En images et en bulles
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Geek planet.  Super Pixel Boy 1 - And the bit goes on

 

« - Heu Pixel… Tu devrais lire ça…

- Quoi ? Tu vois bien que je suis occupé à sauver un royaume, non ?

- Justement… Un jour, le royaume Champignon fut envahi par les Koopa, une tribu de tortues reconnue pour sa magie noire. Le peuple Champignon, tranquille et paisible, fut transformé en pierres, en briques... »

 

 

 

 

 

 

 

Fin des années 80, Pixel n’a pas dix ans et passe l’essentiel de sa vie à jouer à des jeux de console. Pixel est un geek avant l’heure. Même si le terme n’est pas encore d’usage à l’époque, il investit son temps dans sa passion pour les jeux vidéos. Ayant découvert les bornes d’Arcade grâce à la fantasque « Tatie Muguette », voisine de ses grands-parents ortheziens, la vie de Pixel va prendre rapidement une tournure « gaming ». Son meilleur pote Guilhem a deux qualités : il a toujours plein de bonbecs chez lui et il possède la console Nes sur laquelle on peut jouer à… The legend of Zelda ! Et heureusement que son père a quelques notions d’anglais pour les aider (ou pas) dans l’avancée du jeu. Elodie, elle, est très jolie et prête sa Game Boy à Pixel. Jérôme, quant à lui, est dans une école spécialisée chépakoi mais possède plein de jeux que les autres n’ont pas. Ça vaut donc le coup de garder de bonnes relations avec lui.

 

 

 

 

© Mirroir, Clément - Delcourt

 

 

Retrogaming en action ! Loïc Clément écrit avec Super Pixel Boy sa série la plus autobiographique. Loïc et Pixel ne font qu’un. Il faut avoir été enfant dans les années 80 pour comprendre qu’il ne peut pas y avoir de fake dans l’histoire. Clément met toute la sincérité du lui-même enfant pour cette introspection au cœur de ces années consoles. Loïc-Pixel, Pixel-Loïc, grandit avec les jeux auxquels il joue, au gré des consoles sur lesquels ils sont disponibles, accompagné par son frère ou ses amis, sans oublier Elo, qui ne laisse pas insensible. Et ce n’est pas seulement parce qu’elle offre de super cadeaux d’anniversaire comme Double Dragon II.

 

 

 

 

© Mirroir, Clément - Delcourt

 

 

Boris Mirroir réalise un double exploit en s’emparant du monde de Loïc-Pixel. Non seulement, il dépeint avec émotion l’enfance de son camarade, mais il l’immerge dans les graphismes des différents jeux. En effet, chaque chapitre ou presque est consacré à un jeu spécifique que Mirroir a mis en scène à coups de pixels, à la manière des pixels art, avec une fidélité impressionnante. On est dans Batman, on est dans Tetris, on est dans le piètre Les chevaliers du zodiaque : la légende d’or. Le dessinateur nous emmène au cœur de chacun des jeux.

 

 

 

 

© Mirroir, Clément - Delcourt

 

 

Allez, on garde le « beat », le rythme, et le « bit » avec son huitième d’octet. Reprenons un Yes et des Raider et repartons jouer à Super Mario Bros.

 

Laurent Lafourcade

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Série : Super Pixel Boy  

 

Titre : 1 - And the bit goes on 

 

Genre : Humour

 

Scénario : Loïc Clément 

 

Dessins & Couleurs : Boris Mirroir

 

Éditeur : Delcourt

 

Nombre de pages : 104

 

Prix : 19,99 €

 

ISBN : 9782413041054

 



Publié le 12/12/2022.


Source : Boulevard BD


Petite BD devient grande.  Moustik 4 - Explorer

 

« - Rassurez-vous. Il est entre de bonnes mains !

- Allo Natacha, c’est le père de Théo. Il est toujours dans le coma.

- Merci de m’avertir… J’avoue être très inquiète. C’est ma faute ! Si j’avais pris le bus, rien ne serait arrivé. C’est terrible !! »

 

 

 

 

 

 

 

                Ça fait déjà deux semaines que Théodore Deguerville, surnommé Moustik, est dans le coma et il n’y a toujours aucune évolution. Quelques jours plus tôt, après avoir déposé son amoureuse au lycée, à Marseille, il a été percuté violemment par une voiture sur le chemin du retour. Ses parents, sa petite sœur et sa copine Natacha sont effondrés. Son pronostic vital est engagé. Pourtant, son coma ne va pas le laisser inactif. Son cerveau bouillonne et le fait voyager dans le temps. Christophe Colomb, Napoléon, Buffalo Bill, Cléopâtre et bien d’autres auront l’honneur de le rencontrer...ou vice versa.

