Information générale concernant le monde de la BD
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Little Big Horn

 

« C’est un beau jour pour mourir ! »

Qui n’a jamais entendu cette phrase dans un western à la télévision ou au cinéma ?

Grand classique … mais authentique … comme le sujet et la bataille dont traite cet album.

Dernièrement j’ai revu à la télévision « Little Big Man » d’Arthur Penn (1970) avec Dustin Hoffman, Faye Dunaway, Dan George, …

Après cela, difficile de ne pas avoir envie d’en savoir plus sur le spectaculaire carnage du 7e de Cavalerie et la mort héroïque ou stupide (selon les personnes) du général Custer, d’avoir sa curiosité piquée au vif … Et comme le hasard fait parfois bien les choses, la sortie de ce « Little Big Horn » tombe à pic !

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Revenons-en donc à son scénario. Durant l’été 1874, l’annonce de la découverte d’un extraordinaire filon d’or au cœur des Blacks Hills fait l’effet d’une bombe ! Il y en aurait tellement, qu’il suffirait de se baisser pour le ramasser et surtout qu’il pourrait rapidement couvrir la dette fédérale.

La nouvelle arrive à Fort Laramie pour le général Sheridan par un messager envoyé, 5 jours plus tôt, par le général Custer.

Seul problème, et non des moindres, ce territoire a été accordé de façon éternelle aux Indiens par le traité de Fort Laramie, en 1868. Comment faire dès lors pour aller l’exploiter sans entrer dans une nouvelle guerre indienne ?

Pour les politiques de Washington, le traité n’a plus de valeur à partir du moment où les intérêts (financiers) supérieurs de l’Etat priment ! Les Indiens n’ont qu’à se retirer et il leur sera accordé d’autres terres … Pourtant ce territoire est sacré et il est peu probable qu’ils accepteront à nouveau de se faire piéger et rouler par le Grand Père Blanc de Washington.

 

 

 

 

© Blengino – Goy – Giner – Belmonte – Regnault – Glénat

 

 

 

 

 

-          Vous devriez accepter l’offre généreuse que le gouvernement américain à l’honneur de vous soumette …

-          Vendre Paha Sapa ?

-          Cette offre est la seule que vous aurez …

-          Voici ma réponse : allez dire au Grand Père Blanc que les Sioux ne peuvent pas vendre Paha Sapa car ils ne la possèdent pas, mais en sont les gardiens … C’est un territoire sacré, la demeure des dieux … le lieu où se reposent les âmes de nos ancêtres et les esprits qui aiment les vivants. Elle est le cœur de tout ce qui est.

-          Red Cloud, vous devez comprendre que rien ne nous arrêtera et que nous finirons d’une manière ou d’une autre, à vous convaincre. Entendons-nous donc maintenant pour éviter de fâcheuses conséquences …

-          Nos jeunes guerriers sont aujourd’hui en colère et n’écoutent plus les vieux chefs …

 

 

 

 

 

© Blengino – Goy – Giner – Belmonte – Regnault – Glénat

 

 

 

 

Tout sera alors fait pour en arriver à ce fameux 25 juin 1876 où George Armstrong Custer à la tête de 1200 hommes va affronter une alliance indienne exceptionnelle de Cheyennes, Sioux dirigée par un chef … Sitting Bull, chaman de la tribu des Hunkpapas !

 

Car rien ne peut arrêter la fièvre de l’or pour l’homme blanc !

 

 

 

 

 

© Blengino – Goy – Giner – Belmonte – Regnault – Glénat

 

 

 

Luca Blengino et David Goy vont s’adjoindre les conseils de Farid Ameur pour nous offrir un scénario quasi minute par minute de la bataille et des jours qui précédèrent. Une chronologie démoniaque tellement ils montrent à quel point Little Big Horn était inévitable !

Sans concession et le plus objectivement possible, nous suivons les décisions et la stratégie de l’homme qui mena son régiment vers la plus grosse défaite de l’armée américaine dans les guerres indiennes.

 

 

 

 

© Blengino – Goy – Giner – Belmonte – Regnault – Glénat

 

 

 

 

Récit intense dans sa narration, nous sommes pris dans le flot et l’horreur de cette bataille. Entre exaltation des uns, clairvoyance ignorée des autres, entêtement de Custer et stratégie intelligente des Indiens, difficile de ne pas ressentir toute la violence de l’affrontement. Les scènes de batailles, charges furieuses, combats au corps à corps finaux, … sont jetés sans censure, ni filtre au gré des planches. Un travail de mise en page, de cadrage et de mise en couleur à la hauteur des ambitions de l’album.

 

 

 

 

© Blengino – Goy – Giner – Belmonte – Regnault – Glénat

 

 

 

 

A noter que l’album se clôture avec un dossier documentaire plus qu’intéressant et instructif. Rédigé par Farid Ameur, docteur en Histoire à l’Université Paris 1 Panthéon-La Sorbonne, il apporte des informations complémentaires permettant d’encore mieux comprendre et s’immerger dans la situation politique de l’époque, ses protagonistes, ses tenants et aboutissants !

 

Un album hors norme pour relater cet événement qui humilia toute l’Amérique au XIXe siècle, son armée, son orgueil … et dont les conséquences furent effroyables par la suite !

 

 

 

Thierry Ligot

 

 

 

Titre : Little Big Horn

 

Genre : Western historique

 

Collection : La veritable histoire du Far-West

 

Éditeur : Glénat

 

Scénario : Luca Blengino – David Goy

 

Dessin : Antoine Giner – Belmonte

 

Couleurs : Chris Regnault

 

Nombre de pages : 56

 

Prix : 14,95 €

 

ISBN : 9782344040683

 



Publié le 26/05/2023.


