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Aventures et mésaventures d'un héros de bande dessinée et de son créateur André Daix.    Dans l'ombre du Professeur Nimbus

 

"De par leur primeur et leur longévité, Les aventures du Professeur Nimbus incarnent toutes les étapes de l'histoire du Comic Strip dans la presse quotidienne française : de sa difficile percée dans les années 1930, son expansion dans la presse de l'après-guerre jusqu'aux années 1960, puis son lent déclin à partir des annéees 1970 à sa quasi-disparition à l'aube du XXIème siècle."  Antoine Sausverd

 

 

 

 

 


                1934, André Daix, un auteur français publie dans le quotidien parisien Le Journal le premier comic strips en France. Il s'agit des Aventures du Professeur Nimbus. Ce personnage fantasque et lunaire dont le nom est aujourd'hui passé dans le langage courant pour désigner une tête-en-l'air a donc été le premier personnage récurrent de strips qui ne venait pas d'outre-Atlantique. Dans les années 30, Nimbus est une star au même titre que Zig et Puce d'Alain Saint-Ogan. Si ces derniers sont dans tous les livres d'Histoire de la BD, Daix et Nimbus sont bien moins souvent cités. Les déboires entre son auteur et son agence Opera Mundi, ajoutés à l'engagement collaborationniste de Daix pendant la guerre y ont certainement grandement contribué. Dans cet ouvrage, Antoine Sausverd analyse la "carrière" du Professeur Nimbus, jusqu'à ses reprises, et enquête sur André Daix grâce à de nouveaux documents qu'il a pu dénicher.

© PLG

                Avec l'agence Opera Mundi, Paul Winkler décide d'appliquer en France dès la fin des années 20 des méthodes inspirées de la presse américaine, en proposant des contenus, articles et reportages, aux journaux. Il signe des accords pour publier des bandes américaines : Popeye, Félix le chat, Mickey, Donald sont ainsi importés. Dans une maquette proposée au quotidien Le Journal, au milieu des strips américains, figure une série française Les avatars du Professeur Stratus, par un certain André Daix. Séduite par le fait que cette création soit locale, le journal l'achète à Opera Mundi en 1934, le rédacteur en chef du journal la rebaptisant Professeur Nimbus. L'auteur signe un contrat l'engageant à fournir six strips par semaine. Il en est le dessinateur exclusif, mais le personnage appartient à l'agence.

© PLG

Avec son unique cheveu, qui inspirera sans doute sa mèche à Titeuf, le bonhomme à lunettes, costume et nœud papillon à poids, est l'archétype du savant tête en l'air. Rapidement, Opera Mundi placera la série dans d'autres quotidiens. Il sera même adapté au théâtre en 1937. Chantre du strip muet, les gags du Professeur Nimbus naviguent entre un humour classique et un non sense poétique. Bourgeois roi du système D, il est aussi un aventurier. Au milieu du livre, on peut lire dix-huit gags. Il y a du drôle, mais il y a aussi du pas féministe du tout qui ferait à juste titre scandale aujourd'hui.

© PLG

                Antoine Sausverd revient en détails sur la vie et la carrière d'André Paul Delachanal, alias André Daix, qui fit aussi de la bande dessinée en planches comme Les exploits de Taupinet, Pierrot l'espiègle ou encore Les aventures des Fratellini. Le succès de Nimbus lui apporte un confort financier, mais le torchon brûle entre Opera Mundi et lui, pour une revalorisation pécuniaire et des retards de paiement. Partisan actif du parti franciste, collaborationniste, au service de la propagande allemande, il sera contraint à l'exil à la libération. Opera Mundi récupèrera les droits du personnage qu'ils avaient perdus. Winkler peut organiser la reprise, dont celle par un certain Robert Velter, qui créa un groom bien connu sous le pseudonyme de Rob-Vel. La carrière de Nimbus durera jusqu'en 1991, avant un rapide rebond courant 1993. Le livre se clôt par le retour en France en 1974 de Daix après vingt-cinq ans d'exode pas très glorieux au Portugal.

© PLG

                En dépit des idées politiques de son créateur, Le Professeur Nimbus est objectivement une série majeure du XXème siècle, faisant partie de l'Histoire du Neuvième Art, ne serait-ce que parce qu'elle fut la première série de strips français. Sa carrière témoigne d'une époque. Celle de son auteur, André Daix, est ici détaillée, sans concession, grâce au travail minutieux d'Antoine Sausverd. Ayant déjà écrit sur Benjamin Rabier et Gustave Doré, il est également le créateur du site Töpfferiana.fr qui s’intéresse aux histoires en images et autres littératures graphiques du XIXe siècle, depuis Rodolphe Töpffer jusqu’au début du XXe siècle. Mais ça, c'est une autre histoire…

 

Laurent Lafourcade

 


One shot : Dans l'ombre du Professeur Nimbus

Genre : Ouvrage d'étude

Auteur : Antoine Sausverd

Éditeur : PLG

Collection : Mémoire vive

ISBN : 9782917837528

Nombre de pages : 192

Prix : 15 €

 



Publié le 20/01/2024.


