Information générale concernant le monde de la BD
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Spirou 4475 – 17 Janvier 2024

 

 

 

Glissade et rigolade avec Nelson

 

 

 

 

 


 

            Nelson et Ffloyd s'apprêtent à descendre tout schuss une pente enneigée, en démarrant d'un sommet qui a l'air d'être très très très haut. Pour preuve, cet aigle royal qui s'est installé avec un gobelet de pop-corn en attendant le crash pour ramasser les miettes. A l'intérieur, c'est pas moins de trois planches de strips qui mettent le diablotin à l'honneur.

 

            Pendant ce temps, les abonnés vont placarder dans leur chambre, ou pourquoi pas au salon, un superbe poster du Marsu version Bertolucci.

 

            Spirou, ami, partout, toujours.

 

 

 

 

© Bertolucci, Franquin - Dupuis

 

 

 

Histoires à suivre :

 

Spirou & Fantasio : La mémoire du futur

Schwartz / Guerrive / Abitan / Doucet

Sangdragon

Bédu / Cerise

Tokyo Mystery Café : La disparue d’Akiba

Altelier Sentô

Trésor : L'énigme des 3 soleils

De la Provôté / Saurel

 

 

Récit complet :

 

L'agence Casting BD

Hamo

 

 

Gags (strips, 1/2, 1 et 2 planches) :

 

Antre case (L') (La pause-cartoon)

Waltch / Derache

Boule et Bill

Bastide / Cazenove

Dad  

Nob 

Des gens et inversement (La pause-cartoon)

Berth

Edito (L’)

Erre / Fabcaro / Greff

Elliot au collège

Grosjean / Riccobono

Fifiches du Proprofesseur (Les) (La pause-cartoon)

Lécroart

Game over

Midam / Adam / Patelin / BenBK

Gaston

Delaf / Benbk

Happycalypse

Gyom / Laulau

Kid Paddle

Midam / Dairin / Pujol / Angèle

Méthode Raowl (La) 

Tebo 

Nelson (x3)

Bertschy

Otaku

Nena / Maria-Paz

Spoirou & Fantasperge (Marges)

Sti

Strip dont vous êtes la star (Le)

Libon / Salma

Tash & Trash (La pause-cartoon)

Dino

Titan Inc.

Boisteau / Martin

 

 

Rubriques :

 

3 infos 2 vraies 1 fausse

Bercovici / Bernstein  / Le Gall

Coin des lecteurs (Le) : Bienvenue dans ma bibliothèque

Priou

En direct du futur : Les 10 ans de Dad

Nob

Jeux : Scoutt l'étourdi

Schmitt

Leçon de BD (La)

Colpron

 

 

Supplément abonnés :

 

Poster Marsupilami

Bertolucci

 

 

En kiosques et librairies le 17 janvier 2024

3,20 €

 

 

Laurent Lafourcade

 

 



Publié le 22/01/2024.


Source : Boulevard BD


Nothomb adaptée.    Barbe Bleue

 

"-C'est vous qui l'aurez.

-Pardon ?

-Elle a raison. Vous êtes la plus jeune et la plus jolie.

-Vous n'êtes pas au courant ?

-Hein ?

-Une chambre de 40 m2 avec salle de bains privée dans un hôtel particulier en plein Paris, vous n'avez pas tiqué, vous ?

-Justement ! Qui ne tenterait pas sa chance ?

-Nous ne sommes pas les premières à nous présenter. Huit femmes ont déjà habité ici. Toutes ont disparu."

 

 

 

 

 


Paris, dans un hôtel particulier, une poignée de candidates, plus ou moins jeunes, attend son tour pour rencontrer Don Elemirio, le propriétaire des lieux, qui y loue une chambre. Huit femmes l'ont déjà occupée. Toutes ont disparu. Comme les autres, Saturnine Puissant, professeur assistante à l'école du Louvre, espère être retenue. L'hôte ne tergiverse pas. C'est elle qui est choisie. Il lui fait visiter les lieux. Juste est interdite d'accès la chambre noire, pièce dans laquelle il développe ses photos. Malgré les réticences d'une amie à elle, elle accepte la location. Entre Saturnine et Don Elemirio, un jeu de manipulations va s'installer. Lui, veut en faire son nouveau modèle, elle, cherche à percer le secret de ce mystérieux nobliau, passionné de photographie.

© Benyamina, Nothomb – Albin Michel

Camille Benyamina adapte le roman d'Amélie Nothomb, lui-même inspiré du Barbe Bleue de Charles Perrault. C'est étonnamment la première fois qu'un ouvrage de la célèbre écrivaine est adaptée en bande dessinée. Ses livres, très dialogués, ont pourtant un côté théâtral qui se prête bien à la mise en images. Ici, la joute verbale oppose un ogre et sa supposée proie. Benyamina évite la monotonie avec des mises en scène surprenantes. Une crème de jaunes d'œuf se transforme en bain dans lequel nagent les personnages tout en continuant leur conversation. Cette couleur or obsède Don Elemirio. Elle l'émerveille depuis l'enfance, le met en transe, comme cet excellent champagne, version fluide du précieux métal, qu'ils dégustent. L'homme est intriguant. Les premiers questionnements apparaissent chez Saturnine. Est-il responsable des disparitions ? Que cache réellement la chambre noire ?

