Benoît Brisefer, vu par Monsieur Dussiflard et Madame Adolphine
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"Case à part" ... la rubrique qui  traite du patrimoine du neuvième art avec cette fois, Laurent Lafourcade qui fait parler Monsieur Dussiflard & Madame Adolphine, personnages de l'univers de Benoit Brisefer.

 

Une belle nuit étoilée à Vivejoie-la-Grande. Un petit garçon dans le ciel, sautant les murs avec une mamie dans les bras. Quoi de plus banal ?

 

-          Hep, taxi !

-          Bonjour, Madame Adolphine !

-          C’est vous, Monsieur Dussiflard. Pouvez-vous mettre mon cabas dans le coffre de votre automobile, s’il vous plaît ? Je reviens du marché. Il y avait un monde fou, ce matin.

-          Y avez-vous croisé Benoît ?

-          Oui, cet adorable petit garçon a porté mes affaires pendant toutes mes courses. Il vient de partir jouer aux billes avec ses copains.

-          Je n’oublierai jamais qu’il m’a bien aidé lorsque la compagnie des Taxis Rouges s’est montée et a bien failli me mettre au chômage.

-          Monsieur Poilonez, le directeur de cette compagnie, était en fait le chef d’une bande de malfaiteurs ; je me rappelle… Dans cette aventure, Peyo, notre auteur, a fait un bien bel hommage à Jijé.

-          A propos, Madame Adolphine, comment avez-vous fait la connaissance de Benoît ?

-          Tout simplement, sur un banc du square de Vivejoie-la-Grande, nous avons entamé la causette. J’ai proposé de m’amuser avec lui car il était tout seul. Quelle rigolade ! On a joué aux cow-boys et aux indiens. Et puis, il y a eu ces soucis avec le robot…

-          …Le robot à votre effigie fabriqué par Monsieur Vladlavodka. La machine est devenue méchante suite à l’inversion de deux fils.

-          C’est cela ! Cette pâle copie m’a valu un séjour en prison. Elle a entaché plusieurs fois ma réputation, en commettant des casses sur la côte d’Azur sous le nom de Lady d’Olphine, ou encore en m’enlevant pendant un tournage de cinéma. (Hold-up sur pellicule)

-          Une autre fois, c’est moi qui ai tiré Benoît d’un bien mauvais pas. Un forain l’accusait d’avoir cassé une attraction. Ce fou croyait que le gamin avait assez de force pour exploser son engin d’un coup de masse. Quel idiot ! Benoît m’a ensuite aidé à récupérer l’héritage d’un émir. (Les 12 travaux de Benoît Brisefer)

-          Je crois avoir lu ça. Il y a aussi un certain Bébert Brisenoix qui y a participé…

-          Heu, non ! Ça, c’était le treizième travail, une potacherie signée Walthéry et Delporte.

-          Pauvre Benoît ! Si frêle, si fragile… Pas comme son Tonton Placide, une force de la nature. Qu’est-ce qu’il est fort cet oncle de Benoît qui est garde du corps. Lui, au moins, il est costaud.

-          Je ne vous le fait pas dire. Heureusement qu’il est là pour protéger son neveu que le moindre courant d’air enrhume.

-          Il est si mignon notre petit garçon. Dites-moi, Monsieur Dussiflard, savez-vous si Benoît revoit encore Mona, la fillette du cirque Bodoni ?

-          Au moins une fois par an, quand le cirque vient en tournée. Je crois qu’il l’aime bien. Hi ! Hi ! Hi ! Mais il ne l’a pas vue la fois où cette harpie de Démonia a demandé à Monsieur Bodoni comment le contacter. Elle a voulu entraîner Benoît dans de bien mauvais coups.

-          Il s’est retrouvé plusieurs fois embarqué dans de drôles d’histoires, notre petit ami.

-          C’est vrai, Madame Adolphine. Sur l’île de la désunion, il s’est trouvé au cœur d’un coup d’état militaire pour sauver Monsieur Vladlavodka. Puis, il m’a accompagné sur la route du Sud dans une course automobile. Je conduisais le véhicule d’assistance de Victor Martin, un jeune pilote prometteur. La course a été perturbée par deux malfrats dont le véritable but n’était pas de gagner.

-          Un jour, Benoît a pris le bus tout seul comme un grand pour partir à la campagne. Il est allé chercher des fleurs chez un horticulteur afin de me les offrir pour ma fête. Il y a rencontré Eglantine, une petite fille qui a un grand secret. Je n’ai jamais su lequel.

-          Pour ma part, j’ai eu vraiment peur la fois où il s’est embarqué dans une histoire de chocolats qui cachaient des sachets de drogue. Quand il m’a raconté ça, j’ai eu des frissons en apprenant qu’il a été aux prises avec de si dangereux bandits.

 

 

 

 

-          Et dans sa dernière aventure, il a retrouvé Tonton Placide. Ils sont partis tous les deux à la montagne pour s’occuper de John-John, un enfant de l’âge de Benoît, dont le père est un acteur célèbre.

-          Vous savez, Madame Adolphine, que toute une pléiade d’auteurs du neuvième art ont collaboré aux aventures de Benoît ? Peyo, Will, Delporte, Gos, Blesteau,…

-          Oui. Et plus tard, Garay, Dugomier, Jannin et Culliford, le propre fils de Peyo, avec des couleurs de Nine, alias Madame Peyo. Mais ça va faire bientôt dix ans qu’il n’y a rien eu.

-          C’est bien triste. Espérons que l’année prochaine le film relancera la série.

-          Un film ?

-          Oui, une histoire tirée des Taxis Rouges, dont je vous parlais tout à l’heure.

-          J’ai hâte… Nous voici déjà arrivés devant chez moi, Monsieur Dussiflard. Merci beaucoup et à très bientôt.

-          Si vous recroisez Benoît avant moi, vous l’embrasserez de ma part, Madame Adolphine.

-          C’est promis. Et comme dit toujours la maîtresse d’école : « Quand on promet, il faut tenir, sinon, c’est mentir ! »

 

 

 

 



Publié le 14/10/2013.


Source : Bd-best

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