Source : Bd-best


Tintin c’est l’aventure T.16  Juin – Juillet – Août 2023

 

 

Seizième numéro déjà de ce trimestriel devenu un indispensable pour tout amateur d’Hergé.

Les « Grands classiques » ne meurent jamais et leurs univers restent des puits de mystères ou de découvertes, pourrions-nous dire. La disparition de leur créateur ne signifie d’ailleurs pas pour autant la fin et la disparition de son œuvre.

Cette dernière, surtout si elle est aussi importante, riche, variée que celle d’Hergé, ayant marqué plus que profondément le 9e Art, voire l’Art tout court, offre un héritage souvent difficile à gérer.

Compris dans cette « mission », la présentation et l’explication aux plus grands nombres de ce qui fait justement de cette création une œuvre exceptionnelle.

 

 

 

 

 

 

 

C’est un peu l’objectif de « Tintin, c’est l’aventure ». Reprendre un thème afin de le développer, l’approfondir et offrir aux lecteurs des pistes de réflexion parfois sur des thèmes de société ou environnementaux, sujets auxquels Hergé étaient sensibles.

Si dans les numéros précédents, nous avions été plongés dans les déserts, océans, ports, mers, projetés au sommet de l’Himalaya quand ce n’était pas sur la Lune, entraînés dans des activités comme la marche, ou sensibilisés à l’amour qu’Hergé portait aux animaux, … où serions-nous cette fois-ci ?

(Quand nous vous disions que l’univers d’Hergé était … est exceptionnellement large et universel !)

 

 

 

 

 

© Hergé – Tintinimaginatio 2023

 

 

 

 

Bref, que diriez-vous d’un trip en terre de mystères, de traditions, de folklore, de légendes, de whisky et d’histoires … ? L’Ecosse évidemment !

Et qui dit « Ecosse », pense immédiatement à « L’Île Noire » !

 

Paysages somptueux entre brumes et montagnes, petits villages de pêcheurs et châteaux hantés,  … le décor idéal pour la 7e aventure du petit reporter ! De retour d’Amérique du Sud, où il a résolu le mystère du faux fétiche arumbaya (tiens déjà une histoire de faussaires !), voilà que son esprit serviable l’entraîne dans une nouvelle enquête !

 

 

 

 

© Hergé – Tintinimaginatio 2023

 

 

 

Imaginé entre 1937 et 1938, alors que l’Ecosse est déjà mise en avant par le cinéma (« Les 39 marches » de Hitchcock en 1935), le récit sera d’abord publié dans le « Petit Vingtième » … sans titre précis. Repris un an plus tard dans « Cœurs vaillants », son 1er titre est « Le Mystère de l’avion gris ». Vous désirez en savoir plus sur la genèse de cet album laboratoire pour Hergé ? Deux dossiers vous en livreront tous les secrets, les étapes notamment de réécritures et d’actualisation … car l’album fut plusieurs fois redessiné et modernisé en fonction des époques ! Un grand dossier sur l’Ecosse y est donc indispensable …

 

 

 

 

 

© Hergé – Tintinimaginatio 2023

 

 

 

 

Pour le reste du sommaire, des avis, rencontres, expériences, témoignages de personnalités telle Patrice Leconte (cinéaste qu’on ne présente plus et auteur du tout récent « Tintin de A à Z » aux éditions Moulinsart-Casterman), François Avril ou encore Yann Arthus-Bertrand.

Sans oublier un extrait BD … « Scotland 2 », l’occasion d’un entretien avec Leo.

Mais également de nouvelles rubriques …

 

 

 

 

© Hergé – Tintinimaginatio 2023

 

 

 

 

En effet, le trimestriel connaît une nouvelle formule printanière ! Nouvelles rubriques, plus de documents et de photos, …

Une jolie refonte qui rafraîchit et aère tout en augmentant la part illustrations, croquis inédits et photos de la revue. Bref la part graphique encore plus mise à l’honneur ! Quoi de plus normal pour Hergé !

 

 

 

 

 

© Hergé – Tintinimaginatio 2023

 

 

 

Un superbe article, bien écrit et documenté, rejoint d’ailleurs l’une de mes passions : la plongée sous-marine ! Présentant le programme Under The Pole, nous rencontrons ses plongeurs et plongeuses qui sillonnent les fonds marins, ces « Twilight zone » inconnues, afin d’en étudier les richesses et beautés, des écosystèmes extraordinaires qu’il est indispensable de préserver.

 

 

 

 

 

© Hergé – Tintinimaginatio 2023

 

 

 

Bref, un Mook 16 qui sent bon le plein air, le vent, les landes perdues, les Highlands, le kilt, les châteaux hantés … par un gorille pas si terrifiant que cela … Une invitation au voyage dans ce pays qui fascine autant qu’il fait rêver par ses mystères !

Mais au fait, quelqu’un a vu le Nessie dernièrement ?

 

 

 

Thierry Ligot

 

 

 

Titre : Écosse, terre de mystères

 

Série : Tintin c’est l’aventure

 

Tome : 16

 

Éditeur : Éditions Moulinsart – Géo – Prisma Media

 

Nombre de pages : 144

 

Prix : 17,99 € - 21,98 € avec la revue Tintin et les savants

 

ISBN : 9782810438167

 

 

 

 



Publié le 26/05/2023.


