Dans l’ordre chronologique, inter-gaffes en intégrale. Gaston 20 tomes
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Dans l’ordre chronologique, inter-gaffes en intégrale.  Gaston 20 tomes

 « - Je me suis dit que la vitesse pouvait être reconvertie en énergie.

-          La vitesse de votre tacot ? Z’êtes optimiste !

-          Alors, quoi ? Il a de la gueule, mon rotor, non ?

-          Ôôôh ! Ce biduuuule ! Pour propluser ça dans l’air, vous devez en bouffer de l’essence !

-          C’est scientifiquement profilé, sot…

-          Tiens ! J’avais juré de ne plus jamais… mais je ne veux pas manquer le premier essai du machin le plus tarte de l’année !... Hahaa ! En voiture ! »

 

            Tiens, revoilà le gaffeur en espadrilles ! Et des machins tartes, il va y en avoir à foison !

 

            Il serait offensant de présenter Gaston. Mais s’il n’y a ne serait ce qu’un seul petit lecteur qui aurait la chance de découvrir Gaston grâce à cet article, rien que pour lui, ça vaut le coup de le faire.

 

            Gaston, anti-héros sans emploi, se présente à la rédaction du journal Spirou un beau jour de 1957. Il intégrera la rédaction du magazine pour s’occuper du courrier des lecteurs. Plus à même de flemmarder ou de concevoir des gadgets plus saugrenus les uns que les autres, le tas de courrier en retard atteindra des sommets dignes de l’Himalaya.

 

 

 

 

 

            Toute une galaxie de personnages secondaires accompagne Gaston : Fantasio et Prunelle, ses deux directeurs successifs, Mademoiselle Jeanne, la secrétaire amoureuse platonique, Monsieur de Mesmaeker, l’homme d’affaires qui tente désespérément de signer des contrats avec les éditions Dupuis, le comptable Monsieur Boulier, le dessinateur Lebrac, les copains Bertrand Labévue et Jules-de-chez-Smith-en-face, ainsi qu’un chat dingue et une mouette rieuse.

            L’ensemble est écrit et mis en images par le meilleur dessinateur du monde : André Franquin.

 

 

 

 

 

            Le gaffeur Gaston est de retour pour l’intégrale de son œuvre…dans l’ordre ! Il faut dire que ces dernières années, on avait du mal à s’y retrouver.

            Il y a eu la série des cinq mini-albums demi-formats, puis la collection cartonnée numérotée de R1 à R4 et de 6 à 14, albums auxquels il faudra ajouter un numéro 0, un R5 attendu comme une arlésienne, puis un quinzième tome.

            En 1997, l’édition spéciale quarantième anniversaire numérotait les albums de 1 à 19 avec une maquette hideuse présentant sur les couvertures une demi-planche surmontée d’un dessin de Gaston, le tout sur des couleurs criardes. Le dernier album était composé d’inédits.

 

 

 

 

            En 2009, Dupuis, revenu aux maquettes d’origine, propose une numérotation différente, uniquement pour réduire la pagination des premiers tomes, ce qui entraîna des numéros supplémentaires intercalés. Business, quand tu nous tiens…

            Enfin, cette édition chronologique remet les pendules à l’heure. Mais ayons une pensée élue pour le collectionneur qui doit boucher des trous. C’est inextricable. Le géant de la gaffe de 2018 n’est pas celui de 1972. Lagaffe mérite des baffes de 2018 est différent de celui de 1979. Ce n’est pas terminé ! Un tome 0 et un tome 21 vont venir boucler la boucle.

            Et quid de En direct de la gaffe, album composé essentiellement de récits illustrés et de rédactionnel, le R4 à l’origine ? On y retrouve son contenu dans le gros album hors-série venant de paraître En direct de la rédaction.

            Nous sommes donc en présence ici d’une intégrale chronologique des gags de Gaston Lagaffe, mais pas de la série Gaston Lagaffe. Bref, le procédé a quand même le mérite de faire vivre cette œuvre intouchable. Franquin est sur un piédestal où il est complexe et périlleux d’envoyer un dessinateur à sa suite.

 

            Alors, pour une nouvelle vie de Gaston, il reste le cinéma. C’est ce que s’attache à faire Pierre-François Martin-Laval dans le film qui vient de sortir sur les écrans avec Théo Fernandez dans le rôle de Lagaffe (C’est lui qui incarnait Donald, le fils intelligent de Jeff Tuche), Pef dans celui de Prunelle, Alison Wheeler dans celui de Mademoiselle Jeanne. Arnaud Ducret endosse le costume de l’agent Longtarin et l’excellent Jérôme Commandeur celui de De Mesmaeker. Même si pour les besoins du scénario, Gaston ne travaille pas au sein des éditions Dupuis mais dans une start-up, la bande-annonce met dans l’ambiance :

 

 

 

 

            De gaffes en bévues, de boulettes en bêtises, la carrière de Gaston est indissociable de la grande histoire de la bande dessinée.

 

 

Laurent Lafourcade

 

Série : Gaston

Tome : 20 tomes

Genre : Humour

Scénario & Dessins : Franquin

Couleurs : Jannin

Éditeur : Dupuis

Nombre de pages : 46

Prix : 10,95 € l’unité



Publié le 10/04/2018.


Source : Bd-best

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