Gri’im, sans frère ni trêve, sur la planète des singes, la colère d’un Orc pas patient !
Flux RSSFlux RSS

         Toute l'actualité

Gri’im, sans frère ni trêve, sur la planète des singes, la colère d’un Orc pas patient !

« Il n’y a pas pire ennemi qu’un vieil orc qui a tout perdu. », annonce d’emblée le résumé de ce troisième épisode entre Orcs et Gobelins, comme on peut être entre chiens et loups. Une nouvelle fois, en ces Terres d’Arran si aptes à faire tenir debout et sans vaciller un formidable monde d’héroïc-Fantasy, c’est un nouveau venu qui a la peau dure mais les idées disparates que nous enjoignent  à rencontrer Nicolas Jarry et Stéphane Créty (qui ont déjà animé la famille du Talion chez les Nains. Leur héros Gri’im, avec ses airs de Michael Rooker (vous savez, l’acteur de Merle Dixon chez les Walking Dead et Yondu dans Les gardiens de la galaxie), est mal en point. Et sans trahir la phrase d’annonce, il a tout du héros eastwoodien impitoyables dans des contrées dangereuses et à perte de vue, pas si loin de l’esprit western avant de rallier, dans un deuxième acte infernal, un autre labyrinthe qui n’a rien à envier à celui du Minotaure.

 

 

 

 

 

 

© Jarry/Créty

 

Résumé de l’éditeur : Après trente années d’emprisonnement et de tortures, Gri’im est enfin libre. Autrefois, seigneur de guerre, il n’est plus qu’un vieil Orc brisé, brûlant de se venger. Mais, traqué comme une bête, blessé, il cherche refuge auprès d’une caravane d’humains qui se rend à Aspen. Depuis la guerre des Goules, la cité est censée être déserte, mais un prédateur aussi ancien que redouté, éveillé par la magie de l’elfe bleue Lanawyn, rôde…

 

 

 

 

© Jarry/Créty/Nanjan chez Soleil

 

Laissé plus mort que vif, Gri’im avait encore assez de ressources pour attirer ses derniers traqueurs dans une forteresse-piège et leur faire la peau. Pourtant, dans ce dernier geste vert de rage, Gri’im voit peu à peu sa vie défiler, ses jeunes années bafouées pour mieux devenir l’abominable homme des neiges qu’il est aujourd’hui. Seulement, voilà, vous vous en doutez, on ne fait pas d’histoire avec un Orc, aussi épuisé soit-il, qui mourrait à la troisième planche.

 

 

 

 

© Jarry/Créty/Nanjan chez Soleil

 

In extremis, Gri’im, et ses étranges pouvoirs, va être sauvé par une caravelle d’hommes en quête d’un inestimable trésor. Une drôle de bande, mal fagotées, dans laquelle se confondent les intérêts du groupe et les envies personnelles, la bonne foi et la mauvaise foi. Il y a là des brigands qui ont tout intérêt à voir l’équipage se réduire à peau de chagrin dans ce décor montagneux qui, s’il retient les cris en quelques échos, reste imperturbable face au sort des si petits humains. Si petits face aux terrifiants et gigantesques monstres en approche. Et Gri’im va intégrer ces mercenaires, les défendant mais perçant aussi à jour leur part sombre.

 

 

 

 

© Jarry/Créty

 

 

 

 

© Jarry/Créty/Nanjan chez Soleil

 

Si le déroulé de l’histoire et ses flashbacks nous en apprennent plus sur Gri’im et ce qui l’a amené à être un combattant pur et dur, force est de constater qu’en dépit de la méfiance de ses alliés providentiels, que notre bon vieil Orc est surtout un pion, un grain de sable dans une machine qui n’avait pas besoin de lui pour être enrayée. Ce qui est intéressant dans ce récit, ce n’est pas le héros en lui-même mais le monde qui l’entoure. Et les aspérités qui vont avec. Gri’im fait sans aucun doute partie des personnages de cette saga qui ont le moins de temps à l’écran. Il met longtemps à devenir le vrai héros de cette histoire mais il permet d’approcher les relations humaines qui n’ont de cesse de se tendre jusqu’à l’irrémédiable ?

 

 

 

 

© Jarry/Créty/Nanjan chez Soleil

 

Mêlant habilement western et survival en groupe, Nicolas Jarry est toujours aussi habile, délaissant un peu le côté « philosophique » et renvoyant à nos propres existences de lecteurs si peu héroïco-fantaisistes qui va si bien aux Nains, pour cultiver les rebondissements et le divertissement. Dans ce climat si gris (le travail du coloriste indien J. Nanjan, entre ombres et lumières, sert à mort le récit), dans cet environnement si pur et si beau, mais néanmoins apocalyptique et dantesque, Stéphane Créty se montre aussi téméraire que les héros sans foi ni loi qu’il anime. Dans ce monde dévasté et désolé, ça claque.

 

 

 

© Jarry/Créty

 

 

 

AlexisSeny

 

Série : Orcs et gobelins

Tome : 3 – Gri’im

Scénario : Nicolas Jarry

Dessin : Stéphane Créty

Couleurs : J. Nanjan

Genre : Heroic Fantasy

Éditeur : Soleil

Collection : Heroic Fantasy

Nbre de pages : 61

Prix : 15,50€



Publié le 22/05/2018.


Source : Bd-best

        Toute l'actualité

©BD-Best v3.5 / 2024