Nouvelles relatives à la bande-dessinée ou au graphisme
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La Guerre des Mondes, un récit apocalyptique, une adaptation BD fidèle au roman.

Seconde thème abordé dans la série H.G. Wells initiée par les éditions Glénat. Cette fois, il s'agit de la Guerre des Mondes. Le 7eme art s'est abondamment inspiré de ce roman qui figure parmi les plus emblématique de la science-fiction. N'oublions non pas non plus la célèbre adaptation radiophonique, orchestrée par Orson Welles et qui provoqua la panique parmi la population en ce 30 octobre 1938. Avec son émission, il causa un vent de panique envers des dizaines de milliers d'auditeurs qui crurent à un véritable bulletin d'information relatant une invasion extra-terrestre. Nous avons droit par conséquent à une adaptation en bande dessinée d'un roman non seulement classique mais absolument mythique.

 

 

 

 

 

 

 

© Dobbs - Cifuentes - Glénat

 

Résumé de l'éditeur : Voilà plusieurs jours que des projectiles précis et réguliers frappent la Terre depuis la Planète Rouge. Dans la petite bourgade d'Ottershaw en Angleterre, le Professeur Ogivly a du mal à croire à la théorie d'une attaque extraterrestre émise par son jeune élève. Pourtant, lorsqu'un météore tombe non loin de chez lui, il découvre, niché en son cratère, un cylindre géant qui ne peut qu'être l'œuvre d'une civilisation supérieure. Et il apprend à ses dépens que cette dernière n'a pas véritablement d'intentions pacifiques. De la capsule extra-terrestre émerge un « tripode », une immense machine de mort qui sera rejointe par bien d'autres, semant le chaos et la destruction. L'extermination ne fait que commencer...

 

 

 

© Dobbs - Cifuentes - Glénat

 

 

Voila un bien bel hommage rendu par les auteurs Dobbs et Vincent Cifuentes. En effet, le scénariste nous propose une narration efficace, plus actuelle tout en respectant les codes du roman original. Via le personnage de l'apprenti astronome, il nous offre une autre vision du récit et un fil rouge bien constant tout au long de l'album. Cela dit certains seront un peu partagé sur la représentation des tripodes qui feront penser immanquablement au dernier film en dates sortit au milieu de la première décennies de notre siècle. Mais cela n'entrave en rien toute la dynamique de l'histoire et ce n'est qu'un détail qui ne dérangera point le lecteur averti et/ou fan de la Guerre des Mondes.

 

 

 

 

© Dobbs - Cifuentes - Glénat

 

Graphiquement, Vincente Cifuentes s'en tire très bien. Il rend très bien l'ambiance d'impuissance des soldats d'époque et de leur technologies grandement insuffisante fasse à la rage destructrice d'une "civilisation" extra-terrestre bien plus avancée et bien déterminée à rayer de la terre, les humains jusqu'aux derniers. Le coloriste Matteo Vatani agrémente les flux de rayons de ses plus beaux effets pyrotechniques. En résumé, cette nouvelle collection tient toutes ses promesses. La Guerre des mondes est déclinée en deux tomes et je me permets de revenir sur la qualité de la finition de l'album qui non seulement profite d'une maquette du plus bel effet mais d'un pelliculage très classe et fort agréable au touché. le genre d'album qui redonne envie de tenir entre ses mains, une vraie BD et non pas se cantonner à la mode du tout au numérique. Une belle réussite, qui respecte décidément bien l'œuvre originale.

 

Tyler Craig

 

Titre : La Guerre des Mondes

 

D’après le roman d'H.G. Wells

Scénario : Dobbs

Dessin : Vicente Cifuentes

Couleurs : Matteo Vattani

Genre : Science-Fiction

Éditeur: Glénat

Nbre de pages : 56

Prix : 14,50 €



Publié le 08/02/2017.


Source : Bd-best


Dobss et Moreau ouvrent la collection HG Wells chez Glénat avec une oeuvre magistrale

Les voyages dans le temps ont toujours fasciné l'humanité. De l'enfance à l'âge adulte, nombres de gens se passionnent pour ce thème largement usité en science-fiction. Cette fois, il ne s'agit pas d'une nouvelle histoire mais plutôt d'une autre adaptation du roman ô combien célèbre d'H.G. Wells.
Ce roman qui a inspiré plus d'un réalisateur de cinéma, de série TV ou encore de jeux vidéo  se voit ici déclinée en BD avec une toute nouvelle collection chez Glénat intitulée "H.G. Wells collection".

