"-Les relevés d'empreintes sur le corps de la victime, vous les avez faits ?
-Oui, les bandelettes sont là et les traces papillaires sont exploitables.
-Inspectrice, j'ai un doute sur quelque chose…
-Mm… Moi aussi, quelque chose me dérange, mais je ne sais pas quoi exactement.
-Je retourne examiner un détail."
Banlieue d'Oslo, dans un hôpital psychiatrique, un patient est retrouvé mort. Il se serait suicidé. Il se serait lui-même étranglé, se tortillant dans tous les sens jusqu'à ce qu'il s'arrête de bouger. D'après le légiste, l'étranglement n'est pas la cause de la mort, mais il n'y a aucune trace de coup ou de blessure, à part le nombre 488 gravé sur son front, mais la cicatrice ne date pas d'aujourd'hui. Rien n'est exclu, ni même un empoisonnement accidentel. L'inspectrice Sarah Geringën vient de débarquer sur place et interroge le professeur Grund qui dirige l'établissement qui minimise les faits. Quelque chose met cependant la puce à l'oreille à la policière : le corps a été déplacé. Que cherche-t-on à cacher ? Que représentent les dessins que le mort a fait sur les murs de sa cellule ? La victime ne serait-elle pas morte de peur ?
© Makyo, Laval NG, Beuglet – Philéas
L'enquête de Sarah Geringën va l'emmener jusqu'en France, où elle va rencontrer Christopher Clarence, dont le frère est la dernière personne extérieure à avoir vu la victime. Mais ce témoin est lui-même mort dans un accident de la route. Evidemment, tout est lié. Clarence va apprendre que certains membres de sa famille ne sont pas réellement qui il croyait qu'ils étaient. Sarah et Christopher vont conduire conjointement l'enquête qui va les mener aux tréfonds de l'esprit humain, entre expériences interdites et secrets internationaux.
© Makyo, Laval NG, Beuglet – Philéas
Pierre Makyo et Laval NG adaptent Le cri, roman policier signé du journaliste Nicolas Beuglet, paru en 2016. Lui-même s'est inspiré d'un célèbre tableau de Munch, intitulé lui-aussi Le cri, célèbre pour avoir servi entre autres de base pour le masque du tueur de Scream. La transposition en bande dessinée garde toute la force du roman. Le traitement graphique de Laval NG fait le pont idéal entre le tableau et le livre, comme un chaînon manquant. Il suffit de regarder la couverture pour réaliser l'efficacité et l'intérêt du processus d'adaptation. Makyo scénarise l'intrigue dans un crescendo fluide et bien pensé. L'enquête s'accélère pour aller graduellement de plus en plus vite, finissant dans une course poursuite haletante. La fin est un brin abrupte. C'est-à-dire qu'on courrait tellement que ça fait bizarre de s'arrêter, mais il faut bien qu'une enquête s'arrête un jour. Le fait est qu'on est immergé dans l'action.
© Makyo, Laval NG, Beuglet – Philéas
L'inspectrice Geringën est au cœur de deux autres romans de Nicolas Beuglet. On attend déjà avec impatience de la retrouver dans Complot et dans L'île du diable. Entraînez-vous déjà à courir pour pouvoir la suivre à travers le monde.
Laurent Lafourcade
One shot : Le cri
Genre : Thriller/Polar
Scénarios : Pierre Makyo
D'après : Nicolas Beuglet
Dessins & Couleurs : Laval NG
Éditeur : Philéas
ISBN : 9782491467326
Nombre de pages : 152
Prix : 20,90 €
"-Salut ! On est voisins, on vous a vues emménager, l’autre jour. Je suis Flora. Et lui, c’est mon frère Vince.
-Atalante. Et voici ma sœur Mégara.
-Vous verrez, les migrants ne sont pas encore nombreux. Tout le monde se connaît ici !"
Atalante et Mégara viennent de débarquer sur la planète Stellaria. Les sœurs jumelles de treize ans ont fait un an de voyage pour atteindre cette nouvelle Terre, terre d’accueil saine. Mégara est passionnée d’animaux. Elle rêve de travailler dans un parc animalier. Ça tombe bien, il y en a un sur la planète. Atalante est beaucoup plus tête brûlée. Son objectif est de passer son brevet de pilote. Pas sûr que les parents soient d’accord. Elles vont rapidement se faire des amis, comme Brio, « cadet » à l’académie aérienne, Flora et son frère Vince, ou encore Priscile, cheffe de classe et présidente du club du collège.
