Information générale concernant le monde de la BD
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Pennac adapté.   L'œil du loup

 

"-Qu'est-ce qu'il me veut ? N'a jamais vu de loup, ou quoi ? Grrr…"

 

 

 

 

 

 

 

 


Dans l'enclos d'un zoo, un loup est énervé. Il n'a qu'un œil depuis sa capture dix ans plus tôt. Il navigue sans arrêt, de long en large, agacé par un jeune garçon qui l'observe, immobile, alors que les enfants, normalement, ça gesticule et ça bouge dans tous les sens. Jusqu'à la semaine dernière, une louve était avec lui, mais elle est morte. Le lieu est triste et froid. Tous les jours, il revoit le garçon qui reste à l'observer en silence. Celui-ci suit la bête du regard. Le loup d'Alaska se demande donc s'il intéresse l'enfant, lui qui a décidé de ne plus se préoccuper des hommes. Il ne va pas à l'école ? Il n'a pas d'amis ? Il n'a pas de famille ? Le loup va s'arrêter de marcher et fixer l'enfant, les yeux dans les yeux, sauf que lui n'en a qu'un. C'est alors que le garçon va faire quelque chose qui va mettre le loup en confiance.

© Sapin, Pennac - Nathan

Classique de la littérature jeunesse étudié dans de nombreuses classes d'écoles primaires et de collège, L'œil du loup, de Daniel Pennac, est adapté en bande dessinée par Mathieu Sapin. Quatre chapitres jalonnent le récit : celui de la rencontre, celui qui va raconter la vie du loup de sa naissance à son arrivée au zoo, celui des premières années de l'enfant en Afrique, pour terminer avec leur rencontre dans ce monde nouveau pour eux deux, démontrant tout ce qui peut passer par le regard.

© Sapin, Pennac - Nathan

Mathieu Sapin adapte un succès littérature. Pas facile de pénétrer l'imaginaire de milliers de lecteurs qui se sont appropriés l'histoire. Il réussit son coup en choisissant de rester au plus proche des phrases et des mots de Pennac, étant parfois à la limite du livre illustré, plaçant néanmoins des dialogues autant que faire se peut. Le texte reste furieusement d'actualité, avec les préoccupations écologiques, animales et humanitaires qu'il soulève. Le trait léger du dessinateur d'Akissi (déjà en Afrique) permet de mettre le doigt sur des sujets sensibles, permettant aux plus jeunes d'en prendre conscience. Dans le cahier final, on en apprend plus sur la genèse du récit par Pennac et sur son adaptation. La couverture est remarquable. Deux demi-visages de part et d'autre, celui du loup et celui du garçon, sont séparés par un double décor, celui de l'Alaska, avec les chasseurs traquant la bête, surplombé par celui de l'Afrique.

© Sapin, Pennac - Nathan

Plus qu'une histoire d'amitié, de confiance, L'œil du loup est une histoire de respect, un récit œcuménique démontrant la puissance du vivre ensemble et de la tolérance. Pas étonnant que le livre n'ait pas quitté les bibliothèques et les librairies depuis quarante ans. Mathieu Sapin lui offre une nouvelle et belle vitrine.

 

Laurent Lafourcade

 


One shot : L'œil du loup

Genre : Emotion

Scénario & Dessins : Mathieu Sapin

Couleurs : Clémence Sapin

D'après : Daniel Pennac

Éditeur : Nathan bande dessinée

ISBN : 9782092494639

Nombre de pages : 80

Prix : 19,90 €


 



Publié le 24/03/2024.


Source : Boulevard BD


A l'éducation ce soir.   Les profs refont l’Histoire 3

 

"-Marre ! J'en ai marre de ce XVIIème siècle soi-disant moderne mais qui ne permet pas à une femme cultivée d'enseigner autre chose que la couture ou les bonnes manières… Me voilà obligée de ma sauver de chez moi parce qu'on me prend pour une hérétique ! On croit rêver ! Pff ! Comment je vais faire, moi ?

-Eh bien Madame, je connais quelqu'un susceptible de vous aider…

-Ah bon, et qui est donc ce bon samaritain ?

-Moi ! Je me présente, Jean-Antoine Poquelochon !"

 

 

 

 

 


                Automne 1672, tel un chevalier d'Eon, une femme, Amina, se travestit en homme. Mais elle, c'est pour enseigner. Démasquée, elle est contrainte d'arrêter la mission qu'elle s'était donnée. C'est alors qu'elle rencontre dans une taverne un certain Jean-Antoine Poquelochon, directeur de la troupe "L'illustré théâtre". Rien à voir avec ce Molière dont on entend parler. Amina va s'intégrer aux comédiens dont les spectacles mêlent divertissement et instruction. C'est l'une des sept histoires qui composent ce troisième volume des Profs refont l'Histoire.