Résumé de l'éditeur : Londres, fin du XIXe siècle. Un groupe d'amis écoute les aventures de celui qui prétend être le premier voyageur du temps. Son récit débute en l'an 802 701. La Terre est alors habitée par les Éloïs, descendants des hommes vivant en harmonie, passant leur temps à jouer et à manger des fruits dans un immense jardin d'Éden. Mais derrière ce paradis se cache un terrible secret... Car une autre espèce vit dans les profondeurs de la Terre : les Morlocks, sortes de singes blancs aux yeux rouges ne supportant plus la lumière du jour à force de vivre dans l'obscurité. La nuit, ils remontent à la surface pour kidnapper et se nourrir des Eloïs...

 

 

 

 

 

Cette collection se décline pour ce premier cycle avec "la machine à explorer le temps", "la Guerre des Mondes", "L'homme Invisible" et "L'île du Docteur Moreau".
Dans le premier album qui nous intéresse présentement, le scénariste Dobbs (auteur notamment de Scotland Yard ou encore d'Allan Quatermain et les Mines du Roi Salomon chez Soleil) à été judicieusement choisit pour cette œuvre magnifiquement adaptée en BD. Il ne dénature absolument pas l'œuvre originale et propose un dynamisme régulier et intéressant et une lecture fascinante du récit. L'action et l'intrigue s'enchainent très adroitement et passionnera le lecteur au fil des pages. Les dialogues sont quant à eux, fidèles au language élégant de l'époque Victorienne.

 

 

 

 

 

Nous partons à la découverte du voyage dans le temps, et à l'instar du roman, des Morlocks et des Élois dans un monde étrange le tout dans un bond de plus de 800 000 ans dans le futur. Action...certes mais aussi narration bien orchestrée font toute la saveur de ce one-shot délicieux qui se termine sur une note légèrement dramatique qui pourrait, qui sait, déboucher sur un tome 2, Wells see (si je puis me permettre le petit jeu de mots enfantin).

Le graphisme et le dessin est confié à Mathieu Moreau, connu pour le cycle de Nibiru paru chez Glénat également. Il nous plonge dans une ambiance absolument fidèle à l'original (ceux qui l'ont déjà lu se rendront vite compte de la justesse de ce que l'ont peut découvrir dans le présent opus). Ce fabuleux technicien s'occupe donc aussi de la colorisation et ce avec une maîtrise qui frise la perfection. La machine à explorer le temps elle-même vous fascinera elle aussi même si, elle est en quelque sorte plutôt discrète, préférant une mise en avant plus prononcée des protagonistes. Les "effets spéciaux " sont adroitement agencé pour un résultat magnifique qui nous intègre parfaitement au récit.

 

 

 

 

L'album est de très bonne facture. La couverture est soignée et d'une grande classe. La texture est originale et donne l'impression au touché d'un tissu précieux, comme les livres anciens. Une très bonne idée par conséquent qui ajoute encore plus de valeur ajoutée au concept. Ce premier album du cycle est une totale réussite. Je vous invite à vous le procurer sans tarder et de découvrir si vous ne les connaissez pas encore sous cet angle, les œuvres du grand Herbert Georges Wells.

Damien Caste

 

Titre : La Machine à explorer le Temps

One Shot

Scénario : Dobss

Dessin et couleurs : Mathieu Moreau

Genre : Science-Fiction

Éditeur : Glénat

Nbre de pages : 56

Référence : 9782344012727

Prix : 14.50 €

 



Publié le 24/01/2017.


Source : Bd-best


Le Juge, Le dernier shérif est mort sans que justice soit faite

Le 3 juillet 1975, à Lyon, le juge Renaud, qui enquêtait sur des dossiers, est assassiné de trois balles. Malgré les enquêtes, les soupçons, les théories parfois extravagantes, ce meurtre reste sans explication officielle depuis plus de quarante ans ! Grâce à un travail colossal de documentation et à l'aide du fils du juge Renaud ainsi que celle d'autres protagonistes, Olivier Berlion raconte dans cette passionnante trilogie les liens qui unissaient le milieu à certains hommes politiques. Cette histoire est aussi, tout simplement, celle de la faillite d'une justice restée sans réponse face à ce scandale. Le Juge se lit comme un polar implacable d'une très grande tenue.

