« - Pouah ! C’est quoi cette odeur de vieilles chaussettes ? Roxane, tu pourrais aérer tes baskets !
- Eeh, mais c’est pas moi ! C’est Dad qui cuisine!
- Erk, ça promet !
- Une bonne odeur de chou-fleur, miam !
- Vous allez voir, c’est très bon !
- Ouais, ben t’as qu’à t’e, faire quand t’es tout seul !
- On va en laisser plein l’assiette, c’est du gâchis !
- Pourquoi tu nous demandes pas avant de choisir le menu ? »
C’est la révolution chez Dad ! Les filles ne sont pas d’accord pour manger ce qu’il prépare. Qui veut de la purée de chou-fleur ? Personne ! Qui veut commander des pizzas ? Tout le monde ! Mais c’est qui le chef ? C’est Dad ! Alors c’est lui qui décide… Enfin, c’est ce qu’il croyait avant que ses filles ne le ramènent à la réalité, à la dure réalité d’être un père de famille célibataire. Et si Dad va avoir fort à faire avec elles, c’est une nouvelle fifille qui va rentrer dans sa vie. Elle s’appelle Mouf et elle a plein de poils, même qu’elle en perd un peu partout.
© Nob - Dupuis
Il y a de grands bouleversements en perspective dans la vie de Dad. Non seulement, il doit louer une chambre à un étudiant pour lui permettre de payer son loyer, mais ses filles vont quitter le foyer, chacune pour ses raisons. Heureusement, Bébérénice n’est pas encore prête à voler de ses propres ailes. Elle fait juste ses premiers pas et prononce ses premiers mots, ou ce qui y ressemble. Panda a besoin de concentration pour pouvoir reprendre ses études dans les meilleures conditions. Ondine file le parfait amour avec Efix, avec ses joies, avec ses peines, les « je t’aime moi non plus » et les « ton père nous observe ». Roxane, elle, veut profiter de sa mère qui fait une pause dans ses missions humanitaires.
© Nob - Dupuis
A la différence des albums de Boule et Bill, de Gaston et de la majorité des séries de gags qu’on peut lire dans n’importe quel ordre, Dad est une série de gags dont les personnages évoluent. A part Bébérénice, les personnages ne vieillissent pas vraiment, mais leurs situations changent. De plus, Dad est une série aussi drôle que tendre. Nob joue dans le registre de l’émotion. Chaque lecteur perçoit les événements de son point de vue. Les enfants s’imagineront avec un père rigolo et attentionné. Les ados se projetteront dans leur émancipation. Les parents verront d’un œil ému leurs enfants grandir.
© Nob - Dupuis
La série est en cours de développement pour une adaptation en dessins animés sur M6 sous le titre Les filles de Dad. En attendant, profitons du plus doux des cocons, celui familial, celui de Dad.
Laurent Lafourcade
Série : Dad
Tome : 8 – Cocon familial
Genre : Humour familial
Scénario & Dessins : Nob
Couleurs : Nob & Laurence
Éditeur : Dupuis
Nombre de pages : 48
Prix : 10,95 €
ISBN : 9791034754397
« - Je vais tout vous dire, mais attendez un peu. J’ai la tête sens dessus dessous et j’essaie de mettre en ordre mes idées. Je vous raconterai toute l’affaire, Donaldo. Pedro a été mon amant, rien de sérieux, quelques coupes dans ma chambre au palais du gouvernement, quelques nuits au Motel Ciénaga. Celui de la route aveugle. Quelqu’un nous a pris en photo pendant que nous étions ensemble au Motel.
- Je commence à comprendre.il s’agit d’une extorsion.
- Nous croyons que oui. Que quelqu’un veut obtenir de l’argent en échange de ces clichés. Ils arrivent à raison d’un par jour, par courrier, au bureau de Pedro. Vous voulez les voir ? C’est terrible. Si ces photos tombent entre les mains de mon oncle, la tête de Pedro tombera pour trahison et la mienne aussi pour l’avoir fait cocu. Pedro m’a demandé que vous l’appeliez par téléphone. Il veut que vous soyez celui qui entriez en contact avec les maîtres chanteurs et que vous lui payiez ce qu’ils demanderont pour ces photos. »
A l'occasion de la venue au 49ème festival de la BD d'Angoulême de Domnigo Mandrafina, BD-Best remet à l'honneur son chef-d'oeuvre La grande arnaque.