© Benyamina, Nothomb – Albin Michel

L'histoire ne pouvait trouver meilleur titre. L'essence du conte de Perrault se trouve dans cette intrigue : un homme riche à la barbe bleutée, des épouses (en l'occurrence ici des locataires) disparues, une nouvelle conquête, une pièce interdite. La seule différence réside dans le dénouement de l'intrigue. Dans le conte, l'ogre s'en va et découvre la trahison à son retour. Ici, il en serait presque complice. Tout comme Nothomb s'est permis des libertés par rapport à Perrault, Benyamina s'en permet par rapport à Nothomb, mais elles résident essentiellement dans le choix des scènes représentées et dans les prénoms de certains personnages, judicieusement modifiés. Que les aficionados de la dame au chapeau soient rassurés : l'essence Nothomb est préservée. Soulignons le soin apporté à la maquette de l'album : un papier épais, mat opposé aux couleurs au cœur du récit, des pages de garde façon début XXème, comme dans les anciens livres de contes, comme si l'album de BD était un pont entre Perrault et Nothomb.

© Benyamina, Nothomb – Albin Michel

Camille Benyamina donne envie de lire ou relire le roman de Nothomb tout en prouvant que l'œuvre de l'autrice peut être adaptée avec brio en bande dessinée. Nul doute qu'elle vient d'ouvrir une porte dans laquelle pourront s'insérer de nombreux auteurs, encore faudra-t-il avoir le même respect et le même talent. Et si Benyamina elle-même en adaptait d'autres ?

 

Laurent Lafourcade

 


One shot : Barbe bleue

Genre : Drame psychologique

Scénario, Dessins & Couleurs : Camille Benyamina

D'après : Amélie Nothomb

Éditeur : Albin Michel

ISBN : 9782226467966

Nombre de pages : 120

Prix : 21,90 €

 



Publié le 20/01/2024.


Source : Boulevard BD


Culotte et déculottées.   Jean-Mowgli 2 – Jamais sans mon slip !  / Ping ! 1

 

"-Dis, Jean-Mowgli, j'aurais besoin de recommandations vestimentaires… Y aura Léonie à l'anniversaire de Camille, et ce serait super si elle pouvait se dire : "Ouahhhh ! Mais quel incroyable beau gosse, ce Ben !"

-Ah, cher ami, tu as frappé à la bonne porte ! Je savais bien qu'à la longue, mon style à la fois sauvage et décontracté finirait par créer une mode !"

 

 

 

 

 


                Jean-Mowgli est un collégien au look vestimentaire, disons, atypique. Et pour cause, il est vêtu d'un seul et unique slip. Ça, c'est parce que Jean-Mowgli vient de la jungle. Son père, un singe, l'a envoyé étudier en Europe pour qu'il lui succède à son retour en tant que roi de la jungle. Le papa veut même qu'il se fasse élire délégué de classe. Il lui a même envoyé un paon comme directeur de campagne. Réussira-t-il à l'emporter ? En a-t-il seulement envie ? Il sait qu'il n'est pas vraiment exemplaire : il triche aux contrôles, oublie ses affaires chez lui et cochonne ses copies. Heureusement qu'à la maison son pote Rhino et sa mamie gèrent…

                C'est à l'apprentissage du ping-pong que nous amènent un père et son fils dans la toute nouvelle série Ping ! Apprentissage ? Compétition plutôt. Les deux passionnés pratiquent ce sport depuis des années et leur niveau est déjà bien élevé.  Il faut dire que c'est moins dangereux que le rugby, la natation, le football ou l'équitation. Que peut-il arriver ? A part avaler une balle… De la préparation matérielle aux rencontres, le papa et son ado nous montrent comment il faut s'y prendre… ou pas. Ils ont un robot lanceur de balles pour s'entraîner. Ils pinaillent sur les dimensions et caractéristiques des tables. Ils y jouent sans relâche, affrontant toutes sortes d'adversaires.

© Bloz, Axel - Bamboo

                Le collège Charles Darwin accueille donc toujours Jean-Mowgli, pour le meilleur et pour le slip. Giovanni Jouzeau mêle humains et animaux dans ce petit monde qui marche sur les traces du méconnu mais mythique Puddingham Palace d'Isa, dont quatre albums aujourd'hui malheureusement introuvables étaient parus chez Dupuis. C'était une douce dinguerie dont Jean-Mowgli s'inscrit dans la digne filiation.