Source : Bd-best


Spirou 4441 – 24 mai 2023

 

 

Game over Sauve qui pou !

 

 

 

 

 

 

 

            Le petit barbare chevauche un pou galopant à bride abattue. La princesse valdingue, laissant échapper une pantoufle et une chaussette. La série de Midam, Adam et compagnie est à l'honneur cette semaine avec plusieurs gags. C'est drôle, c'est violent, c'est trash, mais c'est tous publics. Incroyable !

 

            Pendant ce temps, les abonnés vont pouvoir coller des autocollants Cœurs de ferraille.

 

Spirou, ami, partout, toujours.

 

 

 

 

© Munuera, BeKa– Dupuis

 

 

 

Histoires à suivre :

 

Cœurs de ferraille (Les) : L’inspiration

Munuera / BeKa / Sedyas

Schtroumpfs (Les) : Qui est ce Schtroumpf ?

Tebo

Soda : Le pasteur sanglant

Gazzotti / Bocquet / Usagi

Sœurs Grémillet (Les) : Le chamois et la comète

Barbucci / Di Gregorio

 

 

Gags (strips, 1/2, 1 et 2 planches) :

 

Antre case (L') (La pause-cartoon)

Waltch / Derache

Capitaine Anchois

Floris

Dad

Nob

Des gens et inversement (La pause-cartoon)

Berth

Edito (L’)

Erre / Fabcaro / Greff

Elliot au collège

Grosjean / Riccobono

Fifiches du professeur (Les) (La pause-cartoon)

Lécroart

Game over (x3)

Midam / Adam / Benz / Angèle

Léon & Lena

Cerq / Clémence / Mistablatte

Otaku

Nena / Maria-Paz

Pernille

Trichet / Dav / Esteban

Psychotine

Zimra / Pujol

Spoirou & Fantasperge (Marges)

Sti

Strip dont vous êtes la star (Le)

Libon / Salma

Tash & Trash (La pause-cartoon)

Dino

 

 

Rubriques :

 

Coin des lecteurs (Le) : Les BD de ma vie

De Pins

En direct du futur : Grand final à New York (Créatures)

Betbeder / Djief

Jeux : Game over

Tyst

Leçon de BD (La)

Marko

 

 

Supplément abonnés :

 

Autocollants Cœurs de ferraille

Munuera / BeKa

 

 

 

En kiosques et librairies le 24 mai 2023

3,20 €

 

 

 

Laurent Lafourcade

 

 



Publié le 23/05/2023.


Source : Boulevard BD


Comme au bon vieux temps, l'album du film.  Astérix – L'empire du milieu

 

"-Courage Princesse, ça va aller ! Et puis je suis là, moi ! Hum… Ne vous… inquiétez pas, nos amis gaulois vont nous aider.

-Non ! Pourquoi est-ce qu'on vient toujours nous demander de l'aide à nous ? Cette fois, c'est non ! C'est trop loin la Chine, on ne sait même pas où c'est !

-Mais ça va pas, non ? Tu ignores les larmes d'une jeune fille en détresse ? De toute façon, c'est Astérix et Obélix qui iront, comme d'habitude !"

 

 

 

 

 


                Si un jour des imbéciles écrivent l'histoire d'un village gaulois résistant à l'envahisseur en Armorique, c'est sûr qu'ils n'appelleront pas cela "Les aventures d'Abraracourcix le gaulois".  Le chef de la tribu refuse de venir en aide à Fu Yi, une jeune princesse chinoise qui vient d'arriver avec sa garde du corps Tat Han à bord du chariot conduit par Graindemaïs, le neveu d'un marchand phénicien. Sa mère l'impératrice de Chine a été capturée par le prince Deng Tsin Qin qui a annexé son royaume. Heureusement, Bonemine contredit l'avis de son époux et propose qu'Astérix et Obélix fassent le voyage en Orient afin de remettre de l'ordre dans tout ça. C'est sans compter avec le prince rebelle qui vient d'envoyer un émissaire à Rome afin de demander de l'aide à César pour conquérir l'intégralité de la Chine.

 

© Tarrin, Gay – Albert René
Astérix®-Obélix®-Idéfix® / © 2022 Les éditions Albert René/Goscinny-Uderzo

 

                Une fois n'est pas coutume, c'est une histoire totalement inédite de nos gaulois préférés qui est présenté dans cet album illustré qui est la retranscription du film de et avec Guillaume Canet sorti récemment sur les écrans. Au niveau scénario, il faut avouer que c'est l'un des meilleurs de la série des films live. Bourré de gags et de calembours à la Goscinny, l'histoire n'en oublie pas l'aventure et respecte les caractéristiques des personnages. Visuellement, c'est toujours décevant dans le sens où l'on voit bien que l'univers d'Astérix n'est pas du tout fait pour des films avec des acteurs réels. Canet-Astérix a la même taille que le trop maigre Lellouche-Obélix. L'habillage musical anachronique est mal-à-propos, mais M s'en sort correctement avec ses compositions originales. Les effets visuels avec la potion magique ne sont pas crédibles et le nombre de caméos de pseudos-célébrités perturbe la continuité du récit. Dans les seconds rôles, Manu Payet et Jérôme Commandeur tirent cependant leur épingle du jeu. Bref, la même histoire dans les mains d'un Alexandre Astier pour en faire un dessin animé, ça aurait été formidable.