En Amérique centrale, le suprême gouvernant dirige le pays d’une poigne de fer. Afin de réguler la population qui ne pense qu’à enfanter, il érige sa nièce Malinche Centurion, dont il use et abuse, en vierge intouchable, modèle pour ses concitoyens. Ainsi, le peuple la prendra pour exemple. Sauf que… Sauf que…. La soi-disant « exemple pour le peuple » est victime d’un maître chanteur qui l’a prise en photo dans une situation plus qu’indélicate avec Pedro Reynoso Artus, Ministre de l’Intérieur. Elle fait alors appel à Donaldo, ex-policier et frère de ce dernier, pour éviter qu’un grand scandale n’éclate. Ajoutez à cela un colonel nazi revanchard, un théâtreux écrivain du peuple, un tueur à sang froid et tout ça fait un joyeux bordel dans tous les sens du terme.
Le deuxième récit, L’iguane, revient sur les traces du tueur éponyme à travers le parcours d’une journaliste nord-américaine nymphomane qui enquête sur ce grand assassin du régime. « Aucune victime ne lui échappe et après les avoir tuées, il boit quelques gouttes de sang de leur cou avec cette langue à deux pointes qu’il a. ». Ainsi le décrit le dramaturge Méliton Bates. Question reptile, Godzilla peut aller se rhabiller. L’iguane est bien plus effrayant et dangereux.
Même si une unité est conservée, les deux récits appartiennent à deux catégories différentes. La grande arnaque, entre les mains de Tarantino, ferait indéniablement un grand film style Pulp Fiction. L’iguane, chez Almodovar, serait une tragi-comédie à plusieurs degrés.
Carlos Trillo écrit son scénario comme une pièce de théâtre filmée. Les personnages n’hésitent pas à s’adresser au lecteur comme pouvaient le faire des acteurs de Molière. Trillo invente la didascalie expliquée par les protagonistes de son histoire.
Il place les morceaux du puzzle de son intrigue mais pas forcément en commençant par les bords. Les causes des événements sont expliquées au moment où cela est nécessaire à la compréhension du lecteur, ni trop tôt, ni trop tard, une manière originale et exemplaire de mener l’aventure. L’histoire a également une dimension politique. Même si elle se passe dans un pays imaginaire, il ne faut pas oublier qu’au moment de sa création, l’Argentine sortait tout juste d’une dictature sanglante.
Domingo Mandrafina a le talent d’un Jordi Bernet. Son nom n’est pas assez connu en Europe. Il fait indubitablement partie des grands maîtres du noir et blanc. Ses personnages portent le fardeau de leurs passés. Les hommes sont marqués par leur violence ou leur bêtise pendant que les femmes, si belles, prennent graphiquement le pouvoir. Mandrafina transpose dans leurs représentations ce que sont les personnages dans leurs âmes, l’Iguane transcendant ce concept. Le final de La grande arnaque, avec cette nuit fantastique qui n’en finit pas, démontre toute l’efficacité et la puissance de son trait. Dans L’Iguane, réalisé sept ans plus tard, il s’amuse en plus en intégrant des photographies à quelques unes de ses images. Encore une fois magistral. Cette année, l’événement à Angoulême était sur le stand iLatina où Mandrafina dédicaçait cette intégrale.
Il était temps qu’un éditeur réédite ce diptyque. iLatina l’a fait en 2019. Vingt-neuf ans après sa création et vingt-deux ans après sa première édition en France par L’écho des savanes/Albin Michel, cet éditeur, spécialisé dans la BD d’Amérique du Sud, lui redonne sa juste place dans une toute nouvelle traduction signée Thomas Dassance.
Trillo et Mandrafina signent une farce tragique haletante où tout se règle dans le sexe et dans le sang. N’ayons pas peur des mots, La grande arnaque est un chef-d’œuvre autant scénaristique que graphique du Neuvième Art de la bande dessinée pour adultes au même titre qu’un Silence, qu’un Déclic ou qu’un Grand pouvoir du Schninckel. Indispensable.