 

 

 

 

 

 

 

Oubliée par les plus âgés, non connue des plus jeunes, Olivier Berlion nous propose un retour sur une affaire datant du milieu des années soixante-dix en nous faisant partager les derniers mois de la vie du juge François Renaud, premier juge d'instruction de Lyon. Le 3 juillet 1975 alors qu’il enquêtait sur le gang des Lyonnais, le juge Renaud fut froidement exécuté de trois balles dans la tête lors de son retour à son domicile. Un juge d'instruction assassiné en France, c'était la première fois depuis la fin de la Seconde Guerre mondiale. Et pas n'importe quel juge : le shérif, un juge flamboyant qui s'était mis à dos la pègre lyonnaise.

 

 

Sa dernière affaire fut celle du gang des Lyonnais. Cette bande dirigée par Edmond Vidal était soupçonnée de plusieurs braquages, dont celui de la poste centrale de Strasbourg le 30 juin 1971. Le gang aurait dérobé ce jour-là 11 680 000 francs, le casse du siècle pour les médias de l’époque.

 

 


Malgré la promesse faite par le garde des Sceaux (Jean Lecanuet) lors des obsèques, alors que les assassins du juge avaient été identifiés, leur inculpation n’a jamais été prononcée car elle se basait essentiellement sur des témoignages d'indicateurs, la justice n’a jamais été rendue. Selon un de ses fils, une collusion entre le Service d'action civique (SAC) et une partie du milieu serait à l'origine du meurtre de son père. Après dix-sept ans d'enquête qui ont vu se succéder six juges d'instruction, le magistrat Georges Fenech signa  une ordonnance de non-lieu le 17 septembre 1992, et la prescription fut prononcée en 2004.

 

 

 

 

Armé d’une solide documentation, Olivier Berlion présente son travail en trois albums, n’hésitant aucunement à charger les phylactères d’informations précieuses pour la bonne compréhension  de l’histoire. En 1974, à l’époque ou le juge Renaud enquête sur le gang des Lyonnais, il n’existe pas en France de loi régissant le financement des partis politiques. On soupçonne alors une organisation parallèle appelée le SAC de financer les campagnes électorales du Parti gaulliste, l’UDR. A signaler l’excellent dossier de plusieurs pages présenté par Berlion en fin du troisième tome. Une BD destinée à un public à partir de 16 ans qui plaira aussi aux amateurs d’histoire et de banditisme.



Haubruge Alain


Juge (Le), la République assassinée

Tome : 3

Scénario et dessin : Berlion (Olivier)  

Éditeur : DARGAUD

Nombre de pages : 68

Prix : 13.99 euros

ISBN :  9782205076066



Publié le 16/01/2017.


Source : Bd-best


Infinity 8, un space opéra à la sauce Trondheim

En publication depuis l'automne 2016, la série infinty 8 éditée par Rue de Sèvres se décline en 6 format comics souple et agrafés. Cette mini-série s'offre les services de grands noms tels que Zep, Vehlmann, Kris, Dominique Bertail, Lewis Trondheim, Olivier Vatine, Olvier Balez,  Emmanuel Guibert, Franck Biancarelli, Killofer ou encore David Mourier. Aux commandes des scénarios un Lewis Trondheim au top de sa forme.

Le tome 1, "Romance et Macchabées" s'offre les services de ce dernier avec la complicité de Bertail et de Zep. L'histoire se passe dans un vaisseau gigantesque qui parcours le fin fond de l'espace. S'y trouve plusieurs centaines d'aliens aux vies et mœurs absolument étonnantes et surprenantes. L'héroïne, aussi sexy que dangereuse à la délicate mission d'étudier les origines d'artéfacts extra-terrestre accompagnée malgré elle d'une race porté sur la dégustation prononcée de cadavres. Voila donc le ton donné par un scénariste connu pour ses idées très décalées qui ont toujours fait son succès.

 

 

 

 

Ajoutez à cela un assaisonnement plutôt coquin et acide complétant  tous les ingrédients d'une histoire ô combien dynamique et au découpage efficace.

Le tome 2 s'enclenche avec l'agent Yoko (l'agent sexy cité plus haut) et le vaisseau Infinity qui file vers la galaxie Andromède. Le fourbe nécrophage est toujours de la partie et les dialogues tout aussi truculents. Zep et Bertail se chargent toujours de la partie graphique pour ce second opus. Les rapports entre le nécro et Yoko sont de plus en plus tendu si je puis dire. Les amateurs de bidoche pourrie et d'hémoglobine seront ravis du stock proposé dans ces pages. On peut dire que cela gicle pas mal si vous me permettez l'expression.

