En images et en bulles
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« Blessent mon cœur d’une langueur monotone » (2 de 3) Les voyages de Lefranc « Le débarquement».

 

 

 

5 juin 1944, 21 h 15, la BBC diffuse depuis Londres la seconde strophe du poème de Paul Verlaine donnant le signal aux résistants de l’imminence du débarquement sur les côtes normandes. 80 ans plus tard, les éditions Casterman rééditent trois albums consacrés à cet événement ayant pour but de débarrasser l’Europe de la domination nazie.

 

 

 

 

 

 

 

Édité dans le cadre des "Aventures de Lefranc", le second d'entre eux aborde plus particulièrement le « débarquement de Normandie ». Élaboré par les alliés pour créer un second front à la demande de Staline, cette bande dessinée didactique est  basée plus particulièrement sur la journée du 6 juin 1944.

 

 

 

 

© Jacques Martin – Olivier Weinberg -Isabelle Bournier - Casterman

 

 

Isabelle Bournier (directrice culturelle et pédagogique au Mémorial de Caen) et Olivier Weinberg nous entraînent à l’aide de divers tableaux accompagnés d’une très bonne documentation à la découverte de ce « D.Day » qui va changer le cours de la Seconde Guerre mondiale. Les photos d’époque ainsi que la narration de cette journée passée sur les différentes plages du débarquement font de ce livre le reportage idéal qu’aurait pu diffuser une chaîne d’information télévisée si celle-ci avait existé. Des rubriques annexes nous apportent un complément d’information sur le matériel et les uniformes rencontrés à l’époque.

 

 

 

 

 

© Jacques Martin – Olivier Weinberg -Isabelle Bournier - Casterman

 

 

Un album hommage pour ne jamais oublier le sacrifice effectué par ces jeunes gens afin de libérer l’Europe de la botte nazie. A lire absolument car l’histoire semble une fois de plus se répéter, nous servant les plats identiques (crise boursière, montée politique des extrémistes et des nationalistes) aboutissant à l’ouverture de ce conflit mondial.

 

 

 

Haubruge Alain

 

 

 

Titre : Le débarquement

 

Série : Les reportages de Lefranc

 

Genre : Histoire

 

Éditeur : Casterman

 

Scénario : Jacques Martin – Olivier Weinberg – Isabelle Bournier

 

Dessin : Olivier Weinberg

 

Couleurs : Bruno Weisel

 

Nombre de pages : 56

 

Date de parution : Nouvelle édition 2024  (07-05-2014)

 

Prix : 14,50 €

 

ISBN : 9782203047761

 



Publié le 09/05/2024.


Source : Bd-best


Spirou 4491 – 8 Mai 2024

 

 

Il revient en 1961 !

 

 

 

 

 

 

 

 

            Si Hibernatus endormi depuis les années 60 se réveillait cette semaine, il n'aurait pas été dépaysé en allant chez son marchand de journaux. Pour fêter l'arrivée de la nouvelle série spin off de Spirou et Fantasio située justement dans les années 60, l'hebdomadaire a eu l'excellente idée de se mettre aux couleurs de l'époque avec la même maquette : demie-planche de la série vedette en bas de couv' et sous le titre une illustration, dont le regretté Roba se chargeait à l'époque. Côté récit complet, Zabus nous offre un nouveau petit métier méconnu, avec Christian Cailleaux au dessin.

 

            Pendant ce temps, les abonnés vont tout comprendre au Parlement européen grâce à la petite Lucie de Joan en mini-BD.

 

            Spirou, ami, partout, toujours.

 

 

 

© Joan - Dupuis

 

 

 

Histoires à suivre :

 

Lieutenant Bertillon : Sedna

Pomès /Barth / Drac

Métier le plus dangereux du monde (Le) : Le temps suspendu

Lai / Bocquet / Alquier

Spirou et Fantasio : La baie des cochons

Elric / Lemoine / Baril

 

 

Récit complet :

 

Les petits métiers méconnus

Cailleaux / Zabus

 

 

Gags (strips, 1/2, 1 et 2 planches) :

 

Annabelle pirate rebelle

Ghorbani / Sti / Cerise

Boule & Bill

Cazenove / Bastide / Pedriset

Brad Rock

Jilème / David

Capitaine Anchois

Floris

Dad

Nob

Des gens et inversement (La pause-cartoon)

Berth

Edito (L’)

Erre / Fabcaro / Greff

Elliot au collège

Grosjean / Riccobono

Fifiches du Proprofesseur (Les) (La pause-cartoon)

Lécroart

Fish n chips (La pause-cartoon)

Tom

Game over

Midam / Adam / Patelin / BenBK

Kid Paddle

Midam / Adam / Venet / Angèle

Méthode Raowl (La)

Tebo

Pernille

Trichet / Dav / Esteban

Psychotine

Zimra / Pujol

Spoirou & Fantasperge (Marges)

Sti

Strip dont vous êtes la star (Le)

Libon / Salma

Tash & Trash (La pause-cartoon)

Dino

Titan Inc.