 © Sti, Pica, Guénard - Bamboo

                On commence dans un village d'irréductibles, à une époque où toute la Gaule est envahie. Toute ? Non. Un petit village résiste à l'envahisseur. Mais détrompez-vous, nous ne sommes pas en Armorique, mais dans le Lot où, suite à la défaite d'Alésia et la reddition de Vercingétorix, des gaulois refusent de rendre les armes. Dans leur village fortifié, des druides, ancêtres de nos chers profs, cherchent à échapper à l'ennemi. En Islande, vers 970, on accompagnera des vikings à la conquête de "l'âme d'Erik" (le rouge). Puis direction le Machu Picchu, dans l'Empire Inca du XVIème siècle. Déjà à l'époque, les profs en avaient marre de répéter et les évaluations surprises étaient en vigueur. Côté punitions, par contre, ça pouvait aller jusqu'à l'autel sacrificiel.

 © Sti, Pica, Guénard - Bamboo

                Moins historique si ce n'est du côté patrimoine littéraire, voici une parodie d'un conte de Charles Perrault avec Amineige et les 7 profs. Simplet se charge de l'EPS, Joyeux la philo, Dormeur… euh… on ne sait pas, Timide la SVT, Atchoum la chimie, Prof l'Histoire et Grincheux, lui, il fait la grève. On y découvrira Boulard, ou plutôt Bouloir, dans un rôle inattendu. Retour à la vérité (ou presque) historique avec un petit tour chez les Indiens dans le Dakota à la fin des années 1860 au clan des Faons Farons. Interdit de fumer derrière le tipi des sanitaires. On conclue avec l'incroyable histoire de Jack London dans le Klondike canadien.

 © Sti, Pica, Guénard - Bamboo

                La machine à remonter le temps de l'Education Nationale est en marche. Pica, dont le trait retrouve de plus en plus de sa superbe, et Sti, l'un des meilleurs gagmen de sa génération, sont aux manettes. Dans le genre, on se marre plus que dans Le piège diabolique. N'est-ce pas, professeur Mortimer ? Ben, oui, fallait être prof au lycée Fanfaron !

 

Laurent Lafourcade

 


Série : Les profs refont l’Histoire

Tome : 3

Genre : Humour

Scénario : Sti

Dessins : Pica

Couleurs : Jacqueline Guénard

Éditeur : Bamboo

ISBN : 9791041103300

Nombre de pages : 48

Prix : 11,90 €


 



Publié le 24/03/2024.


Source : Boulevard BD


 

Petit poisson orange vit heureux avec son ban au fond de la mer. Mais voilà, entre épaves de bateau, carcasses de voiture et maisons noyées, les dangers sont nombreux et rapidement le côté insouciant et enchanteur du décor change.

Échappant de peu à un monstre, il est "pêché" par un vieux grand-père rigolard unijambiste. Du haut de son pic rocheux entouré par l'océan, ce dernier passe son temps à bricoler des robots pour une mystérieuse mission ...

Son seul lien avec le monde qui l'entoure est ce qu'il remonte avec son palan ...

 

 

 

 

 

Après un petit repos bien mérité dans un aquarium pour se remettre de ses émotions, voilà que le vieil homme place notre petit poisson dans un drôle de robot : le Bot-9 !

Dans son bocal-tête, sur les épaules de ce robot surprenant, le voici qui va repartir pour un périple rempli de dangers ...

Au passage, il croise, ici et là, abandonnés, détruits, cassés, ses 8 malheureux prédécesseurs ...

Prouvant ainsi que le chemin jusqu'à sa destination finale est loin d'être un long" fleuve tranquille" ! Les embûches et rencontres périlleuses sont légion ... sous mer ou sur la terre ferme.

Une quête bien énigmatique dont le jeune lectorat ne découvrira le but ultime qu'après bien des épreuves.

© Derek Laufman - Aventuriers d'Ailleurs 2024

 

Un joli petit conte muet. C'est léger tout en étant intrigant quant à la destination finale de cette odyssée d'un petit poisson orange, dans son bocal, sur les épaules de ce drôle de robot qui semble être le seul à savoir où il va et pourquoi il y va !

 

Mais sous ses dehors "enfantins" se cachent pourtant quelques réflexions imagées sur notre monde, ses risques de dérives environnementales comme la surpêche, la pollution des mers et leur impact sur les espèces animales, les inondations à répétition, ... et l'isolement de l'homme dans ce monde éco-futuriste.

 

Pas de grande morale ! Non que de la symbolique à travers décors et endroits traversés par notre courageux petit héros !

 

© Derek Laufman - Aventuriers d'Ailleurs 2024

 

Un dessin à l'image du public jeune visé, agréable et rond, avec des couleurs vives et attirantes, un superbe travail graphique de la part de cet auteur canadien travaillant également pour Marvel, Dreamworks, TOPPS, Hasbro et ... Mattel ! Excusez du peu ! Et ce sans s'arrêter aux illustrations réalisées pour tel et tel jeu, ...

 

Pourtant, ce n'est qu'en 2019, à 42 ans, que Derek reconnaît avoir découvert le travail de Hayao Miyazaki dont il s'inspirera librement pour le design de ses personnages et robots.

Malgré tout, il les reverra plusieurs fois, notamment pour ces machines ... et son petit poisson, "Spero", ce qui signifie "espoir" en latin ... titre original de ce conte qui aurait pu commencer, s'il avait eu du texte, par ...

 

"Il était une fois un vieil unijambiste vivant seul au sommet d'une tour élancée perdu au milieu de l'océan ..."