 

 

 

 

Le cycle 1 se conclu avec le tome 3, "suspens en apesanteur" qui donne la mission à l'agent de neutraliser quelques centaines de nécros qui menacent de détruire l'Infinity. Cet opus nous donne droit à 8 pages de bonus graphiques des plus délicieux
De source sûr, ce mois de janvier 2017 voit la réunion de ces trois tomes au format cartonné à la taille d'impression classique franco-belge.

 

 

 

Le deuxième cycle s'ouvre avec un titre qui en ferait peut-être grincer des dents certains et en amuser follement d'autres.
Retour vers le Führer plonge cette fois un autre agent sexy répondant au doux nom de Moonkicker. Dans ce récit, des néo-nazis récupèrent dans le cosmos la tête d'Adolf Hitler conservée précieusement dans le formol (logique me direz-vous). La partie graphique est cette fois confiée à Olivier Vatine. On change de registre au niveau du dessin mais il est tout aussi beau et efficace à regarder. Le talent de Vatine est indiscutablement superbe. L'auteur se fait montre d'une aisance déconcertante dans le domaine de la science-fiction. Le scénariste se gausse avec malice du nazisme futuriste qui vous surprendra par ses motivations inattendues.

 

 

 

 

Le deuxième tome sous titré "Hitler va-t-il passer du côté obscur???" nous offre un cerveau d'Hitler réactivé. Greffé dans un robot il ourdi le plan de s'approprier l'Infinity et de faire renaître le Reich à son bord. Les dialogues dans ce cinquième épisode de la saga Infinty sont toujours aussi drôles et ravira les amateurs du genre et les conspirationnistes amusés. Le sixième tome ferme la marche avec l"Affrontement final" ou l'agent Moonkicker tentera d'empêcher le reboot fomenté par un Hitler qui par le truchement d'un bug informatique (ho le vilain) tente de mettre son plan à exécution. Cette série B est vraiment un moment extatique à passer, tant aussi bien du niveau de lecture que du plaisir graphique. La suite est promise par Velhmann et Balez prévue pour le second trimestre 2017.
Un gage d'encore plus de surprises à découvrir, une série originale qui dépoussière le genre !

 

Damien Caste


Titre: Infinity 8

Tomes : 1 à 6

Scénario: Lewis Trondheim

Dessin et couleurs: Dominique Bertail, Zep, Olivier Vatine

Genre: Science-Fiction

Éditeur: Rue de Sèvres

Nbre de pages par tome : 36

Prix par tome : 3,50€




Publié le 10/01/2017.


Source : Bd-best


L'Armée de l'Ombre tome 4, Speltens nous entraîne aux côtés de ces combattants face à l’horreur

Août 1944. Les troupes allemandes sont repoussées vers l'Allemagne. Les ventres sont vides, les corps sont fatigués. Les longues colonnes de soldats sont impitoyablement massacrées par l'aviation soviétique maitresse des cieux. La politique de la terre brûlée n'a eu pour d'autres effets que de décupler la haine de l'ennemi.

Février 1945. Dans une dernière tentative pour arrêter les russes, les allemands font sauter les ponts sur l'Oder, distant seulement de 90 km de Berlin. Le fanatisme de la SS pousse le peuple jusqu'a l'ultime sacrifice : les enfants sont enrôlés dans les troupes combattantes ! Le jeune Kessler a depuis longtemps perdu toute illusion concernant le sort de l’Allemagne. Les soldats sont face à un choix difficile : combattre les bolchéviques qui menacent Berlin et y trouver une mort certaine ou tenter de gagner le front ouest dans l'espoir de se rendre aux anglo-américains.

 

 

 

 

 

 

Oliver Speltens nous délivre le dernier tome de cette formidable série (plus de 75000 exemplaires déjà vendus) qu’est « L’armée de l’Ombre ». Contrairement à ce que certaines personnes pensaient au début de celle-ci, l’auteur ne fait en rien l’apologie du nazisme mais explique habilement le cheminement de ces jeunes hommes ayant choisi de faire allégeance à l’idéologie prônée par Hitler.

 

 

 

 

 

 

Pour ce dernier récit, les troupes soviétiques contre-attaquent vigoureusement les armées d’un ordre censé être au pouvoir durant un millénaire. Cependant, en mars 1945, à l’est de l’Oder, les régiments allemands vont causer d’énormes pertes aux troupes soviétiques, cédant le terrain, maison par maison, à ces derniers. Kessler et ses amis en sont réduits à faire un choix : soit combattre Ivan dans les faubourgs de Berlin ou gagner le front ouest pour se rendre aux troupes américaines.