Boisteau / Martin

 

 

Rubriques :

 

3 infos 2 vraies 1 fausse

Bercovici / Bernstein / Le Gall

Coin des lecteurs (Le) : Les BD de ma vie

Boisvert

En direct du futur : Un quadra nommé XIII

 

Interview

Baril / Lemoine

Jeux : Los cigarros de La Habana

Casters

Spirou et moi

Le Huche

 

 

En kiosques et librairies le 8 Mai 2024

3,20 €

 

 

Laurent Lafourcade

 

 



Publié le 08/05/2024.


Source : Boulevard BD


« Blessent mon cœur d’une langueur monotone » ( 1 de 3) Les reportages de Lefranc « Le Mur de l’Atlantique ».

 

 

 

5 juin 1944, 21 h 15, la BBC diffuse depuis Londres la seconde strophe du poème de Paul Verlaine donnant le signal aux résistants de l’imminence du débarquement sur les côtes normandes. 80 ans plus tard, les éditions Casterman rééditent trois albums consacrés à cet événement ayant pour but de débarrasser l’Europe de la domination nazie.

 

 

 

 

 

 

 

Édité dans le cadre des "Reportages de Lefranc", le premier d'entre eux aborde plus particulièrement le « Mur de l'Atlantique ». Conçu par l’Allemagne nazie pour empêcher une invasion des côtes ouest françaises, la construction de cet immense système défensif a mobilisé plusieurs milliers d’hommes travaillant à son édification lors de la Seconde Guerre mondiale. Olivier Weinberg  (dessinateur) nous délivre un travail basé sur de nombreuses recherches documentaires. Il nous présente l’historique des fortifications, les détails de sa construction, mais également le quotidien des hommes qui y vivaient et y travaillaient.

 

 

 

 

© Jacques Martin – Olivier Weinberg - Casterman

 

 

 

© Jacques Martin – Olivier Weinberg - Casterman

 

 

 

 

 

 

 

Haubruge Alain

 

 

 

Titre : Le Mur de l’Atlantique

 

Série : Les reportages de Lefranc

 

Genre : Histoire

 

Éditeur : Casterman

 

Scénario : Jacques Martin – Olivier Weinberg

 

Dessin : Olivier Weinberg

 

Nombre de pages : 56

 

Date de parution : Nouvelle édition 2024  (27-04-2011)

 

Prix : 14,50 €

 

ISBN : 9782203021358

 



Publié le 08/05/2024.


Source : Bd-best


Meurtre d'or 2024.   Meurtre d'or 2024

 

"-Du coup, qu'est-ce qu'on a ?

-Je l'ignore encore, mais cet homme n'est pas mort de façon naturelle… La rigidité cadavérique a été tellement rapide qu'il n'a même pas eu le temps de tomber au sol.

-Eh bien, Inspecteur, croyez-moi je m'y connais, vu la position du corps, l'angle que font les bras, mais surtout ce coup de couteau très ingénieusement placé (touchant plein d'organes vitaux) et qui est à coup sûr la cause de la mort, je peux vous dire que nous ne sommes pas prêts de trouver le coupable."

 

 

 

 

 

 


                Dans une ville gangrénée par la haine et le mal absolu, se cache un homme qui, pour échapper à la police, tisse mille stratagèmes dans son esprit malade. Un individu vient d'être poignardé. Le corps n'a même pas eu le temps de toucher le sol. Le médecin légiste est formel. L'autopsie démontre que le couteau n'a touché aucun organe vital. La victime, Monsieur Gabriel Berthier, 38 ans, est décédé d'une réaction allergique à un antibiotique : l'uximasco… l'iscamoxil… l'amoxicilline. Un commissaire et un inspecteur vont mener l'enquête, avec tout le sérieux et toute la sagacité dévolues à leurs fonctions.

