"-Le festival du printemps arrive bientôt et je veux participer à la cérémonie du Katafali !! Je veux devenir un homme et rejoindre la garde du roi !
-Déjà ? Tu es trop jeune, Kéli. Tu ne maîtrises pas encore les formes de base du Katafali.
-Et pourquoi pas ? Tu avais bien mon âge quand tu t'es présenté, non ?!"
Une histoire au plus profond de la jungle… Un jeune homme fait sa quête initiatique et souhaite entrer dans la cour des grands, celle des gardes du roi. Jeune chien fou présomptueux, il devra apprendre à se canaliser et à se contrôler pour mériter ce privilège. Il s’appelle Kéli. Il fait partie du peuple de Bao’ré. Il est jeune, il est beau, la vie lui tend les bras. Saura-t-il les saisir ? En tous cas, il va tout faire pour y parvenir. Pour faire partie de la garde, il va devoir passer l'épreuve du Katafali, pour que sa tribu le reconnaisse enfin en tant qu'homme. Le Katafali est la philosophie du peuple. Bien plus qu'un art martial, c'est un guide de vie amenant à l'harmonie. Son grand frère Yao ne ménage pas Kéli. Il sait ce qu'on attend d'un adulte accompli et veut que son cadet le comprenne.
© Loui - Glénat
Red Flower est une nouveauté, mais l'univers créé par Loui ne date pas d'aujourd'hui. Le jeune mangaka a d'abord lancé en auto-édition Red Flower Stories. En deux volumes, il racontait des contes dans le même décor. Faisant montre d’un professionnalisme à faire pâlir de jalousie bien des productions éditées dans de grandes maisons, il était naturel, voire logique, que l'une d'entre elles le remarque. Le graphisme abouti de Loui peut rivaliser avec plus d’un mangaka reconnu. Qui plus est, le garçon sait raconter des histoires et il le fait avec passion. Dans le premier volume de Red Flower Stories, il exposait déjà trois types de récits dans un même univers mais tout à fait différents, dont l'initiation de Kéli faisait déjà partie.
© Loui - Glénat
Red Flower permet à Loui de montrer ses compétences en traitement des combats, l’un des poncifs du manga. Le dessinateur a lu, observé, analysé des tonnes de scènes réalisées par de grands dessinateurs pour en arriver là. Ses personnages secondaires sont également finement travaillés. Osei, roi de la tribu et père de Kéli et Yao, est d'une froideur implacable mais réaliste. Le jeune coq a tout à apprendre de la vie. Il ne peut pas y démarrer sans être armé. Ce n'est pas lui faire un cadeau que de le mettre sur un piédestal, c'est pour ça qu'il le traite peut-être encore plus durement qu'un inconnu. Anansi, personnage célèbre dans la culture ouest-africaine, est le griot qui joue le rôle d'un Panoramix et apporte une dose de comique. Quant à la beauté, elle est incarnée par Padiki, la jeune Bao'ré non insensible au charme de Kéli.
© Loui - Glénat
La jungle luxuriante dans laquelle se situe l’action est matière à bon nombre de rebondissements. Le cliffhanger final va au-delà de ce que l'on aurait pu imaginer. Vite, la suite !
Laurent Lafourcade
Série : Red Flower
Tome : 1 – Le jeune coq et le soleil
Genre : Initiation tribale
Scénario & Dessins : Loui
Éditeur : Glénat
ISBN : 9782344053485
Nombre de pages : 240
Prix : 7,90 €
Kid Paddle Ready Player One
Dans la salle d'arcade, Kid Paddle se donne les moyens de déglinguer du Blork. Solidement campé dans son fauteuil, il s'apprête à dézinguer à tout va. Piou ! Piou ! Piou ! Aliens, prenez garde à vous ! On va retrouver plusieurs fois Kid, sa famille et ses potes dans ce numéro, avec une énième tentative pour rentrer au cinéma voir un film d'horreur. A part ça, les deux récits complets de la semaine sont scénarisés par deux auteurs de la nouvelle génération Chamblain et Zabus, deux futurs très grands.
Pendant ce temps, les abonnés vont pouvoir écrire leur propre strip des cavaliers de l'apocadispe grâce aux autocollants à utiliser, tout ça pour fêter la fin de la grande aventure en voyage scolaire.