Laurent Lafourcade
One shot : La grande arnaque
Genre : Polar
Scénario : Carlos Trillo
Dessins : Domingo Mandrafina
Traduction : Thomas Dassance
Éditeur : iLatina
Nombre de pages : 210
Prix : 28 €
« - Je peux recevoir la nouvelle pensionnaire seul, vous savez !
- Soyez pas désagréable… Elle a de gros seins ?
- Comment voulez-vous que je sache…
- Vous n’aimez pas les gros seins ?
- Si, mais… Raaah ! Taisez-vous ! Il faut que la première chose qu’elle aperçoive l’emplisse de joie !
- Elle va pas être déçue !
- Le plus important, c’est de lui faire la meilleure impression possible de notre établissement ! »
Quand Anatole attend l’arrivée d’une nouvelle pensionnaire à l’Ehpad, il ne se doute pas qu’elle va être tout aussi sale gosse que lui. En vieille dame indigne, Léontine va mettre un coup de balai dans la résidence « Le dernier voyage ». Le directeur, les aides-soignants et les autres pensionnaires, s’ils pensaient connaître ce qu’il pouvait y avoir de plus désagréable et politiquement incorrect avec Anatole, ne vont pas être déçus de la nouvelle recrue. Comme on dit, les deux font la paire !
© Flamand, Lapuss’ - Kennes
Si Anatole a besoin d’un anti-moustique, il invite un collègue dans sa chambre. Il servira d’appât. Le pauvre bougre hagard et en fauteuil roulant n’est pas dérangeant.
Si Léontine aime la poésie, elle n’est pas contre, elle est surtout tactile. Attention, la machine de ses prétendants pourrait s’emballer.
Quand Anatole participe à l’activité peinture du mercredi après-midi, il y a de fortes chances pour que l’animatrice se trouve sur la toile… au moins de manière abstraite.
Quand Léontine offre des fragments de lune à deux toutereaux plus très jeunes, le plâtrier de la résidence a intérêt à faire du bon boulot pour qu’ils aient un bon petit goût de revenez-y.
© Flamand, Lapuss’ - Kennes
Anatole et Léontine s’entendent comme chiens et chats. Et pour cause : ils marchent sur les mêmes plates-bandes. Et gare à qui tenterait de s’interposer entre eux, ça pourrait vite tourner au vinaigre. Acariâtres, roublards, obsédés sexuels et tout simplement méchants, ces deux vieux feraient passer Tatie Danielle pour une sainte nitouche. Lapuss’ et Flamand démarrent une nouvelle série politiquement incorrecte, transformant une maison de retraite en cours de récréation où tous les coups sont permis.
© Flamand, Lapuss’ - Kennes
On connaissait les Seignors de Sti, Richez et Juan chez Bamboo dans leur pension privative de luxe. Il va falloir supporter les insupportables Anatole et Léontine qui tentent de suspendre le vol du temps mais pas celui du rire, aussi irrévérencieux soit-il.
Laurent Lafourcade
One shot : Vieilles crapules
Genre : Humour d’Ehpad
Scénario : Stéphane Lapuss’
Dessins & Couleurs : Stéphane Flamand
Éditeur : Kennes
Nombre de pages : 32
Prix : 10,95 €
ISBN : 9782380756555
L’ABC du parler bébé avec Bébérénice !
Pardon pour le retard du sommaire Spirou cause Angoulême ! C’était pour la bonne cause.
Dad est en couverture pour annoncer une nouvelle série de… nouvelles ! Les plus anciens lecteurs se souviendrons de L’avis de Bill ou encore de En direct de la rédaction, avec Gaston. Plus tard, il y a eu Les p’tits contes de Luce. Voici Parole de bébé(rénice). La fille de Dad, si elle ne parle pas encore vraiment, donne son avis et le partage. Ça promet !
Fin d’aventure pour Frnck, pendant que, côté récits complets, Jacques Louis nous emmène en ballade avec Molly Malone et Baker et Grolleau nous racontent une histoire de sorciers et de souriciers.
Opération collage d’autocollants sur le frigo ou ailleurs pour les abonnés. Il va y avoir des Cavaliers de l’apocadispe partout.
Spirou, ami, partout, toujours.
