François Walthery : Exposition-vente Le crayon dans la peau
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François Walthery :  Exposition-vente Le crayon dans la peau

François Walthéry, le créateur de Natacha, insuffle aux planches de ses récits un mouvement rarement égalé. Déjà présente dans les albums, cette dynamique est multipliée au stade du crayonné, celui que préfère l’artiste. Via planches, couvertures et illustrations, l’exposition présente une facette essentielle de son talent. Un nouveau regard sur “Natacha”, “Rubine” et “Une femme dans la peau”.

 

Petite interview autour de l'expo :

 

LE CRAYON


Que vous ont appris vos maîtres Peyo, Franquin et Tillieux, au niveau du travail au crayon ?

FW : La précision : un bon crayonné est indispensable avant de passer à l’encre. L’improvisation à l’encre, via la plume à profiler, est hasardeuse et peut, sur un bon crayonné, donner de bons résultats mais aussi, parfois, se révéler catastrophique…

 

Vu le rythme de travail qui était de mise, prépublication dans “Spirou” oblige, allaient-ils à l’essentiel avec plus de franchise ?


FW : Oui, parfois, quand ils avaient “les cylindres de rotative au cul”, ils improvisaient sur le crayonné-même, avec quelques jurons et beaucoup de corrections à la gouache blanche.
Ceci dit, ils avaient déjà beaucoup de métier derrière eux !


Quand avez-vous senti que votre travail sur le crayonné allait en grandissant ?

FW : Peyo m’a appris à crayonner très précisément. Comme il m’est arrivé d’encrer pas mal de ses planches, il était lui-même très précis. Cela m’a poursuivi quand j’ai commencé Natacha mais, avec le temps, contrairement à Peyo, mais comme Franquin et Roba, j’ai “charbonné” de plus en plus. Tout en voyant où j’allais, afin de pouvoir choisir le bon trait au moment de l’encrage.

 

 

 

 

 

NATACHA

Qu’est-ce qui vous plait, dans la phase du crayonné ?

FW : La surprise provoquée par l’ “arrivée”, via le crayonné, de l’image qu’on n’avait pas encore tout à fait imaginée, même si cet effet de surprise est souvent perdu à l’encrage…

Pour quels albums de “Natacha” avez-vous gardé vos planches crayonnées ?

FW : Il s’agit des quatre derniers titres. Cela fait suite à une observation de mon épouse : “C’est bête de gommer tout ce travail après l’encrage”. Depuis lors, je conserve les planches crayonnées originales, je photocopie celles-ci en bleu cyan sur un papier de qualité, et j’encre ces copies. Cette technique concerne uniquement les albums pour lesquels je suis seul à la manoeuvre au niveau de l’encrage.


UNE FEMME DANS LA PEAU

L’exposition présente les plus belles planches crayonnées - 100%Walthéry - de ce récit coquin…


FW : La conception d’”Une femme dans la peau” a été improvisée avec la progression du récit. Le crayonné était tellement précis qu’il m’a semblé judicieux de le garder. Il y avait un début d’encrage, mais très peu. Pour la première fois, on éditait la version crayon d’un de mes albums. Par la suite, il y a eu la version encrée (sur calque) et en couleurs. Dans cette version finale, je m’occupe de l’encrage des personnages, et Jean-François De Marchin de celui des décors. A mon sens, ce récit comporte nombre de mes plus belles pages.

 

Galerie Champaka
27, rue Ernest Allard
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Belgique
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www.galeriechampaka.com


Pays : Belgique

Date de l'événement : du 12/06/2014 au 26/07/2014.

Publié le 02/06/2014.


Source : Bd-best

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