Enterrer, déterrer, c’est toujours travailler ! Undertaker 5 – L’indien blanc
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Enterrer, déterrer, c’est toujours travailler !  Undertaker  5 – L’indien blanc

 

 

 

« - Vous êtes sûr qu’il n’a pas souffert ?

- Oui, certain. L’indien qui nous a renseignés a assuré que l’indien blanc avait été tué net par une balle de Derek. D’ailleurs, à ce sujet… Derek était condamné, les poumons… C’est pour cette raison que j’avais pensé à lui pour escorter la diligence, qu’elle arrive ou pas à San Diego, je lui avais promis une prime pour sa femme, enfin, sa veuve… Je sais que c’est dur à entendre, mais si Derek a tiré sur votre fils… c’est qu’il n’a pas eu le choix.

- Je comprends, très cher… Bien sûr, je paierai.

- Merci, Joséphine… Je ne peux imaginer à quel point cela doit être terrible pour vous. Si je peux faire quoi que ce soit…

- Eh bien, mon cher Sid, j’y ai pensé et… oui, il y a bien quelque chose que vous pourriez faire pour moi. Je veux que vous récupériez le cadavre de mon fils pour l’enterrer ici, à Tucson. »

 

 

 

 

 

 

Pour que Sid Beauchamp puisse épouser Joséphine Barclay, il va devoir répondre à ses desiderata, en l’occurrence rapatrier le cadavre de son fils du territoire indien dans lequel il est mort. Ça fait des années qu’elle ne l’avait pas vu. Il a été autrefois enlevé par les apaches qui en ont fait l’un de leurs plus brillants guerriers : l’indien blanc. Mort après une attaque de diligence, sa mère souhaite récupérer sa dépouille. Richissime, elle possède la moitié des terres de Tucson et la plus grosse compagnie de diligences d’Arizona. Autant dire que Sid a tout à y gagner à l’épouser. Et lorsqu’il est question de cadavre, à qui fait-on appel ? A Jonas Crow, bien sûr. Mais si enterrer est dans ses cordes, déterrer, surtout dans cette histoire, c’est une autre affaire.

 

 

 

 

© Dorison, Meyer, Delabie - Dargaud

 

 

Xavier Dorison sort des sentiers battus du western conventionnel. Blueberry, Comanche et Jerry Spring jouaient dans la cour des classiques. Stern abat la carte de l’anti-héros. Lucky Luke et Six coups sont carrément dans l’humour. Undertaker se trouve aux confluents de tout cela. C’est Dust, d’Hermann, qui se rangerait le plus facilement à côté de la série de Meyer et Dorison que toutes les autres citées plus haut.

 

Jonas Crow est un personnage hors du commun. Avec des rapports à la mort totalement hors normes, le fossoyeur joue la carte de la violence et de l’humour. Rendre chic un cadavre ne se fait pas sans un certain recul.

 

 

 

 

© Dorison, Meyer, Delabie - Dargaud

 

 

Plus que jamais, Ralph Meyer marche sur les pas de Giraud-Moebius. Il est quasi à niveau égal avec le maître. La sublime planche dans laquelle Jonas et Sid découvrent la tombe de l’indien blanc, passant par l’anfractuosité d’un rocher, fait se rencontrer les mondes de la double personnalité qui a sublimé le western avec Blueberry.

 

Si Jonas Crow ne fait pas dans la dentelle et ne fait rien sans contrepartie, ses auteurs ne lui épargnent rien non plus et ne lui rendent pas la vie facile, loin de là. Tantôt chasseur, tantôt gibier, l’homme en noir va voir ses rapports avec les apaches changer. C’est Derib, auteur qui a toujours défendu la cause des indiens, qui va être content.

 

 

 

 

© Dorison, Meyer, Delabie - Dargaud

 

 

L’indienne Salvaje a tout compris de l’Undertaker : « Tu es un drôle d’homme, Jonas Crow… Ni mort, ni vraiment vivant, tu n’aimes pas vraiment tes amis, tu ne détestes pas vraiment tes ennemis… Tu n’es nulle part. »… sauf peut-être dans les meilleures bibliothèques.

 

 

 

 

Laurent Lafourcade

 

 

Série : Undertaker

 

Tome : 5 – L’indien blanc

 

Genre : Western

 

Scénario : Dorison

 

Dessins : Meyer

 

Couleurs : Delabie & Meyer

 

Éditeur : Dargaud

 

Nombre de pages : 60

 

Prix : 14,99 €

 

ISBN : 9782505075318

 



Publié le 31/10/2019.


Source : Bd-best

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