Nouvelles relatives à la bande-dessinée ou au graphisme
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Jurassic Island.   Un monde oublié 1

 

"-Regardez ! L'aiguille du compas pointe droit vers la terre… A  présent… plaçons la barre à tribord toute !

-Barre à tribord toute !

-Que constatez-vous ?

-L'aiguille est toujours dans la même position… Droit sur les falaises ! Qu'est-ce que ça signifie ?

-Connaissez-vous le navigateur italien Caproni ?

-J'en ai entendu parler…

-En 1721, il affirma avoir découvert un nouveau continent…"

 

 

 

 

 


                Début du XXème siècle, Bowen Tyler, ingénieur dans la marine américaine, son chien Prince, et Lys LaRue sont les seuls rescapés du bateau dans lequel ils se trouvaient et qui a été torpillé par un sous-marin allemand. A bord d'un canot de sauvetage, ils sont recueillis par un remorqueur anglais. Alors que l'u-boat allemand s'apprêtait à attaquer ce nouveau refuge, Bowen et l'équipage salvateur parviennent à prendre possession du sous-marin qui venait d'endommager leur embarcation. Sous pavillon ennemi, leurs alliés ne les reconnaissent pas. Ils doivent fuir avant de se faire torpiller. Au fil des jours, les appareils se détraquent et les vivres commencent à manquer. Il y a du sabotage dans l'air. Bowen va rapidement confondre le malfaisant. Dans tous les cas, il va falloir à présent trouver rapidement un endroit où accoster. La seule terre en vue semble être une île inaccostable. Il y aurait peut-être un moyen d'y pénétrer. Bienvenue dans un monde oublié !

© Gabor, Corbeyran - Glénat

                Si aujourd'hui les histoires d'îles perdues peuplées de dinosaures et de peuples cachés peuvent sembler monnaie courante, à l'époque où Edgar Rice Burroughs, le créateur de Tarzan, publie cette nouvelle, elle révolutionne le genre, au même titre que Le monde perdu de Sir Arthur Conan Doyle paru quelques mois plus tôt. Nous sommes en 1917, The lost U-boat commence à paraître en feuilleton, avant d'être édité plus tard sous le titre The land that time forgot, puis en français en étant nommé La terre que le temps avait oublié. Les Etats-Unis sont entrés en guerre contre l'Allemagne. Rice Burroughs est préoccupé par les questions de race et d'évolution. Il écrira trois histoires qui formeront le cycle de Caspak. Le torpillage du navire britannique le Lusitania fut certainement pour lui l'élément déclencheur qui le lança dans ce récit bien plus politique qu'en apparence.

© Gabor, Corbeyran - Glénat

                Corbeyran s'empare de ce roman pour en faire une bande dessinée sans temps mort, à l'action quasi omniprésente, s'éloignant petit à petit du piège énorme du récit dans le récit. Même si ça pourrait sembler désuet, ça fait quand même du bien de lire du passé simple dans certains récitatifs. Notre langue est encore vivante. Corbeyran puise l'essentiel de l'essence du livre originel pour embarquer ses lecteurs dans une histoire entre Jurassic Park et Tarzan. Gabor développe des décors luxuriants et une faune préhistorico-terrifiante. On est dans de la vraie bonne BD d'aventures classique comme il n'y en a finalement plus tant que ça. L'histoire sera clôturée dans un deuxième volume sur lequel nous reviendrons.

© Gabor, Corbeyran - Glénat

                A l'instar de Robert Howard et ses histoires de Conan le Cimmérien, l'adaptation des romans du créateur de Tarzan semblait destinée au 9ème Art, même si le 7ème s'en est déjà emparé, voir le film The land that time forgot réalisé par Kevin Connor en 1974. C'était il y a déjà cinquante ans. Grâce à Corbeyran et Gabor, le monde oublié d'Edgar Rice Burroughs ne l'est aujourd'hui plus.

 

Laurent Lafourcade

 


Série : Un monde oublié 

Tome : 1

Genre : Aventure 

Scénario : Corbeyran 

Dessins : Gabor

D'après : Edgar Rice Burroughs 

Couleurs : Hiroyuki Oshima The tribe 

Éditeur : Glénat

ISBN : 9782344039786

Nombre de pages : 64

Prix : 15,50 €

 



Publié le 17/03/2024.


Source : Boulevard BD


Fluide médiéval.   Chroniques du Château faible / Et ils eurent beaucoup d'emmerdes

 

"-Dites donc, je dois annoncer une nouvelle à notre sire mais c'est un peu délicat.

-C'est grave ?

-Moyen grave. Il va bientôt mourir dans d'atroces souffrances.

-Wopopopopo !!"

 

 

 

 

 


Le roi se meurt ! Le roi se meurt ! Il savait que ça arriverait un jour, mais là, ça risque de se passer bien plus tôt que prévu. Il va tant souffrir qu'il risque de pleurer sa race et sa dynastie. Mais il est rude, il est fier… Il faut le lui annoncer. Et il adore les devinettes. La mort "herself" est arrivée pour son rendez-vous avec le monarque à l'agonie. Pourtant, son médecin "himself" ne sait pas trop quel mal ronge le souverain. Il faut dire qu'il est d'abord astrologue et astronome. Il n'avait pris médecine qu'en option et le prof n'était jamais là. Il faudra songer à en faire venir un nouveau. Le roi trépasse et on ne sait pas encore qui lui succèdera. Si l'on vous dit que ça pourrait se jouer entre un chien, un tabouret et une vieille très très vieille qui se prétend sa fille, vous le croiriez, vous ? Les chroniques du Château faible nous racontent les derniers jours du roi.