Source : Boulevard BD


Le belge africain.   L’aventure HS 3 – Daniel Desorgher – L'Afrique dans la peau

 

"Il y a fort à parier que les aventures de Jimmy Tousseul sont dues à l'amour de Daniel Desorgher pour ce pays fabuleux qu'il a connu dans sa jeunesse (le Congo) et qu'il aura l'occasion de revoir une fois, bien des années après."

 

 

 

 

 

 


1988. André Taymans se rend au Studio Peyo pour présenter ses planches à son scénariste de l'époque Jean-Claude de la Royère. Peyo donnait son avis et corrigeait ses erreurs de débutant. Quand le maître était absent, c'est son bras droit qui le faisait. Ce n'était autre que Daniel Desorgher. C'est la même année que ce dernier démarra dans les pages de Spirou la série qui allait faire son succès : Jimmy Tousseul. André Taymans, Christian Mathoul et Pascale Maon racontent le destin du plus africain de tous les dessinateurs belges.

© Desorgher, Taymans - Editions du Tiroir

Fils de militaire, Daniel Desorgher a passé son enfance, ses douze premières années exactement, au Congo belge. Son père était commandant dans la Force publique de l'armée nationale congolaise. Avec ses trois sœurs et ses parents, il ne rentrait en Belgique que tous les trois ans, les moyens de transports n'étant pas ce qu'ils sont aujourd'hui. En Afrique, seuls arrivaient les journaux de Mickey et de Tintin. Si les écoles séparaient, les noirs des blancs, ça ne les empêchait pas de jouer ensemble à l'extérieur. Son enfance sera sa principale source d'inspiration pour ce qui fera son succès sur scénario de Stephen Desberg. En attendant, il apprendra son métier à l'institut Saint-Luc à Bruxelles, avec notamment Eddy Paape. Il collaborera avec Dino Attanasio, puis Dany, avant de travailler pour Peyo.

© Desorgher, Taymans - Editions du Tiroir

En 1972, voilà donc Daniel Desorgher embauché sur Schtroumpf vert et vert Schtroumpf, succédant ainsi à Wasterlain. Il dessinera aussi pour les séries Poussy et Johan et Pirlouit. Plus tard, il rencontrera Stephen Desberg qui voulait raconter une histoire en Afrique. Leurs chemins étaient faits pour se croiser. Jimmy Tousseul, c'est douze albums chez Dupuis, puis un revival de trois chez Glénat, permettant aux lecteurs de découvrir l'Afrique dans les années 60, à la recherche des parents de Jimmy. Desorgher essaiera de rebondir sans succès. Son dernier projet Choco-Congo, sur un scenario d'André Taymans, sera interrompu après vingt-quatre planches pour raisons de santé. L'histoire se passait en 1956 et racontait le destin d'un dessinateur belge envoyé au Congo afin de réaliser des illustrations pour du chocolat, entre magouilles politiques et manigances familiales.

© Desorgher, Taymans - Editions du Tiroir

Ce numéro hors-série de L'Aventure résume la carrière d'un spécialiste de la ligne claire, Daniel Desorgher, photos d'époque à l'appui, montre quelques illustrations de Jimmy Tousseul, sa série phare, et, surtout, présente en l'état et avec émotion les vingt-quatre planches réalisées de Choco-Congo. Cet ouvrage rend hommage à un contributeur majeur de la BD franco-belge des années 80-90.

 

Laurent Lafourcade

 


Série : L’aventure

Tome : HS 3 – Daniel Desorgher – L'Afrique dans la peau

Genre : Biographie

Dossier : Christian Mathoul & Pascale Maon

Coordination : André Taymans

Éditeur : Editions du Tiroir

ISBN : 9782931251003

Nombre de pages : 46

Prix : 16 €

 



Publié le 20/01/2024.


Source : Boulevard BD


Le retour des insondables.   Faut pas prendre les cons pour des gens 4

 

"-C'est combien un sandwich ?

-Standard ou premium ?

-Quelle est la différence ?

-Premium, il y a du pain."

 

 

 

 

 


Une dame est au commissariat afin de porter plainte pour violences conjugales. Tant qu'il ne l'a pas tuée, les policiers ne peuvent malheureusement rien faire. Par bonheur, il y a au poste de police des experts qui travaillent sur la problématique. Un peu de spiritisme et le tour est joué. Faut pas prendre les cons pour des gens ! On en croise tous les jours, à tous les coins de rue. Emmanuel Reuzé et ses camarades de jeu en recensent un bon paquet dans ce quatrième volume de la série éponyme chez Fluide Glacial, l'éditeur qui a retrouvé depuis quelques mois la force du rire de sa belle époque.