© Jouzeau - Bamboo

                Ping !, quant à elle, est presque une série autobiographique. Bloz et son fils Axel sont passionnés de tennis de table. Les complices font partager leur passion qu'ils pratiquent depuis treize ans. C'est drôle, instructif, et incroyablement et étonnamment bédégénique. Un cahier pédagogique nous en apprend plus sur les origines et les règles de ce sport en fin d’album.

© Bloz, Axel - Bamboo

                Team Ping-Pong ou Team Jungle en collège ? Les deux ! Après tout, le ping-pong peut très bien se jouer en slip.

 

Laurent Lafourcade

 


Série : Jean-Mowgli

Tome : 2 – Jamais sans mon slip ! 

Genre : Humour

Scénario, Dessins & Couleurs : Giovani Jouzeau

Éditeur : Bamboo

ISBN : 9791041101177

Nombre de pages : 48

Prix : 11,90 €


Série : Ping !

Tome :

Genre : Humour

Scénario : Bloz & Axel

Dessins & Couleurs : Bloz

Éditeur : Bamboo

ISBN : 9791041101351

Nombre de pages : 48

 



Publié le 20/01/2024.


Source : Boulevard BD


Aventures et mésaventures d'un héros de bande dessinée et de son créateur André Daix.    Dans l'ombre du Professeur Nimbus

 

"De par leur primeur et leur longévité, Les aventures du Professeur Nimbus incarnent toutes les étapes de l'histoire du Comic Strip dans la presse quotidienne française : de sa difficile percée dans les années 1930, son expansion dans la presse de l'après-guerre jusqu'aux années 1960, puis son lent déclin à partir des annéees 1970 à sa quasi-disparition à l'aube du XXIème siècle."  Antoine Sausverd

 

 

 

 

 


                1934, André Daix, un auteur français publie dans le quotidien parisien Le Journal le premier comic strips en France. Il s'agit des Aventures du Professeur Nimbus. Ce personnage fantasque et lunaire dont le nom est aujourd'hui passé dans le langage courant pour désigner une tête-en-l'air a donc été le premier personnage récurrent de strips qui ne venait pas d'outre-Atlantique. Dans les années 30, Nimbus est une star au même titre que Zig et Puce d'Alain Saint-Ogan. Si ces derniers sont dans tous les livres d'Histoire de la BD, Daix et Nimbus sont bien moins souvent cités. Les déboires entre son auteur et son agence Opera Mundi, ajoutés à l'engagement collaborationniste de Daix pendant la guerre y ont certainement grandement contribué. Dans cet ouvrage, Antoine Sausverd analyse la "carrière" du Professeur Nimbus, jusqu'à ses reprises, et enquête sur André Daix grâce à de nouveaux documents qu'il a pu dénicher.

© PLG

                Avec l'agence Opera Mundi, Paul Winkler décide d'appliquer en France dès la fin des années 20 des méthodes inspirées de la presse américaine, en proposant des contenus, articles et reportages, aux journaux. Il signe des accords pour publier des bandes américaines : Popeye, Félix le chat, Mickey, Donald sont ainsi importés. Dans une maquette proposée au quotidien Le Journal, au milieu des strips américains, figure une série française Les avatars du Professeur Stratus, par un certain André Daix. Séduite par le fait que cette création soit locale, le journal l'achète à Opera Mundi en 1934, le rédacteur en chef du journal la rebaptisant Professeur Nimbus. L'auteur signe un contrat l'engageant à fournir six strips par semaine. Il en est le dessinateur exclusif, mais le personnage appartient à l'agence.

© PLG

Avec son unique cheveu, qui inspirera sans doute sa mèche à Titeuf, le bonhomme à lunettes, costume et nœud papillon à poids, est l'archétype du savant tête en l'air. Rapidement, Opera Mundi placera la série dans d'autres quotidiens. Il sera même adapté au théâtre en 1937. Chantre du strip muet, les gags du Professeur Nimbus naviguent entre un humour classique et un non sense poétique. Bourgeois roi du système D, il est aussi un aventurier. Au milieu du livre, on peut lire dix-huit gags. Il y a du drôle, mais il y a aussi du pas féministe du tout qui ferait à juste titre scandale aujourd'hui.

© PLG

                Antoine Sausverd revient en détails sur la vie et la carrière d'André Paul Delachanal, alias André Daix, qui fit aussi de la bande dessinée en planches comme Les exploits de Taupinet, Pierrot l'espiègle ou encore Les aventures des Fratellini. Le succès de Nimbus lui apporte un confort financier, mais le torchon brûle entre Opera Mundi et lui, pour une revalorisation pécuniaire et des retards de paiement. Partisan actif du parti franciste, collaborationniste, au service de la propagande allemande, il sera contraint à l'exil à la libération. Opera Mundi récupèrera les droits du personnage qu'ils avaient perdus. Winkler peut organiser la reprise, dont celle par un certain Robert Velter, qui créa un groom bien connu sous le pseudonyme de Rob-Vel. La carrière de Nimbus durera jusqu'en 1991, avant un rapide rebond courant 1993. Le livre se clôt par le retour en France en 1974 de Daix après vingt-cinq ans d'exode pas très glorieux au Portugal.

