Information générale concernant le monde de la BD
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Autojustice.    Kujô l'implacable 5

 

"-Monsieur Ao ! Laissez-moi retravailler avec vous ! Ouaaaaah !

-Arrête tes délires. Tu ne vois pas dans quelle merde tu nous as foutus ? Je t'ai déjà dit que j'appellerais la police si je te revoyais. Fous le camp.

-Allons, allons. Vous pourriez au moins faire l'effort de l'écouter. Que se passe-t-il ?

-Vous êtes qui ?

-Je m'appelle Kujô. Je suis avocat. Vous pouvez me contacter, si vous en avez besoin."

 

 

 

 

 


En proie à ses addictions, Shizuku angoisse. Crises de boulimie, scarifications, elle veut mourir. Chaque seconde qui passe, elle veut mourir. Ecrasée par la solitude, elle n'en peut plus de se sentir si seule. Son quotidien est noir. Elle aime Shûto, un manipulateur qui, lui, ne cherche qu'à se faire rembourser les dettes qu'elle a auprès de lui avant de couper les ponts. C'est en essayant de convaincre l'un de ses anciens employeurs de la refaire travailler que Shizuku tombe sur Kujô qui lui propose son aide. Elle va bien en avoir besoin lorsqu'elle aura tué son créancier et qu'elle se retrouvera derrière les barreaux.

© 2021 Shohei MANABE
© KANA 2023

Après cette histoire de "produit de consommation", dans tous les sens du terme, c'est au fond d'une toute autre affaire que va plonger l'avocat le plus marginal du Japon. Il y a dix ans, la fille de l'inspecteur Arashiyama a été assassinée. Son corps a été retrouvé dans un terrain vague. Tous les ans, il dépose des fleurs sur les lieux du crime. Certains mineurs responsables des faits ont déjà été libérés. L'auteur principal faisait partie de la bande de Kengo Mibu. L'inspecteur est bien décidé à faire tomber tout le monde et éprouve une haine indéfectible envers le système judiciaire minimisant les peines pour mineur, et en particulier envers les avocats qui les défendent… comme Taiza Kujô. Bien glauque, l'enquête semble le mener vers l'industrie du X.

© 2021 Shohei MANABE
© KANA 2023

Shôhei Manabe dresse le portrait d'une société japonaise exsangue, ne donnant pas à chacun les chances de s'en sortir. L'histoire de Shizuku est symptomatique d'un malaise général d'un monde à deux vitesses. Non pas les vitesses des bons et des méchants, mais celles des riches et des pauvres les vitesses induites par la dictature de l'argent, l'argent qui fait faire des conneries, il n'y a pas d'autre terme, à ceux qui n'en ont pas, et qui sont mis dans des situations inextricables, dans un cercle vicieux diabolique. Pas spécifique au Japon, la problématique est la même en Europe, en Amérique et dans le reste du monde. Manabe alerte sur l'urgence qu'il y a de sortir la jeunesse d'une torpeur dans laquelle elle est enfermée. Ce n'est pas en légalisant des addictions que ça arrangera les choses car ce qui intéresse, c'est l'interdit. Il ne s'agirait de franchir une étape dans l'escalade vers les substances illicites. Bref…

© 2021 Shohei MANABE
© KANA 2023

Kujô l’implacable est une série reflet d'une époque compliquée. Heureusement qu'il y a des gens comme lui pour oser faire face aussi bien à une justice froide qu'à des criminels sans aucun scrupules.

 

Laurent Lafourcade

 


Série : Kujô l'implacable

Tome : 5

Genre : Thriller/Polar

Scénario & Dessins : Shôhei Manabe

Éditeur : Kana

Collection : Big Kana

ISBN : 9782505125280

Nombre de pages : 208

Prix : 7,70 €

 



Publié le 26/04/2024.


Source : Boulevard BD


Avions et prohibition.   Black Squaw 4 - Secret Six

 

"-Tuer ! Tuer ! Toujours tuer ! Et pour finir… être tué ! Assez rêvassé, Bessie !... Pas le moment de t'assoupir ! Dans quelques heures, tout sera terminé. Les caisses de booze seront déchargées, Ralph Capone sera satisfait et moi, je pourrai prendre un bain chaud… et dormir 24 heures, au moins !"

 

 

 

 

 


                Bessie est une aviatrice américaine d'origine cherokee. Nous sommes en pleine prohibition. Elle travaille pour la famille Capone dans la contrebande d'alcool. Alors qu'elle escorte un bombardier et sa cargaison illicite, un Loening des garde-côtes de la région des grands lacs fait feu sur le bombardier, sans chercher à l'abattre, comme pour l'obliger à suivre une direction. Bessie ne peut pas riposter sur un appareil fédéral, et si elle fuit, les Capone se vengeront sur son frère Johnny, cuistot d'Al. Il y a quand même quelque chose d'étrange. Les garde-côtes ne sont pas censés voler la nuit. L'avion ne serait-il pas maquillé par une bande rivale ? Attention à ceux qui tenteraient de doubler les frères Al et Ralph Capone, ils ont la rancune tenace.