 

© Tarrin, Gay – Albert René
Astérix®-Obélix®-Idéfix® / © 2022 Les éditions Albert René/Goscinny-Uderzo

 

                Par bonheur, il reste cet album illustré, dans la plus pure tradition des livres tirés des de longs métrages depuis Les 12 travaux d'Astérix. Olivier Gay, l'une des nouvelles valeurs sûres de l'heroïc-Fantasy, s'immerge une nouvelle fois dans le monde des gaulois. Il avait déjà participé à l'adaptation du film animé précédent. Il respecte les dialogues du film en les accompagnant de récitatifs courts et explicites. On remarque une scène avec des pandas qui n'est pas dans le film. Certainement que le livre a été réalisé à partir du script et que la scène a été coupée au montage. Comme pour le précédent, Fabrice Tarrin est au dessin. Il n'a rien à envier à Didier Conrad et serait l'homme idéal pour reprendre la série BD s'il vient un jour l'idée à son dessinateur d'arrêter. Les personnages sont maîtrisés. Les décors sont peut-être un peu moins fouillés mais le cahier des charges était bien de mettre l'accent sur les attitudes des personnages, comme les acteurs d'un film. Par bonheur pour les personnages secondaires, Tarrin les "uderzisse" sans caricaturer les comédiens.

 

© Tarrin, Gay – Albert René
Astérix®-Obélix®-Idéfix® / © 2022 Les éditions Albert René/Goscinny-Uderzo

 

                Bienvenue dans l'empire du milieu. En attendant L'iris blanc au mois d'octobre, cet album illustré est le meilleur moyen de patienter avec les vrais Astérix et Obélix façon Uderzo.

Laurent Lafourcade

Série : Astérix

Tome : Hors-série – L'empire du milieu 

Genre : Aventure humoristique

Dessins : Fabrice Tarrin

Texte : Olivier Gay

Couleurs : Thierry Mébarki

D'après le film de : Guillaume Canet

Et les personnages de : René Goscinny &Albert Uderzo

Éditeur : Albert René

ISBN : 9782864976165

Nombre de pages : 48

 



Publié le 23/05/2023.


Source : Boulevard BD


Schtroumpfnésie.   Les Schtroumpfs - Qui est ce Schtroumpf ?

 

"-Quoi ? Je suis un Chtrumf ?

-Non, un Schtroumpf.

-Et pourquoi je suis bleu ? Et ce pantalon, c’est un collant ? Je fais de la danse ?

-Hé ! Quelqu’un connaît ce Schtroumpf ?

-Jamais vu.

-Il se souvient rien du Schtroumpf.

-Ce serait pas le Schtroumpf amnésique ?

-Ou le Schtroumpf étourdi ?

-Ou le Schtroumpf débile ?"

 

 

 

 

 


                Au village des Schtroumpfs, très tôt le matin… Un Schtroumpf se réveille sur le toit d’une maison et, la tête dans le coltard, chute sur la cabosse. Il ne s’est heureusement pas fait très mal, sauf que. Petit 1, il ne parle pas le langage schtroumpf. Petit 2, il ne connaît pas ces êtres bleus. Petit 3, il ne comprend pas pourquoi il est comme eux. Les Schtroumpfs craignent que ce soit encore un mauvais coup de cette crapule de Gargamel. Pourtant, sa queue ne se détache pas, comme dans l’histoire du faux Schtroumpf, quand le méchant sorcier s’était transformé. Pendant que le Grand Schtroumpf va tenter de trouver un remède à son amnésie dans ses grimoires, l’invité impromptu va être pris en charge par un petit groupe qui tente de monter une expédition pour élucider le mystère qui l’entoure. Le voilà donc parti en forêt accompagné de la Schtroumpfette, du Schtroumpf à lunettes et du Schtroumpf costaud.

 

© Tebo - Le Lombard
© Peyo - 2023 - Licensed through IMPS (Brussels)

 

                Après la série mère, les albums de gags et d’histoires courtes, la série Les Schtroumpfs et le village des filles, voici le premier album des Schtroumpfs vus par un auteur étranger à leur univers. A l’instar de Spirou, Mickey et Donald, Tif et Tondu ou Thorgal, voici donc les personnages de Peyo invités à être repris le temps d’un album. C’est Tebo qui inaugure les festivités. Il insère son ADN dans l’histoire. Pour autant, il ne sera pas question de caca (Tebo aime bien le caca). Juste un pet… Enfin, c’est ce que croit le Schtroumpf bêta. Tebo applique la méthode Raowl, tant au niveau des rebondissements que des cadrages. Ses Schtroumpfs n’ont pas tous exactement le même calibre, le costaud ayant la morphologie du Captain Biceps. Leurs nez sont énormes, plus proches de celui d’un Gaston. Le laboratoire du Grand Schtroumpf est superbe.

 

© Tebo - Le Lombard
© Peyo - 2023 - Licensed through IMPS (Brussels)

 

 

                Tebo écrit une véritable histoire avec ses tenants et ses aboutissants, son suspens et ses rebondissements. Et des rebondissements, il y en a un particulièrement exceptionnel qui ravira plus d’un fan de l’univers de Peyo. A part ça, le dessinateur s’éclate avec toutes sortes d’animaux, du piranha à la chauve-souris, de la poule au dragon. Comme dans Raowl également, il n’hésite pas à utiliser des cases gigantesques. On est bien loin des planches en cinq bandes des débuts de la série, mais l’immersion dans l’univers est total.