© PLG

                En dépit des idées politiques de son créateur, Le Professeur Nimbus est objectivement une série majeure du XXème siècle, faisant partie de l'Histoire du Neuvième Art, ne serait-ce que parce qu'elle fut la première série de strips français. Sa carrière témoigne d'une époque. Celle de son auteur, André Daix, est ici détaillée, sans concession, grâce au travail minutieux d'Antoine Sausverd. Ayant déjà écrit sur Benjamin Rabier et Gustave Doré, il est également le créateur du site Töpfferiana.fr qui s’intéresse aux histoires en images et autres littératures graphiques du XIXe siècle, depuis Rodolphe Töpffer jusqu’au début du XXe siècle. Mais ça, c'est une autre histoire…

 

Laurent Lafourcade

 


One shot : Dans l'ombre du Professeur Nimbus

Genre : Ouvrage d'étude

Auteur : Antoine Sausverd

Éditeur : PLG

Collection : Mémoire vive

ISBN : 9782917837528

Nombre de pages : 192

Prix : 15 €

 



Publié le 20/01/2024.


Source : Boulevard BD


Le belge africain.   L’aventure HS 3 – Daniel Desorgher – L'Afrique dans la peau

 

"Il y a fort à parier que les aventures de Jimmy Tousseul sont dues à l'amour de Daniel Desorgher pour ce pays fabuleux qu'il a connu dans sa jeunesse (le Congo) et qu'il aura l'occasion de revoir une fois, bien des années après."

 

 

 

 

 

 


1988. André Taymans se rend au Studio Peyo pour présenter ses planches à son scénariste de l'époque Jean-Claude de la Royère. Peyo donnait son avis et corrigeait ses erreurs de débutant. Quand le maître était absent, c'est son bras droit qui le faisait. Ce n'était autre que Daniel Desorgher. C'est la même année que ce dernier démarra dans les pages de Spirou la série qui allait faire son succès : Jimmy Tousseul. André Taymans, Christian Mathoul et Pascale Maon racontent le destin du plus africain de tous les dessinateurs belges.

© Desorgher, Taymans - Editions du Tiroir

Fils de militaire, Daniel Desorgher a passé son enfance, ses douze premières années exactement, au Congo belge. Son père était commandant dans la Force publique de l'armée nationale congolaise. Avec ses trois sœurs et ses parents, il ne rentrait en Belgique que tous les trois ans, les moyens de transports n'étant pas ce qu'ils sont aujourd'hui. En Afrique, seuls arrivaient les journaux de Mickey et de Tintin. Si les écoles séparaient, les noirs des blancs, ça ne les empêchait pas de jouer ensemble à l'extérieur. Son enfance sera sa principale source d'inspiration pour ce qui fera son succès sur scénario de Stephen Desberg. En attendant, il apprendra son métier à l'institut Saint-Luc à Bruxelles, avec notamment Eddy Paape. Il collaborera avec Dino Attanasio, puis Dany, avant de travailler pour Peyo.

© Desorgher, Taymans - Editions du Tiroir

En 1972, voilà donc Daniel Desorgher embauché sur Schtroumpf vert et vert Schtroumpf, succédant ainsi à Wasterlain. Il dessinera aussi pour les séries Poussy et Johan et Pirlouit. Plus tard, il rencontrera Stephen Desberg qui voulait raconter une histoire en Afrique. Leurs chemins étaient faits pour se croiser. Jimmy Tousseul, c'est douze albums chez Dupuis, puis un revival de trois chez Glénat, permettant aux lecteurs de découvrir l'Afrique dans les années 60, à la recherche des parents de Jimmy. Desorgher essaiera de rebondir sans succès. Son dernier projet Choco-Congo, sur un scenario d'André Taymans, sera interrompu après vingt-quatre planches pour raisons de santé. L'histoire se passait en 1956 et racontait le destin d'un dessinateur belge envoyé au Congo afin de réaliser des illustrations pour du chocolat, entre magouilles politiques et manigances familiales.

© Desorgher, Taymans - Editions du Tiroir

Ce numéro hors-série de L'Aventure résume la carrière d'un spécialiste de la ligne claire, Daniel Desorgher, photos d'époque à l'appui, montre quelques illustrations de Jimmy Tousseul, sa série phare, et, surtout, présente en l'état et avec émotion les vingt-quatre planches réalisées de Choco-Congo. Cet ouvrage rend hommage à un contributeur majeur de la BD franco-belge des années 80-90.

 

Laurent Lafourcade

 


Série : L’aventure

Tome : HS 3 – Daniel Desorgher – L'Afrique dans la peau

Genre : Biographie

Dossier : Christian Mathoul & Pascale Maon

Coordination : André Taymans

Éditeur : Editions du Tiroir

ISBN : 9782931251003

Nombre de pages : 46

Prix : 16 €

 



Publié le 20/01/2024.