© Henriet, Yann - Dupuis

                Grand final en eaux troubles pour la quadrilogie Black Squaw. Les auteurs nous en disent un peu plus sur ce pan d'histoire intérieure des Etats-Unis à l'époque de la prohibition, où les trafics illicites d'alcool remplissaient les poches des mafieux en tous genres. Tout le monde connaît Al Capone. On en sait moins sur son frère Ralph qui monta une escadrille de contrebande transportant de l'alcool de luxe. On découvre également dans cet épisode l'origine des fameux incorruptibles, avec le groupe Secret Six qui donne son titre à ce tome et dont faisait partie Eliot Ness, pas flic du tout mais employé du Trésor public américain. Le siège de ce groupe était caché sous l'aquarium de Chicago où passait un train souterrain secret. Le Secret Six va proposer à Bessie une nouvelle vie en contrepartie de son aide pour confondre les Capone. Mais elle a toujours le Ku-Klux-Klan aux trousses.

© Henriet, Yann - Dupuis

                Outre de gangsters, de mafia et d'alcool, il est beaucoup question d'honneur, et en particulier chez les cherokees. L'album s'ouvre sur une scène dans laquelle on retrouve Bessie Coleman, alias Asdayagoga, enfant, dans sa tribu, assistant au retour de Cheval Pommelé, un homme venu se faire exécuter par les siens. Il avait été reconnu un an auparavant coupable de meurtre. La coutume prévoit que l'accusé choisisse son bourreau parmi ses meilleurs amis. C'est donc le père de Bessie qui a porté le coup fatal, un honneur pour lui auquel il ne pouvait pas se soustraire. Le conseil tribal laisse toujours un an au condamné pour retourner chez lui, régler ses affaires ou faire un enfant. Il doit revenir à la date fixée pour mourir, acquérir un repenti et avoir un nom respecté par tout le peuple cherokee. Joseph, le fils de Cheval Pommelé est furieux envers le père de Bessie, mais il ne se vengera pas en raison du rituel en vigueur…en principe. Bessie sera marquée à tout jamais par ce jour tragique.

© Henriet, Yann - Dupuis

                Yann et Alain Henriet clôturent l'histoire de Black Squaw avec une immersion au plus près dans une Amérique meurtrie et gangrénée par la mafia. Comme la réalité est plus forte que la légende, ils ont donc choisi d'imprimer cette réalité. Le grand Jean-Michel Charlier n'aurait pas renié cette série.

 

Laurent Lafourcade

 


Série : Black Squaw

Tome : 4 - Secret Six

Genre : Aviation

Scénario : Yann

Dessins : Alain Henriet

Couleurs : Usagi

Éditeur : Dupuis

ISBN : 9791034765348

Nombre de pages : 56

Prix : 15,50 € 

 



Publié le 26/04/2024.


Source : Boulevard BD


Forêts & Jardin.    Affreux jojos, et deux autres MiniBulles

 

"-Mais… Il n'y a que des images ?

-Mais… Il n'y a pas de texte ?"

 

 

 

 

 

 

 


                Dans un chalet isolé de la montagne, une petite fille prépare un cadeau. Elle le pose dans un panier avec un bouquet de fleurs, enfile son chaperon… rose, puis quitte la maison, le panier dans une main, un gâteau avec des bougies d'anniversaire dans l'autre. Un petit chien l'accompagne. Ils empruntent un petit chemin forestier. Et que rencontre-t-on lorsque l'on baguenaude dans la forêt ? On vous le donne en mille : un affreux jojo ! Et ce ne sera que le premier.

© Meunier - Nathan

                Ce n'est pas dans une forêt mais dans un jardin que l'on va retrouver une autre petite fille avec son chien. Cette gamine, c'est Petiote. Elle fait de la balançoire, lance la baballe à son compagnon et joue au bac à sable. Mais l'après-midi va être encore plus belle s'il y a d'autres amis. Pourquoi ne pas aller chercher ses doudous ?

© Massey - Nathan

                Retour en forêt avec Coco. Le loup coupe son bois pour l'hiver. Heureusement qu'il est costaud. Ça peut aider, pas que pour les tâches domestiques, mais aussi pour sauver un oisillon tombé du nid ou sa copine Moumouche prise dans une toile d'araignée. Mais lorsqu'on se trouve à son tour dans la panade, Coco va vite se rendre compte qu'on a toujours besoin d'un plus petit que soi.

