Opération Copperhead : à un doigt du sosie parfait
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Opération Copperhead : à un doigt du sosie parfait

Opération Copperhead, c’est une histoire aussi vraie que rocambolesque du contrespionnage britannique pendant la Seconde Guerre mondiale. À partir d’un fait réel, Jean Harambat crée de toutes pièces une histoire d’une inventivité folle et réalise un pastiche désopilant et fantaisiste de trois protagonistes : les comédiens David Niven, Peter Ustinov et Clifton James. Il s’agit, selon une idée de Winston Churchill, de recruter et de former un sosie (Meyrick Edward Clifton James) pour jouer le rôle du général Montgomery – le général des forces alliées, alors surveillé par les nazis – et ainsi induire en erreur l’ennemi quant au lieu réel du Débarquement. Dans le même temps, alors que la capitale anglaise subit le Blitz, la vie se déploie dans les cabarets où officie une vénéneuse – et néanmoins charmante – jeune femme, Vera.

 

 

 

 

© Jean Harambat chez Dargaud

 

Avec Opération Copperhead, on reste bien au chaud pour se glisser dans l’arrière-cuisine de la guerre avec une folle histoire :  celle de Meyrick Edward Clifton James. Vous ne le connaissez pas, on ne vous en voudra pas, pourtant sachez qu’il a failli avoir un rôle en or et déterminant dans – toujours – cette deuxième guerre mondiale. Bon, il ne fut et ne sera jamais l’égal de Peter Ustinov et David Niven, ses deux comparses de légende dans cette folle aventure, mais Clifton James avait un atout : il était le sosie (comme d’autres grands de ce monde en ont un, fantasmé ou bien réel) de Montgomery en personne… ou en double.

 

 

 

 

© Jean Harambat chez Dargaud

 

Et double, Clifton James voyait plus souvent qu’à son tour, tombé dans l’alcool quand il était petit ou presque. Et ça, ça n’allait pas aider malgré toute la bonne volonté de ceux qui le soutenaient. Monty en pire, donc.

 

 

 

 

© Jean Harambat chez Dargaud

 

Dès le pitch de départ, on se marre. Il faut dire que Jean Harambat a déniché une pépite du contre-espionnage, assez réelle que pour être crédible (notamment par l’apport de morceaux choisis des autobiographies de David Niven, Peter Ustinov et Clifton James) , assez trouble que pour ne pas brider l’imagination fertile de notre auteur, entre esthétique du cinéma de cette époque et un feeling tout britannique. Car, mettre Clifton James dans la peau de Monty, un tant soit peu au moins, en vue de risquer sa peau mais de tromper les nazis en un lieu bien loin du débarquement, ça n’avait rien d’une partie de plaisir. Tout comme il y a un monde entre le cinéma de propagande et la réalité pure et dure, sans artifice.

 

 

 

 

© Jean Harambat chez Dargaud

 

Dans Opération Copperhead, la guerre se joue ainsi dans Londres, à l’abri du fracas… plus souvent dans les bars jusqu’à plus soif que sur les plateaux et les camps d’entraînement. Dans les couleurs de ce temps révolu, Jean Harambat livre un récit haut en couleur dont, à aucun moment, on ne cherche à défaire le vrai du faux. C’est assumé et c’est tant mieux, pétillant et succulent, avec une âme british jusque dans les couleurs d’Isabelle Merlet. Comme quoi, on peut en apprendre sur la guerre sans avoir les larmes aux yeux… ou du moins pas de tristesse mais de joie.

 

Titre : Opération Copperhead

Récit complet

Scénario et dessin : Jean Harambat

Couleurs : Isabelle Merlet

Genre : Espionnage, Histoire, Humour,  Fiction réalité, Réalité fictionnalisée

Éditeur : Dargaud

Nbre de pages : 176

Prix : 22,50€



Publié le 21/11/2017.


Source : Bd-best

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