6 juillet 2018, l’équipe de France de football rencontre l’Uruguay. Le match débute à 16h et est suivi par de nombreux téléspectateurs. Au large, Théo, Laurent, Paul & Jordan, tous marins-pêcheurs sur le Fargo, regardent également l’évolution des joueurs français. Lorsqu’ils remontent les filets, une pêche d’un genre particulier les attend.
Dans leurs filets, ils remontent une série de ballots de cocaïne pesant pas moins de 40 kg au total. Ils décident de partager entre eux cette pêche miraculeuse d’une immense valeur marchande. Mais on ne s’improvise pas dealers, leur trouvaille, synonyme d'argent va très vite entrainer d’énormes bouleversements dans la vie de chacun d’entre eux.
© Séjourné – Delcourt
À terre, ils vont tenter d’écouler cette marchandise inattendue. Deux d’entre eux vont avoir la mauvaise idée de contacter des délinquants expérimentés dans ce genre de business.
© Séjourné – Delcourt
Gaël Séjourné va avoir l’idée de scénariser cette aventure qui a réellement eu lieu. Mais s’est heureusement terminée sans décès d’aucun des protagonistes (contrairement à la BD). Dans la vie réelle, les protagonistes vont se retrouver au tribunal. Une aventure hors du commun que je ne peux que vous encourager à lire. Pour ma part, j’ai dévoré l’album en une seule traite. Et pour les plus curieux d’entre vous, vous trouverez ci-dessous le lien de presse relatant les faits réels.
© Séjourné – Delcourt
En résumé, une aventure plus qu’inattendue qui plaira à la majorité de la famille.
Alain Haubruge
Titre : Marée Blanche
Genre : Aventure - Policier
Éditeur : Delcourt
Collection : Machination
Scénario : Gaël Séjourné
Dessin : Gaël Séjourné
Nombre de pages : 72
Prix : 15,95 €
ISBN : 9782413045816
"-Tu vas avoir la chance de collaborer avec une équipe dynamique et enthousiaste ! Ici, travail rime avec passion ! Bienvenue chez Bécane Mag ! Chers collaborateurs, je vous présente notre nouveau stagiaire, Luca !
-Hello !
-Lequel d'entre vous souhaite le prendre sous son aile bienveillante ?"
Un nouveau stagiaire débarque à la rédaction de Bécane Mag. La rédactrice en chef le présente aux journalistes présents. Il faudra un malentendu pour que Patrick, un vieux de la vieille qui surfe sur Le bon coin pendant ses heures de travail, le prenne sous son "aile bienveillante". Il sera son maître de stage pendant cinq semaines. Entre tests, sorties et événements, Patrick et Luca vont devoir se dépasser… pour les lecteurs de leur revue.
© Coicault, Huez, Marian, Landa - CasaBD / MotoJournal
Si Luca est curieux et dynamique, Patrick est roublard mais sympathique. Depuis le temps qu'il est journaliste, faut pas lui en apprendre. Mais avant tout, Patrick est un amoureux des bécanes. Tous les matins, la rédac'chef les envoie en mission, ou plutôt en reportage. Ils vont aller interviewer le Ministre des transports quit met en place le contrôle technique pour les deux roues. En fait, c'est à cause de sa femme qui lui a demandé de choisir entre elle et les motos qui sont sa passion. Peut-être qu'une XJR le fera changer d'avis. Nos journalistes vont devoir également aller tester la nouvelle combi de pluie de chez "Burnosec", faire un reportage immersif en course de côte et couvrir la manif contre l'interdiction de circuler en centre-ville. Au milieu de tout ça, ils vont devoir s'améliorer en orthographe (pour leurs articles), être plus présents sur les réseaux sociaux et dresser le portrait-robot de la moto idéale de la rédaction. Sachant que chaque fois qu'ils sortent et qu'ils rentrent dans leurs locaux, il faut s'équiper et se déséquiper pour monter sur leurs bécanes, il ne va pas leur rester beaucoup de temps libre.