 

 

 

 

© Kris Arnal, Alexandre Chair – YIL Editions

 

 

                En quatre volumes de la série Moustik, Kris Arnal et Alexandre Chair ont fait tous deux des progrès considérables. Le scénario de Kris Arnal est beaucoup plus dense que dans les tomes précédents. On ne s’ennuie pas une seconde dans ce voyage dans le temps. On aurait pu penser la fin abrupte, mais si on y réfléchit elle est finement pensée. « Pour atteindre les étoiles, il faut viser la lune. » C’est au final ce que fait Moustik dans ses délires et ses rêves. L’histoire, outre le fait que le héros rencontre des personnages historiques, montre la force du rêve et prouve que, grâce à l’imagination, on peut accéder à tout. Certes, les différentes scènes s’enchaînent à un rythme un peu saccadé, mais Kris Arnal pense aux transitions et fait évoluer son personnage dans son chemin vers la guérison. La préface de Christophe Cazenove invoque la mythique série Mickey à travers les siècles, dans laquelle la souris passait de siècle en siècle à la faveur ou défaveur d’un coup sur la tête. Moustik joue ici le rôle d’un Mickey 2.0.

 

 

 

 

© Kris Arnal, Alexandre Chair – YIL Editions

 

 

                Alexandre Chair est un dessinateur d’action. Ses images bougent toutes seules. Les influences mangas se mêlent aux influences comics. La scène avec le T-Rex est formidable et la façon dont il a de mêler prises de vues réelles pour certains décors et les dessins fait vraiment sa spécificité. Quelques petites faiblesses subsistent dans les personnages secondaires. Les parents de Théo en particulier auraient mérité un peu plus de finesse dans leurs traits. Les célébrités historiques quant à elles ne sont jamais caricaturales et les personnages féminins, que ce soit Natacha ou la petite sœur, sont bien maîtrisés.

                On attend maintenant un prochain épisode avec une intrigue encore plus forte et un découpage plus resserré et on n’est pas loin à ce que de grands éditeurs commencent à venir faire toc toc auprès de ces auteurs. Paru chez un tout petit éditeur, Yil éditions, l’album est disponible sur les principales plateformes de commerce en ligne.

 

 

 

 

 

© Kris Arnal, Alexandre Chair – YIL Editions

 


                Moustik est la quête initiatique d’un jeune homme mal dans sa peau qui au fil des épisodes s’affranchit des problèmes et apprend à les affronter. C’est une école de la vie pour aider ses lecteurs à grandir avec lui.

 

  

 

Laurent Lafourcade

 

 

 

 

 

 

 

Série : Moustik

 

Tome : 4 - Explorer

 

Genre : Aventure initiatique

 

Scénario : Kris Arnal

 

Dessins & Couleurs : Alexandre Chair

 

Éditeur : YIL Editions

 

Nombre de pages : 40

 

Prix : 16 €

 

ISBN : 9782374165226

 



Publié le 12/12/2022.


Source : Boulevard BD


 

 

Le concours international de bandes dessinées historiques "CAN for BALKANS" s'est déroulé entre mars et juillet 2022.
27 auteurs de Belgique, Bulgarie, Macédoine du Nord, Roumanie, Serbie, Ukraine et Chine ont participé à la finale du concours.

 

 

 

 

 

 

Toutes les bandes dessinées sélectionnées ont été créées spécialement pour ce concours. Outre la qualité artistique et la documentation historique, les autres critères importants de jugement étaient l'originalité et la manière dont le thème était respecté, notamment le choix de sujets comportant des messages de réconciliation, de paix et de confiance, de tolérance et de respect.

Le jury international était composé d'Adrian Cioroianu (Roumanie), historien, diplomate, auteur de scénarios de bandes dessinées et professeur d'université, Adrian Cioroianu (Roumanie), historien, diplomate, auteur de scénarios de bandes dessinées et professeur d'université, prof. Ardian Isufi (Albanie), artiste, doyen de la faculté des beaux-arts de l'université des arts de Tirana (2016-2020), Etienne Schréder (Belgique), scénariste et auteur de bande dessinée renommé, Drazen Kovacevic, l'un des plus importants bédéistes de Serbie et Tome Trajkov, promoteur de bande dessinée de Macédoine du Nord.

 

 

 

 

 

 

Les œuvres primées et celles acceptées par le jury lors de la finale (141 planches au total) seront présentées pour la première fois au Festival international de la bande dessinée historique de Brasov, à partir du 13 octobre 2022, dans le cadre de l'exposition finale du projet européen. L'exposition partira ensuite en tournée cette année du 18 novembre au 12 décembre 2022 à Tirana, au Musée national d’histoire d’Albanie. La prochaine destination est Bruxelles, au Musée de la bande dessinée, du 21 décembre 2022 au 6 janvier 2023, puis Leskovac (Serbie) en février 2023 et à Veles (Macédoine du Nord) en mars 2023.