© Oiseau, Rambaud - Delcourt

                Si vous désirez suivre une investigation policière pointue avec ses hypothèses et ses analyses toutes plus pertinentes les unes que les autres et faisant avancer l'intrigue dans un suspense certain, L'énorme enquête n'est peut-être pas faite pour vous. Si vous êtes adeptes de l'humour Canal à la grande époque des Nuls et de Groland, là, vous risquez d'être clients. Les flics de ce livre pourraient s'appeler Richard Bullit et Douglas Riper, alias Kad Merad et Olivier Baroux dans Pamela Rose. Cet album marche sur les traces de leur continuité. Le commissaire préfère regarder des vidéos sur YouTube plutôt que de réfléchir. Pour y cacher de discrets micros d'écoute, l'inspecteur transforme l'intérieur de la voiture du suspecté tueur en discothèque avec sono et boule à facettes. Et pour faire le point, il faudra qu'ils chuchotent entre eux : les murs ont des oreilles ! Ajoutons à tout cela une fusée, une tique géante et un avion publicitaire, … Bref… Tout est normal.

© Oiseau, Rambaud - Delcourt

                Le scénariste Lorrain Oiseau invite Ionesco chez Columbo. Ce n'est pas grave si l'on ne comprend rien à l'enquête. L'important n'est pas le but, mais le chemin. Les situations sont totalement foutraques et déjantées. Le dessinateur Yann Rambaud prend le contrepied avec un graphisme réaliste, à la manière d'Emmanuel Reuzé dans sa série Faut pas prendre les cons pour des gens. Cette énorme enquête aurait presque pu être un long épisode de cette collection. L'album a reçu le prix Meurtre d'or 2024 au concours général criminel organisé par le Ministère du crime et des plaies ouvertes. Non… Ça aussi, c'est pour déconner.

© Oiseau, Rambaud - Delcourt

                La collection Pataquès s'enrichit d'une nouvelle petite curiosité éditoriale. A défaut de vous faire frémir, l'énorme enquête vous fera certainement bien marrer.

 

Laurent Lafourcade

 


One shot : L'énorme enquête

Genre : Humour & polar

Scénario : Lorrain Oiseau

Dessins & Couleurs : Yann Rambaud

Éditeur : Delcourt

Collection : Pataquès

ISBN : 978241307842

Nombre de pages : 64

Prix : 13,50 €

 



Publié le 03/05/2024.


Source : Boulevard BD


En ver et contre… un hérisson.    Choupisson 1 – La vie en ver

 

"-C'est donc ainsi que ma vie s'achève ? Mangé par un choupisson au petit matin, alors que je n'ai pas pris de petit-déjeuner…

-Moi aussi je cherche un petit-déjeuner. Tu sais où je peux trouver un "vert" de terre ?

-Ha ! Ha ! Ha ! Ha ! Nan, mais tu te fiches de moi là ?

-Bah non, il paraît que c'est mon repas préféré et je ne sais pas à quoi ça ressemble…"        

 

 

 

 

 

 

Une maison au bord d'un étang, un jardin potager, le coin est bucolique. De grands arbres bordent la petite maison en bois. Pendant qu'une chenille se repaît d'une succulente feuille d'un légume, un hérisson sort de sa tanière située sous deux marches en béton menant à la porte d'entrée. Les yeux mi-clos, il renifle les odeurs du matin. Atchoum ! Un escargot le fait éternuer. Le gastéropode craint de se faire croquer. Il n'en sera rien. Il n'est pas très appétissant avec ses yeux globuleux. Ça tombe bien pour lui. Il conseille au hérisson de se nourrir de vers, sauf qu'il ne sait pas à quoi cela ressemble. Alors que le choupisson tombe nez à nez avec l'un de ces individus, le ver, comprenant la problématique, ne révèle pas son identité et lui propose de l'aider à en trouver un. Il va évidemment l'amener sur de fausses pistes.

© Périmony - La Gouttière

Après les muets Billy Symphony et Birdy Mélody, David Périmony se lance dans un univers animalier avec paroles. Paillasson est un choupisson. Alors qu'on pouvait penser ce mot inventé par l'auteur, il n'en est rien. Le choupisson est l'autre nom du hérissonneau, le petit du hérisson. Périmony a un graphisme qui fait penser aux dessins animés américains des années 40 et 50. Le trait est bien arrondi, les couleurs sont douces. Avec juste quelques traits, le ver de terre est d'un dynamisme exemplaire. Sans accessoire, sans fioritures, l'auteur parvient à lui insuffler une vivacité hors du commun avec une théâtralité exemplaire.

© Périmony - La Gouttière

Choupisson rejoint la collection de bandes dessinées pour les plus jeunes des éditions de La Gouttière. On peut déjà y lire Lili Crochette et Monsieur Mouche d'Olivier Supiot et de l'épatant scénariste Joris Chamblain, la sublime série Sous les arbres, quatre saisons revisitées en forêt par Dav, l'émouvant et tendre Emouvantail de Renaud Dillies, et tout récemment Anya, conte de l'est signé Crisse. Il y a pire comme compagnons de catalogue. Ces petits formats à l'italienne sont une transition idéale après les albums jeunesse pour mener les primo-lecteurs vers la bande dessinée classique, et intéressera tout autant les plus grands, même les adultes qui ne pourront qu'être séduits par la qualité des productions.