© Mathis - Nathan

                Nouvelle salve de Mini-bulles, l'excellente collection d'albums de BD sans bulles à lire dès trois ans. Pour cette triplette, on retrouve trois auteurs qui reviennent pour la deuxième fois. Après le western Peter Panpan, Henri Meunier propose Affreux Jojos, une relecture de l'univers des contes traditionnels. Si l'héroïne a tout du Petit Chaperon Rouge, elle a faire face aux "méchants" classiques que sont le loup, le fantôme, la sorcière et le monstre des montagnes, le yéti en somme. (clin d'œil à Tintin au Tibet au passage ?) Entre Emilie de Domitille de Pressensé et Ana Ana de Nathalie Roques et Alexis Dormal, Jane Massez a trouvé avec Petiote le chaînon manquant. C'est doux, c'est rassurant, le temps s'est arrêté, comme dans ces moments si importants que l'on passe avec ses enfants quand ils sont petits. Petiote joue, puis prend son bain et va se coucher, toute seule avec son chien et ses doudous. On a tellement envie de lui lire son livre avant qu'elle ne s'endorme. Enfin, Mathis revient avec Coco et Moumouche, le loup et la mouche. Histoire ingénieuse d'entraide, elle invite à grandir avec les autres. La colorisation de la scène où Moumouche fait des allers-retours pour transporter du matériel avec le temps qui passe est superbe.

                Mini-bulles et maxi-plaisir. Quand la bande dessinée s'adresse aux plus petits avec tant de malice, d'intelligence et de respect, que demander de plus ?

 

Laurent Lafourcade

 


Tome : Coco 2 – Bravo Moumouche !

Scénario, Dessins & Couleurs : Mathis

Tome : Petiote 2 – Petiote au jardin

Scénario, Dessins & Couleurs : Jane Massey

Tome : Affreux Jojos

Scénario, Dessins & Couleurs : Henri Meunier 

Genre : Aventure pour les tout-petits

Éditeur : Nathan

Collection : Mini-bulles

ISBN : 97820950-26240 / -26912 / -30179

Nombre de pages : 32

Prix : 8,50 €

 



Publié le 26/04/2024.


Source : Boulevard BD


Le tournoi & l'épée.   Les songes du Roi Griffu 2 – La dame de la tour 

 

"-Mais où peut bien être cette fichue tente ? Ils m'ont pourtant dit près de la bannière aux lunes étoilées. Il faut être chevalier ou grand seigneur pour concourir au tournoi, et je ne suis rien de tout ça ! Et de toute façon, où est-ce que tu veux que je trouve l'argent pour m'inscrire ?

-J'ai une idée, Owein ! Pourquoi tu ne participerais pas au tournoi ? Si tu gagnais, je pourrais rentrer à ton service comme page !

-Mais qu'est-ce que tu racontes ?!

-Dommage. J'aurais tellement voulu être page.

-Arrête de rêvasser et aide-moi plutôt à trouver la tente du chevalier aux cygnes."

 

 

 

 

 


                Le seigneur de la tour est mort. Le jeune Owein, enrôlé comme soldat, n'a pas empêché le drame. Son frère Absalon a pris le pouvoir mais est beaucoup plus austère que son prédécesseur. Il n'a pas l'intention de laisser une nouvelle victoire au peuple du clan, prêt à lever une armée. Pour Eilenn, sœur d'Absalon, ce n'est pas la même chanson non plus. Mais elle ne laissera personne lui dicter sa conduite. Elle croit à la magie et compte bien courir l'aventure. Les gardes de son frère ne la laissent pas filer. Celui-ci décide de la marier au plus vite pour lui ôter toute velléité d'escapade. Un grand tournoi va être organisé. Le vainqueur épousera Eilenn.

© Blaire, Colombié, Drac, Dumaye – Delcourt

                Pas possible pour Owein de s'inscrire. Il faut être fortuné. De grands seigneurs et de vaillants chevaliers affluent de toute la contrée. Ils vont tous s'écharper pour obtenir sa main. Très vite, un jeune combattant va se distinguer dans les combats. Personne ne connaît son nom, mais il conquiert la foule qui se prend d'affection pour lui, le baptisant "le petit chevalier".

© Blaire, Colombié, Drac, Dumaye – Delcourt

                Ce nouveau songe du Roi Griffu peut se lire quasi indépendamment du précédent, d'autant plus qu'un court résumé, en introduction, replace les principaux personnages dans leur contexte. La série a toute la saveur des contes traditionnels moyenâgeux. On trouve dans cet épisode les poncifs du genre comme le tournoi ou la fameuse épée dans la roche. Si la première partie de l'histoire reste réaliste, avec la violence inhérente à l'époque, notamment dans le recrutement de soldats de confiance, la seconde moitié verse dans l'heroïc-fantasy. Entre rêve et réalité, il faut parfois s'accrocher pour rester dans l'intrigue dont la construction savante demande concentration. Mais les efforts demandés valent le coup, car lorsqu'au final les pièces s'assemblent et les liens se tissent vers l'avenir, on se dit que tout est finement pensé.

© Blaire, Colombié, Drac, Dumaye – Delcourt

                Les Songes du Roi Griffu est une série aux mains de quatre autrices. Cyrielle Blaire, Maïlis Colombié, Drac et Camille Dumaye sont les instigatrices d'une aventure fantastique mettant à égalité la force des femmes avec celle des hommes, sans tomber dans un féminisme qui aurait semblé évident. Finement joué.