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Le Grand prix de la première édition du concours "CAN for BALKANS" a été remporté par Razvan Bronescu de Roumanie avec l'œuvre "Aurel Petrescu, le Pionnier de l'Animation Roumaine".

Le Premier prix a été attribué à l'artiste roumain Ionot Popescu avec l’œuvre « BalkansForever ». Le podium est complété par des artistes de Serbie. Kosta Milovanovic a remporté le 2e prix avec "And The Tree Friens Are...", une bande dessinée inspirée de sa propre vie, depuis le début de la guerre civile (1991), qui l'a enrôlé dans la marine yougoslave. 

 

 

 

 

 

 

Le 3e prix a été attribué à la bande dessinée "The Wind", créée par Marjan Milanov (scénario) et Srdan Todorovic (dessins), dont le sujet s'inspire des tragédies des batailles à la frontière serbo-bulgare durant l'hiver 1915.

 

 

 

 

 

 

 

Le jury international a également décerné cinq mentions spéciales : Aljosa Tomic et Dragan Stokic Rajacki (Serbie) pour l'œuvre "Deda Roga" ; Maximilien Van de Wiele (Belgique) pour l'œuvre "Tuzla" ; Slavica Kupenkova (Macédoine du Nord) pour l'œuvre "Odyssée" ; Valentin Ionescu avec l'œuvre "Camarade Rakija" et Vlad Forsea avec l'œuvre "Humour balkanique contre le monde" se partagent le prix de mention dédié à la Roumanie.

 

 

 

 

 

 

 

Le projet "CAN for BALKANS - Comics Alliance Networking for Balkans" est l'un des 13 projets gagnants de l'appel "Renforcement de la coopération culturelle et de la compétitivité des industries culturelles et créatives dans les Balkans occidentaux" (EACEA 39/2019) , dans le cadre du programme de financement Europe créative et est mis en œuvre par le Musée d'histoire du comté de Brasov (chef de file du projet), le Musée national d'Albanie, le Musée de la bande dessinée de Bruxelles - Centre belge de la bande dessinée, Strip Centar na Makedonija (Macédoine du Nord), le Centre culturel de Leskovac - École de bande dessinée de Leskovac "Nikola Mitrovic Kokan" (Serbie).

 

 

 

 

 

 

Le projet est financé par la Commission européenne par le biais de l'Agence exécutive européenne pour l'éducation et la culture (EACEA) à Bruxelles et a une période de mise en œuvre entre mars 2021 et mars 2023.

Pour plus de détails sur le projet et les activités réalisées jusqu'à présent, notamment les études du projet de recherche scientifique, nous vous invitons à consulter le site www.canforbalkans.eu.
Pour en savoir plus sur les projets de l'appel "Renforcement de la coopération culturelle et de la compétitivité des industries culturelles et créatives dans les Balkans occidentaux" (EACEA 39/2019), consultez le site https://data.europa.eu/doi/10.2797/811941

 

 



Publié le 12/12/2022.


Source : Bd-best


Les origines d’une œuvre, fantasme ou réalité ?  Carnet de voyages d’un reporter du Petit Vingtième

 

« Tintin, ce reporter du Petit Vingtième qui fait plus que nous relater l’entre-deux-guerres. Il nous livre une certaine vision de l’imaginaire de cette période et, par le génie de son créateur, il a contribué à nourrir celui de quatre générations de lecteurs. »

 

 

 

 

 

 

 

 

Bruxelles, place du jeu de Balle. Luc Révillon chine dans le marché de la cité belge. Peu de chance de trouver une Licorne, on parle évidemment du bateau. Par contre, l’auteur déniche un banal petit carnet à la couverture bleu marine. A l’intérieur, des notes manuscrites et quelques photos. Il s’agissait de toute évidence d’un carnet de voyages, mais le vendeur en ignorait la provenance. Il faisait partie d’un lot qu’il avait acquis dans une vente publique. Rentré à l’hôtel, Luc Révillon s’aperçoit que ce carnet devait être une des sources d’inspiration de Hergé pour les premières aventures de Tintin, celles publiées entre 1929 et 1940. Révillon décide de lui redonner son sens en le replaçant dans son époque et en le complétant de notes et photographies. C’est ce carnet qui est édité aujourd’hui par les éditions Sépia.