 

© Tebo - Le Lombard
© Peyo - 2023 - Licensed through IMPS (Brussels)

 

                Qui est ce Schtroumpf ? Arrivé comme un chien dans un jeu de quilles, bouleversant leur petit monde bien tranquille, ce Schtroumpf va entraîner ses nouveaux congénères dans une grande aventure comme on aime, qui sent bon le vintage avec la dose de modernité qu’il faut. Tebo, t’es bon.

 

Laurent Lafourcade

 


Série : Les Schtroumpfs

Tome : Qui est ce Schtroumpf ?

Genre : Aventure

Scénario, Dessins & Couleurs : Tebo

D’après : Peyo

Éditeur : Le Lombard

ISBN : 97910347

Nombre de pages : 64

Prix : 12,95 €

 

 



Publié le 23/05/2023.


Source : Boulevard BD


 

"-C'est quoi ? L'esprit frappeur ?

-La nuit tombe très tôt. C'est l'allumeur de lampes.

-Alors continue ! Eclaire ma lanterne."

 

 

 

 

 


                1885. Libérée de l'emprise de son souteneur, Klervi est emmenée en Bretagne par Zabo. Le long voyage en train est l'occasion pour Zabo de lui raconter l'horreur de la Commune où elle perdit mari, puis enfant en pleine Semaine sanglante, puis son emprisonnement pour avoir caché un Communard blessé qui la conduisit à la déportation en Nouvelle-Calédonie en 1873 dont on apprendra comment elle en sortira. Pendant cette histoire dans l'histoire, le train les mènera à Nantes. Y trouveront-elles enfin une vie de sérénité ?

 

© Bourgeon – Delcourt

 

                Après quarante-trois ans, l'épopée des Passagers s'est close en novembre dernier. Trois cycles, neuf albums, près de six cent planches. C'est une page de l'histoire de la bande dessinée qui se tourne avec la fin de cette série majeure. Bien sûr, le premier cycle reste et restera mythique à tout jamais. Et ce pour plusieurs raisons : un scénario impeccable en cinq volumes, une des premières sagas dites "adulte" de la bande dessinée, un sujet historique et polémique sur la traite négrière, des scènes chocs, violentes, sans concession, un dessin maritime somptueux et lyrique. On y suivait l'histoire d'Isa, sous Louis XVI, qui embarqua déguisée en homme sur un vaisseau de la Royale. Ce n'est que vingt-cinq ans plus tard que Bourgeon ajouta le diptyque de La petite fille Bois-Caïman et présente Zabo, orpheline et arrière-petite-fille d'Isa, en pleine guerre de Sécession, découvrant l'histoire de sa famille. On la retrouvera à Paris en 1885 pour le diptyque du Sang des cerises qui apporte un point final.

 

© Bourgeon – Delcourt

 

                Si la première moitié de ce dernier album est assez verbeuse et urbanisée, marquée en particulier par la scène cauchemardesque de l'exécution du fils de Zabo, c'est en tournant la page 51 que la magie Bourgeon va opérer. C'est le cap pour le bagne, départ pour Nouméa à bord d'une goélette toutes voiles au vent. "Deux cents hommes d'équipages et autant de déportés… On se croirait rendu au temps des négriers !". L'auteur annonce ainsi que la boucle va se boucler. Parmi les passagers, il y a une certaine Louise Michel. A bord du Virginie, on voguera de l'Ïle d'Aix à Santa Catarina au Brésil, puis nous prendrons laa direction du Cap de Bonne-Espérance pour contourner l'Australie et atteindre la Nouvelle-Calédonie. 120 jours de mer sont l'occasion pour le dessinateur de laisser éclater son trait sur une mer d'huile ou en pleine tempête. On aura même droit à un cyclone sur l'île.

 

© Bourgeon – Delcourt

 

                De la même façon que Zabo monte en haut d'un phare breton et aperçoit la pointe de Penmarc'h 111 ans après Isa, ce n'est pas sans émotion que l'on referme ce livre, surtout quand on a été envoûté dans les années 80 par le premier cycle.

 

Laurent Lafourcade

 


Série : Les passagers du vent  

Tome : 9 - Le sang des cerises - Livre 2 – Rue des martyrs 

Genre : Aventure historique

Scénario, Dessins & Couleurs : François Bourgeon 

Éditeur : Delcourt

ISBN : 9782413030621

Nombre de pages : 128

Prix : 23,95 €

 

 



Publié le 23/05/2023.


Source : Boulevard BD


Tracas de la vie.  Entre les lignes 6 & 7

 

"-J'aimerai bien te dire de ne pas en exiger trop de toi-même mais ton boulot ne fonctionne pas comme ça.

-Notre métier a quelque chose de dérisoire, j'ai l'impression que nous creusons des trous pour les remplir ensuite.

-Choisir ses études et son futur travail…"

 

 

 

 

 


Cela fait bientôt un an qu'Asa vit avec sa tante. Malgré quelques difficultés de cohabitation, nos deux protagonistes ont fini par trouver un équilibre et évoluent à leur rythme. Asa se fait une place dans l'appartement de sa tante et traverse un nouveau stade du deuil de ses parents. Nous sommes témoins du sentiment de solitude d'Emiri et Makio fait face au syndrome de la page blanche…

 

 © Tomoko Yamashita 2017
 © Kana 2023

 

Les tomes 6 & 7 d'Entre les lignes sont un parfait exemple du genre Slice of life. D'un personnage nous faisons le lien avec un autre et ainsi de suite. Nous nous apercevons ainsi que comme Makio, Emiri a plusieurs facettes et que nous n'en connaissons qu'une : celle qu'elle présente à Asa. Mais comme tout le monde elle n'est pas que "l'amie de quelqu'un" et c'est ce que nous voyons au long du tome 6. Makio de son côté cherche tous les stratagèmes pour remédier à sa panne d'inspiration et ses amis comptent bien tout faire pour l'aider à en sortir. Quant à Asa, elle fait un pas de plus dans son deuil et a dépassé le stade de la colère. Désormais à la recherche de réponses, elle cherche à connaître un peu mieux l'homme silencieux qu'était son père.