Spirou, ami, partout, toujours.
© Libon - Dupuis
Histoires à suivre :
Cavaliers de l'apocadispe (Les) font un voyage scolaire |
Libon |
Lieutenant Bertillon : Amotken |
Pomès / Barth / Drac |
Mademoiselle J. : 1946 Jusqu'au bout du monde |
Verron /Sente / Rabarot |
Récits complets :
Les demoiselles des dunes |
Ampreh / Chamblain |
Les petits métiers méconnus |
Durieux / Zabus |
Gags (strips, 1/2, 1 et 2 planches) :
100 instruments |
Thiriet / Duhoo |
Antre case (L') (La pause-cartoon) |
Waltch / Derache |
Boule et Bill |
Bastide / Cazenove |
Capitaine Anchois |
Floris |
Dad |
Nob |
Des gens et inversement (La pause-cartoon) |
Berth |
Edito (L’) |
Erre / Fabcaro / Greff |
Fifiches du Proprofesseur (Les) (La pause-cartoon) |
Lécroart |
Game over |
Midam / Adam / Patelin / BenBK |
Gaston |
Delaf / Benbk |
Happy Calypse |
Gyom / Laulau |
Katz |
Dairin / Del |
Kid Paddle (x 4) |
Midam / Dairin / Patelin / Angèle |
Spoirou & Fantasperge (Marges) |
Sti |
Strip dont vous êtes la star (Le) |
Libon / Salma |
Tash & Trash (La pause-cartoon) |
Dino |
Rubriques :
Coin des lecteurs (Le) : Bienvenue dans ma bibliothèque |
Pomès |
Concours : Ecrivez votre histoire des cavaliers de l'apocadispe ! |
|
Jeux : Blork Planet |
Priou |
Spirou et moi |
Vernay |
Supplément abonnés :
Autocollants à découper : Les cavaliers de l'apocadispe |
Libon |
En kiosques et librairies le 11 octobre 2023
3,20 €
Laurent Lafourcade
Le Royaume La course à l'écu !
Le Royaume est définitivement de retour et c'est tant mieux. Après une parenthèse dans le dessin animé, Benoit Féroumont revient aux commandes de l'une des meilleures séries actuelles d'humour et d'aventures dans la plus pure tradition franco-belge. Dans un autre style et avec une tendresse incroyable, Laudec réussit avec maestria l'après-Cauvin, et ce n'était pas gagné d'avance.
Pendant ce temps, les abonnés vont pouvoir afficher un formidable poster des Minions. Les détails dans tous les coins de Renaud Collin offrent des heures de lecture graphique.
Spirou, ami, partout, toujours.
© Collin - Dupuis
Histoires à suivre :
Cavaliers de l'apocadispe (Les) font un voyage scolaire |
Libon |
Lieutenant Bertillon : Amotken |
Pomès / Barth / Drac |
Mademoiselle J. : 1946 Jusqu'au bout du monde |
Verron /Sente / Rabarot |
Récits complets :
Cédric |
Laudec / Leonardo |
Royaume (Le) : La course à l'écu |
Féroumont / Cuadrado / Marchand |
Gags (strips, 1/2, 1 et 2 planches) :
Antre case (L') (La pause-cartoon) |
Waltch / Derache |
Boule et Bill |
Bastide / Cazenove |
Capitaine Anchois |
Floris |
Dad |
Nob |
Des gens et inversement (La pause-cartoon) |
Berth |
Edito (L’) |
Erre / Fabcaro / Greff |
Fifiches du Proprofesseur (Les) (La pause-cartoon) |
Lécroart |
Game over |
Midam / Adam / Patelin / BenBK |
Gaston |
Delaf / Benbk |
Happy Calypse |
Gyom / Laulau |
Katz |
Dairin / Del |
Kid Paddle |
Midam / Dairin / Patelin / Angèle |
Nelson |
Bertschy |
Spoirou & Fantasperge (Marges) |
Sti |
Strip dont vous êtes la star (Le) |
Libon / Salma |
Tash & Trash (La pause-cartoon) |
Dino |
Willy Woob |
Moog / Bernstein |
Rubriques :
3 infos 2 vraies 1 fausse |
Bercovici / Bernstein |
Coin des lecteurs (Le) : Les BD de ma vie |
Trondheim |
En direct du futur : Midam en voyage au festival BD de Hong-Kong |
|
Jeux : Lost in Spirouverse |
Tyst |
Leçon de BD (La) |
Marko |
Supplément abonnés :
Poster : Les Minions |
Collin |
En kiosques et librairies le 4 octobre 2023
3,20 €
Laurent Lafourcade
"-J’ai une grande nouvelle !