© Coicault, Huez, Marian, Landa - CasaBD / MotoJournal
Prépubliés dans Moto Journal, les gags des brêles de la rédac sont scénarisés par deux spécialistes du journalisme moto : Alexandre Huez & Yann Marian. On sent qu'il y a du vécu dans les gags de Luca et Patrick. En 4 de couv', ils recensent les 10 bonnes raisons de lire Les brêles. On retiendra que les boomers vont adorer Patrick et les jeunots titulaires d'un permis A2 seront team Luca. Au dessin, Fred Coicault s'installe définitivement en gagman. Il aime les défis. On l'a vu sur des albums peoples avec Les chevaliers du fiel, Plaza, les Balkany et les Le Pen, Les grosses têtes ou les Bodins. Et ce n'est pas la première fois qu'il monte sur des deux roues. Il a été aux manettes du Triumph Riders Club avec son complice Potache chez Robinson. Il est aussi bon sur les expressions cartoons des personnages qu'avec les divers modèles de motos. Le public des passionnés ne fait pas de cadeaux. Ça tombe bien, Coicault n'a pas l'intention de les décevoir.
© Coicault, Huez, Marian, Landa - CasaBD / MotoJournal
On ne sait pas si Luca et Patrick sont les brêles de la rédac ou les meilleurs journalistes, mais ce sont en tous cas les plus drôles. De vrais fondus ! Plein gaz sur l'humour motorisé !
Laurent Lafourcade
One shot : Les brêles de la rédac
Genre : Humour motorisé
Scénario : Alexandre Huez & Yann Marian
Dessins : Fred Coicault
Couleurs : Aintzane Landa
Éditeur : CasaBD / MotoJournal
ISBN : 9782380583182
Nombre de pages : 48
Prix : 14,95 €
"-Tu as fini ta punition, Philibert ?!
-Oui, presque !
-Dépêche-toi, ça va être l'heure du repas… Quelle idée tu as eu d'aller crever le chapeau melon du frère surveillant !
-C'est une vieille peau… Et puis il n'avait qu'à pas l'oublier sur le porte-manteau !"
1910, Philibert Besson a de la chance d'être un bon élève. Sinon, il aurait été déjà renvoyé du pensionnat du Puy, chez les frères, dans lequel il étudie. Il est premier en mathématiques, en histoire et en gymnastique mais est turbulent et provocateur. Son père est décédé accidentellement avant sa naissance. Sa mère l'a élevé seule. A l'école, il y a dans sa classe Thibaud, le fils de la baronne de Lignac. Il est lui aussi orphelin de père. Le moins que l'on puisse dire, c'est qu'ils n'ont pas d'affinités. 1917, Besson s'engage sur le front italien. Il a à peine dix-huit ans. Il va s'y distinguer. Plus tard, il entamera une carrière politique à Vorey-sur-Arzon, au grand dam de Thibaud devenu Baron. Si ce dernier a une morale pas très catholique, Philibert se bat pour ses idées politiques défendant les petites gens face à un monde qui s'industrialise.
© Le Faou, Bordier, d'Authenay – Michel Lafon
A des années-lumière des pantalonnades politiques des années 2020, il y a de cela un siècle, les hommes politiques prenaient leurs missions bien plus au sérieux. Ils travaillaient au service de l'électeur et du citoyen, un exemple que pourrait suivre quelques-uns de nos dirigeants. Philibert Besson était un touche-à-tout. Poilu, officier de marine, ingénieur en électromécanique, l'homme alignera les mandats politiques : maire, député. Rebelle, il sera rendu inéligible. Il ne se laissera jamais abattre. Européen avant l'heure, anticapitaliste, il œuvrera toujours pour ses électeurs, n'hésitant à commettre des actes à la limite de la légalité, comme déterrer des poteaux électriques qui venaient d'être installés.