© Franquin, Jidéhem – Dupuis
Histoires à suivre :
A-Lan : Le secret de Wabisabi
Frnck : Exode
Yoko Tsuno : Les gémeaux de Saturne
Récits complets :
Ballade de Molly Malone (La) (Louis)
Sorciers et souriciers (Baker & Grolleau)
Gags (strips, 1/2, 1 et 2 planches) :
Capitaine Anchois
Crapule (La pause-cartoon)
Crumble Club
Dad
Des gens et inversement (La pause-cartoon)
Edito (L’)
Elliot au collège
Fifiches du professeur (Les) (La pause-cartoon)
Game over
Houba gags
Kid Paddle
Nelson
Pernille
Psychotine
Spoirou & Fantasperge (Marges de Sti)
Strip dont vous êtes la star (Le)
Tash & Trash (La pause-cartoon)
Rubriques :
Coin des lecteurs (Le) : Lapière
En direct du futur : Crash Tex ( Dab’s)
Parole de bébé(rénice)
Interview : Nob
Jeux : Francophony (Caritte)
Spirou & moi : Lamontagne
Supplément abonnés :
Livret : Gaston de A à Z
En kiosques et librairies le 16 Mars 2022.
2,70 €
Laurent Lafourcade
Même lorsque l’on est le plus gentil des hommes, cela peut se retourner contre vous !
Dans cette dernière aventure, Jérôme Bloche va enfin se marier ! Mais contrairement à ce que l’on aurait pu croire, l'heureuse élue n'est pas Babette mais bien Rebecca !
Notre équipe a eu l'occasion de rencontrer Alain Dodier
© Alain Dodier - Dupuis
Propos recueillis par Thierry Ligot
Images: Axelle Coenen
© Alain Dodier - Dupuis
Série : Jérôme K Jérôme Bloche
Collection : Grand public
Titre : Et pour le pire
Tome : 28
Genre : Thriller
Éditeur : Dupuis
Scénario & dessin : Alain Dodier
Couleurs : Cerise
Nombre de pages : 72
Prix : 13,95 €
ISBN : 9791034757015
C’est ce vendredi et en ouverture de ce weekend qu’aura lieu le Salon des littératures singulières. Ce dernier regroupera différents domaines comme la littérature, l’art, la poésie, la jeunesse, la BD, les sciences humaines….Cet événement se déroulera aux Écuries Royale Rue Ducale 1000 Bruxelles.
A cette occasion, une cinquantaine de maisons d'édition belges indépendantes exposent leur production récente dans les Écuries royales de Bruxelles ces 18, 19 et 20 mars.
Vitrine du dynamisme de l’édition belge francophone, ils ont réuni une septantaine d’auteurs pour l’occasion. Ces derniers présenteront au public leurs dernières créations dans le cadre de rencontres et de séances de dédicace.
À épingler, la rencontre avec François Emmanuel qui donnera son point de vue d’auteur sur l’édition belge.
Thierry Horguelin, coordinateur de l'association Les éditeurs singuliers (qui réunit 55 maisons d’édition), explique la démarche : « Les deux années que nous venons de traverser nous ont fait mesurer combien, si la lecture est un acte solitaire, la vie du livre se nourrit d’échanges et de rencontres. Pour l’édition belge indépendante, en particulier, souvent méconnue dans son propre pays, pour les auteurs et les autrices, le contact direct avec le public est un enjeu vital. De là l’idée de mettre sur pied ce salon qui se veut modeste et convivial, animé par l’esprit de découverte et de curiosité.»
