Dans les villes de grandes solitudes (#1)… moi, le survivant bien… menacé, par deux mille ans de solitude et quelques clous dans mes portes… barricadées
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Dans les villes de grandes solitudes (#1)… moi, le survivant bien… menacé, par deux mille ans de solitude et quelques clous dans mes portes… barricadées

 

 

Pas besoin de désert qui l’entoure; de ponchos, de mariachis, de pieds-tendres ou autres évadés enfiévrés qui l’habitent, pour voir une ville comme digne d’un western. Pas besoin de coups de feu ou de grande cavalcade, pour s’imaginer, à son approche, un panneau vous mettant en garde, au mieux, ou annonçant la sauce à laquelle vous allez être croqués, au pire… Ambiance. Acte 1.

 

    « Ici,étranger, il ne pleut que sur les cons… et on n’accepte que les manchots… et plus et pire si affinité »

 

 

 

 

 

Résumé de l’éditeur : Yvan s’est réfugié en Bretagne, dans la maison de vacances de ses parents… du temps où il était vivant. Il survit en récupérant des boîtes de conserve dans les maisons vides et en pêchant des araignées de mer. Pour retrouver ses amis, il ne sait où aller : à Néosalem où le psychopathe Saul a pris le pouvoir ? Ou à Fortville, avec ses Terres-Basses et ses horreurs paranormales ? Un soir, Camille lui rend visite. Par ses propos étonnants et sa connaissance incroyable des quinze familles, Yvan comprend qu’elle est l’Enfant-Minuit, l’élue des familles du mal. Camille le menace : il doit rejoindre ses amis à Fortville sous peine d’avoir la visite des cloueurs de nuit. Puis elle disparaît aussi soudainement qu’elle était arrivée. La nuit suivante, un bus à impériale sort de la mer et déverse une horde d’enfants zombies qui, armés de clous et de marteaux, attaquent le manoir où s’est réfugié Yvan. Commencent alors pour Yvan des nuits de veille, de fuite et de cauchemar.

 

 

 

 

© Vehlmann/Gazzotti/Usagi chez Dupuis

 

Le noyau dur des Seuls a été éclaté et après avoir mis Terry comme un gosse dans un magasin de jouet, Vehlmann et Gazzotti s’intéressent au sort d’Yvan, comme un guerrier dans une vile-fantôme. Mine de rien, le petit Yvan a bien grandi. Et là où on n’aurait pas misé un kopeck sur sa capacité à survivre, il faut avouer qu’il s’est démené comme un beau diable avec ses petits poings. Qu’il en profite car ses doigts sont comptés presque autant que ses jours et il n’est pas au bout de ses surprises.

 

 

 

 

© Vehlmann/Gazzotti/Usagi chez Dupuis

 

Et si notre lonesome four-eyed boy est en Bretagne, ce n’est pas en villégiature… ni même pour s’engager dans la marine avec son bonnet de marin et son ciré jaune. Non, dans cette petite ville qui serait hostile si elle n’était pas inhabitée, Yvan est en escale, pesant le pour et le contre, se demandant par où commencer. Le choix est cornélien tant les destinations plausibles, celles où il pourrait retrouver ses amis et compagnons de galère, paraissent semées de pièges…

 

 

 

 

 

© Vehlmann/Gazzotti

 

 

 

 

© Vehlmann/Gazzotti/Usagi chez Dupuis

 

Mais comme on n’est en sécurité nulle part depuis que le monde des adultes est devenu celui des enfants et que le fantastique et l’ésotérisme se sont taillé la part du gâteau, Yvan va être pris au piège de la nuit dans ce charmant coin de France qui fait bretonner le jour et bredouiller le soir, quand la carcasse d’un bus sort des eaux et libère son peuple de cloueurs de la nuit, des enfants-zombies qui entendent bien emmener Yvan avec eux. Quitte à ce que ce soit petit bout par petit bout, dans une ambiance très 1789.

 

 

 

 

© Vehlmann/Gazzotti/Usagi chez Dupuis

 

On en a eu des sueurs froides tant ce nouveau tome marque le durcissement du ton et contient sans doute la scène (tout en ellipse) la plus abominable de la série. Prenant des nouvelles des autres « survivants » le temps de quelques cases, les deux auteurs enfoncent… le clou dans une aventure à faux-rythme de tracteur où l’air iodé a semble-t-il vicié les esprits, de plus en plus mauvais. Usagi réussit pleinement à imposer sa brume et un climat glauque dans ses couleurs pour donner un peu plus corps à cette histoire horrifique.

 

 

 

 

© Vehlmann/Gazzotti/Usagi chez Dupuis

 

Notre main à couper qu’ils n’en resteront pas là et que ceux qui tirent les fiSeuls avaient besoin d’un jalon avec cet album pour mieux cerner jusqu’où ils pouvaient aller. Nous en sommes sortis terrifiés mais le feu vert est donné. Seuls a repris du galon pour continuer sa course en avant là où nous nous sommes retrouvés livides. Plus rien ne sera comme avant.

 

 

 

 

© Vehlmann/Gazzotti


 

 

 

Alexis Seny

 

Série: Seuls

Tome: 11 – Les cloueurs de nuit

Scénario: Fabien Vehlmann

Dessin: Bruno Gazzotti

Couleurs: Usagi

Genre: Fantastique, Mystère, Thriller

Éditeur: Dupuis

Nbre de pages: 48

Prix: 10,60€



Publié le 01/10/2018.


Source : Bd-best

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