© Périmony - La Gouttière

Avec Choupisson, bienvenue pour voir la vie en ver et en vert ! David Périmony tient là un univers qui pourrait bien devenir l'un des classiques de demain.

 

Laurent Lafourcade

 


Série : Choupisson

Tome : 1 – La vie en ver

Genre : Emotion

Scénario, Dessins & Couleurs : David Périmony

Éditeur : La Gouttière

ISBN : 9782357961043

Nombre de pages : 32

 



Publié le 02/05/2024.


Source : Boulevard BD


Dans les bras de New-York.    Les chroniques de Louise Pembleton 1 – La pension de Miss Daisy

 

"-Madame Pembleton, c'est un honneur de vous rencontrer !

-Monsieur Lefort, vous voulez me faire rougir. Même si je n'ai plus l'âge de recevoir de tels compliments de la gent masculine, je suis heureuse de voir que le charme français opère toujours ! Entrez, je vous prie. Allons nous installer sur la terrasse ! Attention de ne pas vous cogner à tous ces souvenirs : il y en a beaucoup dans cette demeure, et ils pèsent aussi lourd que les années qui passent."

 

 

 

 

 


1985, l’écrivain Roger Lefort débarque à New-York. Il a déjà rédigé une dizaine de biographies. Aujourd'hui, il vient rencontrer Louise Pembleton. Créatrice de mode, illustratrice, journaliste, photographe, actrice, féministe engagée, elle a vécu plusieurs vies en une seule. Pendant trois mois, il va séjourner dans l'hôtel de son neveu Thomas à quelques kilomètres de chez elle, à Cape May dans le New Jersey. Ils ont prévu de se rencontrer tous les après-midis, du lundi au vendredi. A 84 ans, c'est la première fois que Louise accepte de faire l'objet d'une biographie, peut-être parce que c'est à l'initiative d'un éditeur français, pays où elle a vécu. Une fois installé dans sa chambre d'hôtel, l'écrivain rejoint le chauffeur qui vient d'arriver. Direction 208 Atlantic Boulevard, une grande maison en bois sur le front de mer.

© Djief, Prieur - Les sculpteurs de bulles

Louise Pembleton accueille chaleureusement son hôte et l'emmène avec elle dans ses souvenirs. Tout commence en 1908, pour son anniversaire, ses 7 ans, ses parents lui offrent une boîte de crayons de couleurs. Ce sera le dernier anniversaire qu'elle fêtera avec son père, emporté dans l'année par une maladie grave. Sa mère du prendre un travail administratif pour subvenir aux frais de la famille. Son frère commença à travailler dans l'hôtellerie pendant que Louise et sa sœur allaient encore à l'école. A partir de 17 ans, ce furent cinq années d'école d'art à Philadelphie. Mai 1925, Louise arrive à New-York. C'est une nouvelle vie qui commence. Elle a rendez-vous à la rédaction d'un magazine féminin relancé par Richard Maxwell pour y être embauchée comme graphiste.

© Djief, Prieur - Les sculpteurs de bulles

Ben Prieur narre le destin d'une enfant du XXème siècle. A travers le parcours professionnel d'une jeune fille qui deviendra une célèbre graphiste dans le milieu de la mode, il raconte l'histoire d'une ville : New-York, Big Apple, la ville qui ne dort jamais. A l'instar de ce qu'a fait Armistead Maupin avec Les chroniques de San Francisco pour cette ville de l'Ouest, livres adaptés en bande dessinée par Isabelle Bauthian et Sandrine Revel, Ben Prieur se sert de personnages pour raconter New-York. Vue l'époque, il va bien sûr être question de prohibition, mais aussi de féminisme. Les pensionnaires de Miss Daisy sont toutes des filles qui prennent leurs destins en main, en particulier bien sûr Louise.

© Djief, Prieur - Les sculpteurs de bulles

On n'attendait pas Djief ici. Le dessinateur de Créatures montre un pan méconnu de son talent. Dans une unité de tons sépia, il se fait le graphiste de la vie d'une graphiste. Son trait et ses couleurs sont d'une délicatesse incroyable. La semaine sans paroles avec uniquement des images et une planche par jour est une prouesse de mise en scène.

Il fallait bien un éditeur particulier comme Les sculpteurs de bulle pour mettre en valeur une telle petite pépite. On ne peut pas être aussi bien défendu chez un gros éditeur qui surproduit. Les sculpteurs font le pari de se passer au maximum des librairies pour des raisons économiques justifiées. On peut se procurer l'album en ligne.