© Le Faou, Bordier, d'Authenay – Michel Lafon
Yves Le Faou raconte la vie d'un oublié de l'Histoire, un politicard rebelle, drôle, fantasque, mais efficace. Son enfance, son adolescence, ses engagements, on apprend tout de lui. Son caractère se forge dans une vie qui ne lui fait pas de cadeau. Il vivra toujours pour le bien des autres. C’est un altruiste. Il est a l'opposé du fonctionnement des bureaucrates avides de pouvoir et préférant soumettre le peuple plutôt que de travailler pour lui. Laurent Bordier a un graphisme cousin de celui de Nicoby, un trait semi-réaliste intergénérationnel. Aux couleurs, quel plaisir de retrouver les tons d'Anne-Marie d'Authenay, immergeant dans la première moitié du XXème siècle.
© Le Faou, Bordier, d'Authenay – Michel Lafon
Cette première partie s'arrête en 1932, alors que Philibert Besson revient en force en politique. L'album est curieusement présenté comme un one shot alors qu'il y a bien inscrit fin de l'épisode à l'intérieur et que l'on termine en plein suspens. Il n'y a plus qu'à espérer que celui-ci rencontre le succès pour qu'on ait la chance de suivre la suite du parcours de Philibert le révolté.
Laurent Lafourcade
Série : Philibert le révolté
Tome : 1
Genre : Histoire
Scénario : Yves Le Faou
Dessins : Laurent Bordier
Couleurs : Anne-Marie d'Authenay
Éditeur : Michel Lafon
ISBN : 9782749943619
Nombre de pages : 56
Prix : 17,95 €
"-Cencio, cette ruine arrivera jusqu'à Caracas ?
-Mais oui, Gloria. T'inquiète pas.
-Tu dis que ça prendra moins d'un mois. J'y croiss pas…
-Mon dieu, Gloria. T'inquiète pas, le capitaine a tout expliqué… La mer est calme en ce moment. On a bien fait de lui donner les six mille pesetas.
-Ah, mijo, on verra comment je m'en sors avec tout ça… Et avec le bébé en route…
-T'inquiète pas. Je vous enverrai de l'argent. Je gagnerai bien ma vie et je rentrerai plus vite que tu crois.
-Ils disent tous ça."
Garafia, île de la Palma, aux Canaries, 1956. Un groupe d'hommes et de femmes descend en pleine nuit la colline pour atteindre le bord de mer à l'abri des soldats espagnols. Les hommes sont en passe de s'embarquer pour le Venezuela afin de gagner l'argent nécessaire à faire subsister leurs familles. Atteindront-ils l'embarcadère avant de se faire repérer par les guardias, prêts à faire détonner leurs fusils ? Les balles vont siffler mais Inocencio va avoir le temps de monter à bord du bateau, échappant ainsi au franquisme. Aux Canaries, les femmes restent sous le régime de l'oppresseur pendant que leurs maris vont se tuer à la tâche de l'autre côté de l'Atlantique.
© Taño - Rue de l'échiquier
Dans un sublime trait épais, avec des visages à l'accent Picasso, Elias Taño raconte un pan méconnu de l'Histoire des Canaries, et par ricochet du Venezuela et de Cuba. Un texte introductif reprend un commentaire de Fidel Castro lui-même. Les migrants canariens ont toujours fait preuve d'humilité. Ils sont venus en Amérique pour travailler et se battre à côté des locaux avec une implication sans faille. Faite de vérités, bien qu'incomplète, Taño compose l'histoire de Garafia par fragments, morceaux de contes et de ragots qu'il comble par son imagination. Cencio est son grand-père. L'homme a fait le voyage deux fois. Son petit-fils a fusionné les voyages dans ce récit. La situation politique et climatique des îles Canaries provoqua ces départs vers le Venezuela. La plupart des hommes enverront régulièrement de l'argent à leurs familles. Certains referont leur vie, sans que leurs proches ne le sachent forcément.