A l’aide de ses illustrations, d’une solide documentation concernant les véhicules et uniformes et d’un choix de couleurs particulièrement judicieux, Speltens nous entraîne aux côtés de ces combattants, partageant leurs sentiments, doutes et regrets face à l’horreur d’une doctrine dont ils ont été abreuvés depuis leurs naissances.

 

 

 

 

 

 

Une série dont je ne peux que conseiller la lecture aux jeunes (à partir de quatorze ans) afin de conscientiser la génération montante des dangers d’un système dont certains relents se font cruellement ressentir à l’heure actuelle.

 

Alain Haubruge

 

L’armée de l’Ombre. Tome 4 : nous étions des hommes» Olivier Speltens

Collection mémoire 1939-1945. Éditions Paquet, 48 pages

 

 

 

Olivier Speltens à la galerie 9art

Infos ICI



Publié le 09/12/2016.


Source : Bd-best


Les cercles de lumières: les crop circles ne sont pas faits pour tourner en rond mais pour aller plus loin

Finis les aliens, place aux zombies. Cela n’empêche pas quelques exceptions (qui a cité Stranger Things?) et ne boudons pas notre plaisir, replongeons dans les crop circles qui servait de cœur à l’histoire développée par Makyo et Laval NG: Les cercles de lumière. Une triste histoire puisqu’elle ne fut pas finie. Delcourt publia le premier tome avant de s’en aller voir d’autres horizons et de laisser le récit incomplet. Dans son malheur, voilà que, quatre ans plus tard, les Éditions du Long Bec bouclent la boucle et publie l’intégralité du diptyque dans une intégrale qui vaut le détour.

Résumé de l’éditeur: Depuis plusieurs décennies, des figures géométriques complexes apparaissent dans des champs cultivés partout dans le monde, sans que l’on sache de manière irréfutable s’il s’agit de canulars ou de phénomènes paranormaux… Ces signes seraient-ils porteurs de messages provenant d’une « supra-intelligence » ? Gabrielle, membre d’un groupe de recherche sur ces mystérieux « agroglyphes », et sa sœur Murielle, après la mort de leur père, vont s’approcher au plus près des mystères de ces « crop circles »… Et Julia la fille de Gabrielle, semble être directement concernée…

 

 

 

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À force de témérité et de passion, bien plus que de calcul des risques et d’hésitations entre « je le fais – je le fais pas », la cigogne a des principes. Et elle fait bien de s’y tenir. En témoigne cette intégrale qui donne le fin mot de cette histoire restée incomplète avec 58 planches. Une histoire qui, de notre avis, aurait d’ailleurs dû sortir en un one-shot plutôt que de la diviser en deux. Soit, il a fallu du temps, mais voilà, nous pouvons enfin (re)découvrir le travail de Makyo et Laval NG (qui avaient déjà travaillé ensemble sur plusieurs tomes de Balade au bout du monde) dans son intégralité. Et ça vaut le détour.

Ainsi, nous entrons en premier contact avec Gabrielle et Murielle, deux sœurs. Murielle, écrivaine à ses heures, se nourrit des personnes qu’elle croise dans la réalité pour de potentiels romans. Cash, la jeune femme n’hésite pas à classer tous ceux qui l’entourent en deux catégories, les « ganglieux » et les généreux. Généreuse, Gabrielle l’est d’ailleurs sans aucun doute, professeure de math avenante, souriante et exaltée dès qu’on lui parle d’agroglyphes, ces dessins bizarres et intrigants qui prennent possession des champs sans que rien ne puisse expliquer leur apparition. Et si les deux sœurs sont complètement différentes, le lourd secret que renferme leur papa, fraîchement sorti d’un inextricable coma et qui se met à peindre des toiles qui en disent long sur le monde de demain, va les unir un peu plus, au présent comme pour les générations futures. La métamorphose de leur existence est en marche.

 

 

 

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Comment critiquer cette bande dessinée sans en dire de trop? En vous disant avant tout que la surprise est de taille et que les chemins balisés par les films et documentaires sur les crop circles ne sont pas vraiment employés ici. Notre monde est fait de trop de territoires inconnus que pour aller voir du côté du ciel et des vaisseaux spatiaux, même si Makyo laisse la porte entrouverte.