© Reuzé, Bernstein, Haudiquet – Fluide glacial

On trouve de tout comme tuto sur le net. Par exemple, saviez-vous que vous pouvez apprendre à vous opérer tout seul de l'appendicite ? C'est ce qu'explique ce jeune homme, tripes à l'air, à sa mère. Les médecins finiront le travail, mais il a fait le gros du boulot. A l'école du petit Léo, qui fait aujourd'hui son premier jour de classe, le directeur est polyvalent. Il est aussi instituteur, surveillant, cuisinier, homme de ménage. Que va penser l'inspecteur quand il le contrôlera ? Pas de souci, l'auto-évaluation s'est très bien passée. Quant au prix de l'homme de demain, il revient à Emile Tranchant, SDF qui ne contribue pas aux activités humaines qui détruisent la planète. Et pour cause, il ne conduit pas, ne pollue pas, ne consomme pas d'électricité, ne gaspille pas d'eau, bref, c'est un exemple pour la société.

© Reuzé, Bernstein, Haudiquet – Fluide glacial

Comment trouver encore des conneries à écrire et dessiner après trois albums hilarants ? Grâce à Dieu, la connerie, comme l'espace, est infinie. C'est un domaine insondable. C'est pour ça qu'Emmanuel Reuzé et ses co-scénaristes Jorge Bernstein et Vincent Haudiquet ont encore du grain à moudre, et que c'est toujours aussi drôle qu'au début. Reuzé se place en observateur du monde. Fan de la comédie italienne des années 60/70, il s'inspire de cette forme de satire sociale acide et piquant qu'il y avait dans les films de Dino Risi ou Ettore Scola. Il transpose un humour animalier à la Gary Larson à la société humaine, lequel faisait la démarche inverse. Reuzé travaille en brainstorming avec ses co-scénaristes pour dégager la substantifique moëlle de notre bêtise, car nous sommes tous un petit peu con sur les bords, reproduisant parfois des comportements sociaux injustes automatiquement, sans que l'on s'en rende vraiment compte.

© Reuzé, Bernstein, Haudiquet – Fluide glacial

"Quand on est con, on est con. Qu'on ait vingt ans, qu'on soit grand-père, Quand on est con, on est con.", chantait Brassens en 1961 dans Le temps ne fait rien à l'affaire. Plus de soixante ans après, ils sont toujours là, pour notre plus grand plaisir… ou pas. Emmanuel Reuzé les a repérés. Hilarant.

 

Laurent Lafourcade

 


Série : Faut pas prendre les cons pour des gens

Tome : 4

Genre : Humour

Scénario : Emmanuel Reuzé, Jorge Bernstein & Vincent Haudiquet

Dessins & Couleurs : Emmanuel Reuzé

Éditeur : Fluide glacial

ISBN : 9791038204584

Nombre de pages : 56

Prix : 13,90 €

 



Publié le 20/01/2024.


Source : Boulevard BD


Symphonie vers le Nouveau Monde.   Le naufrage du Wager

 

"-Bonsoir messieurs. Je vois que vous fêtez votre dernier jour à terre comme il se doit.

-Isaac ! Ha ha ! Vois-tu des messieurs, ici ?

-Trinquons à l'or des nombreux galions qu'on va croiser !

-Santé !

-Santé !"

 

 

 

 

 


Londres, septembre 1740. La couronne d'Angleterre en guerre contre l'Espagne a décidé d'envoyer une flotte en direction des possessions coloniales de son ennemie. Une armada va être appareillée pour rejoindre la côte Pacifique d'Amérique du Sud afin d'attaquer les territoires aux mains des espagnols. Parmi ces navires, le Wager, une vieille frégate de vingt-huit canons, allait appareiller. Dans l'équipage, il y a Isaac Morris. Il rejoint ses compagnons de voyage dans une taverne, pour une dernière soirée avant le départ. Il ne savait pas qu'il allait vivre une aventure hors du commun dans laquelle il frôlera la mort plus d'une fois.

© Franco, Fiszman - iLatina

Six navires composent la flotte et mille quatre cent dix marins constituent les équipages. Quelques mois plus tard, une tempête au Cap Horn détruit le Wager, navire sur lequel voyage Isaac. Les naufragés atteignent en barque une île déserte au sud du Chili. Des indigènes les rejoignirent mais on ne peut pas dire que la rencontre se passa bien. Grâce aux débris du Wager, les hommes réussiront à reconstruire une embarcation. Entre intempéries et famine, il fallait trouver une terre plus accueillante. Réussiront-ils à rallier Buenos Aires ? Les rencontres hostiles sont plus faciles à faire. Les survivants seront vendus comme esclaves. Isaac reverra-t-il un jour ses terres anglaises ?