© Mazurie, Doucet – Fluide glacial

Que deviennent les héros des contes une fois que l'on a fini leur histoire ? Ils vécurent heureux, et ils eurent beaucoup d'enfants. Ça, c'était d'après Perrault, les frères Grimm et toutes ces sortes de raconteurs d'histoires. En réalité, ces héros eurent surtout des emmerdes. Heureusement, les pendules vont être remises à l'heure en découvrant les aventures de leurs enfants. Si la belle au bois dormant a eu des triplés, elle n'en reste pas moins aventurière. Et gare au Prince charmant s'il lui vient à l'idée de lui faire une réflexion… ménagère. Le fils et la fille de Barbe-Bleue vont découvrir la face, ou plutôt la barbe, cachée de leur père. On découvrira qui est celui du rejeton du petit chaperon rouge, pendant que le petit Poucet devenu vieux ne perdra rien de son sens de l'orientation. Il n'y a guère que le fils de Tarzan qui déroge à l'époque dans une histoire plus contemporaine.

© Mab, Durandelle – Fluide glacial

Des gags sur un roi qui vit ses derniers jours, signés Jean-Christophe Mazurie, et des récits complets sur des descendances littéraires illustres, signés Mab, voici le double programme médiéval proposé par le très en forme Fluide… Glacial ! On avait découvert Mazurie avec entre autres Torrents d'amour, paru chez Delcourt. On retrouve son graphisme très Kerascoët pour une farce ubuesque montrant l'absurdité du théâtre de la vie. Trouvères et troubadours n'ont rien à envier à Gilbert Montagné. On ne va pas se laisser aveugler par le cynisme de la situation. Le roi est le premier à en rire. Drôlissime.

© Mazurie, Doucet – Fluide glacial

Après s'être fait la main dans Spirou et dans Fluide, Mab signe son deuxième album sous ce label après que le premier eût été adoubé par Edika. Il ne détourne pas les contes. Ça a été fait tant et tant de fois. Il nous en offre les suites. Si ce n'est pas aussi rose que ce que l'on nous avait promis, c'est en tous cas beaucoup plus drôle. C'est irrévérencieux, c'est parfois gore, bref, c'est poilant.

© Mab, Durandelle – Fluide glacial

Il n'y a pas de choix à faire entre l'un ou l'autre de ces albums. Ils sont complémentaires. Ils sont différents. Il n'y en a pas un plus (château-)fort que l'autre. Tous deux atteignent le sommet du donjon.

 

Laurent Lafourcade

 


One shot : Chroniques du château faible

Genre : Humour

Scénario & Dessins : Jean-Christophe Mazurie

Couleurs : Alex Doucet

Éditeur : Fluide glacial

ISBN : 9791038205260

Nombre de pages : 56

Prix : 13,90 €


One shot : Et ils eurent beaucoup d'emmerdes !

Genre : Humour

Scénario & Dessins : Mab

Couleurs : Laure Durandelle

Éditeur : Fluide glacial

ISBN : 9791038205871

Nombre de pages : 56

Prix : 13,90 €

 



Publié le 17/03/2024.


Source : Boulevard BD


La citadelle de l'espoir.   Silence 2

 

"-Les enfants ! Les enfants semblent attirés par ce monstre ! Que tout le monde garde un œil sur eux ! S'ils tombent dans la rivière, ils risquent l'hypothermie !

-Reviens là, toi ! Ne vous inquiétez pas pour les gosses, on s'en charge !

-Débarrassez-nous de cette saloperie !

-Pour ça… comptez sur nous !"

 

 

 

 

 


Lame et ses compagnons d'infortune ont dû fuir les lieux qu'ils habitaient. S'ils veulent survivre dans ce monde hostile où le moindre bruit attire les monstres, ils doivent atteindre la citadelle qui se trouve à quelques jours de marche. Lune et ses clochettes pas très discrètes les accompagnent. Elle leur apprend comment elle s'est retrouvée maudite en absorbant de l'orbe dans une recette qu'elle a trouvé et permettant aux sans-magie de s'assurer une protection. Au lieu de ça, toutes les nuits, l'orbe prend possession du corps de Lune pour s'en prendre aux villageois. C'est pour cela qu'elle a fui. Gris, handicapé d'un bras, dirige les opérations de sustentation en organisant la pêche. C'est alors qu'apparaît dans la brume un cheval étrange qui attire sur lui les enfants qui prennent une attitude étrange, comme s'ils étaient envoûtés. C'est la panique sur le campement. Nos héros arriveront-ils tous au bout de leur route ? Malgré les pouvoirs de Lame, ils ne pourront pas y arriver tout seuls. Mais la troupe qui s'apprête à leur filer un coup de main est à la recherche de Lune.