-T’as trouvé du travail ?
-Avà ! Qui va l’embaucher ?
-C’est du travail, en quelque sorte… J’ai un projet, un plan d’avenir ! Tadaaaaaa !"
Ruinée par les dettes de jeu de son mari disparu dans le maquis, Marie-Ange Bughjardelli a rejoint la famille de son frère dans le village de son enfance en pleine montagne corse. Avec ses deux grands enfants, les ex-riches citadins s’accoutument peu à peu, ou pas, au retour à la nature. Mais c’est qu’il va falloir commencer sérieusement à gagner sa croûte. Si Valérie, influenceuse en développement, poursuit ses études, son frère Baptiste va devoir se mettre à chercher des petits boulots. Quant à Marie-Ange, elle se trouve de velléités de se lancer en politique. Va-t-elle concrétiser ses désirs et se présenter comme tête de liste en face du maire sortant dont le Premier Adjoint n’est autre que Pierre-Jean, le propre frère de Marie-Ange ? Et qui est ce vagabond qui observe les villageois et s’installe dans une maison isolée abandonnée ?
© Maurizi – Corsica Comix
La famille Bughjardelli est de retour pour notre plus grand plaisir. Noblesse oblige, les désargentés poursuivent l’exploration de leur nouvelle vie. Valérie oriente ses posts sur les réseaux vers des préoccupations plus écologiques que superflues. Même si elle regrette ses soirées hauts talons avec ses copines, elle n’hésite pas à promouvoir la confiture de châtaignes de sa cousine. Baptiste, lui, va être tour à tour préparateur en pharmacie, boucher et loueur de matériel de ski pour la célèbre petite station corse, seule au monde où l’on peut faire du ski en regardant la mer. Quant à Marie-Ange, elle va tout mettre en œuvre pour remporter l’écharpe de Maire, n’hésitant pas à marcher sur les pieds de sa propre famille. Elle va devoir apprendre ce qu’est un P.L.U..
© Maurizi – Corsica Comix
Léa Maurizi poursuit son exploration de la vie en Corse. On ne parle bien avec drôlerie que de ce que l’on connaît bien et que l’on aime tant. Avec humour et tendresse, l’autrice invite à l’immersion montagnarde pour un hiver, avec tout ce que représente l’hiver dans un village des hauteurs. Ça fait apprendre à vivre ensemble pour ceux qui y sont, soit coincés, soit par choix. C’est une véritable leçon de solidarité et de tolérance. La dessinatrice n’oublie pas de faire avancer l’action. L’histoire est chapitrée en courtes séquences. La conquête de la municipalité, avec ses rebondissements inattendus, et la traque du fourbe et lâche Jean-Marie sont les climax de l’album. La situation de la famille évolue pour chacun des personnages et on est laissés dans un suspens insoutenable. Un mot sur la magnifique couverture du livre sur laquelle on peut voir le village dans une boule à neige tenue dans la main de Marie-Ange, comme si elle avait le destin de la communauté en mains.
© Maurizi – Corsica Comix
Plus rafraîchissant qu’une glace en plein été, cette saison en hiver est le meilleur moyen pour terminer la saison dans les meilleures conditions, ou pour entamer la nouvelle. Avec Back to paese, Léa Maurizi invente la sitcom corse en bande dessinée. Ce nouvel hiver au paese est un petit bijou d’humour tous publics, pour corses, et pas qu’eux !