 

 

 

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Mais le scénariste frappe fort par son indéniable talent à faire du neuf en amenant des thèmes nouveaux et des enjeux actuels sur un thème vieux comme le monde. On flirte avec l’ésotérisme et le thriller, un peu avec l’héritage maya, beaucoup avec le drame familial, mais il est aussi plus que jamais question du lien humain et de l’importance de jouer collectif. Le dessin de Laval NG répond bien au scénario de Makyo, acquis à sa cause, onirique et bien ajusté. Un ouvrage aussi déroutant qu’essentiel.

 

Alexy Seny

 

Titre: Les cercles de lumière

Scénario: Makyo

Dessin: Laval NG (Fb)

Couleurs: Laval NG et Vincent Wagner

Genre: Fantastique, Thriller, Drame

Éditeur: Éditions du Long Bec (FB)

Nbre de pages: 128 (dont un dossier de contextualisation de 14 pages)

Prix: 23,50€



Publié le 27/10/2016.


Source : Bd-best


Coup de coeur : Le chat qui n’aimait pas les croquettes, les tribulations d'un matou

Un chat ordinaire (pour sa propriétaire), un peu gras, s'échappe la nuit pour chercher son menu préféré : de la viande ! Il déteste les croquettes, qui sont son ordinaire à la maison. Il est prêt à tout pour assouvir son appétit. Cela l'entraîne dans des aventures étonnantes, absurdes, tragi-comiques et totalement insoupçonnées de sa propriétaire.

Une vie de chat

Pouvez-vous un instant imaginer les rencontres effectuées par votre chat lors de ses sorties nocturnes ? C’est le trip qu’Odrade (dessinatrice et scénariste) vous propose de vivre dans un album disponible en EBOOK sur le site SANDAWE.COM (la parution de la version papier étant prévue pour le 01 décembre 2016).

 

 

Seule une amoureuse des chats pouvait nous faire vivre un tel voyage. Partagé en plusieurs récits animaliers, on suit les tribulations de notre matou qui n’aime pas les croquettes au profit de la viande rouge. Lors des virées effectuées par notre matou, celui-ci n’hésitera jamais à échanger ses maudites croquettes avec les divers animaux croisés.

 

 

 

Le fait le plus inattendu de cet album est sa conception effectuée à partir de papier noir et complètement dessiné au crayon blanc. Idée de génie exploitée par sa conceptrice, cette bande dessinée surprendra plus d’une personne et sera le cadeau idéal pour l’ensemble des amoureux des chats.

 

https://youtu.be/jvcUfavxC8I

 

Alain Haubruge

 

Album : Le chat qui n’aimait pas les croquettes

Titre : Nuits blanches

Scénario:  Odrade

Dessin:  Odrade

Éditeur: Sandawe

Nbre de pages: 48

Prix: 12,90 €



Publié le 14/10/2016.


Source : Bd-best


Shangri-La,  le chef-d'œuvre de la carrière encore très prometteuse de Mathieu Bablet

Dans la rubrique coup de cœur en voici un de choix en cette période d'automne 2016 riche en sorties BD. Cette fois le nouvel opus de Mathieu Bablet nous à séduit particulièrement. Mathieu est une valeur sure des éditions Ankama sous le label 619. Rappelons-nous d'Adrastée et de La Belle mort, première publication de projet de l'auteur lancé par Run. Le grenoblois nous étonne une fois de plus avec cette fois un récit de science-fiction digne des plus grands classique du 7éme art.


Résumé de l'éditeur :

Dans un futur lointain de quelques centaines d’années, les hommes vivent dans une station spatiale loin de la Terre et régie par une multinationale à qui est voué un véritable culte. En apparence, tout le monde semble se satisfaire de cette « société parfaite ». Dans ce contexte, les hommes veulent repousser leurs propres limites et devenir les égaux des dieux. C’est en mettant en place un programme visant à créer la vie à partir de rien sur Shangri-La, une des régions les plus hospitalières de Titan, qu’ils comptent bien réécrire la « Genèse » à leur façon.

 

 

 

Les références tant cinématographique que littéraires font appels aux œuvres telles que 2001 l'odyssée de l'espace ou les horizons perdus et à une liste non négligeable qu'il serait superflu de citer dans cet article eut égard à la qualité de l'ouvrage. Les amateurs de space opéra y trouveront aussi leur compte. Bablet nous offres des décorums superbes et une ambiance très habile grâce à un découpage soigné. L'auteur mélange les thèmes de façon admirable. Au prime abord, le lecteur pourrait se sentir décontenancé dans sa première lecture. En effet les thèmes s'entrelacent. Manipulation génétique, contrôle des populations, mégalomanie donnent de la complexité au récit.