© Vornière – Kana

Yoann Vornière lance ses personnages sur une route bien dangereuse où les rencontres vont être surprenantes. Le mangaka insère un bestiaire issu de mythologies régionales françaises. Le cheval voulant noyer les enfants est le cheval blanc de Vaudricourt. C'est un âne dans certaines légendes du Pas-de-Calais. La nuit, il est capable d'attirer jusqu'à une vingtaine d'enfants sur son dos qui s'allonge, avant de se jeter dans une rivière pour les y éliminer. Tapi dans les fleuves et rivières de Meurthe-et-Moselle, Chan Crochet entraîne au fond de l'eau avec son crochet les imprudents qui se promènent sur les rivages. Il y a aussi la Velue, avec sa carrure à la Bowser, qui se cache dans les rivières du pays de la Loire, inondant les champs à côté desquels elle passe.

© Vornière – Kana

L'auteur distille sa culture au fil de l'action. Dans les inter-chapitres, il donne quelques secrets de création, de fabrication et d'inspiration. On apprend ainsi qu'il aime découvrir des paysages inspirants au hasard de pérégrinations. Pour lui, comme pour ses personnages, la ligne droite n'est pas le moyen privilégié pour arriver à destination. Les scènes de monstres sont impressionnantes. Le silence imposé permet quelques scènes muettes d'action ou d'émotion. Sans spoiler le final, l'arrivée d'un train dans un certain lieu rappelle le Poudlard Express arrivant à destination.

© Vornière – Kana

                Ce deuxième tome de Silence confirme tout l'intérêt et toute l'originalité de la série. Les nouveaux personnages apportent une densité à cet univers dont les mystères n'ont pas fini d'être dévoilés. Aventure, religion et mythologie sont les trois pans de ce Silence attirant.  

 

Laurent Lafourcade

 


Série : Silence

Tome : 2

Genre : Fantastique

Scénario & Dessins : Yoann Vornière

Éditeur : Kana

ISBN : 9782505117094

Nombre de pages : 208

Prix : 7,70 €

 



Publié le 17/03/2024.


Source : Boulevard BD


Des peintures rupestres au numérique.   L'incroyable histoire de l'éducation

 

"Ce voyage fantastique dans l'histoire de l'école émeut et ravit le cancre que j'ai été et le prof que je suis devenu." (Daniel Picouly)

 

 

 

 

 


En neuf chapitres, les auteurs détaillent l'histoire de l'éducation à l'école et en famille. On a tous en tête Charlemagne. Mais avant lui, il y a eu la Préhistoire et l'Antiquité. Hé oui, avant l'invention de l'écriture, qui marque la fin de la Préhistoire, on éduquait ! Les peintures rupestres en témoignent. Et pas qu'elles. Des chercheurs ont analysé des débris de pierres différents montrant que des hommes apprenaient à d'autres, certainement plus jeunes, comment fabriquer des outils. Dans l'Antiquité, l'Empire romain a laissé ses traces conquérantes. On y découvre les premiers véritables enseignants comme le primus magister. Les esclaves amenaient les enfants à l'école où régnaient les châtiments corporels.

© Séguy, Rollin, Bègue – Les arènes BD

C'est au Moyen-Âge que l'école évolue, avec notamment l'influence de l'Eglise et ses écoles épiscopales dès le VIème siècle.  Charlemagne n'a donc pas inventé l'école, n'en déplaise à France Gall. Il l'a restaurée, pour contrôler ce qui se passait dans son empire. Il a imposé une écriture transformée, la caroline, plus lisible et plus facile à reproduire. On a réfléchi aux contenus des enseignements avec les arts libéraux divisés en deux groupes : le trivium (grammaire, rhétorique et dialectique) et le quadrivium (arithmétique, géométrie, astronomie et musique) composent les sept disciplines base de l'enseignement de l'élite. Plus tard, ce sera la création de l'Université. On verra tout au long du chapitre que tout le monde n'était pas logé à la même enseigne. Du côté des filles, et du côté des paysans, c'était plus compliqué.

© Séguy, Rollin, Bègue – Les arènes BD

A la Renaissance et dans l'Ancien Régime, à partir du XVème siècle, on repense l'éducation et l'enseignement. L'invention de l'imprimerie change la donne, même si l'élite est encore privilégiée, en ayant accès aux collèges, correspondant à l'ensemble de l'enseignement secondaire d'aujourd'hui. On y enseignera l'activité physique et il y aura des récréations. L'enseignement élémentaire se développe, en ville comme en campagne, mais en milieu rural selon des initiatives de mécènes ou des communautés d'habitants. L'église locale contrôle tout. On arrive ensuite à la période de la Révolution, avec ses ambitions et ses évolutions paradoxalement modestes concernant le sujet. Juste avant, l'Encyclopédie dirigée par Diderot et d'Alembert, puis surtout Emile ou de l'éducation par Rousseau, jettent un pavé dans la mare. Si le premier témoigne d'une évolution dans le besoin de transmission, le deuxième s'attire les foudres de l'Eglise. Rousseau prône une éducation par des précepteurs plutôt qu'au collège. En 1794, Joseph Lakanal publie un décret demandant l'ouverture d'écoles publiques gratuites… mais autorisant l'ouverture d'écoles privées. Sous le Consulat et l'Empire, le monde éducatif est sous contrôle. Napoléon veut repenser les écoles centrales issues de la Révolution. En 1802, Fourcroy créé les lycées, avec les internats permettant de mieux encadrer et contrôler les élèves. En 1808, l'empereur réactualise le baccalauréat, diplôme consacrant les années d'enseignement. Il devient le premier grade universitaire. Au XIXème siècle, la loi Guizot instaurera l'enseignement primaire d'Etat. L'école primaire deviendra gratuite et obligatoire. Le XXème siècle tente une école plus juste. Le XXIème recherche de nouvelles approches de réflexion avec des enjeux de laïcité, de climat scolaire, de lutte contre le harcèlement et d'usages du numérique.