© Djief, Prieur - Les sculpteurs de bulles

"La pension de Miss Daisy" est le premier tome du premier diptyque des chroniques de Louise Pembleton. Immersion dans le New-York des années 20, on y découvre comment une ville et une jeune femme se sont rencontrées pour un destin lié. Fascinant. On a l'impression de lire un film avec Audrey Hepburn.

 

Laurent Lafourcade

 


Série : Les chroniques de Louise Pembleton

Tome : 1 – La pension de Miss Daisy

Genre : Emotion

Scénario : Ben Prieur

Dessins : Djief

Éditeur : Les sculpteurs de bulles

Collection : Empreintes

ISBN : 9791092486742

Nombre de pages : 64

Prix : 30 €


 



Publié le 02/05/2024.


Source : Boulevard BD


Love Lovecraft.    Créatures 4 - Rendez-vous avec le Bogeyman

 

« -Hé, les enfants, vous m’entendez ? Je sais où on est ! C’est New-York ! On est devant le City Hall ! On a bougé dans le temps ! Les bâtiments sont encore tous debout, on est avant la première grande nuit ! Mais en quelle année on a atterri ?

-Hé, vous vous croyez où à hurler comme ça ?! Descendez de là, vous allez vous rompre le cou !

-C’est mon pépé, Monsieur l’agent, il s’est perdu… Il n’a pas toute sa tête…

-En quelle année on est ? »

 

 

 

 

 


                C’est en 1928 à New-York que viennent de débarquer Gros Taré, son petit-fils Sean, dit La Taupe, et ses compagnons. La ville est intacte. C’est avant la Grande Nuit, cet événement qui a plongé la grosse pomme, de nos jours, dans une torpeur qui a transformé les adultes en zombies affamés de sucre. L’organisme de Yog-Sothoth dirige ces dégénérés et contrôle la ville. D’après Minus, c’est Bogeyman, l’homme de ses cauchemars, qui tire les ficelles. Il s’appellerait en réalité Howard Phillips Lovecraft et serait un romancier du siècle dernier. C’est en pénétrant grâce à une capsule dans le corps de Yog que nos héros ont fait un voyage de près d’un siècle dans le temps. A Providence, ils vont rencontrer ce fameux écrivain dont tout semble sortir de l’imagination. Dans d’autres temps et en d’autres lieux, dans une région désertique, un vieil explorateur descend dans les entrailles de la Terre après avoir dit au revoir et peut-être adieu à sa compagne de recherches.

© Djief, Betbeder – Dupuis

                S’il y a une série dont on ne pouvait pas prévoir la direction qu’elle prendrait, c’est bien Créatures. La quadrilogie est en fait un hommage à Lovecraft, référence de la nouvelle fantastique, et en particulier à son histoire « L’affaire Charles Dexter Ward », où il y est question de démence, d’archéologie et de généalogie. C’est là que l’auteur fait pour la première fois référence à Yog-Sothoth, créature difforme, d’une centaine de mètres de diamètres, définie comme tout en un et un en tout, clé de la porte vers d’autres dimensions dont il est le gardien. Il est maître de l’espace-temps : passé, présent et futur n’y font qu’un. Quand on prononce son nom, il faut s’attendre à un hideux bouleversement. En rencontrant Lovecraft, Gros Taré réussira-t-il à convaincre l’écrivain de trouver un consensus permettant de libérer le futur sans dénaturer son œuvre ?

© Djief, Betbeder – Dupuis

                Stéphane Betbeder a savamment construit l’aventure Créatures. Alors que le tome 1 laissait augurer d’une saga fantastique classique d’une bande de mômes dans un monde post-apocalyptique, le scénariste a petit à petit levé le voile d’un récit puisant ses sources dans les prémisses d’une littérature qui a traversé les générations. Lovecraft, c’est un peu l’auteur que tout le monde connaît de réputation mais que peu de gens ont réellement lu. Grâce à Betbeder, on découvre un large spectre de l’homme et de son œuvre. On connaissait le goût du scénariste pour le fantastique intelligent depuis ses débuts en bande dessinée avec notamment Alister Kayne, chasseur de fantômes, dessiné par Eric Henninot.

© Djief, Betbeder – Dupuis

                Ici, le dessinateur Djief clôt la saga avec maestria. Les créatures surnaturelles sèment une panique du diable dans des planches ne laissant aucune respiration aux protagonistes.

                Créatures est une série qui gagne à être lue d’un trait. Ce rendez-vous avec le Bogeyman clôt une aventure originale qui donne envie de lire les nouvelles de Lovecraft.