 

 © Tomoko Yamashita 2017
 © Kana 2023

 

Une nouveauté au cœur de la série est la présence de multiples scènes atypiques. Ces dernières ont pour vocation de montrer les ressentis et émotions du personnage, un peu à l'image d'un jardin secret propre à chacun. L'histoire prend un nouveau tournant avec Asa qui grandit et se pose des questions sur qui elle veut être ce qui offre un ton beaucoup plus sérieux. 

 

 © Tomoko Yamashita 2017
 © Kana 2023

 

Entre les lignes 6 & 7 sont deux tomes riches en émotions et questionnements à l'image de la vie d'Asa. Le développement du personnage d'Emiri signe peut être le début d'un nouvel arc vers de nouveaux personnages autres que notre duo de tête !

 

Marie Charrière



Série : Entre les Lignes

Tomes : 6 & 7 - intégrale

Genre : Tranche de Vie

Scénario & Dessins : Tomoko Yamashita

Éditeur : Kana

Collection : Big Kana

ISBN : T6 : 9782505115373 /  T7 : 9782

 



Publié le 23/05/2023.


Source : Boulevard BD


Un tournage en enfer ... Au coeur d'Apocalypse Now

 

 

1979, début de mon adolescence, je découvre la musique de Richard Wagner « La  chevauchée des Valkyries » lors de la projection d’une bande-annonce pour un film devant sortir quelques semaines plus tard au cinéma.. Un film de guerre, plus particulièrement consacré à la guerre du Vietnam : « Apocalypse Now ». Le jeune adolescent que j’étais visionne le film et sort de la séance des questions plein la tête. En effet, ce film était totalement différent des autres réalisations hollywoodienne que j’avais pu voir avant.

 

 

 

 

 

 

 

 

Au vu des éléments ci-dessus, je commence à me documenter (à l’époque pas d’internet donc coupures de journaux et dans différents magazines). Cette récolte m’éclaire sur le but réel du scénario (le combat entre deux hommes différents mais appartenant au même camp) tout en évoquant également les nombreux incidents et catastrophes ayant émaillé l’ensemble du tournage.

 

 

 

 

© Silloray – Casterman

 

 

Admiré pour le tournage et la réalisation des films Le Parrain I et II, Coppola fait part de son nouveau projet : l’adaptation du roman de Joseph Conrad « Au cœur des ténèbres ». Son idée de départ est de faire une adaptation de ce livre à la guerre du Vietnam. Une guerre qui se termine officiellement quelques mois plus tôt avec la chute de Saïgon face aux troupes du Nord-Vietnam.

 

 

 

© Silloray – Casterman

 

 

Mars 1976, le tournage débute aux Philippines. Le rôle du personnage principal du film, le capitaine Willard, est octroyés à Harvey Keitel. Convaincu par Coppola, Marlon Brando endosse celui du colonel Kurtz. C’est parti pour un tournage qui doit durer quatorze semaines. C’est sans compter sur les conditions climatiques qui retardent le tournage, un réalisateur devenant de plus en plus tyrannique, renvoyant notamment son acteur principal Harvey Keitel pour le remplacer par Martin Sheen. 

 

 

 

 

© Silloray – Casterman

 

 

Aidé par une affolante consommation de stupéfiants et l’apparition de maladies tropicales sur le tournage, le moral de l’équipe est en constante dégradation. Pour couronner l’ensemble, un typhon frappe le lieu de tournage contraignant la production à interrompre le tournage pendant plusieurs semaines. En dépassement de budget, Coppola retourne aux Etats-Unis et contracte un emprunt de trois millions de dollars. Pire, sur les nonante heures tournées, à peine huit minutes sont employables.

 

 

 

 

© Silloray – Casterman

 

 

Juillet 1976, Coppola retourne aux Philippines, mais n’est pas au bout de ses peines. Son acteur principal (XXX) est victime d’une crise cardiaque, Marlon Brando arrive sur le tournage avec quatre mois de retard. De plus, il n’a pas lu le scénario, ne connaît pas son texte et son obésité ne correspond pas à la physionomie de son personnage. L’ensemble de ses éléments ont pour conséquence que Coppola sombre dans la paranoïa allant jusqu’à l’épilepsie.

 

 

 

© Silloray – Casterman

 

 

Mai 1977, le tournage est enfin terminé avec un Coppola qui a perdu plus de 50 Kg dans l’aventure, mais a également créer un gouffre financier avec un dépassement de budget de plus de 17 millions de dollars. Deux années seront nécessaires afin de pouvoir monter les nombreuses heures de prise de vue pour aboutir à la projection d’Apocalypse Now au festival de Cannes dans une version non-définitive. Il remporte la Palme d’or ex aequo avec le Tambour de Volker Schlondorff.