© Séguy, Rollin, Bègue – Les arènes BD

Jean-Yves Séguy, maître de conférences émérite en sciences de l'éducation, ne survole pas l'incroyable histoire de l'éducation. Il la détaille avec minutie sous le dessin d'Eva Rollin et les couleurs de Nicolas Bègue qui évoluent au fil des siècles racontés. "Les maîtres d'école sont des jardiniers en intelligences humaines." disait Victor Hugo. Avec les élèves d'aujourd'hui, il va falloir de l'engrais transgénique pour arriver à les mettre en valeur. Et ce ne sont pas les ministres qui se succèdent à un rythme effréné et les programmes changeant façon girouette qui vont arranger les choses. Il faut la foi pour enseigner. C'est l'espoir dans les générations futures qui fait tenir les enseignants. Ce livre a le mérite de démontrer que l'éducation, ça a quand même servi à quelque chose, et ça peut encore servir à quelque chose.

 

Laurent Lafourcade

 


One shot : L'incroyable histoire de l'éducation

Genre : Histoire

Scénario : Jean-Yves Séguy

Dessins : Eva Rollin

Couleurs : Nicolas Bègue

Éditeur : Les arènes BD

ISBN : 9791037511072

Nombre de pages : 280

Prix : 26 €

 



Publié le 17/03/2024.


Source : Boulevard BD


La fontaine de sa vie.   Lebensborn

 

"-Himmler ! … Les camps de concentration… L'effroyable sélection qui envoyait les enfants juifs se faire gazer ! Et vous connaissez l'autre programme de sélection mis en place par les nazis ?"

 

 

 

 

 


Nîmes, octobre 1993, Isabelle est en cours d'Histoire au collège La révolution. La prof leur apprend que la sélection des enfants mise en place par les nazis ne passait pas que par le gazage des juifs. Pendant que ces barbares tuaient des enfants d'un côté, ils en faisaient naître de l'autre. Dépeuplement- repeuplement. Des aryens naissaient dans des maternités nazies scandinaves. Ces lieux étaient appelés des Lebensborn, de "leben" (vie) et "born" (fontaine ou source) en allemand ancien. Ces fontaines de vie cachaient des horreurs. Il y en avait en Allemagne, au Danemark, en Belgique, aux Pays-Bas, en France, mais surtout en Norvège, entre 1942 et 1945. Le cours fait tilt dans la tête d'Isabelle. Sa mère, adoptée, est née en 1944 en Norvège. Viendrait-elle d'une de ces maternités ?

© Maroger – Bayard graphic'

Katherine, la maman d'Isabelle, ne sait pas pourquoi sa mère n'a pas pu la garder. L'époque était compliquée. Elle était peut-être trop jeune ou trop pauvre. Toujours est-il qu'elle a trouvé une famille aimante en France et que mamie est celle qu'elle aime et qui l'a élevée. A son décès en 1998, Katherine, qui n'avait jamais cherché à en savoir plus, décide de mettre de la lumière sur son histoire. 1998, c'est aussi l'arrivée d'internet dans le foyer. Les recherches sont facilitées. Isabelle part faire des études de dessin pendant que sa mère avance dans l'enquête de ses origines. Elle découvre que son père biologique était un soldat allemand. Elle se trouve un frère et une sœur en Norvège. Isabelle apprend qu'elle a des cousins. Katherine est née sous le nom d'Annelise. Elle va aller rencontrer sa famille et découvrir la vie de sa mère Gerda. Isabelle en sera le témoin graphique, pas toujours avec l'accord de sa maman.

© Maroger – Bayard graphic'

Isabelle Maroger explore un pan méconnu de l'Histoire de la Seconde Guerre Mondiale, peut-être parce qu'il n'y a eu qu'un seul de ces Lebensborn en France. Entre 15 000 et 20 000 enfants seraient nés dans ces pouponnières. En Norvège, de jeunes soldats allemands étaient envoyés pour séduire des filles qui pourraient leur donner des enfants correspondant aux critères aryens. On accompagne Gerda à Hurdal Verk, le manoir qui abrita l'une des plus grandes maternités nazies de la région d'Oslo. Annelise-Katherine y naîtra. Comment échappera-t-elle à une arrivée en Allemagne, comme ce qui avait été prévu ? On le découvrira dans l'album, tout comme on en saura plus sur Paul, le soldat, grand-père d'Isabelle. Dans un graphisme tous publics et une mise en couleurs originale posant des personnages en couleurs ou pas selon les époques sur des décors en tons de gris, Isabelle Maroger transforme une histoire vraie de famille et de généalogie en polar parfois palpitant.