Source : Boulevard BD


Le retour des insondables.   Faut pas prendre les cons pour des gens 4

 

"-C'est combien un sandwich ?

-Standard ou premium ?

-Quelle est la différence ?

-Premium, il y a du pain."

 

 

 

 

 


Une dame est au commissariat afin de porter plainte pour violences conjugales. Tant qu'il ne l'a pas tuée, les policiers ne peuvent malheureusement rien faire. Par bonheur, il y a au poste de police des experts qui travaillent sur la problématique. Un peu de spiritisme et le tour est joué. Faut pas prendre les cons pour des gens ! On en croise tous les jours, à tous les coins de rue. Emmanuel Reuzé et ses camarades de jeu en recensent un bon paquet dans ce quatrième volume de la série éponyme chez Fluide Glacial, l'éditeur qui a retrouvé depuis quelques mois la force du rire de sa belle époque.

© Reuzé, Bernstein, Haudiquet – Fluide glacial

On trouve de tout comme tuto sur le net. Par exemple, saviez-vous que vous pouvez apprendre à vous opérer tout seul de l'appendicite ? C'est ce qu'explique ce jeune homme, tripes à l'air, à sa mère. Les médecins finiront le travail, mais il a fait le gros du boulot. A l'école du petit Léo, qui fait aujourd'hui son premier jour de classe, le directeur est polyvalent. Il est aussi instituteur, surveillant, cuisinier, homme de ménage. Que va penser l'inspecteur quand il le contrôlera ? Pas de souci, l'auto-évaluation s'est très bien passée. Quant au prix de l'homme de demain, il revient à Emile Tranchant, SDF qui ne contribue pas aux activités humaines qui détruisent la planète. Et pour cause, il ne conduit pas, ne pollue pas, ne consomme pas d'électricité, ne gaspille pas d'eau, bref, c'est un exemple pour la société.

© Reuzé, Bernstein, Haudiquet – Fluide glacial

Comment trouver encore des conneries à écrire et dessiner après trois albums hilarants ? Grâce à Dieu, la connerie, comme l'espace, est infinie. C'est un domaine insondable. C'est pour ça qu'Emmanuel Reuzé et ses co-scénaristes Jorge Bernstein et Vincent Haudiquet ont encore du grain à moudre, et que c'est toujours aussi drôle qu'au début. Reuzé se place en observateur du monde. Fan de la comédie italienne des années 60/70, il s'inspire de cette forme de satire sociale acide et piquant qu'il y avait dans les films de Dino Risi ou Ettore Scola. Il transpose un humour animalier à la Gary Larson à la société humaine, lequel faisait la démarche inverse. Reuzé travaille en brainstorming avec ses co-scénaristes pour dégager la substantifique moëlle de notre bêtise, car nous sommes tous un petit peu con sur les bords, reproduisant parfois des comportements sociaux injustes automatiquement, sans que l'on s'en rende vraiment compte.

© Reuzé, Bernstein, Haudiquet – Fluide glacial

"Quand on est con, on est con. Qu'on ait vingt ans, qu'on soit grand-père, Quand on est con, on est con.", chantait Brassens en 1961 dans Le temps ne fait rien à l'affaire. Plus de soixante ans après, ils sont toujours là, pour notre plus grand plaisir… ou pas. Emmanuel Reuzé les a repérés. Hilarant.

 

Laurent Lafourcade

 


Série : Faut pas prendre les cons pour des gens

Tome : 4

Genre : Humour

Scénario : Emmanuel Reuzé, Jorge Bernstein & Vincent Haudiquet

Dessins & Couleurs : Emmanuel Reuzé

Éditeur : Fluide glacial

ISBN : 9791038204584

Nombre de pages : 56

Prix : 13,90 €

 



Publié le 20/01/2024.


Source : Boulevard BD


Symphonie vers le Nouveau Monde.   Le naufrage du Wager

 

"-Bonsoir messieurs. Je vois que vous fêtez votre dernier jour à terre comme il se doit.

-Isaac ! Ha ha ! Vois-tu des messieurs, ici ?

-Trinquons à l'or des nombreux galions qu'on va croiser !

-Santé !

-Santé !"

 

 

 

 

 


Londres, septembre 1740. La couronne d'Angleterre en guerre contre l'Espagne a décidé d'envoyer une flotte en direction des possessions coloniales de son ennemie. Une armada va être appareillée pour rejoindre la côte Pacifique d'Amérique du Sud afin d'attaquer les territoires aux mains des espagnols. Parmi ces navires, le Wager, une vieille frégate de vingt-huit canons, allait appareiller. Dans l'équipage, il y a Isaac Morris. Il rejoint ses compagnons de voyage dans une taverne, pour une dernière soirée avant le départ. Il ne savait pas qu'il allait vivre une aventure hors du commun dans laquelle il frôlera la mort plus d'une fois.