Laurent Lafourcade
Série : Back to paese
Tome : 2
Genre : Humour
Scénario, Dessin & Couleurs : Léa Maurizi
Éditeur : Corsica Comix
Collection : BDLire
ISBN : 9791092481235
Nombre de pages : 160
Prix : 15 €
"Tu as sûrement déjà entendu parler des escapes games ! Ces « jeux d’évasion » grandeur nature permettent à tout le monde de se glisser dans la peau d’explorateurs à la recherche d’un trésor, de braqueurs de banque, de détectives enquêtant sur de mystérieuses disparitions… Le principe est simple : ton équipier et toi êtes enfermés dans une salle et votre but est de réussir à en sortir en fouillant, résolvant des énigmes, actionnant des mécanismes… Le tout en moins de 60 minutes."
1943 : le réseau du Lynx reçoit une nouvelle mission. François, Eusèbe et Lisa, les enfants de la résistance, viennent de recruter un nouveau membre : toi ! La France est occupée par les allemands depuis l’été 1940. Il ne va donc pas être aisé de transporter un stock de papier jusqu’à un atelier clandestin afin d’imprimer des journaux résistants. Autre problème, le lieu de destination se situe à plusieurs centaines de kilomètres de Pontain l’Ecluse, le village de départ. Les premiers préparatifs se font dans le local secret de la ferme de François. Ce n’est pas à treize ans que l’on peut conduire un camion. Il va donc falloir commencer par recruter un chauffeur, sans croiser de soldat. Parviendrez-vous à aider nos amis à accomplir leur tâche ?
© Prieur, Vives, Ers, Dugomier – Le Lombard
Après le succès de L’évasion de l’aviateur anglais, le premier escape game de la série, Les enfants de la résistance sont de retour dans ce mode jeu. Les as du décodage et les champions des énigmes vont s’en donner à cœur joie dans cette aventure immersive. Ils devront par exemple évaluer la quantité de papier livrée et attribuer proportionnellement le stock aux différents ateliers de la région, en fonction du nombre de journaux imprimés ici ou là., ou encore trouver la clef permettant d’ouvrir une vanne qui aspergera des soldats ennemis. Il faudra aussi réparer un moteur et trouver le chemin permettant d’éviter un maximum de barrages nazis.
© Prieur, Vives, Ers, Dugomier – Le Lombard
Benoît Ers et Vincent Dugomier prêtent à nouveau leurs personnages à Rémi Prieur et Mélanie Vives qui prennent en main les rênes de leur destinée. Le thème de l’épisode est celui des journaux clandestins pendant l’occupation. Créés dès 1940, ils visaient à contrer la propagande nazie, à dénoncer les actions du maréchal Pétain et à faire prendre conscience de l’existence de groupes de résistance organisés. Certains de ces journaux étaient une simple feuille recto-verso. En 43, les belges aussi s’y sont mis avec « Le faux Soir ». L’album est construit à la manière d’un livre dont vous êtes le héros. La résolution d’une énigme envoie vers la suivante dans un ordre précis. Impossible de tricher. On se prend au jeu avec un certain suspense.
© Prieur, Vives, Ers, Dugomier – Le Lombard
BD, romans, site-internet, exposition, podcast, escape-game, Les enfants de la résistance n’est pas une série, c’est un univers.
Laurent Lafourcade
Série : Les enfants de la résistance L’escape game
Tome : 2 - Le ravitaillement clandestin
Genre : Histoire
Scénario : Rémi Prieur & Mélanie Vives
Dessins & Couleurs : Benoît Ers
D’après le série créée par : Vincent Dugomier & Benoît Ers
Éditeur : Le Lombard
ISBN : 9782808210942
Nombre de pages : 48
Prix : 11,50 €
"-Bonjour, M.Mac Lane. Je me rends chez le président. Mais le hasard fait bien les choses. J’allais vous appeler au sujet de…
-Vous alliez m’appeler ?! Mes demandes sont aussi celles de Janet, M.Sheperd. Elles sont toujours prioritaires. Suivez-moi.
-L’officier des Seals que je vous ai dégotté est une perle. Je vous le présenterai moi-même sur le tarmac d’Andrews. Bien entendu, tout le matériel demandé sera également à votre disposition. A propos… En tant que secrétaire d’Etat à la Défense, j’aimerais connaître un peu plus en détail la mission que vous vous êtes assignée. Ne fût-ce que pour pouvoir vous venir en aide, au cas où..."