© Maroger – Bayard graphic'

Il est des histoires où la réalité dépasse la fiction. Lebensborn est de ces récits témoignages, témoin d'une époque que l'Histoire du monde aurait préféré ne jamais écrire, mais qu'il est nécessaire de retranscrire pour ne pas l'oublier. Un des albums de l'année.

 

Laurent Lafourcade

 


One shot : Lebensborn

Genre : Histoire

Scénario, Dessins & Couleurs : Isabelle Maroger

Éditeur : Bayard graphic'

ISBN : 9782227500822

Nombre de pages : 224

Prix : 22 €


 



Publié le 17/03/2024.


Source : Boulevard BD


Au jour le jour, au lieu le lieu.   Les petits riens de Lewis Trondheim 9 - Les chemins de désir

 

"-Je me demande si ça a un nom, ces traces faites par les piétons qui prennent des raccourcis… Sinon il faut en trouver un. Ah oui ! Les lignes de désir ou les chemins de désir. J'aurais pas trouvé mieux."

 

 

 

 

 


N'allez trouver aucune connotation sexuelle au nouveau tome des petits riens de Lewis Trondheim. Les lignes de désir ou les chemins de désir sont des sentiers tracés graduellement par érosion à la suite du passage répété de piétons, cyclistes ou animaux. Le terme a été inventé par les géographes, urbanistes et architectes. En ville, ces sentiers démontrent que l'aménagement urbain aux alentours est inapproprié, puisque les gens ont emprunté une voie qui n'était pas prévue au départ. En gros, c'est soit un raccourci, soit un chemin plus commode. Lewis en emprunte un. C'est ainsi qu'en se posant la question il découvre qu'une expression leur était attribuée. C'est loin d'être la seule route sur laquelle il va embarquer les lecteurs de cet album. Avec lui, la locution "Les chemins de désir" prend une dimension beaucoup plus large.

© Trondheim - Delcourt

Comment passionner le lecteur en ne racontant rien ? Demandez donc à l'auteur de cette série. Les petits riens, le titre est éloquent. En plus de cent-vingt pages, passant d'un sujet à l'autre, Lewis nous invite à partager sa vie, dans tout ce qu'elle a de plus intéressant et futile, un paradoxe scénaristique qui a quelque chose d'envoûtant. On va beaucoup voyager. A Vancouver, on va déguster des cocktails aux tailles disproportionnées, avec des piques pleines d'oignons frits, de club-sandwichs, de morceaux de viande et de hamburgers, que l'auteur qualifie de junk food pour instagrammeurs. A Singapour, la bande centrale de l'autoroute est composée de pots de fleurs qui peuvent être déplacés pour créer une bande d'accès d'urgence si besoin. A Porto-Vecchio, en Corse, on peut ramasser une pièce de vingt centimes par terre. A Bonifacio, c'est deux euros mais on ne peut pas y toucher. La pièce est collée. Pour Lewis, c'est un signe de l'univers.

© Trondheim - Delcourt

Les petits riens, c'est aussi la vie privée. L'auteur se fait enguirlander par sa femme parce qu'il se contente d'envoyer un SMS à son papa pour la fête des pères. Après s'être résolu à l'appeler, ce sont ses propres enfants qui la lui souhaitent… par SMS. Autre sujet, Lewis n'aime pas jeter. Si un article sur lequel il tombe peut l'amener à commencer une tentative de rangement avant de gros travaux chez lui, le naturel va vite revenir au galop. Une carte Orange pour prendre le métro, des timbres en francs, une diapositive, une carte à puces pour téléphoner d'une cabine…. Tout ça, c'est archi rare. Il pourrait les garder… Niveau graphique, on mesure les progrès qu'a fait Trondheim depuis ses débuts. Lui qui s'est plongé tout seul dans le grand bain en réalisant les cinq cents planches de Lapinot et les carottes de Patagonie est devenu un auteur qui n'a plus rien à envier aux dessinateurs formés dans des écoles. Quelques vues prises sur le vif sont teintées de précision et d'émotion. Une falaise, un arbre, une rue, une cathédrale, le chemin de l'œil de l'auteur à sa main prend la bonne route, le bon chemin de désir.

© Trondheim - Delcourt

Après neuf volumes, les petits riens de Lewis Trondheim continuent à nous permettre de partager sa vie de créateur. Sorte de journal intime sans direction imposée, l'auteur y partage son quotidien et ses voyages avec générosité.

 

Laurent Lafourcade

 


Série : Les petits riens de Lewis Trondheim

Tome : 9 - Les chemins de désir

Genre : Biographie

Scénario, Dessins & Couleurs : Lewis Trondheim

Éditeur : Delcourt

Collection : Shampooing

ISBN : 9782413077695

Nombre de pages : 128

Prix : 13,50 €


 



Publié le 17/03/2024.


