Dieu que c’est haut, Macao… à en filer vertiges et malaises
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Dieu que c’est haut, Macao… à en filer vertiges et malaises

Il y a des rêves de grands espaces et des cauchemars de grandes villes. Avec Macao, cité où les voiles des jonques semblent s’être figées avec les années pour devenir des buildings et des architectures d’acier, ça impressionne. Voir Macao et puis mourir, diraient certains. Et ils ne croiraient pas si bien dire !

 

 

 

 

 

 

 

© Thirault/Duraffourg/Nardo/Battistutta

 

Résumé de l’éditeur : Macao, de nos jours. L’ancienne colonie portugaise de Chine est devenue la capitale mondiale du jeu. Les obscurs casinos d’arrière-salle tenus par la mafia ont laissé la place à d’immenses complexes dernier cri, proposant 24h/24 à leur riche clientèle le rêve, le luxe et le vice. León, un jeune journaliste hongkongais, est retenu dans l’un de ces mégacasinos par son propriétaire, Kwan Tao, un richissime magnat qui lui a commandé l’écriture de ses mémoires. Ce chef de la plus puissante des triades a des ambitions électorales et a besoin de se racheter une vertu. León lui servira de nègre pour écrire sa légende.

 

 

 

 

© Thirault/Duraffourg/Nardo/Battistutta

 

Il y a des boulots qu’on ne peut refuser. Encore plus quand ils s’implantent dans un palace qui fait office de ville dans la ville. Plus besoin d’air frais, la clim’ fonctionne à merveille dans cette mégalopole aux mille et un secrets, avec des jungles, des machines à sou, pas de place pour l’ennui, le tapis rouge pour la fête et de la nourriture et des boissons pour tenir mille et une nuits. Et plus si affinités… Non, résolument, il faudrait être fou pour refuser un boulot dans cette tour d’ivoire, dans cette « couronne de Macao ».

 

 

 

 

© Thirault/Duraffourg/Nardo/Battistutta

 

Fou… ou conscient, justement. Et León a beau être né de la dernière pluie et un peu en perte de vitesse au sein d’un journal, d’un « torchon », spécialisé dans les frasques des people; il ne sent pas la proposition forcément alléchante du magnat de ce méga-casino. Kwan Tao se cherche un nègre et il n’est pas de ceux à qui l’on peut dire non. « Une offre que vous ne pouvez pas refuser », vous connaissez la chanson.

 

 

 

 

© Thirault/Duraffourg/Nardo/Battistutta

 

Pourtant, à mesure que ce premier tome se déroule (et le dessin de Federico Nardo lui fait gagner en fluidité), c’est pourtant à un autre film que nous pensons. Un Ghost Writer dégagé de son air pur de Nouvelle Angleterre, de sa solitude et fait mondain, au coeur de la civilisation et des enjeux de pouvoirs, de l’argent, du sexe et de l’influence. Au plus près de cette relation entre un homme et… son chien. Les auteurs traversent l’espace, de haut en bas, d’étage en étage, loin de se perdre dans les couloirs de cet édifice. Il y a des enjeux à chaque porte et ce premier tome installe ce qu’il faut pour profiter pleinement de ce thriller en grand huis-clos. C’est classique mais ça marche et ça donne envie de connaître la suite.

 

 

Alexis Seny

 

Série : Macao

Tome : 1 – La Cité du dragon

Scénario  : Willy Duraffourg et Philippe Thirault

Dessin : Federico Nardo

Couleurs : Aretha Battistutta

Genre: Thriller

Éditeur: Glénat

Collection : Grafica

Nbre de pages: 54

Prix: 14,50€



Publié le 22/02/2018.


Source : Bd-best

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