Maison Blanche, Washington D.C., Jason Mac Lane, conseiller spécial à la sécurité, épluche quotidiennement les rapports des services de renseignements. Il vient d’y découvrir un mail envoyé par le directeur de la prison cubaine de Boniato à un officier du Gru, les renseignements militaires de Moscou. Le message a été envoyé non crypté depuis la prison et a été intercepté par les services de la base de Guantanamo. Il émane du compte d’Andres Tadine, un prisonnier qui réclame l’aide du Gru. C’est un hacker du web formé par les russes. Depuis trois ans, il exerce en free-lance. Soupçonné d’être derrière l’une des plus grandes affaires de piratage informatique d’Amérique du Sud, il demande l’aide de ses anciens patrons. Mac Lane va tenter de le sortir de ce guêpier avant que les russes acceptent le montant de la rançon exigée par le directeur de la prison afin d’assurer la réélection du président Allerton, et l’accession de Jason à la vice-présidence.
© Sente, Jigounov, Tatti – Dargaud
Tiens donc, Jason Mac Lane, alias XIII, souhaite accéder à la vice-présidence ? Ce n’est pas tellement le style de celui que l’on connaissait sous le nom du sixième nombre premier. Ha, mais oui ! N’oublions pas qu’il a re-perdu la mémoire, ou plutôt que celle-ci a été reprogrammée par la fondation d’extrême-droite Mayflower qui a placé Allerton à la présidence. Ce dernier veut l’empêcher de revenir de Cuba, contrairement à l’une des têtes pensantes de Mayflower qui n’est autre que Janet, Madame Mac Lane. Elle a fait mettre au point pour son mari qui l’ignore des lunettes caméra. Carrington et Jones, de leur côté, vont aussi mettre leur grain de sel dans l’opération.
© Sente, Jigounov, Tatti – Dargaud
Jason Bourne est vraiment un petit joueur à côté de Jason Mac Lane. En bon feuilletonniste, Yves Sente n’en finit plus de l’emmener dans des aventures d’espionnage de plus en plus tarabiscotées. Le principe de XIII étant de suivre les pérégrinations d’un type qui ne sait plus qui il est, à partir du moment où l’arc principal était clôt et où tout l’historique du Mayflower était écrit, il fallait bien revenir à l’ADN de départ. Pour cela, une seule solution ré-amnésier l’amnésique. Il fallait oser. C’est rocambolesque, c’est culotté même. Miraculeusement, ça marche. Sente a étalé son nouveau jeu lors de l’histoire précédente. Il peut à présent démarrer une vraie nouvelle partie. C’est « Cuba, où tout a commencé », premier épisode d’un nouveau diptyque. Le scénariste n’efface rien (ha ha !) de tout le travail de Van Hamme. Pour preuve, il y est fait référence au Cascador et à Maria. Au dessin, Iouri Jigounov reste le maître en la matière. William Vance peut reposer serein.
© Sente, Jigounov, Tatti – Dargaud
Un petit tour à Cuba pour une bonne BD d’action classique comme on aime ? Dépêchez-vous d’y suivre XIII parce qu’on va très vite partir pour Moscou.
Laurent Lafourcade
Série : XIII
Tome : 28 - Cuba, où tout a commencé
Genre : Thriller
Scénario : Yves Sente
Dessins : Iouri Jigounov
Couleurs : Bruno Tatti
Éditeur : Dargaud
ISBN : 9782505089483
Nombre de pages : 48
Prix : 12,50 €
"-J’arrive de Bretagne. J’ai un courrier pour Thomas More, de la part du Duc de Rieux.
-Qui le porte ?
-Avril, fils adoptif de Léonard. Vous pouvez garder la cape.
-C’est lui ?
-Oui. Avril pourrait être un allié utile, mon cher Thomas. A condition de ne pas lui dire toute la vérité !"
1532. Cinq Avril, c’est son nom parce qu’il fut trouvé ce jour-là, arrive à Londres à bord d’une machine volante inventée par son mentor, feu Léonard de Vinci. Il a un message pour Thomas More, de la part du Duc de Rieux. La missive pourrait permettre d’empêcher le mariage d’Henri VIII avec Anne Boleyn, tout en se vengeant de François 1er qui a annexé la Bretagne. En effet, Henri VIII, roi d’Angleterre, veut divorcer et se remarier avec Anne, jeune femme de la noblesse anglaise et ancienne dame de compagnie à la cour de France. Le pape refusant, Henri menace un schisme anglican qui séparerait l’église anglaise de son berceau catholique. S’opposant au divorce et au schisme, l’humaniste Thomas More, ancien chancelier du Roi, devient l’ennemi juré d’Anne Boleyn. Son but est de confondre la promise du souverain en prouvant qu’elle a été la maîtresse du Roi de France, pour ainsi empêcher le mariage.