 

 

 

 

 

 

Quarante-cinq ans plus tard, Florent Silloray nous propose de revivre l’histoire de ce tournage d’enfer, revenant sur les différents éléments successifs pour réalisés ce film. Pour ce faire, il partage la vision de Sarah Evans, une jeune attachée de production engagée par Coppola. L’histoire s’étant déroulée de 1974 à 1979, Silloray scénarise son album en dehors de l’ordre chronologique des différentes catastrophes et événements ayant eu lieu sur le tournage (ce qui est parfois un peu compliqué). On y croise les problèmes cardiaques de son acteur principal, le surpoids de Marlon Brando à son arrivée sur le tournage sans oublier les échanges entre Ferdinand Marcos, le dictateur philippins ayant prêté ses avions de chasse et ses hélicoptères pour la scène la plus célèbre du film.

 

 

 

 

 

©  The doors -  Morrison – Krieger – Manzarek – Densmore -Elektra

 

Florent Silloray illustre son scénario au moyen d’une technique fusionnant le dessin au crayon avec l’aquarelle. Cela donne un rendu particulièrement réussi pour cette histoire totalement apocalyptique. Il consacre les quarante dernières pages au montage du film et à sa présentation au festival de Cannes. Le livre va captiver les novices, sans rien dévoiler de neuf aux admirateurs férus du réalisateur. Seulement connaître l’enfer vécu lors du tournage d’un film devant emmener les spectateurs dans l’enfer de la guerre du Vietnam. Un livre et une œuvre dont on ne sort pas indemne.

 

 

 

Alain Haubruge

 

 

 

Titre : Un tournage en enfer  Au cœur d’Apocalypse Now

 

Genre : Aventures

 

Éditeur : Casterman

 

Scénario : Florent Silloray

 

Dessin : Florant Silloray

 

Nombre de pages : 160

 

Prix : 24,00 €

 

ISBN :  9782203216532

 



Publié le 23/05/2023.


Source : Bd-best


Aléa Drumman T.1/2 L’héritage de Barbe Noire

 

 

Novembre 1718, dans les Hauts-Fonds de l’île d’Ocracoke, au large de la Caroline, 2 bricks de la Navy, le Jane et le Ranger, chassent l’Adventure du redoutable Barbe Noire !

Le combat s’engage et le Jane est immédiatement détruit. Les choses se présentent donc mal pour l’équipage du Ranger et son commandant, Robert Maynard. L’abordage est inévitable !

Pourtant après un âpre combat, Maynard réussit à décapiter Barbe Noire !

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Edward Teach n’est plus … enfin cela, c’est ce qui aurait dû se passer !

Deux ans plus tard, à des milliers de miles de là, en Angleterre, Aléa Drumman, la propre fille du forban le revit constamment en cauchemar.

Bien décidée à venger son père, elle retrouve Maynard, … et apprend de sa bouche que finalement les choses ne seraient pas aussi évidentes ! Barbe Noire serait encore vivant, du moins sa tête ! Bien que plantée sur une pique comme trophée, elle parlerait !

Cependant, elle aurait été volée par un autre pirate, John Rackham, qui à bord de son navire, le HSM Pearl, s’en servirait comme porte-bonheur dans ses abordages.

 

 

 

 

© Dobbs – Siamh – Looky – de Rosa – Glénat

 

 

 

 

Ils décident alors de tenter de la retrouver et partent pour les Bahamas dans l’espoir de se faire recruter à bord du Pearl.

Sa quête est loin d’être sans danger. Entourée de pirates, d’autres forces surnaturelles se déchaînent petit à petit autour d’elle. Pourquoi ? D’où viennent-elles ? A qui obéissent-elles ?

Autant de questions pour autant de mystères … Les brumes s’épaississent au fur et à mesures des pages de ce premier tome d’un diptyque envoûtant.

 

 

 

 

© Dobbs – Siamh – Looky – de Rosa – Glénat

 

 

 

Mêlant, réinventant plutôt le récit de piraterie au surnaturel, cette aventure fantastique nous absorbe savamment sans nous avertir. Aléa entame un voyage qui doit la mener au plus profond des abîmes et de l’enfer afin de libérer son père, ou du moins sa tête, de la malédiction qui pèse sur lui.

 

 

 

 

© Dobbs – Siamh – Looky – de Rosa – Glénat

 

 

 

 

Dobbs nous guide dans son scénario de telle façon à nous perdre sans le dire dans les genres qu’il fusionne subrepticement. Fournissant peu d’informations sur Aléa, son passé, son lien avec ce père pirate qu’elle ne connaît pas, les raisons et causes de ses cauchemars, Dobbs laisse énormément de zones floues permettant une évolution de l’intrigue ouverte à bien des possibilités.

Néanmoins, à chaque planche, nous assistons à la lente et fluide descente aux enfers d’Aléa pour finir ce 1er tome sur une situation assez périlleuse pour elle. Prometteur néanmoins pour un second tome explosif et probablement mené tambour battant. Car bien des questions chercheront leur réponse et des mystères des lumières …

Subtil mélange de Barracuda, Howard Flynn, Barbe-Rouge et Yorik des Tempêtes, le lecteur est subitement entraîné vers le monde fantastique.

 

 

 

 

© Dobbs – Siamh – Looky – de Rosa – Glénat

 

 

 

 

« « Maléfice », disais tu, belle enfant ? Le terme est faible, je trouve… Presque injurieux. Mais je te pardonne cette gaucherie. Mettons cela sur le compte de l’émotion due à cette petite réunion de famille… N’y vois rien de personnel, Aléa, mais ce que je suis dépasse de loin tout entendement de ta part… »

Et ce d’autant plus par le dessin de Siamh qui associe adroitement les deux genres … histoire d’aventure, de piraterie avec un aspect fantastique et surnaturel.