© Taño - Rue de l'échiquier
Elias Taño raconte six ans de vies en trois chapitres : le départ, la vie à distance et le retour, la tête basse et le front ridé. La scène finale ne peut en particulier pas laisser insensible. Le dessinateur travaille ses visages de façon très picturale. Il personnifie certains décors comme ces inquiétantes collines où le diable de Tijarafe danse comme dans un labyrinthe macabre. Les aplats de couleurs monochromes scandent les chapitres. Les Canaries sont d'un bleu-vert. Le Venezuela est d'un jaune verdâtre. Quelques éclats de rouge pastel signalent les moments plus dramatiques. On retrouve ces trois couleurs uniques sur une couverture géométrique, véritable composition artistique pensée comme une affiche.
© Taño - Rue de l'échiquier
Garafia est à l'origine une commune de montagne située au nord de La Palma dans les Canaries. A présent, c'est un témoignage graphique empreint de l'ADN d'une famille marquée par l'Histoire d'une terre.
Laurent Lafourcade
One shot : Garafia
Genre : Histoire
Scénario, Dessins & Couleurs : Elias Taño
Éditeur : Rue de l'échiquier
Nombre de pages : 108
"-Ecoutez, madame… Je vous ai demandé de venir parce que votre fils m'inquiète. Oh, il travaille très bien… Bon, il dessine pendant les cours, ça, qui ne l'a pas fait ? Je pourrais être indulgent… C'est la nature de ses dessins qui… Tenez, regardez… Il en fait des semblables chez vous ?... Je veux dire d'aussi… effrayants ?...
-…C'est un enfant de huit ans… Il est souvent tout seul… Vous savez… Je travaille beaucoup. Heureusement, nous habitons près du Museum… Il y passe beaucoup de temps…"
Paris,1960, la maman du petit Augustin est convoquée par son instituteur. Ce dernier s'inquiète, non pas du manque de travail ou d'implication de son fils, mais est interloqué par les dessins qui parsèment ses cahiers. L'enfant de huit ans représente des monstres effrayants. La mère ne s'affole pas. Son fils est souvent seul et ils habitent à côté du Museum dans lequel il passe le plus clair de son temps. Elle est veuve et vit seule avec son fils dont les nuits sont peuplées de cauchemars et les jours passionnés par les animaux, les dinosaures et toutes ces sortes de choses. La vie d'Augustin a été bouleversée le jour où il reçut en cadeau une bande dessinée qui allait l'obnubiler : Tintin au Tibet. Dix ans plus tard, on retrouve Augustin en charmante compagnie. Sa fiancée Judith tombe sur les dessins qu'il faisait enfant et décide de lui faire rencontrer le professeur Roch, directeur du labo de paléontologie du Museum. L'homme-ombre qu'il dessinait et qui terrifiait ses nuits n'est jamais sorti de sa tête. 1975, Augustin part au Tibet à la recherche du yéti.
© Bihel - Delcourt
Ayant démarré sa carrière au début des années 90, Frédéric Bihel en a fait du parcours depuis Les héritiers du Soleil. Avec A la recherche de l'homme perdu, il réalise son meilleur album qui, plus qu'un hommage à Hergé et à Tintin au Tibet, serait presque une nouvelle aventure de Tintin. Ne lui attirons pas par là les foudres de Tintinimaginatio ! Hou là là ! Cet album est peut-être le plus bel aveu d'adoration qui n'ait jamais été fait à l'œuvre de Georges Remi. Augustin Berthin, le nom n'est pas innocent. Prononcez les syllabes finales. Tin-Thin, Augustin, c'est Tintin. L'homme qui l'accueille à Skardu dans le Nord-Pakistan s'appelle André Capitaine. Il porte une barbe noire et carbure au whisky. Ça ne vous rappelle personne ? Dès l'arrivée, ils sont pris en filature par deux flics dans une jeep. Tout lecteur de BD avisé a déjà vu circuler un duo de policiers dans ce type de véhicule. Le jeune Atesh, gardien de troupeau, qui s'est un jour blessé à la tête et que les fées ont fait tsangu, comprend à présent le langage des animaux. Tsangu, tsangu, ça sonne comme Tchang. Apparaît même plus tard un chien, mi-chien, mi-loup. Toutes ces références ne sont que les plus évidentes. Il y en a d'autres que tout un chacun pourra s'amuser à recenser.