Source : Boulevard BD


Le business de l'or vert.   Tokyo Cannabis 1

 

"-Ma femme m'aide au magasin tout en ayant un emploi à temps partiel. Et elle s'occupe tous les jours de la maison. Mais ça fait plus d'un an que je n'ai même pas pu lui payer un nouveau vêtement. Et ma fille qui est en première année n'a même pas de smartphone. J'imagine qu'elle doit être frustrée de ne pas pouvoir être à la mode comme ses copines. Je suis en train de leur imposer une vie de frustrations et de privations. (…) Je voudrais tellement pouvoir faire quelque chose pour ma famille… !!"

 

 

 

 

 


L'université Sairyô organise une réunion des anciens élèves. Morio Chitô, 41 ans, fleuriste dans une rue commerçante peu fréquentée d'une ville de banlieue de Tokyo s'y rend. Il y retrouve Kagayama qui travaille aujourd'hui dans l'alimentation et l'épicerie fine. Tous deux sont dépités de l'état d'esprit prétentieux de leurs camarades d'études. Ils finissent la soirée, en after, chez Kagayama. Morio se plaint de ses revenus et du piètre train de vie qu'il impose à sa femme et à sa fille. Son ancien collègue de fac lui propose de l'aider dans son boulot. L'homme est en fait trafiquant de cannabis. Il propose à Morio, qui a la main verte, de faire pousser les plans. Lui se chargera de la vente. Ils se partageront les bénéfices. Dans un premier temps, Morio refuse, mais un événement dans sa vie va le contraindre à changer d'avis. Le voici un doigt dans l'engrenage. Pourra-t-il un jour en sortir ?

© 2022 by Yuto Inai / Coamix
© Inai – Kana 2024

Cet événement, c'est un accident de circulation de sa femme. Elle se retrouve à l'hôpital. Au final, à part une fracture de la clavicule ne nécessitant pas d'opération, plus de peur que de mal, mais la voiture est détruite. Les livraisons ne pourront plus être assurées. Va-t-il falloir mettre la clef sous la porte ? Morio ne veut pas des économies que lui offre sa fille Saki. Quand bien même, elles n'y suffiraient pas. La jeune fille propose même d'arrêter le lycée pour l'aider au magasin. Hors de question. Morio se tourne alors vers Kagayama. Il s'assure que ça ne craint pas et que le boulot rapporte, puis accepte le marché. Morio Chitô devient ce jour cultivateur de cannabis dans un appartement secret, au profit d'une organisation de dealers.

© 2022 by Yuto Inai / Coamix
© Inai – Kana 2024

La culture et la consommation du cannabis sont interdites par la loi. Et c'est tant mieux. Les jeunes, et les moins jeunes, étant attirés par la bravade des interdits, si celui-ci était légalisé, ce serait la porte ouverte vers la consommation de drogues encore plus dures. Pansement sur une jambe de bois, si la fumette soulage les esprits par des moments d'évasion, c'est loin d'être une panacée. Et quand au XXIème siècle, on nous parle de cannabis thérapeutique, n'est-ce pas un moyen d'écouler les stocks et d'en profiter pour organiser des cultures en ce sens ? Bon moyen de détourner la loi. Dans ce premier volume de Tokyo cannabis, pas de CBD à l'horizon, mais de "simples" pétards. La couverture montre la famille Chitô dans leur boutique. Morio tient une feuille illicite en mains, mais sa femme et sa fille ont les yeux cachés. Elles ignorent tout du trafic parce que Morio veut les protéger. Tout un symbole.

© 2022 by Yuto Inai / Coamix
© Inai – Kana 2024

Yûto Inai signe un thriller tendu et inattendu. Il ne prône en aucun cas le cannabis et met en garde contre ses dangers. Si on risque de devenir addictif, ce n'est pas à la plante, mais à la série. A la manière de My home hero, un premier tome exemplaire, d'une efficacité remarquable.

 

Laurent Lafourcade

 


Série : Tokyo Cannabis

Tome : 1

Genre : Shonen

Scénario & Dessins : Yûto Inai

Éditeur : Kana

ISBN : 9782505122135

Nombre de pages : 160

Prix : 7,70 €


 



Publié le 17/03/2024.


Source : Boulevard BD


One Shot French Shônen.   L'ombre de Moon

 

"-Bonjour, Moon… Tout sait attendre, à qui vient à point. C'est une expression connue, tu l'as ?

-Euh…

-Ecoute-moi attentivement, jeune homme ! Tu es… l'élu !"

 

 

 

 

 


Moon est un jeune homme bien combattif. Accompagné du jeune Panpan, il affronte des bêtes enragés dans une dimension qui semble parallèle. Il est dans le dernier couloir, celui de sa vie sans alternative, sans aucune sortie, sans aucun autre chemin. Il a passé des portes astrales et vaincu des champions, mais il reste faible. Ça, c'est ce que lui assène un monstre gigantesque avant qu'un loup ne lui arrache le bras droit. Un étrange cosmonaute va venir à son secours. C'est Arès, celle qu'il découvrira en se réveillant le lendemain à la Montagne Tournesols, avec un membre en moins. Pour elle, il est l'élu. Elle est là pour le guider. La route a déjà été dure. Ils sont dans le monde de l'ombre. Moon ne sait pas comment il y est entré. Parviendra-t-il à en sortir ?