 

Laurent Lafourcade

 


Série : Les songes du Roi Griffu

Tome : 2 – La dame de la tour

Genre : Conte moyenâgeux

Scénario : Cyrielle Blaire

Dessins : Maïlis Colombié

Couleurs : Maïlis Colombié & Drac, assistées de Camille Dumaye

Éditeur : Delcourt

ISBN : 9782413048435 

 



Publié le 26/04/2024.


Source : Boulevard BD


Danse ta vie, vis ta danse.  The world is dancing 2

 

"-Tu te demandes comment interpréter Senzai ?

-Oui… Jusqu'ici, cette pièce ne représentait qu'un rituel ancien pour moi.

-Mais dans Okina ce matin, il y avait quelque chose d'autre que la danse de mon père que je connais…"

 

 

 

 

 


                Japon, XIVème siècle. Oniyasha poursuit sa quête de sens dans la danse théâtralisée. Il a appris grâce à une danseuse que l'art est un moyen d'exister grâce à son corps, comme un don de soi. Aujourd'hui, en plein mois de juin, le festival d'été au sanctuaire Imakumano de Kyoto ouvre ses portes pour trois jours. Cinq à sept pièces de Sarugaku sont jouées chaque jour, du matin au soir, en guise d'offrande aux divinités. L'ambiance est festive. Oniyasha interprète Senzai, un rôle dans Okina, une pièce qui se joue tous les matins afin de purifier la scène. Il partage ses appartements avec l'acteur qui joue l'un des rôles principaux. Il va falloir aller se coucher pour être en forme. Mais avant cela, le jeune comédien tient à répéter encore et encore ses mouvements. Le type de théâtre qu'est le Sarugaku a pratiquement été créé par Kan'ami, son père. Il y a apporté la danse, le chant et le récit. Il a distordu les codes pour les redistribuer dans une certaine modernité. Dans la pièce Okina, on n'adapte pas son rythme à celui des autres, mais il faut danser comme si on passait entre les battements. Il y a comme un secret dans cette danse, secret qu'Oniyasha voudrait bien percer.

© 2021 Kazuto Mihara. All rights reserved.
© Vega Dupuis

                Tout en cherchant la meilleure façon d'évoluer, le meilleur moyen de jouer, le garçon va grandir dans son corps et dans sa tête. Il va assister à un coït -oui, oui, vous avez bien entendu- avant de le voir reproduit sur scène. Manger, s'accoupler, se multiplier et prospérer, les arts visuels accompagnent la vie humaine, la paix dans le monde et la sécurité sur les terres. La vie, le corps, les émotions et les espoirs des hommes sont nés de ce courant. Oniyasha prend conscience qu'il est debout avec son corps. Dans son art et dans ses veines coule l'histoire. La fleur qu'il est s'épanouira-t-elle sur scène en offrant aux spectateurs ce qu'ils cherchent ?

© 2021 Kazuto Mihara. All rights reserved.
© Vega Dupuis

                En postface, l'historien Katsuyuki Shimizu décrit une réalité médiévale japonaise oubliée. L'auteur a initié un engouement pour l'époque Muromachi (1336-1573). Il montre comment Kan'ami, le père d'Oniyasha qui sera connu sous le nom de Zeima, va poser les bases d'un théâtre établi à partir de rituels. C'est ainsi que son fils a fait du nô un art théâtral plus tourné vers les humains que vers les divinités.

                "The world is dancing" est supervisé par Kôhei Kawaguchi, figure incontournable de la scène contemporaine de nô. On apprend qu'à l'origine le nom nô englobait avec le théâtre chant, danse et acrobaties, avant que le théâtre masqué ne s'impose parmi ces arts.

© 2021 Kazuto Mihara. All rights reserved.
© Vega Dupuis

                Ode à la contemplation et au corps en mouvement, avec "The world is dancing", Kazuto Mihara donne à la danse et au théâtre leur raison de vivre.

 

Laurent Lafourcade

 


Série : The world is dancing

Tome : 2

Genre : Emotion

Scénario & Dessins : Kazuto Mihara

Éditeur : Vega – Dupuis

ISBN : 9782379504532

Nombre de pages : 192

Prix : 11 €

 



Publié le 26/04/2024.


Source : Boulevard BD


L'aventure des années 1980-1990.    L'histoire de Pif et son gadget

 

 

"-Alors les Pifos ! Prêts pour le grand saut ?"

 

 

 

 

 

 

 

 


La période la plus glorieuse de Pif Gadget, c'est indéniablement les années 70. Les tirages sont montés jusqu'à 500 000 exemplaires. Des séries mythiques ont vu le jour. C'est à cette même époque qu'il y a eu les gadgets les plus inventifs. De nombreux ouvrages ont été consacrés à cette période et l'on trouve aisément de nombreuses informations et vidéos sur le net. Pour ceux qui étaient ados dans les années 80, il était plus difficile d'appuyer sur la touche Nostalgie pour se faire un Remember. Sébastien Gérard, accompagné par le collectionneur Laurent Barraud, répare le manque avec cette somme, ce pavé, détaillant année par année, l'aventure du journal de 1981 à 1992, puis racontant les rebonds de la fin de l'aventure jusqu'en 1994. Bienvenue dans quinze ans d'histoire de l'hebdomadaire avec ses succès et ses échecs, ses innovations et ses mutations.