© Monin, Duval, Bussi – Dupuis
Tout va se jouer autour d’un éroticône, un tableau coquin représentant François 1er et sa jeune maîtresse en tenues d’Adam et Eve dans le jardin des délices. Thomas More envoie donc Cinq Avril au château de Norfolk pour que, grâce à une invention de Léonard de Vinci, il ramène une preuve de la liaison. Sur le tableau, Anne Boylen est reconnue grâce à une tache de naissance sur une partie intime de son anatomie. Cinq Avril va se trouver confronté à un problème. Il va découvrir qu’Anne Boylen n’est autre que celle qui a abandonné son berceau en 1514. Quels sont donc leurs liens ? L’affaire d’Etats, au pluriel, va prendre des tournures d’affaire familiale.
© Monin, Duval, Bussi – Dupuis
Michel Bussi et Fred Duval mêlent habilement la grande Histoire et la petite. Les références historiques sont légions et interfèrent dans la vie de Cinq Avril, tant et si bien que l’on se demande comment l’individu n’a-t-il pas réellement existé. La relation entre Anne Boylen et Henri VIII est au cœur de cet épisode. Un addenda final explique ce qu’il en sera historiquement par la suite. Cinq Avril est un jeune homme attachant, drôle, courageux, impétueux même. Il n’hésite pas à se jeter à corps perdu dans des péripéties périlleuses. C’est le genre de personnage dans lequel n’importe quel ado peut se rêver. On est dans une intrigue comme celle du Capitan, du Bossu ou même des trois Mousquetaires, historiquement marquée et intelligente. Le dessinateur Noë Monin prend un plaisir visible, notamment dans les scènes d’action aux accents mangas, voir également l’explication de la Camera Obscura.
© Monin, Duval, Bussi – Dupuis
Cinq Avril est de ces séries qui peuvent se lire avec délectation de 7 à plus de 77 ans. De la bien belle aventure passionnante grâce aux secrets de son héros que l’on cherche à percer avec lui.
Laurent Lafourcade
Série : Cinq Avril
Tome : 2 - Le Roi assassin
Genre : Cape & Epée
Scénario : Fred Duval & Michel Bussi
Dessins : Noë Monin
Couleurs : Antoine Lapasset
Éditeur : Dupuis
ISBN : 9791034764488
Nombre de pages : 56
Prix : 12,95 €
"-Ça vient de là…
-Kaï Kaï Ouille Kaï ! Ouuh. Kaï Kaï
-N’aie pas peur… On va s’occuper de toi !"
En promenade dans les belles montagnes pyrénéennes, le bon Roi Léon entend des plaintes et jappements. Il découvre un petit chien de berger, un labri, blessé à la patte. Le souverain de Bayonne le ramène chez lui. Tout son entourage s’attroupe autour de la bête. Après avoir été soigné par le Docteur, le berger se voit attribuer la fonction de secouriste. Mais comme la pauvre bête ne supporte pas la vue du sang, l’expérience va tourner court. Ce n’est pas lui qui secourra le pauvre festayre blessé au genou dans une chute de trottinette. Il va falloir changer de plan. Le cuisinier voudrait en faire un modèle pour ses créations chocolatées. La gouvernante souhaiterait en faire un commis. La favorite, elle, le prend pour une bête de concours de beauté. Le fou pourra-t-il en faire un chien de cirque ou le Général un bon garde ? Yak, c’est le nom que lui donne Léon, trouvera-t-il une fonction au service de la ville ?