 

 

 

 

© Révillon - Sépia

 

 

Tout en entretenant le mystère concernant ce journaliste qui aurait inspiré Hergé pour Les aventures de Tintin, Luc Révillon invite à s’attarder sur les versions en noir et blanc des récits du reporter à la houppe. En effet, de nombreuses références historiques disparaissent dans les versions en couleurs. L’auteur donne en  exemple Mary Pickford, star du cinéma muet, dont le nom n’apparaît plus dans Tintin en Amérique en couleurs. On parle évidemment ici de la version redessinée et non pas de la colorisation commerciale et inutile de celle d’origine.

 

 

 

 

© Révillon - Sépia

 

 

Ce sont donc neuf reportages que nous pouvons suivre ici. Reportage au pays des Soviets pour débuter. Le journaliste prend le train sur le quai de la gare du Nord de Bruxelles. Il découvrira Moscou en pleine reconstruction et une place Rouge pimpante. Il s’engagera dans l’armée russe. Au Congo ensuite, il visitera entre autres une mission en pleine brousse et se prendra pour un instituteur. Aux Etats-Unis, ce sera New-York, Chicago, puis le Far-West. Impossible de tout citer. Le tour du monde se poursuivra en Orient, en Extrême-Orient, en Amérique latine, en Ecosse, puis en Europe de l’Est en 1938 et 1939 en Syldavie et en Bordurie. Interrompu par la guerre, le carnet s’arrête en 1940 avec le reportage en Palestine qui servira de base à la première version inachevée de Au pays de l’or noir.

 

 

 

 

© Révillon - Sépia

 

 

 Luc Révillon avait déjà publié une première version de ces carnets en 1996, avec ses complices Gérard Berthelot et Samuel Chauveau. Il intègre avec justice la collection Zoom sur Hergé. Quand on a fini de lire Tintin, on peut recommencer à lire Tintin. On y trouvera toujours quelque chose de nouveau.

 

 

 

Laurent Lafourcade

 

 

 

 

 

 

 

One shot : Carnet de voyages d’un reporter du Petit Vingtième 

 

Genre : Analyse d’oeuvre

 

Auteur : Luc Révillon

 

Éditeur : Sépia

 

Nombre de pages : 200 

 

Prix : 20 €

 

ISBN : 9791033401636

 



Publié le 07/12/2022.


Source : Boulevard BD


L’art de Solé.  Boiseries

 

« Tout a commencé un beau jour, lorsque Mino –la mère de nos enfants– a acheté une barquette de fromage de chèvre dans un commerce alimentaire. Ce cylindre de fromage, transpercé par une paille, reposait à l’intérieur d’un emballage qui comprenait une coque en plastique transparent et un fond en bois léger sur lequel trônait ledit fromage. »

 

 

 

 

 

 

 

Comment l’achat d’un fromage peut-il aboutir à un magnifique Artbook ? C’est pourtant ce qui est arrivé à Jean Solé. Un jour comme un autre, sa femme ramène un fromage de chèvre reposant sur un bois léger. Une fois le fromage englouti, le dessinateur ne put s’empêcher de dessiner sur le singulier support en bois qu’il détourna pour y reproduire un visage. Après avoir réalisé toute une collection sur les mêmes supports de fromages, et après une saturation du « chèvre », Solé contacta l’entreprise qui lui envoya un colis de plaquettes en bois. C’est Pierre-Marie Jamet, éditeur de ces « boiseries » qui eut l’idée de proposer à Solé de développer l’exercice sur d’autres types de supports en bois.

 

 

 

 

© Solé - Oblique Art Production

 

 

Un cerf en bois brut, une fois passé sous les crayons de Solé, devient un coq ou un homme-éléphant. Un chat du même type devient un quinqua moustachu ou un fou du roi. Un cactus prend le look d’Elton John. Solé se dépasse dans les illustrations des guitares. Si la guitare électrique se transforme en butor au casque cornu, la guitare classique aux formes arrondis voit le galbe de ses courbes transformé en de délicates formes féminines. Ours, nuage, ballerine, l’imagination de Solé se déchaîne dans les plus grands détournements. L’homme est un artiste de grand talent, un dessinateur, un peintre, un agitateur de pinceaux.

 

 

 

 

© Solé - Oblique Art Production

 

 

Connu pour être un pilier de Fluide glacial depuis près de cinquante ans, Solé mérite une place au premier plan. Dans l’ombre de Gotlib pour le monumental SuperDupont, il a toujours favorisé la passion à l’exposition. Enfant du rock, il a dessiné de nombreuses pochettes de disques et autres travaux dans l’univers musical. Vents d’Ouest avait déjà publié un album sur le thème en 1992 : Mélodimages. Après Improvisations en 2019, co-édité avec Alain Beaulet, Oblique Art Production en est à son deuxième livre consacré à Solé. Cerises sur le gâteau, deux guitares en préface sont dessinées par le fils Julien Solé et deux autres en postface sont signées l’ami Jean-Claude Denis.

