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Série : Les aigles décapitéesAuteur : Pierret Prix : 9.40 € Date de sortie : 07/11/2007 Nombre de pages : 48 Catégorie : Médiéval Type de reliure : Album cartonné Éditeur : Glénat Publié le 19/04/2008 |
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Hiver 1962. L’ombre des Templiers plane sur Hughes et Sigwald...
Au grand désespoir de SIGWALD, HUGHES passe son temps dans la bibliothèque de Crozenc, abandonnant son domaine aux brigands qui mènent la vie dure aux habitants. MAHAUT est enlevée par des inconnus qui réclament en échange de sa liberté la cassette remise à son père par les Templiers qui l’avaient aidé à fuir de Terre sainte. Aidé par GEORGES, le forgeron dont la femme avait été attaquée par les ravisseurs de MAHAUT, il parvient à libérer sa soeur. HUGHES découvre que le chef des bandits n’est autre qu’AL MANSOUR, qu’il a jadis combattu en Terre sainte. Le père et le fils se lancent à la poursuite d’AL MANSOUR qui fuit avec le coffret.
Une formidable saga historique qui vous fera craquer !!!
On ne compte plus les séries médiévales en BD. Celle que je préfère est "Chevalier Ardent" de Craenhals, mais celle qui me fait aussi craquer a pour nom "Les aigles décapitées". Je gage que vous serez conquis. Cette saga a connu pas moins de deux dessinateurs (Jean-Charles Kraehn, Patrice Pellerin) et de cinq scénaristes (Patrice Pellerin, Jean-Charles Kraehn, Erik Arnoux, Sophie Fougère, Michel Pierret). Que du beau monde, une fine équipe. Ce qui fait la qualité, c'est le dessin réaliste, classique et efficace. Le scénario est richement documenté.
Le batard fait chevalier !!!
La clé de voûte de la série, située en 1241, est le mystère qui plane autour de l'identité d'Hughes: le jeune ménestrel est-il oui ou non le fils du seigneur Renaud parti aux croisades. Ce mystère va perdurer jusqu'au tome 15 de la série. XIII n'a qu'à bien se tenir...
Pour passionner le lecteur, on assite à des combats sanglants, la recherche d'un trésor et plusieurs histoires d'amour. Hughes aime la belle Alix et il se fait mettre la bague au doigt par Nolwenn qui lui pourrit l'existence. Les deux femmes lui donneront chacune un héritier: Mahaut pour Alix et Sigwald pour Nolwenn. A noter les annotations historiques et le lexique en fin d'album. L'important c'est qu'on vit avec le héros. On se plonge au coeur du Moyen-Age. On s'attendrit quand Hughes et Alix se pâment d'amour.On est porté par l'embrun, par les vagues, par le tranchant des épées qui s'entrechoquent. En gros, Hughes sauve le roi Alphonse, rétablit son identité et se retrouve maître de Crozenc.
Exposé au pilori !!!
Dans le second cycle, Hughes est victime de naufrageurs et est exposé au pilori dans le froid, la neige, la pluie et j'en passe et des meilleures. Dur, dur d'être chevalier à cette époque comme dirait Gotlib qui n'en à rien à cirer. Il part délivrer Alix prisonnière et en chemin est trahi par le méchant de l'histoire, Ravenaud. Il y a bien sûr quelques clichés, mais cela ne déflore pas la saga tellement le scénario est bien ficelé. Au bout du compte, Alix est délivrée et tout est bien qui finit bien...
La mort d'Alix !!!
Hughes doit une fois de plus prouver son identité, mais cette fois cela se passe comme un déjeuner avec croissants chauds (enfin). Et puis, vlan, on lui demande de partir en croisade. Pas drôle tous les jours d'être chevalier. Là, à Nicosie, il se lie d'amitié avec Guy de Vaucouleurs qui est en fait le prince sarrassin, Al Mansour venu tuer le bon roi Alphonse. Hughes sauve le roi, lequel ne sait plus se passer de son chevalier. Du coup, il devient la cible de luttes intestines et cède au plaisir de la chair. C'est alors que de France arrive une terrible nouvelle: la mort d'Alix !!! Et l'assassin qui s'y colle, c'est bien sûr Ravenaud. Puis, piègé par Al Mansour, Hughes tombe d'une falaise et y trouve la mort...
Une belle trouvaille scénaristique...
Nolwenn s'est vue confier Crozenc à condition d'élever Mahaut, la fille d'Alix. Comme elle a détesté Alix, le coeur n'y est pas. On peut la comprendre mais pas l'aimer tellement elle est moche. Entre Sigwald et Mahaut, c'est la guerre. Il faut dire que Sigwald est un vrai gaffeur. Par maladresse, il précipite Bertille, la soeur d'Odilon et l'amie de Mahaut, du haut d'un donjon !!! Odilon n'a plus qu'une idée en tête: se venger... Ensuite, Sigwald et Odilon vont faire leurs classes à Angoulesme. Là, Sigwald a une vie plutôt dissolue: il partage ses nuits avec Guérande, une putain, et il est aimé par Claire de Mondor. Le venin est dans la pomme car la nourrice de Claire jette des sorts à Guérande et Odilon. Et c'est Sigwald qui est dans le pétrin: pour sa débauche, ses blasphèmes, la mort de Guérande, il est emprisonné et sera jugé par le roi. A ce moment Hughes revient du royaume des morts pour sauver son fils (si,si, je n'invente rien). Les vrais héros ont la peau dure: ce qui fait de la série un des meilleurs cru. En deux coups de cuillère à pot, Hughes sauve son fils et retourne dans sa bonne terre de Crozenc. Il confie à Mahaut que des templiers lui on fait promettre de remettre un coffret dans un temple de France. La suite palpitante tourne autour de ce coffret maudit. Pour la connaître, il faut lire "L'ordre du Temple".
Croyez moi, vous ne serez pas déçu... Quand "L'ordre du Temple" a été publié, je ne n'ai pu m'empêcher de relire toute la série. Ce qui est super chouette, c'est qu'il n'est pas nécessaire de tout relire pour la compréhension de l'histoire. Comme elle est construite par cycle, il suffit de commencer par un cycle. Tous les amateurs d'Histoire, tous les férus de bonne BD devraient se ruer sur cette formidable saga. Je fait serment qu'ils ne seront pas déçus et je suis moi même Chevalier de l'ordre de Léopold II (véridique). A découvrir absolument...
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