 

Laurent Lafourcade

 


Série : Créatures

Tome : 4 - Rendez-vous avec le Bogeyman

Genre : Aventure fantastique

Scénario : Betbeder

Dessins & Couleurs : Djief

Éditeur : Dupuis

ISBN : 9791034761012

Nombre de pages : 72

Prix : 12,95 €

 



Publié le 02/05/2024.


Source : Boulevard BD


Célébrités et équidés.   Les Miniz 1 / Camomille et les chevaux 12 – Toujours en vacances

 

"-Jeunes gens… Aujourd'hui, il n'y aura pas cours de mathématiques !

-Hein ?

-Yes !

-Trop bien !

-A la place, il y aura… Evaluation surprise ! Prenez une feuille !"

 

 

 

 

 


                Evaluation surprise à l'école des célébrités ! Enfin, ces enfants ne le sont pas encore, mais on sait qu'ils le deviendront, dans la vraie vie ou dans la fiction. Heureusement que Noé, celui de l'arche, a une astuce pour échapper au contrôle : mettre une araignée sous le nez de Céline (Dion) et sa voix émettra un bruit similaire à celui d'une alarme incendie. Evacuation des classes ! Quand le menu du jour, c'est brandade de chou aux épinards, autant faire appel à Jésus pour qu'il multiplie les pains… au chocolat. (Les chocolatines, en fait, pour relancer le débat) Face à la brutalité et la bêtise de Schwarzy, le futur comédien Arnold Schwarzenegger, Pinocchio utilisera savamment son nez. Quant à Aladin, il pourra compter, ou pas, sur le génie de sa lampe, troquée ici pour une cannette.

© Matyo, Bast - Bamboo

                Au haras, Anaïs marche, trotte, galope sur les pas de sa grande sœur Camomille. Si elle veut faire du sulky avec Pompon, il faudra qu'elle apprenne d'abord à son cheval que lui ne doit pas monter dedans. Et les jours où il est mal luné, il vaut peut-être mieux carrément monter sur une vache. Du côté de Camomille, son cheval Océan est trop intelligent. Il se prend pour un humain et s'installe où il ne devrait pas. C'est de plus un cheval très pipelette, prêt à laisser tomber une remontada en pleine course pour papoter avec sa copine Eurasie. On peut même faire de sacrés tours avec lui… sauf quand la sangle de la selle se desserre.

© Mésange, Turconi - Bamboo

                "Un jour, ils seront célèbres. En attendant, ils apprennent à le devenir !" Voici le pitch des Miniz, la nouvelle série de Matyo et Bast. Nouvelle ? Pas tant que ça. On a pu lire quelques-uns de leurs gags dans Spirou il y a quelques années. Encore une série que Dupuis a laissé bêtement filer, à la grande joie de Bamboo. Les auteurs s'étaient aussi déjà intéressés aux célébrités il y a une quinzaine d'années avec la série En plein dans le mythe chez Soleil, dans des petits albums consacrés à Jésus et Roméo, à Eve et le génie d'Aladin, ainsi qu'à Moïse et Arthur Pendragon. Les Miniz, eux, sont en classe de 6°. Outre ceux déjà cités, on retrouve entre autres Darky (Dark Vador), Tomi (Thomas Pesquet), Newton (et sa pomme) ou encore Hulky (petit Hulk). La série est à ranger entre Les profs et la regrettée Cosmic Patrouille.

© Matyo, Bast - Bamboo

                "Humour, poésie et tendresse au club des Quatre-Fers". Mine de rien, Camomille et les chevaux en est déjà à son douzième album. Pour ceux qui l'ignoraient encore, derrière le pseudonyme de Lili Mésange se cache le scénariste Frédéric Brrémaud. Au dessin, Stefano Turconi donne un côté kawaï disneyen aux chevaux et autres animaux. En fin d'album, les auteurs nous invitent à entrer dans l'univers d'Anaïs et Pompon avec des blagues, des tutos dessinés, des portraits de famille et un historique des sports équestres aux jeux olympiques, Paris 2024 oblige. La série est à ranger entre Studio danse et Cath & son chat.

© Mésange, Turconi - Bamboo

                Entre chevaux et futurs héros, il y a de l'apprentissage à faire. Celui de la rigolade est en tous cas en très bonne voie. Les Miniz et Camomille & les chevaux portent haut les couleurs de l'humour Bamboo.