© Gérard, Barraud – Pulse Vidéo / CREE

Quatre invités de marque étayent les propos de l'auteur : Robert Andreucci, membre de la rédaction de 1978 à 1994, Claude Bardavid, même fonction mais à partir de 1972 (tous les deux ont été à moment donné rédacteurs en chef du journal), Yannick Hodbert, dessinateur salarié du journal entre 1969 et 1994 et qui donna son autonomie à Hercule dans des gags poilants, ainsi que Curd Ridel, qui a, entre autres, dessiné Pif à partir de 1985.

© Gérard, Barraud – Pulse Vidéo / CREE

Commençons donc en 1981, aux origines de la période jaune. Voyant ses ventes décliner, l'hebdomadaire a décidé de se payer un lifting complet. Exit le bandeau rouge et sa demi-planche de BD en couverture. "Pif et son gadget surprise" est devenu "Pif Gadget". Le célèbre gadget est mis en scène en une. La période dite jaune débute en 1982 avec "Le nouveau Pif". Le gadget n'est plus l'argument de vente du journal mais en reste une composante indispensable, faisant partie de son ADN. Avec les BD-Blocks, les séries s'offrent un écrin détachable en milieu de magazine. Les héros maison (Rahan, Capitaine Apache, Arthur le fantôme,…) côtoient des poids lourds recrutés (en rediffusion) chez d'autres éditeurs (Léonard, Gaston,…). Durant ces années 80, la formule ne cessera d'évoluer, se collant à l'actualité des stars, de la télévision et des dessins animés, qui seront consacrés plusieurs années de suite par Les Truffes d'or. Niveau BD, les parts entre l'humour et l'aventure s'équilibrent. On va même chercher des séries à l'étranger comme Pinky, le lapin rose de Mattioli.

© Gérard, Barraud – Pulse Vidéo / CREE

En 1986, le journal va se mettre à ronronner dans une période blanche. Les conditions économiques complexes ne sont pas favorables. Les fausses bonnes idées alternent avec les dernières fulgurances. Sébastien Gérard ne verse pas dans l'hagiographie. Ayant conscience de la faiblesse créative de la période, il choisit de s'attarder sur quelques temps forts. "Pif et son gadget" devient Pif. Les partenariats publicitaires bouffent littéralement le journal. Hercule prend le leadership avec le lancement de son mensuel Super Hercule.  1987 est quand même marquée par la création d'une série mythique (dont une intégrale serait bienvenue) : Radio Kids, signée Curd Ridel, sur des scenarii de Jacques Lelièvre. A partir de 1990, on assiste à la lente agonie du journal. Le chapitre est émouvant. Entre disparitions inexpliquées et revivals éphémères, on ne peut s'empêcher d'y croire e. t d'espérer à chaque fois… en vain.

Ce "bazar de grumlot des années 80 et 90" est une madeleine de Proust pour tous les ados de cette époque qui attendaient leur Pif Gadget dans leur boîte à lettres ou chez le marchand de journaux. L'idée de cibler cette période est finalement une bonne idée. Comme au cinéma, on attend maintenant le prequel.

 

Laurent Lafourcade

 


One shot : L'histoire de Pif et son gadget - L'aventure des années 1980-1990

Genre : Ouvrage d'étude

Auteurs : Sébastien Gérard et Laurent Barraud

Éditeur : Pulse Vidéo

ISBN : 9782491233273

 



Publié le 26/04/2024.


Source : Boulevard BD


Super héros adoré.    Les aventures de Spider-Man – Je… déteste… Spider-Man !

 

"-Hum, j'aurais dû m'en douter.

-Spider-Man ! Tu as une dette envers moi !

-Tu es sûr ? Dans mes souvenirs, j'avais soldé tous mes comptes. Mais je suis de bonne humeur, Boubou. Si tu n'as pas toute ta tête, je serai ravi de te renvoyer derrière les barreaux. Gratos.

-C'est si généreux de ta part. Mais je te propose autre chose, cette fois. Et si je t'écrasais comme un insecte ?!

-Les araignées sont des arachnides, pas des insectes !"

 

 

 

 

 


Il déteste Spider-Man et il a bien l'intention de le faire savoir à l'intéressé et à la Terre entière. Le Bouffon Vert prévient le lecteur dès la première planche : cette histoire est la dernière de l'homme-araignée qu'il va lire. Le crime new-yorkais est désorganisé. L'ennemi juré de Peter Parker a la prétention de penser qu'il a le cerveau et la trempe pour reprendre la main et devenir le nouveau parrain de la ville. Mais est-ce que la troupe de petites frappes que le Bouffon recrute est capable de l'épauler dans son objectif ? Il suffit d'éliminer Spider-Man. Après, ce ne sera que formalités. Ceci est la première des quatre histoires qui composent cette nouvelle toile de l'un des plus mythiques super-héros.