© Nevan, Ferret – Delcourt Tonkam

C'est à une quête initiatique que va être confronté Moon Banning. L'homme semble perdu dans des limbes inextricables, devant combattre des démons les uns après les autres. Des démons ? Pas n'importe lesquels puisque l'on va vite comprendre qu'il est face à ses propres démons, comme des fantômes du passé, comme s'il était prisonnier du temps. Il apprendra que si la colère et la détermination permettent quelques victoires, ce ne sera pas suffisant pour affronter la Reine. Il va devoir canaliser les regrets. Il est impossible de les éliminer. Les combattre, ça va être un peu comme s'affronter soi-même. Le chemin onirique de Moon va le ramener vers sa propre réalité et à tout ce qu'il faudra admettre.

© Nevan, Ferret – Delcourt Tonkam

Sylvain Ferret écrit une histoire d'une émotion forte. Il ne faut surtout pas se fier au feuilletage du manga qui pourrait laisser penser qu'on est dans une dark fantasy. C'est comme si Ferret nous entraînait dans une région inconnue du cerveau humain. L'ombre de Moon est l'allégorie du difficile passage de l'enfance à l'âge adulte, avec les erreurs que l'on peut commettre en se croyant indépendant, autonome, grand, invincible… pensant que l'on peut se débrouiller tout seul vers une nouvelle vie alors qu'on a encore tant à apprendre de l'enfant en soi. L'ombre de Moon traite aussi de l'acceptation du deuil et démontre que l'on se construit dans "l'ombre" de soi-même, tout autant qu'il faut apprendre à vivre avec ses erreurs du passé. Au dessin, Nevan maîtrise les codes. De l'action à l'émotion, nombreux auront été les défis à réaliser. Le mangaka français s'en sort avec brio.

© Nevan, Ferret – Delcourt Tonkam

Saint-Exupéry et son Petit Prince planent sur ce récit qui en est le descendant. Quête de soi et quête de sens, L'ombre de Moon révèle l'âme que l'on a tous au fond de nous-même.

 

Laurent Lafourcade

 


One shot : L'ombre de Moon

Genre : Onirique

Scénario : Sylvain Ferret

Dessins : Nevan

Éditeur : Delcourt Tonkam

ISBN : 9782413081678

Nombre de pages : 208

Prix : 12,99 €


 



Publié le 17/03/2024.


Source : Boulevard BD


La vie est un bien précieux dont, dans l'insouciance de notre petit quotidien bien feutré, on peut en oublier le prix, la valeur, l'inestimable unicité.

En 2020 pourtant, alors que rien ne le présageait réellement, nous en avons découvert, de façon mondiale, la fragilité. Fragilité face à une pandémie qui se répandit à travers le globe comme une traînée de poudre ... au point d'en arriver à des solutions extrêmes ... car souvent un rien "désespérées" par nos gouvernants ! Le confinement général et quasi mondial !

 

Mais parallèlement à ce fléau, la vie de chacun devait se poursuivre avec ses propres affres et combats. Jean-Christophe Chauzy le découvre en apprenant qu'il souffre d'une myélofibrose, maladie de sang rare et très grave ! Seule une greffe urgente de moelle osseuse peut le sauver. La sienne ne produit plus assez de plaquette !

 

 

 

 

 

© Jean-Christophe Chauzy, Casterman 2024

 

Néanmoins, une lueur dans son malheur, le sang de sa sœur Corinne est 100 % compatible avec le sien !

Un long et douloureux combat s'engage alors pour lui. Avec ses espoirs et moments de découragement, de doute, sa vie bascule, ses souvenirs se bousculent, son existence défile dans sa tête.

Remords ... regrets ... que n'avons-nous pas encore réalisé ? Qu'aurions-nous pu faire ? Que devrions-nous encore faire ? Que de questions ? Mais aurais-je le temps de tout faire ?

 

Jean-Christophe vit avec "sa chérie". Une vie s'ouvrait à eux ... avec ou sans Covid, tout leur était possible ... Mais qu'en est-il subitement ? Avant d'entamer son traitement, ne serait-il pas temps d'officialiser leur relation ... surtout s'il venait à mourir ? Quelle plus belle preuve d'amour que cela ? Un mariage en plein confinement ? Impossible sauf si un pronostic vital était engagé ... et c'est bien le cas ...

 

 

© Jean-Christophe Chauzy, Casterman 2024

 

Dans cette guerre qu'il n'a ni voulue, ni cherchée, sa seule arme sera sa volonté de vivre ! Ses seuls alliés, son entourage ... mais à distance car c'est dans une chambre stérile d'abord qu'il devra livrer ses premiers combats, et isolé ensuite pour cause de confinement. L'objet de ce dernier : la possession de son corps !

 

Un bouleversant témoignage d'un véritable chemin de croix intérieur pour l'auteur qui dans les 4 tomes de "Le reste du monde" avait déjà abordé le thème de la survivance. Mais si alors, dans une fiction, il s'agissait de survivre à un monde apocalyptique pour une famille, ici c'est face à lui-même et à la maladie qu'il s'agira de résister.

Ode à la vie, à l'espoir d'un doublement "survivant" ! Patient de sa maladie, patient dans sa guérison, survivant de l'un, survivant au Covid, Jean-Christophe Chauzy livre un récit unique ... que lui seul pouvait raconter !