© Bihel - Delcourt
Le trait crayon de Frédéric Bihel est une invitation au voyage. Les couleurs sombres sont teintées d'une lueur éloignée, un peu comme à l'inverse de ce qui peut se faire d'habitude. Il est plus habituel de voir des cases claires avec une tache sombre en fond symbolisant le mystère. Ici, c'est complètement l'inverse. Augustin cherche à atteindre le blanc, le blanc immaculé de Tintin au Tibet, comme si c'était Bihel lui-même qui tentait d'atteindre cette perfection hergéenne. Dans un tout autre style graphique que celui d'Hergé, dans une ligne pure, mais pas dans ce que l'on appelle la ligne claire, Bihel surprend, étonne et émeut à point rare dans ce qui peut se faire en bande dessinée. Attention, il n'y a pas que du Hergé dans cet album, il y a aussi du Cosey, du Frank Pé, du Kipling et du Verne. C'est de l'aventure-émotion.
© Bihel - Delcourt
Augustin part à la recherche de l'homme sauvage. Atteindra-t-il son but ? Bihel a en tous cas atteint le sien en signant un album remarquable, tant pour les tintinophiles que pour les autres. Il ne faut pas passer à côté de cet indispensable de l'année.
Laurent Lafourcade
One shot : A la recherche de l'homme sauvage
Genre : Quête de soi
Scénario, Dessin & Couleurs : Frédéric Bihel
Éditeur : Delcourt
ISBN : 9782413039112
Nombre de pages : 128
Prix : 24,95 €
Dans le cadre des RDV BD 2023, la Maison Culturelle de Quaregnon vous présente l’exposition consacrée à l’artiste de bande dessinée Léonie Bischoff. Elle sera accessible gratuitement au public jusqu’au 10 juin 2023 pendant les heures d’ouvertures.
A cette occasion, le grand public découvrira une série de planches inédites exposées.
Adresse exposition :
Centre culturel de Quaregnon
355 Rue Jules Destrée
7390 Quaregnon
Une grande partie de l'exposition est consacrée au travail effectué sur la dernière parution de l'autrice. "La longue marche des dindes" paru aux Éditions Rue de Sèvres a remporté le Fauve prix Jeunesse Angoulême 2023.
© Bischoff – Karr – Rue de sèvres
© Bischoff – Karr – Rue de sèvres
© Bischoff – Karr – Rue de sèvres
© Bischoff – Karr – Rue de sèvres
© Bischoff – Karr – Rue de sèvres
La seconde partie de l'exposition fait la part belle aux planches éditées aux Editions Casterman.
© Bischoff – Casterman
© Bischoff – Casterman
© Bischoff – Casterman
Images : Alain Haubruge
"Il est petit, il est poilu. C’est Petit Poilu ! Le v’là parti de bon matin. Le v’là parti et tout va bien. Mais ?... Que se passe-t-il ? ça se bouscule et tout bascule !"
Comme tous les matins, Petit Poilu quitte sa maison, cartable au dos. On ne sait pas s’il va à l’école, mais en tous cas, on sait qu’il n’y arrivera jamais. Aujourd’hui, il s'est préparé tout seul parce que sa mère est fiévreuse. C'est qu'il devient autonome notre petit bonhomme. Voilà donc qu'il découvre en chemin un pendentif, puis des joyaux sur lesquels il bondit et rebondit, jusqu'à glisser vers un monde nouveau. Il rencontre Suzette, une jeune éléphante effrayée qui se réfugie derrière Tipotte, une grosse théière vivante. Petit Poilu s'avance pour se présenter. Si Tipotte l'adopte immédiatement, Suzette est d'une timidité maladive. Elle s'habituerait presque au nouvel arrivant, mais les trois singes du Makak Band la terrorisent. Ils sont pourtant si rigolos.