Benoît Dubois, directeur de l’ADEB (qui rassemble plus de 80 éditeurs), se réjouit qu’un salon puisse enfin remettre en contact auteurs et éditeurs avec leurs lecteurs après deux années de traversée du désert. « Ces événements sont indispensables pour les éditeurs belges, surtout pour ceux qui n’ont pu profiter de l’envolée des ventes de livres en librairies durant l’année 2021. ADEB et Éditeurs singuliers, unis, ont pu monter cet événement en moins de trois mois rencontrant un engouement général très révélateur. »
Programme des rencontres et dédicaces
Les grandes rencontres
Samedi 19 mars
13h - 14h - Le texte et l’image
Poètes et artistes ont de tout temps été de connivence. L’image n’illustre pas le texte, elle entre en résonance avec lui et fait chambre d’écho. Comment se noue ce dialogue ? Avec Aliette Griz & Flise, Plier l’hier (Tétras Lyre), Jean-Marc Flahaut & Gwen Guégan, Yoko en noir (Le Chat polaire), Anne-Marielle Wilwerth, les Miroirs du désordre (Le Taillis Pré)
Rencontre animée par Anne-Lise Remacle
15h-16h - Le plaisir de faire court
Proses brèves, nouvelles, aphorismes : les auteurs et autrices de Belgique francophone affectionnent le genre court et certaines maisons d’édition s’en font même une spécialité ! Avec Claire Blanchard, Fenêtre ou couloir (Quadrature), Gaëtan Faucer, Le hasard arrive toujours à l’improviste (Cactus inébranlable), Jacques Richard, Nues (Onlit)
Rencontre animée par Tito Dupret
17h-18h - Littérature voyageuse
Le voyage, le nomadisme, le contact avec l’ailleurs comme manière d’être au monde et de le raconter. Luc Dellisse, le Cercle des îles (Le Cormier), Une vie d’éclairs (L’herbe qui tremble), Philippe Brandes, En ce qui concerne Alexandre (Accro éditions), Joël Schuermans, Vers Sarajevo (Partis pour éditions)
Rencontre animée par Anne-Lise Remacle
Dimanche 20 mars
13h-14h - Atelier d'écriture
Un temps pour s'essayer à l'écriture théâtrale, pour écrire des mots à dire, inspirés par de brèves lectures d'extraits de textes.
Atelier animé par Valériane De Maerteleire, avec le soutien de Lansman Éditeur.
14h-15h - Poésie singulière
Trois poètes, trois voix singulières. Laurence Vielle, Zébuth ou l'histoire ceinte (Espace Nord), Philippe Leuckx, Frères de mots (Le Coudrier), Tristan Alleman, Avoir fleurs (Cactus inébranlable)
Rencontre animée par David Courier
15h-16h - Rencontre avec Olivier Deprez
Dessinateur, graveur et peintre, Olivier Deprez a publié plusieurs albums aux éditions Frémok, notamment le Château d’après Franz Kafka et Wrek Not Work.
Rencontre animée par Perrine Estienne
16h-17h - Famille, je vous haime
Les liens familiaux sont source de tendresse et de joies, mais aussi de tensions explosives ou latentes, de failles et de fragilité. Avec Anne Duvivier, Cendres (M.E.O.), Marie-Aimée Lebreton, Lola emmitouflée (Diagonale), Françoise LisonLeroy & Françoise Rogier, Madeleine (Tétras Lyre)
Rencontre animée par David Courier
Plus d’informations sur les horaires sur le site du Salon :
http://www.salondeslitteraturessingulieres.be
Une nouvelle BD de Valérie Mangin est toujours un plaisir teinté de curiosité si elle nous l'offre hors de son univers "Alix", avec un nouveau dessinateur. L'occasion pour Bd Best de la rencontrer pour une capsule de "Derrie?re le masque ... Mangin & Jenolab" ... la dernière avant ... Voici donc "Erreur Système" aux éditions Casterman.
© Jenolab – Mangin - Casterman
Titre :Erreur Système
Genre : Science-Fiction
Éditeur : Casterman
Scénario : Valérie Mangin
Dessinateur : Jenolab
Nombre de pages : 96
Prix : 19,00 €
ISBN :
Remerciements aux Éditions Casterman
Propos receuillis par Thierry Ligot
Images : Axelle Coenen
« - Dans ce wagon, il y avait Ducoroy, conseiller du ministre des travaux publics… Et celui que vous venez de croiser, sur le brancard, c’est Charles Dauger, inspecteur du conseil général des ponts et chaussées. Ils ont été attaqués par un homme qui avait dû se planquer dans le wagon au départ. D’après un ingénieur de la compagnie, il a balancé une grenade sous le plancher, dans les câbles électriques. Ça n’a pas dû être une grosse explosion, mais ça a suffi pour faire dérailler le train.
- Mais… et le terroriste ?
- Il a sauté avant le tunnel. »
(…) tandis qu’à l’horizon sinistre,
Sous des nuages lourds, hagards, couleur de sang,
Chargé de spectres, noir, dans les flots décroissant,
Avec l’enfer pour aube et la mort pour pilote,
On ne sait quel radeau de la Méduse flotte !