 

 

 

 

© Solé - Oblique Art Production

 

 

Pour se réchauffer au cœur de l’hiver, une bûche dans la cheminée, des « Boiseries » à feuilleter sur la table basse et la soirée sera réussie.

 

 

Laurent Lafourcade

 

 

 

 

 

 

 

One shot : Boiseries 

 

Genre : Illustrations

 

Dessins : Solé

 

Éditeur : Oblique Art Production

 

Nombre de pages : 160 

 

Prix : 25 €

 

ISBN : 9782492904011

 



Publié le 07/12/2022.


Source : Boulevard BD


Tais-toi quand tu parles.  Brouhaha

 

« - Alors comme ça, vous avez fini votre rédaction 1 heure avant tout le monde !

- Oui, c’est ça.

- Vous êtes plutôt rapide.

- C’est ce qu’on dit.

- Gros aplomb avec ça.

- Yeap !

- Et du panache.

- Si si, ma gueule.

- Vous me rappelez en tout point ma fille !

- Cool.

- Elle est devenue autrice de BD.

- Merde. »

 

 

 

 

 

 

 

« Hé, Coco ! Tu paies ta tournée ? » Le problème si Coco le fait, c’est qu’il risque de manger du pain jusqu’à la fin du mois. Mais pour prouver qu’il n’est pas une petite queue sans poils, que va faire Coco ?... Pas le choix, putain ! Faut pas le chauffer, Coco ! Il va prendre de l’assurance malgré son éthique et son respect d’autrui… jusqu’à certaines limites. Coco est-il un héros ? Peut-être pas mais il pourrait bien le devenir. D’autres vivront des drames, comme Boby qui n’avait aucune compétence en ébénisterie, cet employé de banque trop loquace, ou bien ce jeune homme qui n’a pas dit pardon pour avoir cassé trois verres, vomi à côté des chiottes et rongé un pied de table.

 

 

 

 

© Levrard - Delcourt

 

 

Brouhaha s’attarde sur ces anonymes qui font notre quotidien. Brouhaha met en scène la cacophonie ambiante qui perturbe les relations entre êtres humains, qu’elles soient amicales, familiales, amoureuses ou professionnelles. L’annonce d’une grande nouvelle peut entraîner un débat qui sera interrompu par un événement majeur. Le fait de baiser les parents de son ex n’empêchera pas à une jeune femme de renouer des liens avec lui. Ça fera plaisir aux 1,5 millions de followers toutes plates-formes et réseaux sociaux confondus. Et si un certain animateur vous propose une interview pour son podcast, assurez-vous que c’est bien pour votre talent. Tiens, il faudra que je demande à Arthur Levrard s’il veut bien être interviewé sur Boulevard BD.

 

 

 

 

© Levrard - Delcourt

 

 

Vous connaissez Arthur Levrard ? C’est un petit jeune nantais qui vient de sortir sa première bande dessinée. Soixante pages de fun pour nous extirper un instant de toute la morosité ambiante qui gangrène la société. Vous n’en avez rien à foutre ? Vous pourriez devenir violent ? Comme la caissière en début d’album, vous pourriez le regretter, mais pas pour les mêmes raisons. Puisqu’on parle de nantais, même les Petit Lu quand ils sont beurrés ne sont pas aussi drôles. Levrard pratique l’humour fin, un humour textuel, enchaînant les punchlines frappant les protagonistes des gags au moment où ils s’y attendent le moins. Brouhaha ne peut pas se raconter plus, Brouhaha ne peut que se lire. Même les couleurs type pastels sombres s’effacent derrière les aventures ou avanies de Bertrand, Madjik, Boby et tous les autres anonymes de la vie de tous les jours.

 

 

 

 

© Levrard - Delcourt

 

 

On ne dira jamais assez le bien de la collection Pataquès, de loin la meilleure collection d’humour décalé du moment. On y a déjà lu de belles perles : Romance, Soufflement de narines, Open bar, Banquiz et autres Vérités nues. Brouhaha prend une belle place de choix au milieu de cette collection déjantée.

 

Laurent Lafourcade

 

 

 

 

 

 

 

 

One shot : Brouhaha 

 

Genre : Humour

 

Scénario, Dessins & Couleurs : Arthur Levrard

 

Éditeur : Delcourt

 

Collection : Pataquès

 

Nombre de pages : 64

 

Prix : 13,50 €

 

ISBN : 9782413043706

 



Publié le 07/12/2022.