© Franco, Fiszman - iLatina

Six navires composent la flotte et mille quatre cent dix marins constituent les équipages. Quelques mois plus tard, une tempête au Cap Horn détruit le Wager, navire sur lequel voyage Isaac. Les naufragés atteignent en barque une île déserte au sud du Chili. Des indigènes les rejoignirent mais on ne peut pas dire que la rencontre se passa bien. Grâce aux débris du Wager, les hommes réussiront à reconstruire une embarcation. Entre intempéries et famine, il fallait trouver une terre plus accueillante. Réussiront-ils à rallier Buenos Aires ? Les rencontres hostiles sont plus faciles à faire. Les survivants seront vendus comme esclaves. Isaac reverra-t-il un jour ses terres anglaises ?

© Franco, Fiszman - iLatina

Le naufrage du Wager est une aventure épique comme on en lit peu. Et pour cause, c'est le genre d'histoires qu'on ne peut pas inventer puisque c'est un récit véridique. Chaque case, chaque planche de Lautaro Fiszman est un tableau impressionniste. Ce n'est pas un dessinateur. C'est un peintre. Les scènes maritimes sont incroyables, hallucinantes, grandioses. C'est avec des albums comme ça que la bande dessinée pourra enfin être reconnue et entrer dans les Musées. Ceci dit, comme dans tout bon album, l'histoire reste privilégiée. Le scénariste Pablo Franco a reconstitué un puzzle composé de témoignages et d'articles d'époque pour écrire cette histoire si improbable qu'elle ne l'est pas. On ne dévoilera pas la fin. La version officielle de l'expédition est due au pasteur Richard Walter officiant à bord. Les survivants du Wager laissèrent cinq témoignages différents. Ils s'étaient séparés en deux groupes. A travers cette histoire, Franco reconstitue un morceau de l'histoire des premiers habitants de l'Amérique du Sud. Il l'explique dans une riche postface.

© Franco, Fiszman - iLatina

Le naufrage du Wager a reçu le prix du meilleur roman graphique latino-américain en 2021. Les éditions iLatina poursuivent leur mise en valeur de la bande dessinée sud-américaine. Il aurait été regrettable de passer à côté d'un tel trésor, même si les marins, eux, n'en auront pas déniché.

 

Laurent Lafourcade

 


One shot : Le naufrage du Wager

Genre : Aventure historique

Scénario : Pablo Franco

Dessins & Couleurs : Lautaro Fiszman

Traduction : Thomas Dassance

Éditeur : iLatina

Collection : Aire Libre

ISBN : 9782491042356

Nombre de pages : 100

Prix : 24 €


 



Publié le 20/01/2024.


Source : Boulevard BD


Collectionnite aiguë, plaisir infini.   CAC 3D - Encyclopédie des figurines de collection Franco-Belge résine 3ème édition

 

"Ensuite c'est devenu inarrêtable, ingérable, compulsif, une passion mais surtout une collection qui ne cessera de grandir et qui à ce jour ne s'est toujours pas vraiment arrêtée, voire même… Cela fonctionne souvent par phase, conscient déjà beaucoup je me calme sur une longue période, et puis soudain, je ne l'avais pas vu venir et c'est le début d'une nouvelle série de pièces que j'aime et là je sais déjà que de toute façon je les aurai toutes." Nicolas Kéramidas

 

 

 

 

 


                L'encyclopédie des figurines de collection Franco-Belge résine revient pour sa troisième édition. La précédente était préfacée par Turf. Celle-ci l'est par le tout aussi talentueux Nicolas Kéramidas. Le dessinateur de Luuna raconte la genèse de sa passion dévorante. Pour ses vingt ans, ses amis se cotisent pour lui offrir une fée Clochette debout, sculptée par Pascal Rodier d'après Loisel pour Fariboles. Ce polychrome en résine de 19 cm sorti en 1994 coûtait 138 € (équivalent francs de l'époque évidemment). Elle cote aujourd'hui 210 €. Au Noël suivant, Kéramidas reçut un Freddy Lombard d'après Chaland avec ses compagnons d'aventures. Nicolas avait le doigt dans un engrenage dont il ne pourrait plus, comme de nombreux collectionneurs, en sortir. Le summum arriva lorsque ses propres personnages se transformèrent à leurs tours en figurines de collection.

© Mallet - Côte-à-cas éditions

                Avec cette troisième édition comportant 88 pages de plus que la précédente, Christian Mallet montre la puissance et la forme du marché. Il y avait trente-quatre fabricants recensés dans la deuxième édition, ils sont ici quarante-six. Comme à l'habitude, feuilletons l'ouvrage à la découverte de quelques-unes des statuettes que l'on a tous envie d'avoir sur nos étagères.