 

Laurent Lafourcade

 


Série : Les Miniz

Tome :

Genre : Humour

Scénario : Matyo

Dessins : Bast

Couleurs : Alexandre Amouriq & Mirabelle

Éditeur : Bamboo

ISBN : 9791041102655

Nombre de pages : 48

Prix : 11,90 €


Série : Camomille et les chevaux

Tome : 12 – Toujours en vacances

Genre : Humour

Scénario : Lili Mésange

Dessins : Stefano Turconi

Couleurs : Hélène Lenoble

Éditeur : Bamboo

ISBN : 9791041103218

Nombre de pages : 48

Prix : 11,90 €

 



Publié le 02/05/2024.


Source : Boulevard BD


SĂ©renissimes lupus.    La Venise des Louves

 

"-Allez, on s’active ! Les gondoliers ne vont pas tarder à débarquer. On doit être là-bas avant eux.

-Attends, je vais t’aider avec ça. Tu as mal ?

-J’ai l’impression qu’il est encore là. La dévoration l’a effacé si facilement…

-Qu’est-ce qu’on va leur apporter ? Y a plus grand-chose.

-Ils ne vont pas être contents.

-Et alors ?

-Ce soir, c’est la bonne. On les massacre."

 

 

 

 

 

 


 

                Dans une Venise fantastique, un kamikaze se fait exploser en plein milieu d’un marché. Il a utilisé une bombe D et ses effets surréalistes : distorsion, dispersion, démence et dévoration. Tout ce qui se trouvait dans le rayon d’action est anéanti, disparu, volatilisé, comme la main droite de Renzo. Ça, c’était il y a quelques mois. Aujourd’hui, Renzo est à la tête d’une meute, un groupe de quatre femmes aux masques de louves. Groupe de résistants, ils cherchent à accoster sur l’île noire, en quête de revanche, en quête de sens. A l’instar de Renzo, toutes les louves sont des rescapées d’attentats. Les habitants de l’île noire, menés par les gondoliers, exigent des offrandes, désignant leurs victimes par des cauchemars. S’ils ne sont pas entendus, c’est à un nouvel attentat qu’il faudra s’attendre. Renzo et les louves réussiront-ils à délivrer la Sérenissime de l’emprise dont elle est victime ?

© Wellenstein, Contarini, Scimia - Bamboo

                 Dans un décor mythique, la scénariste Aurélie Wellenstein écrit une histoire sur le choc traumatique, le désir de vengeance et la résilience après un attentat. On ne peut s’empêcher de penser aux attaques perpétrés ces dernières années près des stades ou au Bataclan. Aurélie Wellenstein transpose le sujet en d’autres lieux, à une autre époque, dans un monde semi-fantastique. Venise est le théâtre du carnaval, des masques et des faux-semblants, du mystère et des fausses identités. Les loups sont des animaux nocturnes, avec un rapport légendaire à la lune. Leurs déplacements en meute sont régis par une solidarité particulière. Sous leurs masques de louves, les vénitiennes s’organisent en anarchistes face à un pouvoir totalitaire. L’histoire est aussi une métaphore politique d’un extrémisme montant que rien ne semble pouvoir arrêter. Les quarante-six planches de l’album paraissent bien courtes, comme si le projet était passé en cours de route de l’état de série à celui de one-shot. Il y a tant d’éléments et tant de rebondissements qu’il faut parfois s’accrocher pour imbriquer les pièces les unes aux autres.

© Wellenstein, Contarini, Scimia - Bamboo

                 Le dessinateur italien Emanuele Contarini signe son premier album en France. Doté d’un impressionnant sens artistique, il montre une Venise énigmatique. Il se situe pile au milieu de ce que faisait Griffo à la grande époque de Giacomo C. et de Yannick Corboz dans les récentes Rivières du passé. L’immersion est totale, qui plus est quand le cadrage est à hauteur de canal. Ses louves sont aussi belles que déterminées à aller jusqu’au bout de la mission qu’elles se sont fixées. Les monstres de la dernière partie se rapprochent plus de ce que l’on peut voir dans des mangas horrifiques, plus que dans l’heroïc-fantasy classique. De jour comme de nuit, les couleurs d’Alice Scimia donnent le tempo tout au long de l’album.

© Wellenstein, Contarini, Scimia - Bamboo

                 Quitte à être un one-shot, La Venise des Louves aurait fortement gagné en lisibilité avec une pagination beaucoup plus importante. On reste un peu sur sa fin tellement tout va très vite. Le moins que l’on puisse dire, c’est que l’on ne s’ennuie pas. Et puis, pourquoi se priver d’une histoire dans un décor si exceptionnel ?

 

Laurent Lafourcade

 


 One shot : La Venise des Louves

Genre : Fantastique

Scénario : Aurélie Wellenstein

Dessins : Emanuele Contarini

Couleurs : Alice Scimia 

Éditeur : Bamboo

Collection : Drakoo

ISBN : 9782490735181

Nombre de pages : 48

Prix : 14,90 €


 



Publié le 02/05/2024.