© Franco, Fiszman - iLatina

Le naufrage du Wager est une aventure épique comme on en lit peu. Et pour cause, c'est le genre d'histoires qu'on ne peut pas inventer puisque c'est un récit véridique. Chaque case, chaque planche de Lautaro Fiszman est un tableau impressionniste. Ce n'est pas un dessinateur. C'est un peintre. Les scènes maritimes sont incroyables, hallucinantes, grandioses. C'est avec des albums comme ça que la bande dessinée pourra enfin être reconnue et entrer dans les Musées. Ceci dit, comme dans tout bon album, l'histoire reste privilégiée. Le scénariste Pablo Franco a reconstitué un puzzle composé de témoignages et d'articles d'époque pour écrire cette histoire si improbable qu'elle ne l'est pas. On ne dévoilera pas la fin. La version officielle de l'expédition est due au pasteur Richard Walter officiant à bord. Les survivants du Wager laissèrent cinq témoignages différents. Ils s'étaient séparés en deux groupes. A travers cette histoire, Franco reconstitue un morceau de l'histoire des premiers habitants de l'Amérique du Sud. Il l'explique dans une riche postface.

© Franco, Fiszman - iLatina

Le naufrage du Wager a reçu le prix du meilleur roman graphique latino-américain en 2021. Les éditions iLatina poursuivent leur mise en valeur de la bande dessinée sud-américaine. Il aurait été regrettable de passer à côté d'un tel trésor, même si les marins, eux, n'en auront pas déniché.

 

Laurent Lafourcade

 


One shot : Le naufrage du Wager

Genre : Aventure historique

Scénario : Pablo Franco

Dessins & Couleurs : Lautaro Fiszman

Traduction : Thomas Dassance

Éditeur : iLatina

Collection : Aire Libre

ISBN : 9782491042356

Nombre de pages : 100

Prix : 24 €


 



Publié le 20/01/2024.


Source : Boulevard BD


Collectionnite aiguë, plaisir infini.   CAC 3D - Encyclopédie des figurines de collection Franco-Belge résine 3ème édition

 

"Ensuite c'est devenu inarrêtable, ingérable, compulsif, une passion mais surtout une collection qui ne cessera de grandir et qui à ce jour ne s'est toujours pas vraiment arrêtée, voire même… Cela fonctionne souvent par phase, conscient déjà beaucoup je me calme sur une longue période, et puis soudain, je ne l'avais pas vu venir et c'est le début d'une nouvelle série de pièces que j'aime et là je sais déjà que de toute façon je les aurai toutes." Nicolas Kéramidas

 

 

 

 

 


                L'encyclopédie des figurines de collection Franco-Belge résine revient pour sa troisième édition. La précédente était préfacée par Turf. Celle-ci l'est par le tout aussi talentueux Nicolas Kéramidas. Le dessinateur de Luuna raconte la genèse de sa passion dévorante. Pour ses vingt ans, ses amis se cotisent pour lui offrir une fée Clochette debout, sculptée par Pascal Rodier d'après Loisel pour Fariboles. Ce polychrome en résine de 19 cm sorti en 1994 coûtait 138 € (équivalent francs de l'époque évidemment). Elle cote aujourd'hui 210 €. Au Noël suivant, Kéramidas reçut un Freddy Lombard d'après Chaland avec ses compagnons d'aventures. Nicolas avait le doigt dans un engrenage dont il ne pourrait plus, comme de nombreux collectionneurs, en sortir. Le summum arriva lorsque ses propres personnages se transformèrent à leurs tours en figurines de collection.

© Mallet - Côte-à-cas éditions

                Avec cette troisième édition comportant 88 pages de plus que la précédente, Christian Mallet montre la puissance et la forme du marché. Il y avait trente-quatre fabricants recensés dans la deuxième édition, ils sont ici quarante-six. Comme à l'habitude, feuilletons l'ouvrage à la découverte de quelques-unes des statuettes que l'on a tous envie d'avoir sur nos étagères.

                Pour voir Olivier Rameau et Colombe Tiredaile en Coccinelle, Tif et Tondu en traction ou l'inspecteur Canardo en Cadillac, c'est chez Michel Aroutcheff que vous devrez passer vos commandes. Une fois n'est pas coutume, plusieurs de ces automobiles voient leurs prix moins élevés qu'à leurs sorties. Pas d'affolement, on est quand même entre 300 et 600 €. Moins cher et très original, le buste de Jérôme K. Jérôme Bloche trempant sa grande tartine de confiture dans son bol de petit déjeuner est à (seulement) 140 € chez Décotoys. Pour en revenir à Kéramidas, c'est aux Editions du Café que l'on peut s'offrir des bustes Luuna en couleurs, bleu ou sépia entre 220 et 330 €. Et pour en revenir à Turf, c'est chez Like an angel que le bon roi Clément XVII se prélasse dans son bain pour 280 €.

© Mallet - Côte-à-cas éditions

                Un Spoon, de Spoon et White, sautant au-dessus d'une poubelle fling à la main ? C'est chez Motus créations. Là encore, profitez-en, le prix d'origine était de 213 €, vous pouvez l'obtenir pour 130 €. Seulement 250 exemplaires, plus treize hors commerce, ont été tirés. Pour une statuette représentant le dieu Gotlib lui-même, sobrement intitulée Gotlibus Deconum Rex, rendez-vous chez Figures et vous, société du sculpteur Dominique Mufraggi. Les goûts et les couleurs ne se discutant pas, la plus belle pièce, qui se trouve en couverture du livre, c'est "A moi les Schtroumpfs !". Gargamel poursuit les lutins bleus dans sa masure. Cette pièce fascinante sculptée par Alban Ficat chez Fariboles est sortie en décembre 2022 à 350 exemplaires pour 1790 €.

