Maxime Valmont : Seiter et Manunta mettent l’aventure dans son plus simple appareil sans s’arrêter au cul et en y mettant du QI
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Maxime Valmont : Seiter et Manunta mettent l’aventure dans son plus simple appareil sans s’arrêter au cul et en y mettant du QI

Il a la fougue d’Indiana Jones et le sex-appeal de James Bond, pourtant Maxime Valmont n’est ni l’un ni l’autre. Préférant le luxe de son hôtel particulier du Quai d’Anjou et les pointes qu’il pousse jusqu’à la salle de ventes aux enchères (c’est mieux qu’Ebay mais bon), il y avait peu de chance que le jeune homme tombe sur l’aventure au coin de la rue. C’était sans compter ses deux fieffés papas, épris de grandes péripéties, Roger Seiter et Giuseppe Manunta qui signent une première collaboration « originale » après avoir emmené Sherlock Holmes en terres alsaciennes.


Résumé de l’éditeur : 17 juillet 1918, villa Ipatiev. Un détachement de l’Armée Rouge exécute Nicolas II et sa famille. Quant à la montre du tsar, un modèle unique, elle disparaît dans la tourmente. Paris, janvier 1927. Rien ne saurait tirer le jeune et brillant Maxime Valmont de sa confortable routine de dandy. Rien, sauf une chasse à la montre… surtout lorsque sa partenaire est une jolie comtesse russe ! Mais la magnifique pièce d’horlogerie est très convoitée. De la France à l’Egypte, le parcours qui mène jusqu’à elle est semé d’embûches…

 

 

 

 

© Roger Seiter/Giuseppe Manunta aux Éditions du Long Bec

 

Un objet pour catalyser le mystère et lancer des pistes pour guider une folle course, ce n’est pas la première fois (et certainement pas la dernière) que le procédé est utilisé comme trame scénaristique. Et si l’on vous dit, que les morts se succèdent sur la route de Paris à l’Égypte en passant par les steppes glacées, vous comprendrez que cette montre de Nicolas II fait bien des envieux malgré les sinistres et sanglantes circonstances dans lesquelles elle s’est évaporée dans la nature.

 

 

 

 

© Roger Seiter/Giuseppe Manunta aux Éditions du Long Bec

 

Indiana Jones, Alan Quatermain ou encore Benjamin Gates étaient au repos, c’est donc Maxime Valmont qui s’y colle, sans se dévêtir des références (mais bien d’autres choses) comme la couverture, qui fait déjà se soulever la poussière, le souligne d’emblée. Prêt à en découdre.

 

 

 

 

© Roger Seiter/Giuseppe Manunta aux Éditions du Long Bec

 

Ce n’est pas révolutionnaire (même si certains personnages voudraient bien la faire, la révolution, et que Roger Seiter se remémore un thème exploité au temps de Fog) mais ça a assez d’atouts que pour sortir du fan service dont certaines oeuvres se targuent sans supplément d’âme. Et si Manunta est doué pour déshabiller ses héros (toujours à leur avantage), force est de constater que les deux auteurs ont su rester soft pour faire passer le QI de leur récit avant le cul et ne pas faire de celui-ci un prétexte de lecture (malgré une scène devant laquelle, les amis, vous allez décrocher la mâchoire!). Il y a de l’amour du travail bien fait, au fil des planches.
Les lecteurs du quotidien Dernières Nouvelles d’Alsace ont eu le plaisir de découvrir Maxime Valmont en primeur… avec quelques modifications et un peu d’auto-censure de la part des auteurs.

 

 

 

 

© Seiter/Manunta aux Éditions du Long Bec

 

Pour le reste, ça flingue à bon escient, et dans ces cases de cartes postales vieillies mais authentiques, les deux acolytes associés contre le crime mais également pour l’Aventure font souffler un vent délicieux et dépaysant. Sans être un incontournable du genre, ce one-shot installe un héros qu’on se verrait bien fréquenter plus loin qu’un seul album.

 

 

Titre : Maxime Valmont

Scénario : Roger Seiter

Dessin et couleurs : Giuseppe Manunta

Genre : Aventure, Thriller

Éditeur : Éditions du Long Bec

Nbre de pages : 54 (+ 2 pages de croquis)

Prix : 15,50€

 



Publié le 10/11/2017.


Source : Alexis Seny

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