 

Bref, un nouveau tome de cette jeune collection des "Aventuriers d'Ailleurs" plus que prometteuse ... avec l'occasion de découvrir cet auteur canadien anglophone trop peu publié en France et en Belgique.

 

 

© Derek Laufman - Aventuriers d'Ailleurs 2024

 

A mettre entre les paluches de tous nos bambins dès 4-5 ans ... mais dont les lecteurs plus âgés apprécieront également la fraîcheur et l'innocence.

 

 

Thierry Ligot

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Titre : Bot-9

Scénario, dessin & couleurs : Derek Laufman

Éditeur : Bamboo

Collection : Aventuriers d'Ailleurs

Public : enfant

Genre : conte écologique, fantastique

Parution : 27 mars 2024

Page : 72

Format : 29,4 x 22 x 1,3 cm

ISBN : 978-2-3860-4006-1

Prix : 12,90 €



Publié le 24/03/2024.


Source : Bd-best


"Je dois libérer la couleur de la prison de la ligne"

 

Une mère, Marie Raymond, figure de proue du mouvement de l'Art formel !

Un père, Fred Klein, portraitiste et paysagiste postimpressionniste !

C'est dans ce vivier artistique que naît, le 28 avril 1928, Yves Klein.

Vivier, mais pas carcan car ses parents ne le "forceront" pas le moins du monde dans cette direction.

 

 

 

 

 

Il passe ses premières années à Nice, avant de partir pour Paris y vivre une vie de bohème, en esprit libre.

L'été, la petite famille descend à Cagnes-sur-Mer rejoindre d'autres artistes. Yves est alors confié à sa tante Rose. Cette dernière, divorcée et sans enfant, est une fervente catholique. Elle tente alors de lui inculquer certaines valeurs plus strictes.

 

Arrive ensuite la Seconde Guerre Mondiale. Forçant la famille Klein à s'installer dans le sud de la France, elle y trouve une certaine "normalité".

Devenu adolescent, le jeune Yves se prend de passion pour le judo, sa discipline, sa rigueur, sa précision ! Il s'y liera d'amitié avec le poète Claude Pascal et le peintre Arman (Armand Fernandez). Ensemble, ils ont le projet de se "partager le monde".

C'est ainsi que vers 20 ans, il imagine sa "symphonie monoton-silence" qui ne sera jouée pour la première fois qu'une dizaine d'années plus tard !

 

 

© Wagner William - Julian Volvoj - Marabulles 2024

 

Voyageant énormément, il découvre le métier d'encadreur à Londres.

De retour à Paris, il participe à de nombreux salons organisés par sa mère. Il y côtoie de nombreux artistes ... qui ne le considère que comme le fils de ...

 

Et c'est en 1952 qu'il réalise son plus grand rêve : se rendre au Japon ! Il y organise des expositions des œuvres de ses parents et ... se perfectionne dans le judo !

 

Rentré en France 2 ans plus tard, il développe sa conception de l'art à travers 2 pseudo catalogues d'œuvres monochromes n'existant pas ... encore : l'illusion de l'art !

 

"Je veux que le public ressente cette "minute de vérité". Qu'il atteigne ce degré de contemplation où la couleur devient une pure et pleine sensibilité."

 

Il est l'heure pour lui de faire exploser sa créativité, sa vision artistique à travers ses peintures et réalisations dans des projets "hors normes" et totalement révolutionnaires, telles ses Anthropométries !

Il crée et fait breuveter une couleur bleue, la plus pure imaginable, l'IKB. Bleu profond outremer à la fois mat et brillant, il le met au point avec un ami chimiste, Edouard Adam.

Participant à la naissance du "Nouveau Réalisme", il prône une vision innovante du réel.

 

© Wagner William - Julian Volvoj - Marabulles 2024

 

Lorsqu'il meurt, à 34 ans, après avoir marqué de son empreinte éternelle ... et colorée, l'art pictural, ses amis pensent d'abord qu'il vient de se lancer dans un nouveau projet artistique ! Désormais ses œuvres seront immatérielles et réalisées dans le plus grand atelier du monde ...

 

 

C'est la biographie de cet artiste pluridisciplinaire que nous narre Julian Volvoj, mise en images libres et éclatées par Wagner William. Un exercice tant littéraire que pictural pour cet artiste inclassifiable mais incontournable dans l'art contemporain.

Par son style narratif, Julian Volvoj réussit à nous immerger dans l'univers du parcours créatif d'Yves Klein.

Ecrivain et scénariste new-yorkais, il apprécie tout particulièrement cet exercice de biographie vivante. Traduit en de nombreuses langues, ses romans graphiques offrent souvent à ses dessinateurs l'espace nécessaire à leur imagination sans borne.

 

 

 

© Wagner William - Julian Volvoj - Marabulles 2024

 

Et justement, malgré un dessin réaliste, Wagner William se libère totalement des codes de la BD traditionnelle, notamment au niveau de sa mise en page. Prenant sa double page comme un espace de création vide, il le "remplit" au gré de la narration dans un esprit ouvert et sans les entraves des cases et bulles classiques. Cet artiste visuel brésilien, également peintre, écrivain et éditeur, rend ici clairement hommage, au travers sa "déstructuration" de la page, à l'âme vagabonde et "hors cadre" d'Yves Klein.