© Mallet - Côte-à-cas éditions

                On pourrait disserter des heures sur ce recueil. Il vaut mieux que vous le consultiez. Vous le lirez avec autant de plaisir que le fait Natacha, plus sexy que jamais en maillot blanc, bleu, rouge ou vert, allongée sur le sable chez Khani.

 

Laurent Lafourcade

 


Série : CAC 3D 

Tome : Encyclopédie des figurines de collection Franco-Belge résine 3ème édition

Genre : Argus

Auteur : Christian Mallet

Éditeur : Côte-à-cas éditions

ISBN : 978249106621

Nombre de pages : 328

 



Publié le 20/01/2024.


Source : Boulevard BD


Générations enchantées.   Chez Papi & Mamie – Du sable dans le melon

 

"-Demain, il y a nos petits enfants Paul et Jeanne qui viennent pour les vacances. Va falloir acheter du cacao, du dentifrice à la fraise…

-Si tu passes à la pharmacie, prends aussi des tubes de vitamine pour nous !"

 

 

 

 

 


                Simon et Marlène, parents de leur état, sont au bout de leur vie. Et pour cause, c'est les vacances. Le début des vacances pour les uns correspond à leur fin pour d'autres. Les enfants Paul et Jeanne à la maison, ça crie, ça saute, ça fait du bruit, ça s'ennuie, … Alors, il va falloir trouver une stratégie. Et si la solution était de les envoyer chez les seules personnes qui ont été capables de supporter Simon le papa jusqu'à ses dix-huit ans ? Les grands-parents sont réquisitionnés pour accueillir chez eux les deux chérubins. Va pas falloir oublier les vitamines…

© Coicault, Priou – Casa BD

                Les parents au repos, ce sont les grands-parents qui ont fini leurs vacances. Après tout, comme ils le sont toute l'année, en vacances, ils peuvent bien s'occuper des petits-enfants pendant quelques semaines. Ça ne va pas être simple, ils en sont lucides. S'ils vont devoir s'adapter aux petits, ces derniers vont devoir aussi s'habituer à eux. Hé oui, quand il a un petit creux, Papi récupère d'abord son dentier dans le Fixodent. Les gamins ne s'en sortent quand même pas trop mal, parce que franchement il y a bien pire comme grands-parents. Pas pantouflards, ils les emmènent au bord de la mer. Au programme, baignade, pêche au crabe et un peu de shopping au passage. Les mômes ont toutes les astuces pour récupérer un peu d'argent de poche.

© Coicault, Priou – Casa BD

                Une fois n'est pas coutume, Fred Coicault écrit un recueil de gag pour quelqu'un d'autre, et pas n'importe qui, puisqu'il s'agit de Thomas Priou. Alors que Dupuis ne semble pas encore avoir l’intention de miser sur le talent de l'auteur de La clairière s'amuse en publiant cette série en albums, Priou trouve refuge chez Casa BD, un éditeur qui est en train de se développer petit à petit et qui publie des nouveautés aussi prometteuses que La Sotizerie, La fine équipe ou encore cet album qui ne demande qu’à être le premier d'une nouvelle série : Chez Papi et Mamie. Rigolote et émouvante, elle réunit les générations. Ne ratez pas le texte en préface. Cette biographie des personnages donne à chacun une certaine profondeur. Chaque titre de gags est aussi celui d'un tube des années 60 à 80, de Sous le soleil exactement à For ever young, en passant par La ballade des gens heureux et L'envie.

© Coicault, Priou – Casa BD

                Chez Papi et Mamie, il y a peut-être du sable dans le melon, mais il y a surtout beaucoup d'humour et de tendresse. On en redemande.

 

Laurent Lafourcade

 


Série : Chez Papi & Mamie

Tome : Du sable dans le melon

Genre : Humour familial

Scénario : Fred Coicault

Dessins : Thomas Priou

Couleurs : Gianluca Papi (Arancia Studio)

Éditeur : Casa BD

ISBN : 9782380584189

Nombre de pages : 48

Prix : 14,95 €

 



Publié le 20/01/2024.


Source : Boulevard BD


Destins croisés.    La Callas et Pasolini, un amour impossible

 

"-Tu l'aimes toujours ?

-Oui.

-Et tu sais que tu as perdu la bataille, que le bonheur ne reviendra pas.

-Il ne reviendra pas. Je finirai seule. Vieillir sera affreux !

-Faut-il vieillir ? Est-ce vraiment souhaitable ?"

