Communiqué de Franck Bondoux, délégué général

 

Cette édition présentera, dans le cadre de ses expositions, la bande dessinée d’Hermann, celle de Will Eisner, de Mézières et Christin et de Franquin. Des maîtres dont les œuvres incarnent à elles seules l’archétype de genres fondateurs du 9e art.

Cette nouvelle édition partira aussi à la découverte ou à la redécouverte d’artistes aussi divers que Kazuo Kamimura, Alex Alice, Sophie Guerrive… Elle s’intéressera, avec l’exposition Knock Outsider Komiks, à la production de bande dessinée d’auteurs dont le handicap n’entrave en rien la créativité.

Cette 44e édition aura pour centre d’intérêt la jeunesse. Les jeunes auteurs et autrices, à l’émergence desquels le Festival s’efforce de contribuer, en lien avec les enseignants, via l’organisation de concours annuels, qui sont les premiers du genre en Europe ou encore en leur dédiant des espaces de rencontres avec les professionnels. Et bien sûr aussi les jeunes lecteurs, qui auront leur quartier, leurs expositions, leur cérémonie et leurs Prix dédiés en visitant le Festival, avec leur école ou en famille.

Cette nouvelle édition mettra également en avant la relation grandissante qui unit le 7e et le 9e art à travers, notamment, l’un des films les plus ambitieux jamais produits en Europe, Valérian et la Cité des mille planètes, réalisé par Luc Besson, ou celui tiré d’une série fantastique, Seuls, qui a su rencontrer, sous forme de livre, de nombreux lecteurs assidus ou en devenir.

Le Festival portera une attention particulière aux scénaristes, en dédiant l’une de ses expositions à Loo Hui Phang, une artiste qui s’impose parmi les plus talentueuses de sa génération, et en relançant, en partenariat avec l’Institut René Goscinny, le Prix qui porte le nom de celui qui reste le scénariste emblématique de la bande dessinée francophone : René Goscinny.

Cette nouvelle édition assurera également, en lien étroit avec le Centre national du livre, de très nombreuses rencontres entre les auteurs et autrices (de toutes nationalités) et leurs lecteurs. Il s’agira aussi de proposer, avec le concours des entreprises engagées auprès du Festival, Cultura, SNCF, BNP Paribas… des espaces thématiques interactifs où les festivaliers pourront vivre d’autres expériences de découverte de la bande dessinée (par l’image, par l’humour, par l’action…).

Des spectacles vivants impliquant dessinateurs et musiciens seront aussi au programme. Les désormais incontournables Concerts de Dessins® et, cette année, un Concert Dessiné inédit, fruit d’une complicité entre China Moses et Pénélope Bagieu. Et, cette année encore, tous les amateurs de bande dessinée vont découvrir la Compétition Officielle du Festival, puis le Palmarès avec ses Fauves, et notamment le Fauve d’Or – Prix du Meilleur Album.

Ainsi, le Festival créera une fois encore les conditions de la rencontre entre le public et les maisons d’édition, qui présenteront les livres de leurs catalogues, en lien avec leurs auteurs et leurs autrices. Toutes ces réalisations (et d’autres encore) sont complémentaires les unes des autres et composent, lorsqu’on les regarde dans leur ensemble, à l’instar d’un puzzle, une image globale porteuse de l’identité du Festival International de la Bande Dessinée d’Angoulême.

Celle d’un événement qui ambitionne de brasser les cultures des créateurs du 9e art et de leurs publics afin qu’elles s’enrichissent mutuellement et toujours davantage en partageant leurs différences. Celle d’une manifestation qui, ce faisant, apporte aussi, dans la durée, sa contribution à l’économie de la bande dessinée et d’un territoire – la France, et plus particulièrement la Nouvelle-Aquitaine et Angoulême.

Celle d’un festival à vivre ensemble et dans lequel chacun puisera à son gré et selon sa curiosité. Cette ambition ne peut être assumée qu’en préservant la densité importante de la programmation du Festival, en développant toutes ses dimensions porteuses de valeurs ajoutées et en réunissant toutes les conditions propres à l’organisation matérielle d’un « grand événement ». Fédérer les synergies des acteurs des secteurs public et privé liés au Festival apparaît donc plus que jamais indispensable. Qu’il me soit permis d’ajouter : avec une approche respectueuse et constructive, en phase avec les attentes les plus positives de notre société.

 

Publié le 09/12/2016.