© Godeau, Lozoya – Auzou
Clara et Floyd Kent, les parents d’Atalante et Mégara, sont des scientifiques en mission pour le projet Orion. Ils doivent sécuriser l’aéroxy de Stellaria, qui rend l’atmosphère respirable, autrement dit s’assurer que la planète reste viable pour accueillir les humains fuyant la Terre polluée. Stellaria est située sur la ceinture d’Orion. Il faut rendre les végétaux plus résistants pour que la flore régénère l’oxygène. Si les immigrés respectent la nature, il n’y aura pas de problème. Sinon, ça va être beaucoup plus compliqué. Bref, les ados sont encore loin de ces considérations pratico-pratiques. A l’insu de ses parents qui n’y sont pas favorables, Atalante va tenter d’apprendre à piloter. Mais un événement dans le petit groupe d’amis va susciter des jalousies et le faire voler en éclat. Il risque d’y avoir des répercussions collatérales.
© Godeau, Lozoya – Auzou
Autrice et traductrice pour la jeunesse, Natacha Godeau écrit un scénario essentiellement à destination des adolescentes. A l’image de l’excellente série Emma et Capucine, de Saphayoun et Hamon chez Dargaud, Stellaria s’inscrit dans une nouvelle tradition de ce que l’on pourrait qualifier de shojo franco-belge, en l’occurrence ici franco-hispanique. L’histoire fluide se lit avec plaisir. Et si l’on analyse plus profondément le propos, on remarque que la scénariste s’intéresse, ou fait s’intéresser les ados, à l’actualité. Les deux sœurs héroïnes sont des migrantes. Elles s’intègrent à un monde nouveau, avec des gens nouveaux. Elles doivent se faire accepter des autres tout en acceptant les autres. Impossible de ne pas penser aux nombreux bateaux de migrants accostant sur les rivages européens. Godeau démontre que n’importe qui, pour n’importe quelle raison que ce soit, peut devenir un jour un migrant. En l’occurrence, ici, ce n’est pas la guerre qui oblige Atalante et Mégara à quitter la Terre, mais la pollution. Si ce principe inversé peut changer l’œil de certains jeunes lecteurs sur le sujet, un autre pari est gagné. La dessinatrice espagnole Sara Lozoya entre dans la famille des auteurs au trait dynamique et coloré. Le public visé sera rapidement accroché.
© Godeau, Lozoya – Auzou
Ce premier volume de Stellaria pose un univers cohérent. Les personnages sont présentés en même temps qu’une première intrigue est mise en place. Attendons de voir jusqu’où Atalante et Mégara vont nous embarquer. Il serait bien que les autrices prennent un vrai virage SF pour ne pas faire de la série une « simple » histoire d’ados sur une Terre bis.
Laurent Lafourcade
Série : Stellaria
Tome : 1 - Une nouvelle vie dans les étoiles
Genre : Aventure interstellaire
Scénario : Natacha Godeau
Dessins & Couleurs : Sara Lozoya
Éditeur : Auzou
ISBN : 9791039515283
"-Cette histoire s'est passée il y a douze ans. Mais c'est seulement depuis cette année que j'arrive à en parler à peu près naturellement. A l'époque j'avais 18 ans, j'étais étudiante infirmière à la Rochelle. Je venais de rencontrer mon petit ami depuis deux semaines. Il avait 29 ans et il était videur en boîte de nuit."
Cette histoire est celle de Marie. Elle a été abusée par son petit ami. Elle a vécu la honte et la culpabilité, la plainte et les doutes, parole contre parole. Il lui aura fallu trouver l'énergie nécessaire pour se détacher des angoisses qui l'enchaînaient et se libérer du fardeau qui l'accablait. L'histoire de Marie, c'est l'un des six témoignages recueillis par Fabien Toulmé pour le premier tome d'Inoubliables, collection de récits de vie bouleversées par un événement bouleversant.
© Toulmé - Dupuis
Emilie a aujourd'hui 43 ans. Son père est décédé dans un accident de voiture alors qu'elle avait 4 ans. Sa mère, envahie par le chagrin, s'est laissée embrigadée par les témoins de Jéhovah. Ils vivront plusieurs années sous la coupe de la congrégation. Emilie réussira-t-elle à s'en sortir ?