 

 

© Jean-Christophe Chauzy, Casterman 2024

 

Après ses récits d'humour, chroniques sociales, histoires légères tendance thriller, récits post-apocalyptiques, voici désormais le drame humain, témoignage autobiographique poignant d'une lutte de deux années d'épreuves dont la sentence finale restait inconnue au départ ...

Narration sans tabou, ni censure ... âme sensible s'abstenir !

 

"Il faut que tu gardes le moral !" est l'une des pires phrases que j'ai pu entendre durant ces années. (Jean-Christophe Chauzy)

 

 

Découpage classique entrecoupé de planches aérées ou plutôt explosées, jouant sur les espaces en fonction des chocs émotionnels du narrateur, par son graphisme brut et sans concession, Chauzy plonge le lecteur dans les tourments de son esprit, l'invitant dans ses cauchemars et pensées sombres. Difficile de ne pas ressentir sa détresse dans sa lente traversée du désert sanitaire ... Et pour ne pas s'en laisser distraire, une palette de couleurs qui renforce chaque instant ! Entre noir et rouge, entre sa perception du monde et la couleur de son sang, toutes les nuances de gris y passent ...

 

 

© Jean-Christophe Chauzy, Casterman 2024

 

Car finalement, Chauzy peut se dire ...

"j'ai vécu une aventure extraordinaire qui se poursuit chaque jour. Elle me parait consistante, effrayante et belle. Pourquoi ne pas la raconter ? Comment faire ? Par quoi commencer ? C'est simple. On a tous un corps, pas vrai ? Le mien est né un jour ensoleillé d'avril 2020."

 

Tout cela grâce à un "Sang neuf" !

 

 

Thierry Ligot

 

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Titre : Sang Neuf

Scénario, dessin, couleurs : Jean-Christophe Chauzy

Editeur : Casterman

Parution : 6 mars 2024

Page : 256

Format : 19,5 x 26 cm

ISBN : 978-2-203-25099-4

Prix : 26,90 €



Publié le 16/03/2024.


Source : Bd-best


Spirou 4483 – 13 Mars 2024

 

 

Yoko Tsuno La vie de château et le chemin de l'aventure 

 

 

 

 

 

 

 

            Yoko Tsuno est de retour. L'une des dernières héroïnes d'un âge d'or revient pour une trente-et-unième aventure sous les crayons de son seul et unique papa Roger Leloup, 90 ans au compteur. Fidèle à l'alternance aventures vinéennes/histoires terriennes, L'aigle des Highlands garde les pieds sur Terre… ou presque. Pour rendre hommage à son auteur, trois jeunes recrues du journal apportent leurs témoignages : Bob, Gaignard et Dino.

            Comme en écho, Papyrus est rappelé pour une double page de jeux et c'est la fin de la première partie de la nouvelle aventure de Spirou et Fantasio, La mémoire du futur.

 

            Pendant ce temps, les abonnés vont jouer au fameux Timeline avec des cartes à l'effigie des personnages du magazine, de Jojo à Tamara en passant par Ralph Azham et bien d'autres encore.

 

            Spirou, ami, partout, toujours.

 

 

 

© Dupuis

 

 

 

Histoires à suivre :

 

Black Squaw : Secret Six

Henriet / Yann / Usagi

Créatures : Rendez-vous avec le Bogeyman

Djief / Betbeder

Frnck : Apocalypse

Cossu / Bocquet / Guillo

Spirou & Fantasio : La mémoire du futur

Schwartz / Guerrive / Abitan / Doucet

Yoko Tsuno : L'aigle des Highlands

Leloup / Leonardo

 

 

Gags (strips, 1/2, 1 et 2 planches) :

 

Boule & Bill

Cazenove / Bastide / Pedriset

Capitaine Anchois

Floris

Des gens et inversement (La pause-cartoon)

Berth

Edito (L’)

Erre / Fabcaro / Greff

Elliot au collège

Grosjean / Riccobono

Fifiches du Proprofesseur (Les) (La pause-cartoon)

Lécroart

Fish n chips (La pause-cartoon)

Tom

Game over

Midam / Adam / Patelin / BenBK

Gaston

Delaf / Benbk

Happycalypse

Gyom / Laulau

Kid Paddle

Midam / Dairin / Patelin / Angèle

Méthode Raowl (La)

Tebo

Otaku

Maria-Paz / Nena

Pernille

Dav / Trichet / Esteban

Spoirou & Fantasperge (Marges)

Sti

Strip dont vous êtes la star (Le)

Libon / Salma

Tash & Trash (La pause-cartoon)

Dino

Titan Inc.

Martin / Boisteau

 

 

Rubriques :

 

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Interview : Yoko Tsuno en trois "bravos"

Bob / Gaignard / Dino

Jeux : Découvre l'Egypte antique avec Papyrus

Antoine / Morin

Leçon de BD (La)

Marko

 

 

Supplément abonnés :

 

Timeline Les héros du journal de Spirou

Collectif

 

 

En kiosques et librairies le 13 mars 2024

3,20 €

 

 

Laurent Lafourcade

 



Publié le 13/03/2024.


Source : Boulevard BD


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