© Bailly, Fraipont - Dupuis
Après l'épisode précédent dont le sujet était "apprendre à partager", c'est la victoire sur la timidité qui est au cœur de ce vingt-huitième épisode. La petite Suzette réussira-t-elle à aller au-delà de ses peurs ? Elle pourra en tous cas compter sur Petit Poilu pour l'y aider. Dans la période de laquelle nous sortons à peine, les tout-petits ont grandi dans un cocon surprotégé pour cause de pandémie. Ils n'ont pas eu cet apprentissage de la vie en société qu'ils auraient dû avoir et se trouvent à présent angoissés par la moindre nouveauté, envahis par une anxiété anormale les empêchant de profiter des petits plaisirs de la vie. Mais nul doute que ce coup de pouce de Petit Poilu pour Suzette va aussi les rassurer.
© Bailly, Fraipont - Dupuis
Comme les précédents, cet album de Petit Poilu est merveilleux. Le décor style palais oriental avec piscine intérieur est idyllique. Le trio du Makak Band est craquant. Ces trois petits singes aux tons mauves et violacés sont l'une des meilleures créations de la série, tous épisodes confondus. On rêverait de les revoir dans une autre aventure.
© Bailly, Fraipont - Dupuis
Céline Fraipont et Pierre Bailly tiennent avec Petit Poilu le classique de la bande dessinée pour les plus jeunes. Dans quelques années, il sera dans tous les livres d'Histoire de la bande dessinée comme la série vedette pour faire entrer les mini-kids dans le monde de la BD.
Comme on l’a déjà dit, si vous passez à côté d’une série comme celle-ci, c’est que vous êtes malheureusement devenus adultes. Et ça, c’est grave parce que ça ne se soigne pas.
Laurent Lafourcade
Série : Petit Poilu
Tome : 28 – T'inquiète, Suzette !
Collection : Première BD
Genre : Aventure fantastique
Scénario : Céline Fraipont
Dessins & Couleurs : Pierre Bailly
Éditeur : Dupuis
ISBN : 97910347660
Nombre de pages : 32
Prix : 10,50 €
Dans le cadre des RDV BD 2023, la Maison Culturelle de Quaregnon vous présente l’exposition consacrée à l’artiste de bande dessinée Léonie Bischoff. Elle débutera par un vernissage ce vendredi 5 mai à partir de 19h00 et sera ouverte gratuitement au public jusqu’au 10 juin 2023 pendant les heures d’ouvertures
Léonie Bischoff est une artiste renommée de la bande dessinée et d’illustration francophone, reconnue pour son travail créatif, délicat et engagé. Elle est par ailleurs membre du collectif des créatrices de BD contre le sexisme.
© Bischoff – Bocquet – Läckberg -Casterman
A l’occasion de l’exposition, les murs de la Maison Culturelle de Quaregnon seront transformés en galerie d’art pour accueillir ses dessins inspirants.
© Bischoff – Bocquet – Läckberg -Casterman
Léonie Bischoff est née en mai 1981, à Genève (CH). Après l’obtention de son diplôme en bande dessinée de l’Institut Saint-Luc de Bruxelles, ville où elle réside toujours, elle est libraire pendant plusieurs années durant lesquelles elle commence à travailler pour la maison d’édition « Manolosanctis », participant notamment aux ouvrages collectifs Phantasmes et 13m28.
© Bischoff – Bocquet – Läckberg -Casterman
En 2010 sort Princesse Suplex, l’histoire d’une femme employée de bureau la semaine et catcheuse le week-end. Un court métrage d’après cet album est aujourd’hui en projet (https://fr.ulule.com/princesse-suplex/). Elle rejoint ensuite les Éditions Casterman pubiant successivement Hoodoo Darlin’, La Princesse des glaces, Le Prédicateur et Le Tailleur de pierre, des adaptations des polars suédois de Camilla Läckberg co-signées avec Olivier Bocquet.