© 2024 Marvel. Tous droits réservés.
© Panini Comics

Dans "Non, sérieusement, les gars…", un acteur raté prend les commandes d'un studio de télévision de Manhattan. A la tête d'une horde de lutins maléfiques, il prend en otage le public d'enfants pour lancer en direct le premier Pitrethon des sorties scolaires barbantes. Jonathan Powers, c'est son nom, réclame dix millions par heure pour l'empêcher de détruire les théâtres et les opéras de la ville. Spider-Man et Night Fighter, le super-héros au skate, ne vont pas être trop de deux pour tenter de contrecarrer ses plans.

Avec "Grillé", notre araignée va tenter d'éviter d'être rôti par Storm. Le problème ne vient pas de l'homme-torche lui-même, mais du fait que le showman ne peut pas contrôler ses pouvoirs. Il est sous emprise. Parker va devoir trouver qui le contrôle. Heureusement que la toile d'araignée est ignifugée.

© 2024 Marvel. Tous droits réservés.
© Panini Comics

Visite au Musée dans "Rock and roll", quatrième et dernier acte de l'opus. Si une statue de pierre fait vaciller la flamme d'une allumette, c'est que celle-ci n'est pas totalement constituée de roche. La gargouille grise est un voleur, pas un terroriste. Il attendait la fermeture du Musée pour agir dans la nuit pour le compte d'un collectionneur fou. Spider-Man empêchera-t-il les camarades de classe de Peter Parker d'être transformés en pierre ?

Le héros de Stan Lee et Steve Ditko est plus en forme que jamais dans ces récits scénarisés par Chris Kipiniak et Peter David et dessinés par Patrick Scherberger et Pop Mhan. On retrouve un Peter Parker lycéen, comme dans Far from home, avec la fougue de sa jeunesse. Ce qu’il y a de bien avec Spider-Man, c'est que le personnage sait qu'il n'est pas infaillible. Il peut faire des erreurs, mais sait aussi se faire accompagner quand il en a besoin. L'opus est également remarquable par la variété des histoires, avec des acolytes et des ennemis à l'opposé les uns des autres. Mais où s'arrêtera le potentiel de cet univers ?

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© Panini Comics

En rajeunissant, Spider-Man est le super-héros qui a su grandir avec son public. Il y a quelque chose de malin dans la gestion de ce personnage. C'est peut-être pour ça qu'il sort du lot, au cinéma comme dans le monde du Comics. Marvel et Panini l'ont bien compris.

 

Laurent Lafourcade

 


Série : Les aventures de Spider-Man

Tome : Je… déteste… Spider-Man !

Genre : Super-héros

Scénario : Chris Kipiniak & Peter David

Dessins : Patrick Scherberger & Pop Mhan

Couleurs : Guru eFX

Traduction : Laurence Belingard & Laurent Laget

Éditeur : Panini Comics

Collection : Marvel

ISBN : 9791039125246

Nombre de pages : 96

 



Publié le 26/04/2024.


Source : Boulevard BD


Retour au naturel.    Tous à la campagne !

 

"-Ça y est ! On a réussi !! On a fait le grand saut ! Finis la ville, la pollution, le stress !! On va bâtir ici une nouvelle vie ! Ne plus dépendre du système… Travailler dur pour être autonomes…

-Heu… L'idée, c'était pas une année sabbatique ??

-Si… Mais on commence par…

-Attends ! J'ai ici la définition : "sabbatique"… "Congé qui permet au salarié de prendre une année de repos"… Alors, déjà, je vois pas les transats…"

 

 

 

 

 


Quittant la ville et la pollution pour la saine et isolée campagne, un couple de parisiens décide de remettre sa vie en question. Enfin, surtout Madame. Monsieur ne partage pas franchement l'idée bourgeois-bohème de son épouse. Il va pourtant bien falloir qu'il fasse contre mauvaise fortune bon cœur. Les voilà donc nouveaux propriétaires d'une maison en milieu de forêt au bout d'un chemin sur lequel personne ne passe. Si Madame a bien l'intention de vivre avec le strict nécessaire, n'ayant apporté que deux bagages dans la plus grande sobriété qui soit, Monsieur a tout commandé en double sur Amazon. Ça ne va pas être compatible pour celle qui veut arrêter la course à la consommation. La vie à la campagne, ça va être aussi l'occasion de consommer ses propres produits. Vive les tomates cerises !... pour commencer.

© Tronchet – Fluide glacial

Heureusement, il y a des voisins sympas, comme celui qui apprend à Monsieur à se servir d'une hache pour abattre un arbre. Mais attention, il faut lui parler, à l'arbre, avant de l'achever, à moins que ce ne soit lui qui achève Monsieur. "Connard d'arbre !!" "Abruti". Bref, à la campagne, s'il est plus facile de supporter les voisins qu'en ville parce qu'ils sont plus loin, il faut aussi supporter le silence. Le bruit du klaxon, ça peut manquer à certains. Si, si, n'est-ce pas, Monsieur ? …comme peuvent aussi manquer les discussions au bureau autour de la machine à café, surtout les jours de pluie où à part regarder le déluge par la fenêtre il n'y a pas grand-chose à faire. Bénabar disait pourtant le contraire : "A la campagne, y'a toujours un truc à faire…" Ben, pas pour Monsieur manifestement.