© Duverdier, Duverdier, Grzimek - Malta
C’est déjà le treizième petit album du Roi Léon que nous offrent Maya et Jean Duverdier. Bayonne et ses fêtes vont bientôt ne plus avoir de secret pour personne. Léon a cherché la clé permettant d’ouvrir les fêtes. Il a fait une omelette avec de bons produits du pays. Il a combattu un virus, pas le Corona, le Confettivirus, plus facile à soigner. Il a joué de la musique dans une bande. Il a pratiqué les sports du coin comme le rugby ou la pelote basque. Et ce ne sont que quelques exemples. Chaque été, comme un métronome, on a droit à découvrir un nouveau pan de la culture locale.
© Duverdier, Duverdier, Grzimek - Malta
Dans des livres semi-BD semi-illustrés, à la manière d’Ana Ana, le Roi Léon s’adresse aux enfants en ravissant leurs parents. Alors que la petite sœur de Pico Bogue vit ses aventures entourées de ses doudous, de façon universelle, sans ancrage précis, le Roi Léon joue la carte locale. Pays Basque et fêtes de Bayonne sont des impondérables de chacun des épisodes. Même si les autochtones y trouveront avec délectation leur compte, les autres suivront les histoires du Roi avec plaisir. Il n’y a pas de privates jokes. Alsaciens, corses et autres bretons s’amuseront tout autant à la lecture. Un grand éditeur devrait se pencher sur la question pour que les albums soient diffusés dans toute la France.
© Duverdier, Duverdier, Grzimek - Malta
Ha, Léon, Léon, Léon, roi de Bayonne, roi de Bayonne ! Ha, Léon, Léon, Léon, roi de Bayonne et roi des albums illustrés !
Laurent Lafourcade
Série : Roi Léon
Tome : 13 - Le berger des fêtes
Genre : Humour basque
Dessins : Jean Duverdier
Scénario : Maya Duverdier
Couleurs : Ainhoa Grzimek
Éditeur : Asp
ISBN : 9791092817133
Nombre de pages : 24
Prix : 5 €
"C’est donc au moment du Lotus bleu que j’ai découvert un monde nouveau. Pour moi, jusqu’alors, la Chine était, en effet, peuplée de vagues « humanités » aux yeux bridés, de gens très cruels qui mangeaient des nids d’hirondelle, portaient une natte et jetaient les petits enfants dans les rivières… (…) C’est à partir de ce moment-là que je me suis mis à rechercher de la documentation, à m’intéresser vraiment aux gens et aux pays vers lesquels j’envoyais Tintin, par souci d’honnêteté vis-à-vis de ceux qui me lisaient : tout ça grâce à ma rencontre avec Tchang !" Hergé
Après les semi-improvisées premières aventures, avec Le Lotus bleu, Hergé propose pour la première fois un récit construit, cohérent, intelligent et travaillé. Si cela a pu se faire ainsi, comme l’a expliqué Hergé, c’est grâce à sa rencontre avec Tchang, jeune étudiant chinois en Belgique. Parue pour la première fois en album en 1936, l’aventure envoie Tintin en Extrême-Orient. Le reporter quitte le palais du Maharadjah de Rawhajpoutalah pour se rendre en Chine. Il va tenter de démanteler un gang de trafiquants d’opium dirigé par Rastapopoulos et Mitsuhirato. Il sera aidé par Tchang, un jeune chinois qu’il sauvera de la noyade. Tchang aide Tintin pendant que Tchang aide Hergé. La fiction et la réalité s’écrivent en parallèle. Accompagné par Li Xiaohan, professeur de chinois, Patrick Mérand propose de déceler les secrets du Lotus bleu.
© Hergé - Tintin imaginatio
© Sépia
L’auteur raconte pour débuter la genèse de l’album, son succès et les relations entre Hergé et Tchang Tchong-Jen venu perfectionner ses connaissances artistiques en Europe. Les aléas de la vie sépareront les jeunes hommes qui se reverront seulement en 1981, une quarantaine d’années après leur rencontre. Mérand resitue ensuite le contexte historique : Shanghai dans les années 30, le rôle de la Société des Nations (SDN), l’attentat sur la ligne de chemin de fer de Moukden en Mandchourie, dont Hergé s’inspirera, l’invasion japonaise en Chine, les concessions étrangères, les fumeries d’opium, qui donneront une des images les plus mythiques de la série, et les inondations du Yang-Tsé-Kiang.