Une approche picturale et narrative qui cherche autant l'envolée que la profondeur de l'œuvre originale, soulignant sa quintessence absolue et inclassifiable dans un courant ou mouvement unique.

 

 

© Wagner William - Julian Volvoj - Marabulles 2024

 

Quoiqu'il en soit, une superbe découverte du parcours, de la vie de cette étoile filante dont la brièveté de l'existence est inversement proportionnelle à l'impact qu'il a laissé derrière lui sur la peinture et les arts en général !

 

 

Yves Klein et ses "Anthropométries" : extrait

© Antenne 2 - 1962

 

 

 

Thierry Ligot

 

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Titre : Yves Klein - Immersion

Scénario : Julian Voloj

Dessin, couleurs : Wagner William

Traduction : Laure Picard-Philippon

Editeur : Marabout

Collection : Marabulles

Parution : 21/2/2024

Pages : 144

Format : 29,5 x 22,8 x 2 cm

ISBN : 978-2-5011-6349-1

Prix : 29,90 €



Publié le 21/03/2024.


Source : Bd-best


Cervantes sublimé.   Don Quichotte de la Manche

 

"-Allons, Rossinante, fière et noble monture, toi qui dépérissais à l'ombre des murs tristes de cette écurie, sache que le jour est venu. Le monde nous réclame."

 

 

 

 

 

 

 

 


C'est le grand jour pour Don Quijano, alias Don Quichotte, et pour son cheval Rossinante. Fort de ses lectures lui ayant rempli la tête, vêtu d'un semblant d'armure et coiffé du plat à barbe de son coiffeur, l'hidalgo part sur les routes à la rencontre de son glorieux destin. Sa première rencontre est celle avec celle qu'il nomme Dulcinée del Toboso. Il voit en celle qui est en fait Aldonza Lorenzo, la gardienne d'oies, une sublime déesse et lui promet d'aller risquer sa vie en son nom. C'est ensuite une modeste auberge qu'il prend pour un château. Il s'y fait adouber chevalier. Après avoir chargé une roulotte et ses occupants dans un nouveau délire, Don Quichotte est laissé pour mort en bordure de chemin. Il ne devra son salut qu'à l'un de ses voisins passant par-là, un certain Sancho Panza, qui le ramène chez lui. Afin de juguler sa folie, ses livres sont brûlés dans un autodafé. Ça ne va pas arranger son état, bien au contraire. Don Quichotte propose à Sancho de l'accompagner en tant qu'écuyer lors de sa prochaine virée.

© Brizzi, Brizzi - Daniel Maghen

Voici donc nos deux larrons sur la route. Mais qui sont ces géants qui font tourner leurs bras devant eux juste pour les impressionner ? Là où le pseudo-chevalier voit des Goliaths de pierre, son larbin n'aperçoit que des moulins à vent. Peut-être les monstres se cachent-ils derrière ? A moins que ce ne soit un nouveau mirage de Don Quichotte ? De rencontres en rencontres, transcendées par la folie de l'escogriffe espagnol, le duo va écrire une légende. Dans l'étroit sentier de la chevalerie errante, Don Quichotte venge des injures, redresse des torts, châtie des insolences, vainc des géants et affronte des fantômes. Dieu seul sait quelles épreuves l'attendent encore, mais il pourrait bien être la risée de nobliaux qui voudraient se rire de lui.

© Brizzi, Brizzi - Daniel Maghen

En près de deux cents planches de bande dessinée, Paul et Gaëtan Brizzi marchent sur le fil tenu entre fantasme et réalité dans l'esprit du héros créé par Cervantes. Le gentilhomme est passionné de littérature de chevalerie et s'imagine en nouvel héros du genre, tant et si bien qu'il tombe dans la schizophrénie. Rien de plus complexe à retranscrire. Les auteurs ont trouvé une recette miracle, si recette il y a. Les scènes de la "réalité" sont traitées en niveaux de gris charbonneux. Dès que l'on pénètre au plus profond du cerveau du héros, car héros il y a, cette fois-ci pas de doute, on bascule dans un sépia sur un soupçon de crayonné bleuté. Les Brizzi offrent ainsi une séquence d'anthologie avec la célèbre attaque des moulins à vent.

© Brizzi, Brizzi - Daniel Maghen

Satire politique et sociale, Cervantes écrit en ce début de XVIIème siècle une geste qui a traversé les années. Comme pour L'enfer de Dante, avec fluidité mais précision, avec romance et respect, les frères Brizzi contribuent à la pérennité d'une œuvre du patrimoine mondial. 

 

Laurent Lafourcade

 


One shot : Don Quichotte de la Manche

Genre : Poème épique

Scénario & Dessins : Gaëtan et Paul Brizzi

D'après : Cervantes

Éditeur : Daniel Maghen

ISBN : 9782356741684

Nombre de pages : 200

Prix : 29 €

 



Publié le 20/03/2024.