© Tronchet – Fluide glacial

Didier Tronchet dresse le portrait d'un couple de parisiens comme il y en a tant et qui pensent, ou qui ont cru juste après le covid, qu'ils pouvaient démarrer une nouvelle vie à la campagne. Mais n'est pas campagnard qui veut. Il semble que Monsieur l'ait compris avant même de quitter la ville. Alors que Madame tente tout pour passer le cap, Monsieur n'est décidé à faire aucun effort. Dans quel camp vont se ranger leurs enfants qu'ils ont mis en pension quand ils vont venir en week-end ? Comme à son habitude, Tronchet décortique le français moyen avec humour et tendresse. Les personnages n'ont pas de prénom pour que tout le monde puisse s'y reconnaître, ou reconnaître des gens que l'on côtoie, parce que certains ne veulent pas voir en face qu'ils sont eux-mêmes dépeints. La couverture est symptomatique. Madame brandit une carotte qu'elle a réussi à faire pousser elle-même, pendant que Monsieur fait un selfie avec son portable (fabriqué par un petit chinois exploité).

© Tronchet – Fluide glacial

Tous à la campagne ! M'enfin, pas tout le monde en même temps quand même. Comme pour tout, il en faut pour tous les goûts. Tronchet le démontre dans cet album drôle, reflet d'un temps où le retour à la nature partage les opinions.

 

Laurent Lafourcade

 


One shot : Tous à la campagne !

Genre : Humour

Scénario, Dessins & Couleurs : Didier Tronchet

Éditeur : Fluide glacial

ISBN : 9791038205765

Nombre de pages : 56

 



Publié le 26/04/2024.


Source : Boulevard BD


Chroniques de l'abolition de l'esclavage à la Réunion.     Vingt Décembre

 

"-Comment voulez-vous donner leur liberté à ces pauvres bougres ? On les a arrachés à leur terre africaine, ils sont encore de vrais sauvages, et on voudrait en faire des citoyens ? C'est absurde.

-Qui voudrait en faire des citoyens, M.Bellier ?

-Grand-Patte, tu n'es au courant de rien ? Il y a eu une révolution en France. Le Roi est parti, c'est la République. Tu sais ce que ça veut dire, la République ?

-Ils vont abolir l'esclavage ?"

 

 

 

 

 


Edmond est esclave sur l'île de la Réunion. C'est un petit génie qui ne connaît pas la liberté. Il est au service de l'homme blanc, l'homme soi-disant civilisé. Edmond est un petit génie parce qu'il a découvert le moyen de féconder la vanille. Il suffit d'ouvrir la fleur pour dégager la corolle, la retrousser pour trouver le pistil, puis appuyer sur la languette qui est sous le pistil avec une aiguille avant de refermer en appuyant bien pour que le pistil et l'étamine se touchent. En six jours, il devrait y avoir une gousse. "Et c'est un petit noir qui a trouvé ça." Nous sommes en 1841, Edmond a douze ans. Il est esclave chez son maître Monsieur Bellier-Beaumont à Sainte-Suzanne.

© Tehem, Appollo - Dargaud

1848. Edmond grandit sans savoir ni lire ni écrire, mais il connaît les noms latins des plantes. Il a sa propre case, est toujours esclave et fait des démonstrations de fécondation de vanille chez de riches propriétaires. La main d'œuvre continue à être importée d'Afrique. Sur les hauteurs de l'île, vivent les marrons, esclaves échappés depuis des années et qui ne voulaient pas vivre ainsi toute leur vie. Le 27 Avril, un décret annonce que l'esclavage sera entièrement aboli dans toutes les colonies et possessions françaises dans les deux mois. Tout châtiment corporel et toute vente de personnes non libres seront interdits. Le commissaire général de la République Joseph Sarda-Garriga ne va pas tarder à débarquer pour le faire appliquer. Si pour certains c'est la mort de la colonie, pour d'autres, c'est un vent de liberté qui se met à souffler.

© Tehem, Appollo - Dargaud

Avec un dessin trop réaliste, l'histoire aurait pu virer au drame sanglant. Le trait semi-réaliste de Tehem adoucit le propos sans pour autant le dévaloriser. De son côté, Appollo enchaîne les événements concrets sans jamais tomber dans le catalogue chronologique.