Source : Boulevard BD


Tout ça pour une promesse  Héliotrope 2 - Le palais des voleurs

 

« - Tu as tout prévu pour quand je vais crever ?

- Rhooo ! Oui, Baboushka ! On va pas refaire les « mesures d’urgence post-mortem » encore une fois.

- Si !

- Grand-mère, je t’assure, ça devient morbide ! Tu parles que de ça. »

 

 

 

 

 

 


                Héliotrope est une jeune fille comme les autres… comme les autres, ou presque. Elle habite avec sa grand-mère, sa Baboushka, dans une maison cossue en pleine ville. Le jour où la mamie mourra, sa petite-fille devra respecter à la lettre le protocole. Si la famille perdait cette maison et les redoutables trésors qu’elle contient, cela mettrait en péril l’univers entier. C’est pareil si un jour les ennemis apprennent que Baboushka n’est pas à son poste. Ils viendraient voler tous les objets magiques. Si quelqu’un s’approche, Héliotrope devra tirer sans sommation. C’est sûr qu’il va y avoir des problèmes. Et Héliotrope devra faire appel à la vampire Aspirine pour l’aider.

 

 

 

 

 © Chaud, Sfar - Dupuis

 

 

                Joann Sfar a lu Nothomb, Ferrante et Rowling, trois autrices qui n’ont rien à voir entre elles mais qui ont nourri le scénario du niçois. On retrouve dans Héliotrope les relations malsaines qu’il y a parfois entre les personnages des romans d’Amélie Nothomb. «Je ne suis pas nostalgique de notre enfance : elle était pleine de violence. C’était la vie, un point c’est tout : et nous grandissions avec l'obligation de la rendre difficile aux autres avant que les autres ne nous la rendent difficile.». Cette phrase d’Elena Ferrante décrit aussi bien le propos de sa quadrilogie L’amie prodigieuse. Elle sied aussi à cette série dans laquelle, bien que traitée de façon légère si tant est que ce soit possible, il y a de la violence. Enfin, Héliotrope se trouve à moment donné face à un mur comme sur la voie 93/4  dans Harry Potter. Réussira-t-elle a passer au travers ?

 

 

 

 

 © Chaud, Sfar - Dupuis

 

 

                Au dessin, c’est la récréation pour Benjamin Chaud. Le dessinateur se permet des choses qu’il ne peut pas réaliser en illustration de littérature jeunesse. Ce qui est étonnant, c’est que ce soit fait dans un style de bande dessinée dans lequel on ne devrait pourtant pas pouvoir le faire. Mais quand on a un Sfar au scénario, tout est permis. Ses lecteurs le savent, son éditeur le sait, alors son dessinateur peut y aller. Le trait de Chaud se libère, s’encrasse et gagne en chaleur.

 

 

 

 

 © Chaud, Sfar - Dupuis

 

 

                Héliotrope est une sorcière, mais c’est aussi notre amie prodigieuse. Moderne, décalée, et parfois subversive, on en redemande.

 

 

Laurent Lafourcade

 

 

 

 

 

 

 

Série : Héliotrope

 

Tome : 2 - Le palais des voleurs

 

Genre : Fantastique

 

Scénario : Joann Sfar

 

Dessins : Benjamin Chaud

 

Couleurs : Isabelle Rabarot

 

Éditeur : Dupuis

 

Nombre de pages : 64

 

Prix : 14,50 €

 

ISBN : 9791034760398

 



Publié le 07/12/2022.


Source : Boulevard BD


Des hommes et un Dieu.  Carthago 14 - Courbée, je me redresse

 

« - La mer est de plus en plus forte, il faut vite remonter !...

- Je vous ai entendu prononcer plusieurs fois ce mot… « Abzu » ! Qu’est-ce que ça signifie ?

- Il est notre seul Dieu !

- Le mégalodon ???... Vous prenez un requin du miocène pour un Dieu ? »

 

 

 

 

 

 

Ce n’est qu’un animal. Certes, il est l’un des plus grands prédateurs des océans, mais il n’est qu’une bête. Rien de plus. Pourtant, Abzu, c’est ainsi qu’ils l’appellent, est vénéré par une partie de la communauté de moines qui occupent une ancienne plateforme pétrolière. Abzu est un requin géant, un mégalodon. Entre les adorateurs de l’animal et les autres, la guerre est déclarée. Pour les uns, les autres ont transgressé tous les sacrements en vénérant une ancienne divinité babylonienne. Et quand des intrus vont intégrer les lieux pour mettre la main sur les reliques et les objets sacrés des moines, ça ne va pas simplifier les choses. Au milieu de tout ça, Lou Melville, Dakhan, la fille de Kane, l’homme aux branchies, cherche à fuir en submersible. Mais le bagarreur, c’est le surnom du requin, rôde dans les parages...