© Bischoff – Bocquet – Läckberg -Casterman
En 2018, elle signe, sur des textes de Thomas Römer, le numéro de la collection « La petite Bédéthèque des Savoirs » intitulé Naissance de la Bible (Le Lombard). Elle publie également chez Casterman un one-shot autour de la diariste et romancière Anaïs Nin
© Bischoff - Casterman
A cette occasion, le grand public découvrira une série de planches inédites exposées.
Adresse exposition :
Centre culturel de Quaregnon
355 Rue Jules Destrée
7390 Quaregnon
Alain Haubruge
46 pages de gags et d’humour pour les fans de 2 roues motorisées … je précise !
Comme elle se définit elle-même : la série qui carbure à l’humour !
Et donc visière baissée et gants bien enfoncés, voici le 12e tome de cette série qui sent bien l’huile de vidange, le cuir du blouson et la gomme sur l’asphalte !
Clairement dans l’ADN paternel du motard, le père prêt à tout pour voir sa fille piquée du même virus que lui plutôt que celui de la voiture, accrochez-vous dans les virages et les lignes droites, gamelles autorisées !
Il faut dire que ce 12e tome s’est fait attendre puisque le dernier datait d’avril 2019. Alors, autant en profiter pleinement et à chaque page !
© Cazenove – Richez – Bloz – Schelle - Bamboo
Ces mordus du guidon n’en sont d’ailleurs plus à une près … quitte à transformer leur salon en une piste d’enduro pour s’entraîner avant une virée au Touquet ! Car là est bien le thème de l’album … comment s’entraîner valablement pour participer à cette course.
Thierry, Thomas, Piang et Maurice, dans la droite lignée d’un certain Joe Barr et sa bande de potes, vont faire défiler les kilomètres de burlesque et d’aberration loufoque à vous renverser dans votre fauteuil. On en arriverait presque à plaindre Régina, Chloé, Karine, …
© Cazenove – Richez – Bloz – Schelle - Bamboo
Cela se lit sans se casser la tête, à tout âge et pour tout public.
Ceci dit, l’humour de Richez et Cazenove devraient de temps en temps faire rire jaune certains motards, voire petits papas chéris. Simplement fiction humoristique ou légèrement « vécu peu glorieux » … à vous de voir.
Habitués à ce genre bédéesque, ils réussissent encore et toujours à nous surprendre en évitant le système du « recyclage de blagues ». Tout bénéf pour une lecture hilarante et inédite.
© Cazenove – Richez – Bloz – Schelle - Bamboo
Côté dessin, Bloz reste une référence ayant réussi à associer trait rond et comique d’une ligne claire à l’ambiance des gags.
© Cazenove – Richez – Bloz – Schelle - Bamboo
Le petit cadeau vrombissant de fête des pères accrocs de belles cylindrées à deux roues.
Thierry Ligot
Série : Les fondus de moto
Tome : 12
Éditeur : Bamboo
Scénario : Christophe Cazenove & Hervé Richez
Dessin : Bloz
Couleurs : Pierre Schelle
Nombre de pages : 44
Prix : 11,90 €
ISBN : 9782818997796
Car toute saga a une fin, doit se conclure … bien ou mal. Les héros ont aussi le droit à se reposer …Voici donc le final de cette quête de Li … Va-t-elle enfin retrouver son père ? Lui permettre de mourir en paix avec ses attributs ? Comment va-t-elle se retrouver finalement propriétaire d’un restaurant à Paris pour y finir sa vie ?
Shanghai, 1937, Li, toujours secondée par son fidèle garde du corps Chou, récupère les attributs de son père, Zhang. En route pour son repaire montagneux, ils apprennent qu’il est tombé aux mains des nationalistes. Une fuite par les galeries souterraines du monastère lui évite la capture. Mais le bout de sa route n’est plus loin … et est inéluctable ! Serein cependant et en paix avec lui-même, il en fait sa seule et entière héritière ! De sa fortune, de son pouvoir, de la Bande Verte mettant ainsi sous ses ordres le Général Chrétien et ses troupes ! Ils seront désormais son bras armé.