En 2020, Tehem et Appollo ont bénéficié d'une résistance d'artistes aux Archives départementales de la Réunion. Ils y ont découvert des détails oubliés de la vie d'Edmond Albius, celui qui voulait se faire appeler Vingt-Décembre lorsqu'on lui proposa un nom. Ils ont aussi déniché des dessins de Martial Potémont, l'un des protagonistes de cette histoire, artiste venu du continent en 1847, et foultitude de fragments de cette époque du beau milieu du XIXème siècle qui, à l'instar du nez de Cléopâtre, changea la face du monde. Les auteurs ont ainsi donné naissance à Vingt Décembre, œuvre de fiction inspirée de cette immersion dans les archives de l'île. Dans un dossier complémentaire, les auteurs présentent quelques extraits de leur journal de résidence. On y découvre entre autres des reproductions de pages de La Lanterne Magique, publication illustrée de l'époque, ainsi qu'une planche décalée dans laquelle Potémon montre des dessins inédits à Antoine Roussin, un jeune professeur de dessin qui se lance dans l'imprimerie.

© Tehem, Appollo - Dargaud

Vingt Décembre est une passionnante aventure historique, à lire en parallèle avec Ile Bourbon 1730 que le même Appollo a écrit pour et avec Lewis Trondheim il y a déjà dix-sept ans. A la fois biopic et témoignage d'un changement de monde, Vingt Décembre est un album marquant.

 

Laurent Lafourcade

 


One shot : Vingt Décembre

Genre : Histoire

Scénario : Appollo

Dessins : Tehem

Éditeur : Dargaud

ISBN : 9782205200935

Nombre de pages : 160

Prix : 21,50 €


 



Publié le 26/04/2024.


Source : Boulevard BD


Dinosauremania.    Mimo – Sur la trace des dinos

 

"-Eh ! C'est toi qui envoies du gravier dans mon délicieux plat de tripes ?

-Oh ! Euh… Désolé, vraiment.

-C'est bon… T'es quoi au juste, p'tit père ?

-Ben… Un ornithomimosaure."

 

 

 

 

 


Mimo est un ornithomimosaure. Il est né en brisant sa coquille comme ses six frères et sœurs à une époque où l'homme n'était pas encore sur Terre, en des temps où il n'y avait ni fleurs ni herbe. Dans la famille, il fait figure de vilain petit canard. Alors que ses semblables sont marbrés de différents tons bruns, il arbore un plumage noir et blanc. Alors, il vit plutôt en solitaire. Un beau jour, il fait la connaissance de Hector, un cacharodontosaure, un lézard à dents aiguisés, qui n'a jamais perdu son duvet de bébé. Lui aussi vit en marge de sa famille. Il n'en fallait pas plus pour que les deux larrons deviennent compagnons d'aventure. Tout allait bien jusqu'au jour où, RRRRRRRRRRRRRRôôôôôôôôôôôôôôôôô, la-grande-menace-aux-dents-innombrables s'installa à proximité de leurs clans. Plus moyen de mettre une griffe dans le fleuve sans risquer de se faire croquer. Peut-être que l'oracle a une solution au problème ?

© Dethan, Mazan – Eidola

Dans l'aventure suivante, nos deux compères font un grand voyage. Tout commence par un kidnapping. Boris, un ornithomimosaure comme Mimo, est enlevé par deux cacharodontosaures, comme Hector. Très vite, les secours s'organisent. D'après les indices et les témoignages, il a été embarqué sur un tronc avec ses ravisseurs sur le grand océan Téthys. Mimo prend la tête d'une expédition pour le retrouver. Après un long périple, les sauveteurs débarquent sur une terre dominée par Dark-Venator, grand-maître du clan des prédateurs. Mimo et ses compagnons vont devoir déployer des trésors d'ingéniosité pour tirer Boris des griffes des carnassiers.

© Dethan, Mazan – Eidola

Les éditions Eidola regroupent dans cette intégrale les deux aventures de Mimo scénarisées par Isabelle Dethan et dessinées par Pierre Mazan. Dans des récits mi-BD mi-album illustré, on y suit les aventures de ces dinosaures dans une précision rare dans des livres pour enfants. Les auteurs emploient des noms techniques. Bien sûr, les histoires sont rocambolesques, pour qu'il y ait de l'aventure et qu'on ne soit pas dans un reportage, mais on reste dans des décors réels et des protagonistes d'époque. Dans un petit bestiaire des fouilles, en supplément, Ronan Allain explique comment 20 000 fossiles ont pu être identifiés dans les Charentes dont les restes de Mimo en 2012. Avec des illustrations de Mazan, le paléontologue décrit plusieurs espèces de dinosaures, dont certains que l'on croise dans les aventures de Mimo.

© Dethan, Mazan – Eidola

Cet album enchantera les jeunes passionnés de dinosaures. On connaît l'attrait de Mazan pour le sujet. Alors que les plus jeunes peuvent dévorer à la manière d'un T-Rex les histoires de Mimo, les plus grands pourront se rassasier avec Les dinosaures du paradis, du même Mazan, paru chez Futuropolis.

 

Laurent Lafourcade

 


Série : Mimo

Tome : Intégrale - Sur la trace des dinos

Genre : Aventure documentaire

Scénario : Isabelle Dethan

Dessins & Couleurs : Pierre Mazan

Éditeur : Eidola

ISBN : 9791090093492

Nombre de pages : 72

Prix : 18 €


 



Publié le 26/04/2024.


Source : Boulevard BD


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