 

Après une adaptation intéressante des Misérables, puis un détour mythologique avec « Immortals Fenyx Rising », la voilà s’attaquant à un récit naval haut en couleur. Pas forcément évident au niveau des décors et scènes de combat, d’abordage ! Les angles de vue renforçant l’action de la narration sont parfois hasardeux.

 

 

 

 

© Dobbs – Siamh – Looky – de Rosa – Glénat

 

 

 

 

Un petit cahier graphique clôture l’album, nous offrant la possibilité d’admirer tout son talent dans la recherche de ses personnages.

Bref un premier volume qui se laisse lire et vous entraîne dans cette aventure revisitant le mythe du célèbre pirate.

 

 

 

Thierry Ligot

 

 

 

Titre : L’Héritage de Barbe Noire

 

Série : Aléa Drumman

 

Tome : 1

 

Éditeur : Glénat

 

Scénario : Dobbs

 

Dessin : Siamh

 

Illustration : Looky

 

Couleurs : Josie de Rosa

 

Nombre de pages : 56

 

Prix : 14,50 €

 

ISBN : 9782344045114

 



Publié le 23/05/2023.


Source : Bd-best


Jeremiah Johnson – Chapitre 4

 

 

Avant-dernier chapitre de la vie aventureuse de Jeremiah Johnson, sa vengeance est encore loin d’être assouvie.

Ce chapitre débute au printemps 1869 dans la région de Fort Hawley, sur la rivière Missouri. Nous sommes en pleine guerre contre les Sioux.

Désireux de venger la mort de la femme folle, Jeremiah Johnson y arrive à la tête d’une petite troupe de trappeurs.

 

 

 

 

 

 

 

 

Suite à l’agression d’une femme blanche près du fort, ils pourchassent et massacrent les Sioux responsables. Sa réputation de « mangeur de foies » le précédant, la pitié n’existe pas !

Pourtant, Jeremiah ne semble plus aussi « motivé » par ces massacres et ces dérives sanglantes.

Un apaisement, voire une paix entre lui et Ours Gris, entre lui et les Crows serait-elle enfin possible ?

 

 

 

 

© Pécau – Duval – Jadson – Savago - Soleil

 

 

 

 

Mais impossible pour lui de renier qui il est et ce qu’il est : un trappeur, un montagnard !

Jeremiah Johnson retourne donc dans les Rocheuses jusqu’à la prochaine explosion de violence … comme une guerre entre plusieurs tribus indiennes ?

La narration garde ses mêmes principes de départ. Raconter les moments marquants et utiliser les ellipses temporelles nécessaires afin d’éviter les longueurs. Le rythme reste ainsi soutenu dans un récit englobant des grands pans de la vie de ce trappeur célèbre.

Entre sauvagerie et grands espaces, la vie dans l’Ouest apparaît ici sans complaisance ni lissage. Cependant, Jeremiah ne se fait aucune illusion. Il sait que son époque touche à sa fin, que les grandes prairies, les montagnes ne vont pas tarder à disparaître sous le flot des colons.

 

 

 

 

© Pécau – Duval – Jadson – Savago - Soleil

 

 

 

 

« - Bienvenue dans l’ouest, mesdames !

-          Elles sont bien douillettes, celles-là, hein, mangeur de foie ?

-          Ça leur passera, Bigfood, si elles veulent rester dans les montagnes ! N’empêche que tout ça va finir comme partout : des pieds-tendres qui viennent s’installer, des colons qui font fuir le gibier …

-          C’est sûr, Jeremiah, les montagnes sauvages, c’est fini. »

 

 

 

 

 

© Pécau – Duval – Jadson – Savago - Soleil

 

 

 

 

Une violence teintée cependant d’une part de plus en plus importante d’émotions, de sentiments, prouvant que malgré la dureté de la vie de trappeurs, ces derniers n’en restaient pas moins des hommes ! La découverte de la « crème glacée » et la surprise de la première lampée en sont la preuve ! La civilisation étouffe lentement, subrepticement ce monde encore régi par la Nature, ses lois et ses forces.

 

 

 

 

© Pécau – Duval – Jadson – Savago - Soleil

 

 

 

 

Du côté du dessin, pas de changements non plus par rapport aux tomes précédents. Le trait reste vif et agressif, jouant sur les ombres et les hachures. Mais en fin de compte, n’est-ce pas le style parfait pour une époque si violente et sanguinaire ? Certaines cases sont d’ailleurs assez explicites dégageant toute la brutalité et l’âpreté des combats et escarmouches.

Néanmoins, cette férocité dans certaines planches dénote avec d’autres plus sensibles, douces et porteuses d’espoir !

 

 

 

 

© Pécau – Duval – Jadson – Savago - Soleil

 

 

 

 

Quant à la mise en couleur, nous retrouvons toujours cette palette de Sayago s’harmonisant avec l’ambiance et l’atmosphère rarement réjouissantes du récit.

 

En conclusion, un avant-dernier opus, d’excellente facture, sentant bon l’approche finale de la saga, de la vie de Jeremiah Johnson !

 

 

 

Thierry Ligot

 

 

 

Titre : Chapitre 4

 

Série : Jeremiah Johnson

 

Tome : 4

 

Éditeur : Soleil

 

Genre : Western - Adulte

 

Scénario : Jean-Pierre Pécau – Fred Duval

 

Dessin : Jack Jadson

 

Couleurs : Nuria Savago

 

Nombre de pages : 54

 

Prix : 15,50 €

 

ISBN : 9782302097858

 



Publié le 22/05/2023.


Source : Bd-best


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