 

 

 

 

 


Elle s'appelle Sophia Cecilia Kalogeropoulos, mais on la connaît mieux sous le nom de Maria Callas. Elle est grecque. C'est une cantatrice. Il s'appelle Pier Paolo Pasolini. Il est italien. C'est un écrivain et un réalisateur de cinéma. Elle est la maîtresse de l'armateur grec Aristote Onassis. Il est l'amant de jeunes homosexuels. Abandonnés par leurs amours, tous les deux sont malheureux. Nous sommes en 1969. Ils se connaissent depuis un an, depuis que le cinéaste a engagé la chanteuse pour jouer le rôle de Médée dans sa tragédie éponyme. Ils s'aiment d'un amour impossible. Leur point commun ? Ils sont incapables de trouver le bonheur. Ensemble, ils vont aller à Rio où dans les favelas Pasolini montrera à La Callas l'une de ses passions improbables : le football.

© Dufaux, Briotti - Dupuis

Jean Dufaux s'empare de la relation platonique entre deux monstres sacrés pour écrire une magnifique histoire d'amour. Nombreux sont ceux qui croient que l'amour c'est le sexe. Cet album montre que c'est bien plus fort que ça. Callas et Pasolini jouissent chacun d'un immense respect de l'autre. Emanuele Trevi le dit dans sa préface : "Et à un certain moment de leur vie, ni jeunes, ni vieux, ils se reconnaissent, ils se comprennent. Ils savent ce qui se passe dans la tête de l'autre parce qu'il se passe quelque chose de très semblable dans la leur."

© Dufaux, Briotti - Dupuis

Ce n'est pas la première fois que Dufaux s'intéresse au cinéaste. Il y a exactement trente ans, il scénarisait "Pig ! Pig ! Pig !" pour Massimo Rotundo, une enquête de police dans les années 90 relançant le dossier Pasolini, assassiné sur la plage d'Ostie, près de Rome, en 1975. D'une ambiance très glauque, la vie de Pasolini restait au second plan, et il n'y avait aucune allusion à La Callas. La Callas et Pasolini, un amour impossible est d'un tout autre ton. C'est un bien plus bel hommage, à l'un comme à l'autre.

Sara Briotti signe ici son tout premier album. Dufaux a repéré son travail sur les réseaux. A force de persévérance et de talent, elle s'est emparée de ce double destin dans des décors somptueux de villas ou des ruelles brésiliennes. L'ensemble est d'une finesse impressionnante. Briotti ne tombe jamais dans la caricature. Elle transcende l'émotion, en particulier celle d'une Maria Callas mémorable, jusqu'à la scène finale, apparemment anodine, dans son appartement, où on la voit plus amoureuse que jamais alors que son regard ne croise jamais celui du lecteur. Alain Duault, exégète de la musique classique, revient en postface sur les hommes de la vie de la cantatrice.

© Dufaux, Briotti - Dupuis

"Parfois, je rêve d'une mort qui fauche… Et non pas d'une mort qui attend en ricanant, sûre de gagner la partie." Pasolini aura une fin tragique. On le sait même si elle n'est pas racontée dans l'album. Impossible aura été son amour avec La Callas ? Platonique en tous cas, c'est sûr. Même s'il n'a pas été charnel, il est certain qu'il était bel et bien réel. On a rarement vu un premier album réaliste aussi abouti. Sara Briotti et Jean Dufaux ont un nouveau projet ensemble autour de la Villa Médicis à Rome. Le sujet promet un résultat tout aussi remarquable.

 

Laurent Lafourcade

 


One shot : La Callas et Pasolini, un amour impossible

Genre : Biopic

Scénario : Jean Dufaux

Dessins & Couleurs : Sara Briotti

Éditeur : Dupuis

Collection : Aire Libre

ISBN : 9791034762460

Nombre de pages : 104

Prix : 25 €


 



Publié le 20/01/2024.


Source : Boulevard BD


Enquêtes publicitaires.   Ric Hochet - Suspense pour la pub

 

"-Au voleur ! Arrêtez-les !

-Vite ! Par ici ! Montez !!! Cramponnez-vous ! On décolle !

-Oh ! Ric Hochet ! C'est le ciel qui vous…"

 

 

 

 

 


                Pas le temps de tergiverser ! Monsieur Zug, orfèvre de son état, vient de se faire voler en pleine rue un écrin contenant une rivière de diamants. Heureusement que Ric Hochet était juste à côté, attendant sur le trottoir Nadine dévalisant les boutiques. Le journaliste détective prend à son bord la victime et file à la poursuite de la Simca bleue contenant les voleurs et leur butin. Une folle course poursuite démarre sur les chapeaux de roue. Cette courte histoire en quatre planches a été réalisée par Tibet et Duchâteau en 1968 pour "Simca jeunes", supplément pour un journal Tintin à l'occasion d'un salon automobile. Comme les autres récits de ce recueil, elle a été réalisée à des fins publicitaires.