Source : Boulevard BD


La Marque Collectionnite.  CAC 3D - Encyclopédie des figurines de collection Hors-Série 7 – Blake & Mortimer

 

"Edgar Jacobs a publié 10 albums en 27 ans… mais se doutait-il du succès des nouvelles éditions, et de l'énorme marché des produits dérivés ? Comme pour ses livres précédents, Christian Mallet, le maître d'œuvre de cet incroyable ouvrage, recense toutes les créations sorties de l'univers de Blake et Mortimer. Sidérant !" Christian Viard, fondateur des Amis de Jacobs, Janvier 2024.

 

 

 

 

 


                Après Uderzo, Franquin, Hergé et Morris, le CAC3D s'intéresse aux figurines issues de l'univers de Blake et Mortimer. Comme le précise Christian Viard, fondateur des Amis de Jacobs, dans la préface, 2024 célèbre non seulement les 80 ans du débarquement en Normandie, mais aussi le cent-vingtième anniversaire de la naissance d'Edgar Pierre Jacobs. Quelle belle occasion pour sortir cet ouvrage qui ravira les fans de l'univers du Maître, qu'ils soient collectionneurs ou pas d'ailleurs. Nous sommes ici dans un argus CAC3D hors-série, c'est-à-dire qu'il ne donne pas les côtes des objets, en en faisant un beau livre à ranger à côté des albums du duo.

 © Mallet - Côte-à-cas éditions

                Survolons donc chacune des aventures de Blake et Mortimer en nous penchant sur celles-ci dans leur ordre chronologique. Pour une aile rouge petit ou grand modèle issue du "Secret de l'Espadon", c'est chez Michel Aroutcheff que l'on en trouvera, en résine ou en bois, fabriquées en 1996, chacune à une centaine d'exemplaires seulement. Pour trouver les deux compères devant un serpent à sonnettes et l'idole, scène tirée du "Mystère de la Grande Pyramide", direction chez Pixi. C'est tout petit, 14 cm de haut et c'est en métal. La particularité est que la scène est livrée dans une boîte au fond illustré. A l'origine, ça coûtait (seulement) 37 €. Autre scène remarquable de la même histoire, c'est l'envoûtement d'Olrik dans "Que ton nom ne soit plus", en résine chez Figures et vous. La célébrissime "Marque Jaune" est souvent présente, avec notamment un Guinea Pig de plain-pied, en résine polychrome chez Fariboles. La société artisanale émaillerie belge, à Bruxelles, propose des plaques métalliques, dont celle de "L'énigme de l'Atlantide", qui n'est pas la couverture mais une image similaire des astronefs. L'objet de 800 par 600 mm est polychrome avec quatorze passages couleurs. Prix d'origine : 850 € pour 119 exemplaires dont 20 hors commerce.

 © Mallet - Côte-à-cas éditions

La Ford 1957 de "SOS météores" se trouve, comme de nombreux véhicules, chez Hachette collections. Reproduction au 1/43ème. Restons chez Hachette où il n'y a pas que des voitures avec le robot de police du "Piège diabolique", album dont on retrouve une scène chez Leblon Delienne, Mortimer se faisant attaquer par des moustiques géants. Retournons chez Aroutcheff pour retrouver Mortimer dans le taxi Simca Aronde où il embarque dans "L'affaire du collier". La période Jacobs se conclue avec "Les trois formules du Professeur Satô", fort peu représenté dans ces produits dérivés, comme cette ambulance en résine, métal et plastique, encore chez Hachette, ou le robot samouraï chez Pixi. L'après-Jacobs n'est pas oublié avec un peu de Benoît, de Sterne d'Aubin, de Schréber et de Juillard, et pour rester chez le créateur, un peu de Guerre des mondes. Tiens, pas de Rayon U ? On ne peut pas terminer sans évoquer les magnifiques bustes des personnages, pas donnés, que l'on peut s'offrir en bronze composite chez Boulesteix.

 © Mallet - Côte-à-cas éditions

Blake et Mortimer sont plus vivants que jamais. Jacobs a pris la bonne décision en les laissant vivre après lui. Aussi bien encadré, d'autres héros auraient pu être encore dans l'actualité. Les figurines le prouvent.Plus que des ouvrages de référence, les CAC 3D sont aux figurines dérivées ce qu'est le BDM aux albums.

 

Laurent Lafourcade

 


Série : CAC 3D - Encyclopédie des figurines de collection

Tome : Hors Série 7 – Blake & Mortimer

Genre : Argus

Auteur : Christian Mallet

Éditeur : Côte-à-cas éditions

ISBN : 9782491066338 / 9782491066345

Nombre de pages : 66

Prix : 39 € (version cartonnée) / 29 € (version souple)

 



Publié le 20/03/2024.


Source : Boulevard BD


Dur retour sur Terre.   Largo Winch 24 – Le centile d'or

 

"-A l'arrière, grouille !... J'ai un dernier joker ! On tente le tout pour le tout. Vite, enfile ce parachute !

-Combien de temps il nous reste ?

-Si tu te dépêches, juste assez !

-C'est quoi ce sac ?

-Matériel de survie, fusées de détresse. Tu en auras besoin si tu t'en sors…

-Hein ?... Mais… Et toi ? Ton parachute ??!