                Pour voir Olivier Rameau et Colombe Tiredaile en Coccinelle, Tif et Tondu en traction ou l'inspecteur Canardo en Cadillac, c'est chez Michel Aroutcheff que vous devrez passer vos commandes. Une fois n'est pas coutume, plusieurs de ces automobiles voient leurs prix moins élevés qu'à leurs sorties. Pas d'affolement, on est quand même entre 300 et 600 €. Moins cher et très original, le buste de Jérôme K. Jérôme Bloche trempant sa grande tartine de confiture dans son bol de petit déjeuner est à (seulement) 140 € chez Décotoys. Pour en revenir à Kéramidas, c'est aux Editions du Café que l'on peut s'offrir des bustes Luuna en couleurs, bleu ou sépia entre 220 et 330 €. Et pour en revenir à Turf, c'est chez Like an angel que le bon roi Clément XVII se prélasse dans son bain pour 280 €.

© Mallet - Côte-à-cas éditions

                Un Spoon, de Spoon et White, sautant au-dessus d'une poubelle fling à la main ? C'est chez Motus créations. Là encore, profitez-en, le prix d'origine était de 213 €, vous pouvez l'obtenir pour 130 €. Seulement 250 exemplaires, plus treize hors commerce, ont été tirés. Pour une statuette représentant le dieu Gotlib lui-même, sobrement intitulée Gotlibus Deconum Rex, rendez-vous chez Figures et vous, société du sculpteur Dominique Mufraggi. Les goûts et les couleurs ne se discutant pas, la plus belle pièce, qui se trouve en couverture du livre, c'est "A moi les Schtroumpfs !". Gargamel poursuit les lutins bleus dans sa masure. Cette pièce fascinante sculptée par Alban Ficat chez Fariboles est sortie en décembre 2022 à 350 exemplaires pour 1790 €.

© Mallet - Côte-à-cas éditions

                On pourrait disserter des heures sur ce recueil. Il vaut mieux que vous le consultiez. Vous le lirez avec autant de plaisir que le fait Natacha, plus sexy que jamais en maillot blanc, bleu, rouge ou vert, allongée sur le sable chez Khani.

 

Laurent Lafourcade

 


Série : CAC 3D 

Tome : Encyclopédie des figurines de collection Franco-Belge résine 3ème édition

Genre : Argus

Auteur : Christian Mallet

Éditeur : Côte-à-cas éditions

ISBN : 978249106621

Nombre de pages : 328

 



Publié le 20/01/2024.


Source : Boulevard BD


Générations enchantées.   Chez Papi & Mamie – Du sable dans le melon

 

"-Demain, il y a nos petits enfants Paul et Jeanne qui viennent pour les vacances. Va falloir acheter du cacao, du dentifrice à la fraise…

-Si tu passes à la pharmacie, prends aussi des tubes de vitamine pour nous !"

 

 

 

 

 


                Simon et Marlène, parents de leur état, sont au bout de leur vie. Et pour cause, c'est les vacances. Le début des vacances pour les uns correspond à leur fin pour d'autres. Les enfants Paul et Jeanne à la maison, ça crie, ça saute, ça fait du bruit, ça s'ennuie, … Alors, il va falloir trouver une stratégie. Et si la solution était de les envoyer chez les seules personnes qui ont été capables de supporter Simon le papa jusqu'à ses dix-huit ans ? Les grands-parents sont réquisitionnés pour accueillir chez eux les deux chérubins. Va pas falloir oublier les vitamines…

© Coicault, Priou – Casa BD

                Les parents au repos, ce sont les grands-parents qui ont fini leurs vacances. Après tout, comme ils le sont toute l'année, en vacances, ils peuvent bien s'occuper des petits-enfants pendant quelques semaines. Ça ne va pas être simple, ils en sont lucides. S'ils vont devoir s'adapter aux petits, ces derniers vont devoir aussi s'habituer à eux. Hé oui, quand il a un petit creux, Papi récupère d'abord son dentier dans le Fixodent. Les gamins ne s'en sortent quand même pas trop mal, parce que franchement il y a bien pire comme grands-parents. Pas pantouflards, ils les emmènent au bord de la mer. Au programme, baignade, pêche au crabe et un peu de shopping au passage. Les mômes ont toutes les astuces pour récupérer un peu d'argent de poche.

© Coicault, Priou – Casa BD

                Une fois n'est pas coutume, Fred Coicault écrit un recueil de gag pour quelqu'un d'autre, et pas n'importe qui, puisqu'il s'agit de Thomas Priou. Alors que Dupuis ne semble pas encore avoir l’intention de miser sur le talent de l'auteur de La clairière s'amuse en publiant cette série en albums, Priou trouve refuge chez Casa BD, un éditeur qui est en train de se développer petit à petit et qui publie des nouveautés aussi prometteuses que La Sotizerie, La fine équipe ou encore cet album qui ne demande qu’à être le premier d'une nouvelle série : Chez Papi et Mamie. Rigolote et émouvante, elle réunit les générations. Ne ratez pas le texte en préface. Cette biographie des personnages donne à chacun une certaine profondeur. Chaque titre de gags est aussi celui d'un tube des années 60 à 80, de Sous le soleil exactement à For ever young, en passant par La ballade des gens heureux et L'envie.