© Tibet, Duchâteau - BD Must

                Dans Intrigue au Ji Butch, notre enquêteur flâne à Bruxelles pour les besoins d'un reportage en compagnie de Nadine et de son petit frère Christian. C'est au magasin de l'enseigne mentionnée dans le titre que Ric va trouver un billet énigmatique qui ne lui était pas destiné, une demande de rançon rédigée par un certain Médor et signée d'une patte de chien. Un homme lui arrache le message mais il va le rattraper. Il est victime d'un chantage. Ric va l'aider, mais les choses vont prendre une toute autre tournure lorsque le jeune Christian va être enlevé. Cette histoire est faite de vingt-six strips parus à la fin des années 60 pour faire la promotion des magasins Ji Butch. La troisième "grande" enquête du recueil est scénarisée, une fois n'est pas coutume, par Mythic et date de 1995. La scène prend place dans les rayons d'une grande surface Cora. Le lecteur sera-t-il assez perspicace pour repérer les indices permettant aux truands de rentrer en contact entre eux ?

© Tibet, Duchâteau, Mythic, Piroton - BD Must

                Ric Hochet va ensuite très rapidement chercher qui a enlevé le Père Noël, pour les fast-foods Quick. Le commissaire Bourdon va croiser Chick Bill et ses compatriotes pour un grossiste belge de papier, avant une journée BD à Rochefort, drôle de gag costumé. Le reste du livre montre des dessins réalisés par Tibet pour des calendriers Citroën entre 87 et 99. Dommage que ce ne soit qu'une sélection. Suivent quelques diverses illustrations dont celle d'un Ric Hochet proposant à ses lecteurs de gagner une Porsche à l'occasion de la sortie de l'album KO en 9 rounds. Les auteurs s'étaient un peu avancés et les sponsors ne les ont pas suivis. Ils ont dû financer eux-mêmes la voiture.

© Tibet, Duchâteau - BD Must

                On ne parle jamais assez de Tibet, disparu en 2010, définitivement l'un des auteurs majeurs de la BD, injustement dans l'ombre des "stars" dont il était le contemporain. Paru chez BD-Must, Ric Hochet Suspense pour la pub existe en version collector et en version classique, cette dernière n'étant tirée qu'à 999 exemplaires. Dépêchez-vous, il n'y en aura pas pour tout le monde.

 

Laurent Lafourcade

 


Série : Ric Hochet

Tome : Suspense pour la pub

Genre : Polar

Scénario : Duchâteau & Mythic

Dessins : Tibet

Éditeur : BD Must

ISBN : 9782390720133

Nombre de pages : 48

Prix : 29 €

 



Publié le 20/01/2024.


Source : Boulevard BD


Deux familles hors du commun.   Kid Paddle 19 – Love, death and Roblorks / Dad 10 – Multi Daddy

 

"-C'est tout public ? Les enfants sont admis ?

-Waouh, ça démarre fort !

-Fais moins de bruit avec ton pop-corn !

-Cronch… Quelqu'un en veut ?

-Mais vous avez vu ces effets spéciaux ?

-C'est gore !

-Cette scène d'anthologie !

-Ah oui, c'est splendide ! J'a-do-re ce film !!!"

 

 

 

 

 


Kid Paddle et ses potes sont en extase devant un écran montrant des scènes d'horreur. Ils ne sont pas au cinéma. Ils ne sont pas non plus devant la télévision. Ils sont face au lave-linge qui programme le massacre de poupées par des boules de pétanque plastique à 30°, sur délicat quand même, faut pas exagérer. Love, death and Roblorks, autrement dit Amour, mort et Blorks en folie, voilà le programme. L'as du joystick, Kid Paddle, nous entraîne une fois de plus dans son univers virtuel ultime pour partager ses expériences et laisser aller son imagination à tous les délires. Premières victimes, comme d'habitude, les jouets de sa sœur Carole. Figurines ou têtes à coiffer, personne n'en ressortira indemne. Quant à son père, il est plus que jamais un Drama-Dad, au bout de sa vie s'il se prend une épine dans le doigt au jardin.

© Midam, Dairin, Patelin, Gof, Angèle – Dupuis

D'un Dad, parlons-en justement, mais d'un Multi Daddy, celui qui a quatre filles et un chien à la maison et dont il faut s'occuper. L'homme s'est déjà démultiplié pour promener Bébérénice, faire la lessive, le ménage, la cuisine, la vaisselle et sortir le toutou. Et il attend toujours l'opportunité de démarrer sa carrière de comédien. Contre toute attente, c'est quelqu'un d'autre qui va l'avoir dans cet album. Mais là où Dad va devoir encore plus se démultiplier, c'est quand il va devoir partir s'occuper de son père pendant que sa mère se fait opérer. Dad a un Dad. Mais qui est le Dad de qui ? On peut se poser la question. Et pendant ce temps-là, les filles, à l'appartement, gèrent toutes seules la situation. Comme quoi, quand on est devant le fait accompli…

© Nob - Dupuis

En quelques années, dans l'ombre des blockbusters historiques et d'un Titeuf trustant le devant de la scène, Dad et Kid Paddle ont fait mieux que creuser leur trou et sont devenus de nouveaux classiques du gag franco-belge. Toutes les deux adaptées en dessins animées, ces séries poursuivent leurs brillantes carrières au sein du journal Spirou et en albums. Toutes les deux histoires de familles, si le passage de Kid Paddle en album est naturel, celui de Dad est plus que nécessaire pour s'immerger dans la vie évoluant de la petite colonie. Il y a plus de story telling chez Dad. On est plus dans le gag pour le gag chez Kid. Il y a plus de comédie chez Kid. On est plus dans la tendresse chez Dad.