 

 

 

 

© Bec, Bufi, Meloni – Les Humanoïdes Associés

 

 

Après « Abzu est notre seul Dieu », Christophe Bec clôt le diptyque du Bagarreur. A l’heure actuelle, il est l’un des tous meilleurs scénaristes de blockbusters en bande dessinée. On est dans l’action, dans les sentiments, dans le grand spectacle. Toutes les émotions que l’on peut ressentir au cinéma sont traduites dans une BD et ça, c’est rarissime. Non pas que le cinéma soit plus puissant, mais d’habitude le cinéma et la bande dessinée sont deux médias aux ressentis différents. Ce qui est fascinant en lisant Carthago, c’est cette impression d’être au cœur de l’action. Si on l’est, c’est non seulement grâce à un scénario finement construit, mais aussi grâce au dessinateur Ennio Bufi qui est magistral.

 

 

 

 

© Bec, Bufi, Meloni – Les Humanoïdes Associés

 

 

Le dessinateur italien et sa coloriste Andrea Meloni sont dans une symbiose incroyable. Dès les planches 2 et 3, on a le souffle coupé, comme en apnée, étourdis pas la cacophonie du silence sous-marin. Lorsque la situation dégénère sur la plate-forme, une longue séquence de planches à fonds perdus nous place au cœur de l’action avec fracas, effroi et espoir de survie.

 

 

 

 

© Bec, Bufi, Meloni – Les Humanoïdes Associés

 

 

Sortirez-vous vivants de Carthago ? Dans l’ambiance, même si les séries n’ont pas grand-chose en commun, on n’avait jamais lu aussi bien depuis les meilleurs épisodes de Neige, de Gine et Convard. Et de plus, on n’a pas fini de remonter des abysses.

 

 

 

Laurent Lafourcade

 

 

 

 

 


 

Série : Carthago

 

Titre : 14 - Courbée, je me redresse 

 

Genre : Aventure sous-marine 

 

Scénario : Christophe Bec 

 

Dessins : Ennio Bufi 

 

Couleurs : Andrea Meloni 

 

Éditeur : Les Humanoïdes Associés

 

Nombre de pages : 56

 

Prix : 15,50 €

 

ISBN : 9782731625790 

 



Publié le 07/12/2022.


Source : Boulevard BD


Défendre une cause juste.  Lulu et Nelson 3 - La lionne blanche

 

« - Il te voulait quoi, Hendrick ?

- Qu’est-ce que tu fais là ?

- Il t’a menacé ?

- Ce sont des histoires d’adultes !

- J’ai onze ans ! J’suis plus un bébé. J’en ai assez qu’on pense toujours que je peux rien comprendre ! »

 

 

 

 

 

 

 

Dans la ferme dans laquelle Lulu s’est réfugiée, la gamine assiste à une scène déroutante. Danny, un ouvrier noir, vient d’être malmené par Hendrick, propriétaire blanc et raciste. Ce dernier lui reproche de protéger Walter Mogwadi et son fils Nelson. Lorsque Walter va revenir dans la ferme de Mary, afin de protéger sa famille, Danny ne va pas avoir d’autre choix que de le dénoncer. Alors que Walter vient annoncer un soir une bonne nouvelle pour l’avenir du pays, Hendrick vient jouer les troubles fêtes

 

 

 

 

© Neyret, Girard, Omont - Soleil

 

 

1964 en Afrique du Sud. Il y a quelques jours, lors de son procès, devant les juges du tribunal de Rivonia, Nelson Mandela a fait un discours contre l’apartheid et pour la libération du pays. Il a été arrêté et encourt la peine de mort. C’est dans cette ambiance que vit Lulu, la petite italienne venue voir des lions en Afrique du Sud. Walter vient rapporter que le Conseil des nations unies a condamné le procès de Rivonia. La lutte porte ses fruits. Il pourrait y avoir des sanctions internationales contre le régime politique en place. On sait qu’à l’issue du procès Mandela écopera de la prison à vie et qu’il devra attendre 1990 pour être libéré, mais ça, c’est une autre histoire.

 

 

 

 

© Neyret, Girard, Omont - Soleil

 

 

On ne peut s’empêcher de voir en Hendrick une incarnation de Hendrik Verwoerd, premier ministre sud-africain de l’époque et grand ordonnateur de l’Apartheid. La série s’adressant en premier lieu aux enfants, les auteurs ne rentrent pas dans les détails de l’Histoire mais posent quand même les bases de la problématique. Si les jeunes lecteurs prennent conscience des difficultés causées par le racisme dans le monde, des avancées réalisées, mais aussi des progrès qu’il reste à faire, le pari est gagné.