© Sépia
Le cœur de l’ouvrage est consacré au décryptage de toutes les indications linguistiques qui parsèment l’album. Au fil des cases, les idéogrammes chinois écrits par Tchang sont explicités et traduits, des enseignes aux publicités, des affiches aux panneaux indicatifs. Des encarts explicitent coutumes ou contexte : les pousse-pousse, les toits sculptés, les dragons,… Le livre a eu le privilège de pouvoir bénéficier d’illustrations originelles de la bande dessinée. On peut ainsi comparer l’image de Tintin et Milou dans une rue de Shanghaï avec la photo qui a servi de modèle.
© Sépia
Le Lotus bleu n’aura maintenant plus de secret pour vous. Il ne reste plus qu’à se replonger dedans pour une approche plus immersive. Quand on a fini de lire Tintin, on peut recommencer à lire Tintin. On y trouvera toujours quelque chose de nouveau.
Laurent Lafourcade
One shot : Le lotus bleu décrypté
Genre : Ouvrage d’étude
Auteurs : Patrick Mérand & Li Xiaohan
Éditeur : Sépia
ISBN : 9782842801533
Nombre de pages : 64
Prix : 16 €
"-Pourquoi créer de nouveaux personnages alors que certains peuvent servir de matrice et s'en enrichir ? Il faut qu'un album isolément soit intéressant, mais il faut aussi que l'ensemble des albums ait une richesse supplémentaire, et que ce ne soit pas une simple répétition d'actions et de scénarios." Citation de Lewis Trondheim à propos de Lapinot
Lapinot se balade en forêt. Il arrive près de ruines. On dirait celles d’une cathédrale ou plus modestement d’une église. Va-t-il s’aventurer à l’intérieur ? Un coup d’œil dans l’escalier qui descend vers une crypte. Non. Il préfère renoncer. Près de là, un cimetière. Les ronces et feuillages envahissent les sépultures. Un bruit se fait entendre d’un caveau. Ce n’est qu’un oiseau jaune. Lapinot poursuit son bucolique cheminement forestier. Il trouve par terre un collier orné de cinq têtes de morts et se l’attache autour du cou. Mais quelle est donc cette main grisâtre qui semble vouloir l’agripper ?
© Trondheim - L’association
Ce 31 juillet n’est pas une histoire, c’est une poésie. Lewis Trondheim écrit, ou plutôt dessine, un poème émouvant, un haïku mystérieux. L’auteur joue avec les faux semblants. Le fantastique frappe à la porte de chaque scène. Au fil des séquences, on est persuadé que le récit dérive vers le surnaturel. Chaque fois, le fantastique est déjoué par une surprise, une astuce inattendue. Sera-ce aussi le cas lorsque Lapinot recevra un coup de fil de son ami Richard ?
© Trondheim - L’association
Lewis Trondheim n’en finit pas d’étonner. Lapinot quitte le 48 CC pour un mini-album sans paroles. La série relancée depuis huit épisodes maintenant à l’Association se transforme en véritable cabinet de curiosités dans lequel l’auteur expérimente techniques et modes de narration nouveaux. Les tomes 5.1 et 5.2 étaient deux pattes de mouche. Même quand il reste dans le fameux format classique 21x29,7, Trondheim innove, comme on a pu le voir et le lire avec Par Toutatis !, parodie d’Astérix. Pour une fois, les couleurs ne sont pas signées Brigitte Findlaky mais Lewis lui-même. Il faut dire que chaque page est une petite aquarelle que l’on pourrait accrocher au mur. Rares sont les auteurs qui représentent de manière aussi merveilleuse les forêts.
© Trondheim - L’association
31 juillet est sûrement la date à laquelle Lapinot a fait sa balade. Sinon c’est le jour où Lewis Trondheim l’a écrite. Et pourquoi ne serait-ce pas les deux ? Peu importe, on est libre ce jour-là comme n’importe quel autre pour accompagner le plus merveilleux lapin de la bande dessinée.
Laurent Lafourcade
Série : Les nouvelles aventures de Lapinot
Tome : 8 - 31 juillet
Genre : Chronique fantastico-bucolique
Scénario, Dessins & Couleurs : Lewis Trondheim
Éditeur : L’association
ISBN : 9782844149336
Nombre de pages : 48
![]() |
©BD-Best v3.5 / 2023 | ![]() |
![]() |