 

 

 

 

Mais rassurez-vous, le lecteur s'adaptera rapidement et le plaisir en sera tout aussi augmenté. Il s'agit en fait d'une espèce de métaphore de notre société actuelle. Les loisirs servant de moyen de manipulation par excellence. Le rythme narratif est très bien soutenu. Si cette bande dessinée était un film, vous n'auriez pas le temps d'aller vous recharger en pop-corn.

 

 

Vous ne serez pas déçu non plus du graphisme ultra soigné, un émerveillement visuel agrémenté de décors époustouflants, où les styles chromatiques s'enchainent parfaitement dans un subtil mélange. L'album profite également d'un format très élégant, à dos toilé contenant pas moins de 220 pages. En résumé, nous pouvons vous affirmer que Shangri-la constitue certainement le chef-d'œuvre de la carrière encore très prometteuse de Mathieu Bablet. Un must have de l'année 2016 dont vous auriez tort à y faire l'impasse.

 

Jean-Pierre Moulin

 

 

 

 

Titre: Shangri-La

 

Scénario, dessin et couleurs: Mathieu Bablet

Genre: Science-Fiction, anticipation

Éditeur: Ankama, collection 619

Nbre de pages: 220

Prix: 19.90 €

 



Publié le 10/10/2016.


Source : Bd-best


Coup de coeur, La guerre des Lulus

La guerre s'éternise. Le blocus naval mis en place par l'Angleterre, pour empêcher le ravitaillement des puissances centrales, provoque une pénurie alimentaire dans toutes les zones contrôlées par l'armée allemande. Dans cette Europe meurtrie, le périple des Lulus se poursuit. Malgré leur optimisme naturel, ils commencent à désespérer de revoir un jour l'abbé et les copains de l'orphelinat. Et, s'ils restent soudés dans l'adversité, les lézardes apparaissent dans leur belle amitié. Leur route, semée d'embûches, leur réserve toutefois de belles surprises et c'est d'un pas décidé qu'ils partent à la rencontre d'un pays qui leur est inconnu et de ses drôles d'habitants...

 

 

 

Alors que dans le tome précédent nous avions laissé nos Lulus sur le toit d’un train en partance vers l’Allemagne, nous les retrouvons dans cette nouvelle aventure cachés dans un wagon d’un convoi censé les ramener vers la France. Mais que s’est-il passé pendant les onze mois de leur escapade sur le territoire Allemand ?  Nous le saurons grâce à un spin off de la série intitulé «  La guerre des Lulus - La perspective Luigi » dessiné par Damien Cuvillier.

 

 

 

 

S’échappant du wagon dans lequel ils voyagent, nos Lulus se retrouvent en Belgique et vont faire une série de rencontres des plus inattendue les unes par rapport aux autres. Ce retour en Belgique sera aussi l’occasion pour Luce, qui est devenue une belle adolescente ne laissant pas ses camarades de marbre, de regagner le village de ses grands-parents. Nos deux complices (Hardoc –  Hautière) réussissent une fois de plus à placer la barre très haut avec un scénario et des illustrations qui combleront un très large public familial.

 

Alain Haubruge

 

Série: La guerre des Lulus

Tome: 4 - 1917, la déchirure

Scénario, dessin et couleurs: Régis Hautière, Hardoc, David François

Genre: Drame - guerre

Éditeur: Casterman

Nbre de pages:  64

Prix: 13,95 €



Publié le 15/09/2016.


Source : Bd-best


Les Beaux étés, tome 2: pas de coup de soleil, mais un gros coup de coeur

Ça y est après les inondations, la grisaille et tout le reste, on aborde tout doucement le bel été. Et comme l’année passée, notre coup de coeur BD va aux Beaux Étés de Zidrou et Jordi Lafebre. Alors que le premier tome était paru en septembre (pour célébrer l’été indien, diront certains), cette fois les deux auteurs ont pris un peu d’avance, histoire de prendre des couleurs même avant le  juin. Le plaisir de retrouver la Famille Faldérault sur la route (parfois tumultueuse) des vacances est intact, si pas encore plus grands. Direction la Calanque sur, entre autres, un célèbre air répétitif des Beatles.