-Je… Je n'en ai qu'un, Largo…"

 

 

 

 

 


                Largo Winch et Jarod Manskind sont à bord de la navette spatiale de ce dernier qui fonce s'écraser sur Terre. L'organisation d'éco-combattants We Blue a pris le contrôle de l'appareil. Leur objectif est d'éliminer les milliardaires nuisibles de leur espèce. Les commandes ne répondent plus. Ils viennent de rentrer dans l'atmosphère. Leur seul salut est de quitter l'engin. Il y a juste un hic : ils n'ont qu'un parachute. Alors que Jarod est prêt à se sacrifier, Largo ne l'entend pas de cette oreille. Ils sauteront ensemble. Les voici en pleine nature, peut-être en Californie, peut-être dans le Nevada, dans ce qui ressemble en tous cas à un immense parc national. Il n'y a plus qu'à regagner la civilisation. Pas si facile avec des combinaisons tracées par We Blue. Les tueurs pourraient arriver plus vite à les retrouver que les secours. De son côté, Simon, entre deux conquêtes amoureuses, ou plutôt sexuelles, retrouve le journaliste Tom Halbrow, en vie, bien décidé à reprendre ses investigations sur les contrats du Winch Group avec la société minière indonésienne l'Indomining, stipulant que l'actionnaire principal ne peut décider seul de la fermeture de la Flamingo, possession commune, sans l'accord de son partenaire. Il pourrait y avoir magouilles pour obliger Largo à vendre ses parts.

© Francq, Giacometti, Denoulet - Dupuis

                Deuxième partie du diptyque débuté avec La frontière de la nuit, Le centile d'or a tout du blockbuster hollywoodien. Mais au fait, c'est quoi, le "centile d'or" ? C'est le terme désignant le 1 % des hommes et femmes les plus fortunés de la planète, les milliardaires qui trônent tout en faut de la pyramide, comme Jarod et Largo. Mais on a beau être richissime, on peut quand même être dans la panade. Même si l'on sait que, à l'instar d'un Thorgal ou d'un Bob Morane, Largo s'en sortira, on entre à fond dans l'aventure. Les ficelles sont parfois énormes, mais peu importe. On est là pour de l'action sur fond de finances, même si on n'est pas obligé de tout comprendre sur ce dernier point. On en a pour son argent.

© Francq, Giacometti, Denoulet - Dupuis

                Même si Philippe Francq a toujours dit ne pas être "marié" avec Eric Giacometti, le binôme fonctionne à merveille. Le scénariste a une approche très "série télé" de l'intrigue. Les rebondissements scandent l'avancée du thriller comme un métronome. On ne peut lâcher l'album dont la construction est minutieuse. Avec Simon, les auteurs jouent un peu dans la provocation. Le complice de Largo est tout sauf #MeToo. C'est parfois un brin poussé. Graphiquement, Philippe Francq est au sommet, avec des décors forestiers peu habituels dans la série, et des hélicoptères sous tous les angles. Jean-Michel Ponzio apporte sa patte dans la création de décors 3D, ajoutant de la profondeur et de la crédibilité.

© Francq, Giacometti, Denoulet - Dupuis

                Parfois, on se dit que ça fait du bien de lire autre chose que des classiques. Mais quand ils sont de cette trempe, ce serait vraiment ballot de s'en priver. Largo Winch a encore de belles années devant lui.

 

Laurent Lafourcade

 


Série : Largo Winch

Tome : 24 – Le centile d'or

Genre : Thriller financier

Scénario : Eric Giacometti

Dessins : Philippe Francq

Couleurs : Philippe Francq & Bertrand Denoulet

Éditeur : Dupuis

ISBN : 9791034767823

Nombre de pages : 48

Prix : 15,95 €

 



Publié le 20/03/2024.


Source : Boulevard BD


Wyoming, avril 1876, Richard Hatton, fermier, part en ville avec sa fille Anna et son fils Tom, faire quelques courses. Au milieu de nulle part, il laisse sa femme au ranch sans inquiétude.

A peine parti, 3 cavaliers apparaissent au loin.

A son retour, sa vie s'arrête ...

Commence alors pour lui et ses enfants une longue traque à travers plusieurs états ...

Animé par un indescriptible sentiment de haine et de vengeance, il recherche Jim Pickford et ses deux complices.

Entraînant ses enfants dans sa chasse, il a tout abandonné derrière eux ... mais en réalité, que lui restait-il derrière lui ? Plus rien !!!!

 

 

Car contrairement aux dires du shériff, même avec le temps, son désir de vengeance ne passera pas ! Et inutile de compter sur les autorités pour retrouver et arrêter les salopards. Elles sont trop peu nombreuses pour se lancer à leurs trousses ...

 

C'est ainsi que Richard, Anna et Tom se retrouvent dans les montagnes enneigées du Montana en novembre 1876. Malgré un relief hostile, une météo hivernale abominable, ils n'auraient plus que 3 heures de retard sur Pickford et ses hommes !

Pas question de s'arrêter ... pourtant les circonstances pourraient bien les forcer à ...

