Le comics à la française se défend bec et ongles et… flesh and bones!
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Le comics à la française se défend bec et ongles et… flesh and bones!

Flesh and bones, en français, ça veut dire chair et os. On a fait de cette expression, une série, et voilà que Flesh and Bones devient une nouvelle collection, glaçante, chez Glénat Comics. Ou comment des auteurs français parmi les plus doués de leur génération s’essaient à des thématiques oscillant entre séries B et Z et dont les comics et le cinéma américain se sont montrés assez férus. Un exercice de style et de genre dont la rentrée littéraire a accueilli la deuxième salve et trois nouveaux récits taillés dans l’horreur, les frissons et le survival. La petite manufacture balbutiante du comics à la française n’a rien à envier à la grandeur (et la décadence) américaine. Un petit théâtre de noir et blanc qui lorgne jouissivement sur le cinéma spectaculaire.

 

 

 

 

© Guerin/Sentenac chez Glénat

 

 

50 de Rémi Guérin et Alexis Sentenac: combo d’influences pour course-la-montre éffrénée

Résumé de l’éditeur: Aux États-Unis, une unité spéciale du FBI a pour mission de référencer, classer et traquer les pires serial killers du pays. Mais certains ne répondent à aucun schéma, ne correspondent à aucun profil, ils sont pour ainsi dire insaisissables. Ces « suspects zéros » sont au nombre de 50. Le plus redoutable de tous, le Chat de Schrödinger, décide de lancer un défi au FBI en donnant lui aussi la chasse aux 50. Les règles du jeu sont simples : si la police les trouve avant lui, il donnera un indice permettant de l’approcher. En revanche, si les enquêteurs arrivent trop tard, il tuera l’un d’eux ou l’un de leurs proches, sans sommation…

Entre le Seven de David Fincher (référence assumée puisque citée dans ce comics), Le témoin du mal de Gregory Hoblit ou encore Que justice soit faite de F. Gary Gray, il y avait une jolie place. Rémi Guerin (Pinkerton, City Hall…) et Alexis Sentenac (un touche-à-tout vu dans Siberia 56, Nous irons tous au bois ou Carthago Adventures) ne se sont pas fait prier et voilà qu’ils assurent et assument un récit original qui fait froid dans le dos et multiplie quelques scènes qui vont nourrir bien des cauchemars.

 

© Guerin/Sentenac chez Glénat

 

 

Passé un prologue qui dévoile un peu la fin du récit et instille autant le doute qu’une certitude, une intime conviction (un peu trop?), les auteurs nous emmènent dans les pas d’O’Leary, une jeune et téméraire agente du FBI qui n’a pas froid aux yeux. Pourtant l’affaire qui l’occupe risque bien de changer à jamais sa vie, pour peu que ce ne soit pas déjà le cas. Glaçant et angoissant à la fois, le duo maléfique Guerin-Sentenac réussit à tirer son épingle d’un jeu qui aurait pu causer leur perte. L’habileté est de mise et la qualité de ce dessin criminel fait oublier que la solution de l’énigme est spoilée dans les premières pages. Dommage mais pas inconsolable car le plaisir est ailleurs!

 

Alexis Seny

 

Guérin/Sentenac, Glénat, 128 pages, 14,95€



Publié le 26/10/2016.


Source : Bd-best

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