 


Les beaux etes - Tome 2 - La Calanque - Zidrou - Lafebre - barque

 

 

 

Résumé de l’éditeur: Dans ce deuxième tome des Beaux Étés, Zidrou et Lafebre remontent le temps : les Faldérault et leur 4L rouge ont quatre ans de moins. 1969, cap au Sud ! Le Sud, certes, mais le voyage sur les petites routes a aussi toute son importance : le dernier café avec Pépé Buelo avant le départ, le champagne pour les 100 000 km de Mam’zelle Estérel, les pauses pipi, les pique-niques, le camping… avant de rejoindre les calanques paradisiaques de la Méditerranée ! Des moments précieux pour lesquels il est bon de prendre son temps…

 

 

Les beaux etes - Tome 2 - La Calanque - Zidrou - Lafebre - Lecture

 

 

Obladi, Oblada, comme une formule magique. Dans une interview, Jordi Lafebre nous avait confié écouter les Beatles sur la route des vacances, le voilà exaucé avec une bande-son du tonnerre offerte par quatre scarabées dans le vent. Et quitte à être dans le vent, autant aussi l’être au soleil en cette belle année 1969.

 

 

Les beaux etes - Tome 2 - La Calanque - Zidrou - Lafebre - Planche (13)

 

 

Le vent de la contestation est retombé mais la fougue des cinq Faldérault est toujours au beau fixe. Enfin, toujours… Déjà, plutôt! Car fidèle aux conditions de leur série (qui impose de sortir d’une bande dessinée dont les héros ont percé le secret de la jeunesse éternelle et de l’anti-vieillissement), Zidrou et Lafebre ont décidé de retourner dans le passé. Avec toutes les règles et challenges que cela impose.

 


Les beaux etes - Tome 2 - La Calanque - Zidrou - Lafebre - Gainsbourg

 

 

On pense notamment à l’immense travail de charac-design du dessinateur. Car si on passe de six à cinq personnages et que les parents ne changent pas vraiment (quoique, on dirait bien qu’un petit être se cache dans le ventre de Madame, serait-ce Pépète?), il s’agit de rajeunir les trois enfants. Puis, on ne soulignera jamais assez le talent de Lafebre à faire ressentir cet air de famille sur chacun des visages de cette petite famille, incarnation parfaite du bonheur simple et naturel.

 

 

Les beaux etes - Tome 2 - La Calanque - Zidrou - Lafebre - Pastis

 

 

Pour le reste, Zidrou et Jordi déroulent le tapis rouge à toute une série de saynètes cocasses mais jamais cliché et réveillant quelques vieux souvenirs endormis en chacun de nous. Les clins d’oeil coulent de source: le métier d’auteur de BD, un Eddy Merckx en pleine forme, un auto-stoppeur hippie et en route pour Katmandou en passant par la conquête lunaire et un pastis bien mérité. Les Beaux étés est l’archétype même du récit qui se laisse vivre, bien vivre. Sans passage en force et avec une insouciance bénéfique. Et à l’aventure, la petite famille est douée pour faire des rencontres à son image, chouettes et sans compter.

 

 

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C’est comme ça que les Faldérault échouent sur ce petit îlot perdu entre le flot azur et la falaise protectrice. De quoi augurer de belles plages et planches de bonheurs, portée par la terrible efficacité de Jordi Lafebre. Le prodige espagnol livre ainsi des dessins de haute facture, ayant trouvé le juste équilibre en simplicité et maestria, et remarquable d’inventivité (ça commence par la couverture quasi-stroboscopique).

 

 

Les beaux etes - Tome 2 - La Calanque - Zidrou - Lafebre - cosmonaute

 

 

Non, sans exagération, ce deuxième tome, non content de monter en puissance, fait partie de ces ouvrages qui font soleil dès qu’on y plonge et installe leurs rayons sur les visages des lecteurs. Ne vous étonnez pas si vous bronzez, c’est normal, vous êtes fin prêt à vivre vos vacances, tout en authenticité.

 

Alexis Seny

 

Série: Les Beaux Étés

Tome: 2 – La Calanque

Scénario: Zidrou

Dessin: Jordi Lafebre (Facebook)

Couleurs: Jordi Lafebre et Mado Pena

Genre: Chronique familiale, Humour

Éditeur: Dargaud

Nbre de pages: 56

Prix: 13,99€



Publié le 13/06/2016.


Source : Bd-best


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