 

 

© David Wautier - Editions Anspach 2024

 

Un western, certifié "classique", centré sur une vengeance personnelle ! Ce n'est évidemment pas un thème nouveau. Films, romans, BD ... tous l'ont déjà repris, exploité, disséqué en long et en large.

 

Néanmoins, David Wautier réussit à nous scotcher sur son récit. Un scénario où les grands espaces servent de décors à un phénoménal chemin de rédemption qui passe par l'accomplissement d'une vengeance. Rédemption car il est évident que Richard s'en veut d'être parti ce jour-là en ville, d'avoir laissé sa femme sans défense au ranch, d'avoir ainsi privé Anna et tom de leur mère !

Dans son malheur, il en oublie l'essentiel ... En acceptant que son fils l'accompagne à la dernière minute, il lui a néanmoins "sauvé" également la vie !

© David Wautier - Editions Anspach 2024

 

Faisant la part belle aux grands espaces enneigés (souvenirs des carnets de voyage qu'il remplit depuis 2012), David Wautier, par son graphisme semi-réaliste et sa palette de couleurs, transcende un récit de vengeance en quête de l'absolu "repos de l'âme" pour son héros. Ce besoin d'assouvir sa haine pour enfin retrouver l'envie de vivre peut-être, de faire son deuil en passant à autre chose ... ses enfants !

 

Par son trait, ressemblant parfois plus à une esquisse, un croquis semi-fini, un jeu de lumière faisant la part belle aux teintes ogres et chaudes dans la prairie, bleues et froides dans la montagne, David Wautier joue sur l'atmosphère tragique et l'ambiance entourant ses personnages.

Pas de grands actes héroïques, de duels épiques, de longs discours philosophiques ou d'ennuyeux dialogues théâtraux ... rien de tout cela ! Juste un homme cherchant à apaiser sa douleur de la perte de l'être aimé, violemment enlevé par 3 brutes.

 

 

 

© David Wautier - Editions Anspach 2024

 

Une montée en puissance, une tension parfaitement maîtrisée qui augmente au fur et à mesure que le récit avance, avec ses flash backs familiaux permettant de réaliser que Richard n'a rien d'un héros ! Juste un homme, qui avec sa femme, s'installe au milieu de la prairie pour y construire son foyer, sa famille.

Un découpage aussi bien de la chronologie que des planches judicieux, rendant bien ce sentiment de vengeance nourrissant le père.

 

L'essentiel pour cerner ce personnage lambda meurtri par une brutale disparition, sa psychologie et son cheminement vers sa quête vengeresse ! Cheminement aveugle et obsessionnel acceptant à la limite de perdre ce qui lui reste d'humanité, de famille, sa fille et son fils !

D'où cette relation père - enfants qui lentement en subit les affres au point de se dégrader petit à petit, notamment entre Tom, le plus jeune, et son père ...

 

Récit humain avant tout dans un décors somptueux et grandiose à la fois !

 

 

© David Wautier - Editions Anspach 2024 - Planche inédite offerte aux contributeurs Ulule

 

Une tragédie grecque classique en plein western dans ce Montana sauvage du XIXe siècle comme décors !

 

 

 

Thierry Ligot

 

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Titre : La Vengeance

Scénario, dessin, couleurs : David Wautier

Editeur : Editions Anspach

Genre : western

Thème : vengeance

Parution : 15/03/2024

Pages : 96

Format : 26,7 x 20,7 x 1,5 cm

ISBN : 978-2-93110522-1

Prix : 19,50 €



Publié le 20/03/2024.


Source : Bd-best


Spirou 4484 – 20 Mars 2024

 

 

Grand nettoyage de printemps avec Cédric 

 

 

 

 

 

 

            Pour fêter la sortie de son nouvel album, le trente-sixième, Cédric fait la couverture de Spirou. Deux gags sont au sommaire, l'un au sujet du mythique bulletin de notes, l'autre sur une nouvelle et éternelle désillusion avec Chen. Dans un entretien, Laudec explique comment il a géré seul la succession de Raoul Cauvin et comment il a poursuivi les évolutions de la série commencées avec son scénariste éternel.

            Le numéro est marqué par un hommage à Alain de Kuyssche, rédacteur en chef de 1978 à 1982, disparu au mois de janvier.

 

            Pendant ce temps, les abonnés devront se passer de supplément. Apparemment, le magazine ne semble plus vouloir les récompenser qu'une semaine sur deux. C'est regrettable. Il y aurait peut-être à minima un moyen numérique de le faire, en plus des continuités d'interviews.

 

            Spirou, ami, partout, toujours.