© Coicault, Priou – Casa BD

                Chez Papi et Mamie, il y a peut-être du sable dans le melon, mais il y a surtout beaucoup d'humour et de tendresse. On en redemande.

 

Laurent Lafourcade

 


Série : Chez Papi & Mamie

Tome : Du sable dans le melon

Genre : Humour familial

Scénario : Fred Coicault

Dessins : Thomas Priou

Couleurs : Gianluca Papi (Arancia Studio)

Éditeur : Casa BD

ISBN : 9782380584189

Nombre de pages : 48

Prix : 14,95 €

 



Publié le 20/01/2024.


Source : Boulevard BD


Destins croisés.    La Callas et Pasolini, un amour impossible

 

"-Tu l'aimes toujours ?

-Oui.

-Et tu sais que tu as perdu la bataille, que le bonheur ne reviendra pas.

-Il ne reviendra pas. Je finirai seule. Vieillir sera affreux !

-Faut-il vieillir ? Est-ce vraiment souhaitable ?"

 

 

 

 

 


Elle s'appelle Sophia Cecilia Kalogeropoulos, mais on la connaît mieux sous le nom de Maria Callas. Elle est grecque. C'est une cantatrice. Il s'appelle Pier Paolo Pasolini. Il est italien. C'est un écrivain et un réalisateur de cinéma. Elle est la maîtresse de l'armateur grec Aristote Onassis. Il est l'amant de jeunes homosexuels. Abandonnés par leurs amours, tous les deux sont malheureux. Nous sommes en 1969. Ils se connaissent depuis un an, depuis que le cinéaste a engagé la chanteuse pour jouer le rôle de Médée dans sa tragédie éponyme. Ils s'aiment d'un amour impossible. Leur point commun ? Ils sont incapables de trouver le bonheur. Ensemble, ils vont aller à Rio où dans les favelas Pasolini montrera à La Callas l'une de ses passions improbables : le football.

© Dufaux, Briotti - Dupuis

Jean Dufaux s'empare de la relation platonique entre deux monstres sacrés pour écrire une magnifique histoire d'amour. Nombreux sont ceux qui croient que l'amour c'est le sexe. Cet album montre que c'est bien plus fort que ça. Callas et Pasolini jouissent chacun d'un immense respect de l'autre. Emanuele Trevi le dit dans sa préface : "Et à un certain moment de leur vie, ni jeunes, ni vieux, ils se reconnaissent, ils se comprennent. Ils savent ce qui se passe dans la tête de l'autre parce qu'il se passe quelque chose de très semblable dans la leur."

© Dufaux, Briotti - Dupuis

Ce n'est pas la première fois que Dufaux s'intéresse au cinéaste. Il y a exactement trente ans, il scénarisait "Pig ! Pig ! Pig !" pour Massimo Rotundo, une enquête de police dans les années 90 relançant le dossier Pasolini, assassiné sur la plage d'Ostie, près de Rome, en 1975. D'une ambiance très glauque, la vie de Pasolini restait au second plan, et il n'y avait aucune allusion à La Callas. La Callas et Pasolini, un amour impossible est d'un tout autre ton. C'est un bien plus bel hommage, à l'un comme à l'autre.

Sara Briotti signe ici son tout premier album. Dufaux a repéré son travail sur les réseaux. A force de persévérance et de talent, elle s'est emparée de ce double destin dans des décors somptueux de villas ou des ruelles brésiliennes. L'ensemble est d'une finesse impressionnante. Briotti ne tombe jamais dans la caricature. Elle transcende l'émotion, en particulier celle d'une Maria Callas mémorable, jusqu'à la scène finale, apparemment anodine, dans son appartement, où on la voit plus amoureuse que jamais alors que son regard ne croise jamais celui du lecteur. Alain Duault, exégète de la musique classique, revient en postface sur les hommes de la vie de la cantatrice.

© Dufaux, Briotti - Dupuis

"Parfois, je rêve d'une mort qui fauche… Et non pas d'une mort qui attend en ricanant, sûre de gagner la partie." Pasolini aura une fin tragique. On le sait même si elle n'est pas racontée dans l'album. Impossible aura été son amour avec La Callas ? Platonique en tous cas, c'est sûr. Même s'il n'a pas été charnel, il est certain qu'il était bel et bien réel. On a rarement vu un premier album réaliste aussi abouti. Sara Briotti et Jean Dufaux ont un nouveau projet ensemble autour de la Villa Médicis à Rome. Le sujet promet un résultat tout aussi remarquable.

 

Laurent Lafourcade

 


One shot : La Callas et Pasolini, un amour impossible

Genre : Biopic

Scénario : Jean Dufaux

Dessins & Couleurs : Sara Briotti

Éditeur : Dupuis

Collection : Aire Libre

ISBN : 9791034762460

Nombre de pages : 104

Prix : 25 €


 



Publié le 20/01/2024.


Source : Boulevard BD


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