© Maryse Charles – Jean-François Charles – Casterman
Pourtant elle a une autre préoccupation plus urgente : retrouver son fils !
Cette quête la mènera à Nankin que l’armée du Grand Mikado saccage avec l’un des pires massacres de population civile de toute l’histoire. Viols, exécutions sommaires, pillages, rien n’arrête les troupes impériales, convaincues de leur supériorité.
Sur les traces de Lotus, les horreurs parsèment son chemin., tout comme les déceptions et nouvelles épreuves.
Malheureusement, ce fils « perdu » verra sa route s’écarter définitivement de celle de sa mère.
Comment se débattre, survivre, retrouver son fils et asseoir son autorité sur les triades dans cette Chine déchirée par une guerre civile fratricide, sanglante et incapable de faire front face à cet envahisseur nippon ivre de carnage ?
© Maryse Charles – Jean-François Charles – Casterman
Le long périple de Li à travers cette période troublée où le marché de l’opium est la clé de la richesse, du pouvoir … et de la liberté arrive enfin à sa conclusion.
Intrigues, révolutions, Longue Marche et Grand Bond avant Campagne des 100 fleurs, guerre froide sur fond de guerre de l’opium, de règlements de compte, … Li traverse les époques et remous chinois sans se corrompre intimement, ni se perdre dans d’illusoires espoirs, si ce n’est celui d’enfin fonder une famille !
© Maryse Charles – Jean-François Charles – Casterman
Une narration rythmée, nerveuse, efficace jouant sur les ellipses et autres raccourcis temporels pour rester centrée sur l’héroïne tout en gardant un fil rouge cohérent. Une odyssée d’une « petite fille pauvre » qui va traverser les épreuves de la vie en les prenant de face, brutalement, sans bouclier … Contrainte de s’en forger un intérieur, Li n’aura de cesse de courir derrière un « Graal familial » que le destin se joue à lui dérober à chaque fois qu’elle s’en approche.
Ecrit à la façon d’un journal, intime à certains moments, cette longue course au bonheur tient le lecteur en haleine jusqu’à la derrière page.
© Maryse Charles – Jean-François Charles – Casterman
Entre fiction et réalité, romantisme et reconstitution historique, personnages et événements continuent à s’entrecroiser dans le tourbillon de ce dernier volet d’une Histoire de la Chine hors norme, courant ici de 1937 à 2012 !
L’Empire du Milieu disparaissant dans le chaos qui engendrera une Chine contemporaine, née de la confrontation de Mao et du généralissime Tchang Kaï-chek, du communisme et du nationalisme !
© Maryse Charles – Jean-François Charles – Casterman
Coulé dans un graphisme à l’aquarelle, toujours plus proche de la peinture d’album en album, à l’esthétisme à la fois raffiné, doux, pastel, sombre ou clair, teinté en fonction des ambiances et atmosphères, cette ode moderne nous offre une galerie de paysages, de portraits, de décors plus superbes les uns que les autres.
Quel exquis délice pour les yeux que ces pleines pages qui agrémentent ici et là, comme à l’habitude, chaque ouvrage des Charles ! Celui-ci ne faisant pas défaut à la règle !
Une saga se terminant en apothéose de tendresse et d’amour pour un dernier « au revoir » à China Li.
Derrière la palette China Li T.4
Bd Best y était pour vous Expo China Li T.4
Thierry Ligot
Titre : Hong Kong – Paris
Série : China Li
Tome : 4
Éditeur : Casterman
Scénario : Maryse Charles
Dessin : Jean-François Charles
Nombre de planches : 60
Prix : 14,95 €
ISBN : 9782203237582
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©BD-Best v3.5 / 2023 | ![]() |
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