 

 

 

 

© Neyret, Girard, Omont - Soleil

 

 

Après le succès des Carnets de Cerise, cette fois-ci sur scénario de Charlotte Girard et Jean-Marie Omont, Aurélie Neyret clôt une deuxième série à succès. Toujours écologique mais plus engagée, Lulu et Nelson est de ces séries qui ouvrent presque innocemment les yeux et les mentalités sur l’Histoire du monde. Salvateur.

 

 

Laurent Lafourcade

 

 

 

 

 

 

 

Série : Lulu et Nelson

 

Tome : 3 - La lionne blanche 

 

Genre : Emotion 

 

Scénario : Charlotte Girard et Jean-Marie Omont 

 

Dessins & couleurs : Aurélie Neyret 

 

Éditeur : Soleil

 

Collection : Métamorphose

 

Nombre de pages : 72

 

Prix : 15,95 €

 

ISBN : 9782302095274

 



Publié le 07/12/2022.


Source : Boulevard BD


KKK.  Molly West 2 - La vengeance du diable

 

« - Tiens donc… Vous vous intéressez au Major Hood, patronne ?

- Cet homme m’a presque valu la corde, ça mérite que je suive un peu sa carrière…

- Et alors ?

- Il profite de sa notoriété auprès des revanchards et autres suprémacistes pour se porter candidat à la chambre des représentants. »

 

 

 

 

 

 

 

En plein Far-West, Molly West n’a pas abandonné son projet de bibliothèque itinérante. Elle a choisi tout un groupe de femmes pour leurs qualités d’indépendance, leur caractère bien trempé et leur farouche volonté d’émancipation dont elles ont fait part dans leurs courriers. Le monde étant petit, voici que ressurgit sur sa route le Major Hood, qui lui avait confié deux malles de livres dont une seule a pu être récupérée. Et pour cause, ce n’était pas des livres qu’il y avait dedans. Par ailleurs, l’homme est en pleine campagne électorale. Il doit asseoir son autorité de sudiste sur ses troupes en organisant une cérémonie mettant à l’honneur un soldat tombé pour les valeurs du Sud. Mais une certaine diablesse pourrait bien lui mettre des bâtons dans les roues.

 

 

 

 

© Fourquemin, Charlot, Zeppegno - Vents d’Ouest

 

 

Après avoir installé les personnages dans le tome 1, les auteurs entrent dans le vif de l’Histoire des Etats-Unis qui panse les blessures d’une guerre de Sécession encore fraîche. On retrouve évidemment Molly, jeune femme émancipée qui ne craint rien et affirme sa place comme pas une dans une société machiste au possible. Elle est accompagnée d’Artemus, dit Artie, le gamin orphelin qui sait qu’il peut tout acheter sauf une maman, et de Diego, un baroudeur qu’elle a employé. Le trio va se voir complété d’un quatrième membre, Annie, une infirmière noire. Ensemble, le trio devenu quatuor va se trouver mêlé à des manigances politiques.

 

 

 

 

© Fourquemin, Charlot, Zeppegno - Vents d’Ouest

 

 

Un groupe d’activistes racistes n’a pas dit son dernier mot. Il s’agit du Ku-Klux-Klan. Il s’oppose à l’application des droits constitutionnels concernant les afro-américains établis au lendemain de la guerre de Sécession. Le Ku-Klux-Klan a été de nombreuses fois mis en scène dans des bande-dessinées. Il y a eu le série Amerikkka évidemment. Jim Cutlass y a eu à faire dans L’alligator blanc, et Lucky Luke dans Un cow-boy dans le coton. XIII s’y est frotté plus d’une fois. Sammy Day et Jack Hattaway, les gorilles, l’ont affronté dans l’    album sobrement intitulé Ku-Klux-Klan. Cette fois-ci, Molly West va devoir user de malice et de stratégie pour tenter de mettre l’organisation en défaut.

 

 

 

 

© Fourquemin, Charlot, Zeppegno - Vents d’Ouest

 


Jamais le duo Charlot/Fourquemin n’a déçu. Molly West ne déroge pas à la règle.

 

 

Laurent Lafourcade

 

 

 

 

 

 

 

Série : Molly West

 

Tome : 2 - La vengeance du diable

 

Genre : Western 

 

Scénario : Philippe Charlot 

 

Dessins : Xavier Fourquemin 

 

Couleurs : Chiara Zeppegno 

 

Éditeur : Vents d’Ouest

 

Nombre de pages : 48 

 

Prix : 14,50 €

 

ISBN : 9782749309552

 



Publié le 07/12/2022.


Source : Boulevard BD


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