 

 

 

© Erre, Fabcaro - Dupuis

 

 

 

Histoires à suivre :

 

Black Squaw : Secret Six

Henriet / Yann / Usagi

Créatures : Rendez-vous avec le Bogeyman

Djief / Betbeder

Frnck : Apocalypse

Cossu / Bocquet / Guillo

Yoko Tsuno : L'aigle des Highlands

Leloup / Leonardo

 

 

Récit complet :

 

Raton un jour, raton toujours

Tofy / Cosson

 

 

Gags (strips, 1/2, 1 et 2 planches) :

 

Boule & Bill

Cazenove / Bastide / Pedriset

Brad Rock

Jilème / David

Cédric (x 2)

Laudec / Leonardo

Coccinulle (x 2)

Waltch

Des gens et inversement (La pause-cartoon)

Berth

Edito (L’)

Erre / Fabcaro / Greff

Fifiches du Proprofesseur (Les) (La pause-cartoon)

Lécroart

Fish n chips (La pause-cartoon)

Tom

Game over

Midam / Adam / Patelin / BenBK

Gaston

Delaf / Benbk

Kid Paddle

Midam / Dairin / Pujol / Angèle

Spoirou & Fantasperge (Marges)

Sti

Strip dont vous êtes la star (Le)

Libon / Salma

Tash & Trash (La pause-cartoon)

Dino

 

 

Rubriques :

 

Coin des lecteurs (Le) : Bienvenue dans ma bibliothèque

BenBK

En direct du futur : Spirou Cuba Libre

Elric

Hommage Génération Alain de Kuyssche

Di Salvia

Interview

Laudec

Jeux : Fête du sport !

Mouk

Spirou et moi

De la Provôté

 

 

En kiosques et librairies le 20 mars 2024

3,20 €

 

 

Laurent Lafourcade

 

 



Publié le 20/03/2024.


Source : Boulevard BD


Accrospirit.   La brigade des cauchemars 7 - Sofiane

 

"-Sofiane ! J'ai eu tellement peur !

-Que pouvons nous faire pour vous, Capitaine Montlouis ?

-Ce jeune homme a disparu pendant quatre jours et il n'en garde aucun souvenir !"

 

 

 

 

 

 


Coincé dans son fauteuil roulant, Tristan en pince pour Ariane, dans les arbres, monitrice d'accrobranche. A la fin de sa journée de travail, il lui propose de faire un bout de chemin ensemble. La jeune fille refuse. Elle avait prévu de raccompagner Sofiane, son pote d'enfance, qui fait le même job qu'elle. Tristan, impuissant face à ce rival, se met à souhaiter sa disparition. Il ne croît pas si bien dire. C'est ce qui va arriver. Sofiane est enlevé par un groupe d'hommes masqués. Il réapparaît quatre jours plus tard, tout aussi mystérieusement qu'il avait disparu, sans aucun souvenir de ce qu'il s'était passé. Il dit avoir eu une absence en rentrant chez lui, puis a continué sa route comme si de rien n'était, sans se rendre compte que plusieurs jours s'étaient écoulés. Voici une énigme à résoudre pour la brigade des cauchemars.

© Dumont, Thilliez, Drac – Jungle

Grâce à leur installation scientifique, le professeur Albert et Alice envoient les ados dans l'esprit de Sofiane, sous hypnose. Pour la première fois, Ariane va accompagner le trio composé de Tristan, Sarah et Esteban. Comme d'habitude, chacun va pouvoir choisir une capacité extraordinaire qui sera comme un super-pouvoir dans le monde parallèle. Tristan n'a pas trop le choix, ce sera marcher. Sarah prend l'invisibilité afin de laisser le pouvoir de voler dans les airs à Ariane pour sa première. Esteban, quant à lui, on le découvrira plus tard. Après avoir déjoué une attaque de gorilles blancs, nos amis vont se trouver face à quelqu'un qu'ils connaissent bien, très bien, et qu'ils ne s'attendaient pas du tout à trouver là.

© Dumont, Thilliez, Drac – Jungle

C'est un génie, ce Franck Thilliez. Alors que le tome précédent donnait une nouvelle direction à la série, en ajoutant la fonction de pénétrer dans les souvenirs en plus des cauchemars, voilà qu'il développe encore plus le concept de la série. Mais, no spoil ! Il faut le lire pour le vivre. Au dessin, Yomgui Dumont prend un plaisir non dissimulé. Est-ce qu'un jour l'intelligentsia bédéphile s'intéressera au graphisme faussement estampillé jeunesse ? Sous les couleurs de Drac, le trait de Yomgui est exceptionnel et n'appartient qu'à lui. C'est aussi en découpage que le dessinateur rebat les cartes, avec des compositions inédites, voir par exemple la page 38 où Albert et Alice s'inquiètent du sort des enfants auprès d'un Sofiane en léthargie. Chacune des couvertures est aussi finement pensée, comme celle-ci où une tête de gorille se dévoile dans le feuillage d'une jungle inquiétante. Jusqu'aux pages de garde, différentes en début et en fin, la maquette est impeccable.

© Dumont, Thilliez, Drac – Jungle

                La brigade des cauchemars s'inscrit définitivement comme le fer de lance des éditions Jungle. La série mériterait un éclairage particulier. Ça viendra peut-être avec la série télévisée en préparation…

 

Laurent Lafourcade

 


Série : La brigade des cauchemars

Tome : 7 - Sofiane

Genre : Aventure fantastique

Scénario : Franck Thilliez

Dessins : Yomgui Dumont

Couleurs : Drac, assistée de Takaku & Langlais

Éditeur : Jungle

Collection : Jungle frissons

ISBN : 9782822237956

Nombre de pages : 64

 



Publié le 17/03/2024.


Source : Boulevard BD


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