Source : Boulevard BD


Débuts et fins de vie.   Garçons manqués / Vivre est dangereux pour la santé !

 

"-Tu joues au foot ?

-Nan !

-Pourquoi ?

-Parce que je ne veux pas faire comme les autres ! Et toi, pourquoi tu joues au foot ?

-Pour affirmer ma différence !

-On va pas pouvoir s'entendre !

-Peuh…"

 

 

 

 

 


Charlie et Malcolm font connaissance au pied d'un arbre. Il lit. Elle joue au foot, lui propose de taper le ballon avec elle. Il refuse. Il avoue ne pas aimer le foot, parce qu'il ne veut pas faire comme les autres. Elle, elle y joue pour affirmer sa différence. Ils ne vont pas pouvoir s'entendre. En fait, si, parce qu'ils ont tous les deux une philosophie de vie en marge de celle de la société en général. Leurs parents sont divorcés. Quand la mère de l'un va se mettre en ménage avec le père de l'autre, il ne va pas y avoir d'autre moyen que de cohabiter. Charlie se définit comme un garçon moderne. Il a décidé de laisser sa part féminine s'exprimer et refuse le comportement mâle macho primaire testostéroné. Alors, lorsque Charlie le traite de tafiole, il prend ça comme un compliment. De son côté, elle, refuse de se considérer comme une fille. Tous deux, dans leurs libres arbitres respectifs, vont bien devoir composer avec leurs convictions.

© James – Fluide glacial

Quittons les enfants pour les adultes, ou plutôt le début de vie pour la fin car : Vivre est dangereux pour la santé. Qu'on se le dise ! Si le fumeur invétéré n'arrête pas de cloper, il finira rapidement entre quatre planches. Même là, aura-t-il compris la leçon ? Le greffé du cœur survivra-t-il à la transplantation ? Tout dépendra de l'adresse, ou de la maladresse, de Martine, l'infirmière du bloc opératoire. On ne va pas toujours jusqu'à la mort dans ce recueil de gags, on a même droit à un caprice de môme. On s'arrête parfois en Ehpad, pour changer des draps à cause de "faux départ", ou en MJC, pour un atelier polygamie. C'est l'avenir ! D'un peu plus, on avait droit à une réunion sur l'origami. Ouf ! Et puis, il y a les cercueils, qui font chier jusqu'au bout quand ils ne passent pas les portes, ou qui font les foufous à l'église. Bon, tant qu'on n'exclue pas mamie du repas familial…

© Espé, Durandelle – Fluide glacial

Ça fait déjà dix-sept ans que le projet de Garçons manqués marinait dans les tiroirs de James. A l'époque, le projet n'avait pas été retenu par les éditeurs. Depuis, de l'eau a coulé sous les ponts concernant la problématique de la transidentité. Les personnages se sont réimposés à James qui a finalement trouvé, dans le fond comme dans la forme, le moyen de traiter le sujet, en demi-planches en bichromie avec des trames. Charlie et Malcolm, du haut de leur jeune âge, se positionnent en fins observateurs d'un monde qui ne tourne pas toujours rond, tout au long des quatre saisons que dure leur partenariat de vie.

© James – Fluide glacial

De son côté, Espé verse dans l'humour noir, parfois très noir. Mais qu'est-ce que c'est rigolo ! Avec Espé, on peut rire de tout. C'est suffisamment rare pour le souligner. On ne sait pas comment il fait, mais on arrive à tout lui pardonner. Au fond, le monde est-il si sérieux que ça ? Espé nous apprend que mourir, ce n'est pas si terrible que ça. Il met même en scène un dessinateur dans une diatribe de sa femme sur l'humour pendant que la « haute » fait des romans graphiques qui font chialer.

© Espé, Durandelle – Fluide glacial

Entre tendresse et humour noir, avec Garçons manqués et Vivre est dangereux pour la santé, Fluide glacial célèbre le rire moderne, ancré dans une actualité qu'il "dé-moro-ise."

 

Laurent Lafourcade

 


One shot : Garçons manqués

Genre : Humour

Scénario, Dessins & Couleurs : James

Éditeur : Fluide glacial

ISBN : 9791038206816

Nombre de pages : 56

Prix : 13,90 €


One shot : Vivre est dangereux pour la santé !

Genre : Humour

Scénario & Dessins : Espé

Couleurs : Laure Durandelle

Éditeur : Fluide glacial

ISBN : 9791038206410

Nombre de pages : 56

Prix : 13,90 €

 



Publié le 02/05/2024.


Source : Boulevard BD


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