Rangé du côté des Communards, Victor Hugo écrit ce poème A ceux qu’on foule aux pieds, en 1872, dans le recueil L’année terrible.
Quelques années plus tard, janvier 1903, le métropolitain parisien est en plein développement. Les cendres de la Commune sont encore chaudes. Il y a trente ans à peine, Paris a presque été détruite. Incendiée, pillée, saccagée, la capitale a failli finir en ruine. La belle s’est relevée mais la vermine ne meurt jamais. Dans un Paris malade de son peuple, le succès de la ligne Nord-Sud de ce que l’on n’appelle pas encore le métro, mais le métropolitain, était inespéré. Mais alors que Dauger, des Ponts et chaussées, et Ducouroy, conseiller du ministre des travaux publics, essayent la ligne, leur wagon est attaqué par un grand échalas à l’écharpe rouge masquant son visage. Laissant une pièce d’or sur les lieux de ses attentats, l’homme sème la terreur dans Paris avec ses complices les Apaches
© Pelaez, Oger - Soleil
Philippe Pelaez fait partie des scénaristes sur qui il faut maintenant compter. Récemment, entre Maudit sois-tu, Le bossu de Montfaucon et maintenant L’enfer pour aube, il réalise un triplé exceptionnel. Avec L’enfer pour aube, il propose un thriller politico-historique passionnant, un des albums remarquables de ce premier trimestre. Le fond historique est précis. La France sort d’une période de troubles internes et ne sait pas que dix ans plus tard ce sera le chaos. Pelaez se sert du métropolitain qui n’a encore que trois ans pour montrer une lutte de classes impitoyable. Des grands magasins luxueux boulevard Barbès aux ruelles boueuses de Charonne, les dames en crinoline n’ont pas vocation à croiser la route des titis aux mains sales. Le personnage à l’écharpe rouge n’est pas un simple truand de grande envergure. Il a la même classe que plus tard Fantômas, mais les fantômes sont en lui et manifestement ils le hantent.
© Pelaez, Oger - Soleil
Tiburce Oger signe son meilleur album. Oger dessinateur fait des merveilles. Oger coloriste reste dans des tons de gris limite sépia sans en être, sauf pour l’écharpe du tueur et quelques autres touches rougeâtres. De fausses couvertures du supplément illustré du Petit Journal, quotidien de l’époque, chapitrent le récit. On court sur les toits avec l’inconnu masqué, on sent la chaleur de l’incendie sur le boulevard, on s’enfuit d’une ruelle avec une victime des apaches de Belleville. Cerise sur le gâteau, la couverture et la maquette de l’album sont magnifiques.
© Pelaez, Oger - Soleil
L’enfer pour aube est de ces albums qu’on ne referme qu’après l’avoir terminé et grâce auquel on peut dire : « Paris 1903, j’y étais ! ». On frise la perfection. Envoûtant, effrayant, passionnant, c’est une petite histoire ancrée dans la grande qui restera l’une des excellentes surprises de l’année.
Laurent Lafourcade
Série : L’enfer pour aube
Tome : 1 - Paris Apache
Genre : Polar
Scénario : Philippe Pelaez
Dessins & Couleurs : Tiburce Oger
Éditeur : Soleil
Nombre de pages : 68
Prix : 15,95 €
ISBN : 9782302094390
Souvenir d'un superbe vernissage ce mercredi 9 mars à la galerie Huberty & Breyne? en présence de nombreux invités. L'occasion de redécouvrir plus de 40 planches originales des premières aventures de Michel Vaillant ainsi que 2 reproductions de Vaillantes et ... A vous de le découvrir ...
© RTBF Info
Gallery Huberty & Breyne
33 place du Châtelain
1050 Bruxelles
+32 (0)2 893 90 30
Images: Thierry Ligot & Axelle Coenen
En prélude de l'interview d’Alain Poncelet à venir très prochainement, nous vous proposons de visionner dans le cadre de l'onglet "Bd Best y était pour vous", le vernissage de son exposition à la Galerie des Bulles, Rue de Marcinelle 28 à 6000 Charleroi.
© Alain Poncelet
© Alain Poncelet
© Alain Poncelet
Images: Thierry Ligot & Axelle Coenen
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