© Midam, Dairin, Patelin, Gof, Angèle – Dupuis
© Nob - Dupuis

Alors, Kid Paddle vs Dad ? Sur qui mise-t-on ? Les deux, évidemment !

 

Laurent Lafourcade

 


Série : Kid Paddle

Tome : 19 – Love, death and Roblorks

Genre : Humour geek

Scénario : Midam, Patelin & Gof

Dessins : Midam & Dairin

Couleurs : Angèle

Éditeur : Dupuis

Nombre de pages : 48

Prix : 12,50 €

ISBN : 9791034768769


Série : Dad

Tome : 10 – Multi Daddy

Genre : Humour familial

Scénario & Dessins : Nob

Couleurs : Nob & Laurence

Éditeur : Dupuis

Nombre de pages : 48

Prix : 12,50 €

 



Publié le 20/01/2024.


Source : Boulevard BD


Concours d'humour.   Show-Ha Shoten ! 3

 

"-Je vais demander à tous les concurrents de bien vouloir me suivre dans les coulisses.

-le 1ère ! On reste focalisés sur la 1ère !

-Evidemment !

-Personne n'est assez stupide pour songer à la défaite avant de passer sur scène. Toutefois, vous ne finirez pas à la 1ère place !"

 

 

 

 

 


Azemichi Shijima et Taiyô Higashikata participent au Koshein du rire. Les candidats se pressent dans les coulisses.  Les présentateurs viennent d'arriver. Azemichi a déjà parlé avec eux à la radio mais il ne les a jamais rencontrés. Ils ont eux-mêmes été finalistes du grand prix d'humour warai trois années de suite. On les appelle les coqs de baston. Ils sont d'un abord plutôt froid et semblent très hautains. Les candidats qu'ils s'apprêtent à juger sont-ils faits pour cette discipline magique appelée "humour" ? C'est une façade. Ces candidats, ils les aiment. Ce qu'ils veulent, c'est qu'ils les fassent pleurer de rire… sans pour autant être meilleurs qu'eux, eux les pros du Manzai. Faudrait pas exagérer quand même.

Show-Ha Shoten ! © 2021 by Akinari Asakura, Takeshi Obata
© Akinari, Takeshi – Kana 2023

La compétition commence par la phase éliminatoire du deuxième groupe de la région du Kanto. Les duos se succèdent avec plus ou moins de réussite, jusqu'à l'entrée en scène des premiers sérieux candidats au titre : les Jacqueteurs. Le duo est rodé. Depuis leur rencontre, ils ambitionnent de devenir le duo numéro 1 du Japon. Aujourd'hui, la concurrence semble particulièrement rude. Le duo n°159, Sucreries scintillantes, ne compte pas leur laisser la première place. Taiyô et Azemichi s'apprêteraient presque à revoir leurs ambitions à la baisse, mais emportés par une salle surchauffée, réussiront-ils à inverser la tendance ?

Show-Ha Shoten ! © 2021 by Akinari Asakura, Takeshi Obata
© Akinari, Takeshi – Kana 2023

Akinari Asakura etTakeshi Obata sont surprenants. Le sujet n'avait rien pour être traité en manga. Faire rire est déjà si difficile. Alors, montrer des gens qui sont censés faire rire, le pari semblait impossible à relever. Leur coup de génie réside dans la prise en compte de la réelle problématique. Ils ne tentent pas d'écrire une série humoristique. Bien sûr, il y a des moments amusants, mais ne vous attendez pas à vous esclaffer comme le public de la compétition. Eux sont là pour ça. Le lecteur non. Les auteurs écrivent un manga sur la complicité, la persévérance, le défi de soi. Les flashbacks permettent de mieux connaître et comprendre les personnages. Le public, dont on a déjà parlé, est un personnage à part entière. On ne sait d'ailleurs pas si Asakura et Obata maîtrisent eux-mêmes sa réaction.

Show-Ha Shoten ! © 2021 by Akinari Asakura, Takeshi Obata
© Akinari, Takeshi – Kana 2023

Le spectacle peut commencer. La scène est prête. Le public est en place. Tous les comédiens sont-ils en mesure de donner le meilleur d'eux-mêmes ? The Show(-ha shoten !) must go on.

 

Laurent Lafourcade

 


Série : Show-Ha Shoten !

Tome : 3

Genre : Shonen

Scénario : Akinari Asakura

Dessins : Takeshi Obata

Éditeur : Kana

ISBN : 9782505121343

Nombre de pages : 196

Prix : 7,70 €


 



Publié le 20/01/2024.


Source : Boulevard BD


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