Beatriz raconte l'histoire de Marcos et Dora. Tous les deux sont brésiliens. Elle travaille pour des missions sociales en lien avec l'université. Ils se rapprochent. Elle lui demande de l'épouser, mais le jeune homme entre dans les ordres. Il deviendra prêtre en Allemagne, elle sera hôtesse de l'air. Le destin les réunira-t-il ?
© Toulmé - Dupuis
Kévin, lui, a passé une partie de son enfance au Rwanda, jusqu'au déclenchement de la guerre fratricide et sanglante entre Tutsis et Hutus. Marine, lorsqu'elle était scoute, à 14 ans, a fait la connaissance de Frédéric lors d'un pèlerinage diocésain à Lourdes. La correspondance, à l'époque, ce n'était pas aussi facile que maintenant. Internet n'existait pas. Ils vont se perdre de vue puis se retrouver grâce aux réseaux sociaux. Leur petit béguin de jeunesse se concrétisera-t-il ? Depuis, chacun a fait sa vie. C'est compliqué. Enfin, Grégory, 36 ans aujourd'hui, raconte comment il est tombé très jeune dans la délinquance, comment il a passé sa vie à faire des allers-retours en prison et quelle expérience il en a tiré.
Ce livre est un recueil d'histoires vraies. Fabien Toulmé a interviewé six personnes racontant l'événement le plus marquant de leur vie. Ces événements durent une heure, un jour ou une vie. Ils ont pour point commun d'être inoubliables. Passionné de ce genre d'histoires particulières, l'auteur a demandé à ce qu'on lui envoie ces instants par l'intermédiaire de ses réseaux sociaux. Il en a donc sélectionné six, puis après s'être entretenu longuement avec ceux qui les ont vécus, les a dessinés et rassemblés dans ce premier recueil. Chacune d'entre elles est dans des tons de couleurs différentes des autres.
© Toulmé - Dupuis
Au-delà des histoires particulières, Toulmé raconte l'histoire de la société, l'histoire des hommes à travers la noirceur ou la beauté de notre époque. Un lecteur peut trouver dans telle ou telle histoire quelque chose qui lui rappellera ce qu'il vit ou ce qu'il a vécu. Inoubliables est une thérapie qui démontre qu'on n'est pas seul au monde et que si certains s'en sont sortis, ont réussi à rallumer la lumière au bout du chemin, on peut y arriver aussi.
Il n'y a pas que les histoires qui soient inoubliables, il y a aussi l'album.
Laurent Lafourcade
Série : Inoubliables
Tome : 1
Genre : Témoignages
Scénario, Dessins & Couleurs : Fabien Toulmé
Éditeur : Dupuis
Nombre de pages : 128
Prix : 23 €
"-Quand est-ce que tu dors, professeur ?
-Hein ?
-Moi ?
-Oui.
-Parce que je t’ai jamais vu dormir."
Sheeva n’a jamais vu dormir le professeur dormir. La petite fille qui vit avec le cornu maudit s’inquiète pour sa santé. Même quand elle est allée aux toilettes dans la nuit, elle a vu de la lumière, elle a remarqué qu’il faisait toujours quelque chose. Il faut bien qu’il dorme, sinon il risque de tomber malade. Qu’elle ne s’en fasse pas. Il va très bien. C’est juste qu’il ne peut pas dormir. Peut-être parce qu’il est une personne de l’extérieur. Il ne mange pas non plus. Peut-être parce que ce n’est pas nécessaire. Pour s’occuper, il coupe du bois, il lit et il écrit. Du haut de son jeune âge et de son innocence, Sheeva voit ça comme un gâchis. Elle, si elle ne dormait pas, elle dessinerait, se baladerait, mangerait du pain en cachette, boirait du lait,… Alors, elle va essayer de ne pas s’endormir. Est-ce possible ?
© Nagabe / MAG Garden
Après s’être conclue, la série « L’enfant et le maudit » revient pour un one shot intercalé au beau milieu. D’ailleurs, l’œuvre de Nagabe est plus qu’une série, plus qu’une saga, c’est une poésie. Pour ceux qui l’ignoreraient encore, c’est une histoire d’amitié mystérieuse entre une petite fille d’à peu près six ans et d’un être mi-homme, mi-cerf, appelé le professeur, qui l’a prise sous son aile et la protège dans une campagne dépeuplée en lisière de forêt. Dans ce one shot, le maudit , qui ne fait plus de différence entre le jour et l’obscurité, n’a aucun autre centre d’intérêt que d’écrire son journal, tous les jours, et ce couper du bois pour réchauffer Sheeva. Il pourra compter sur elle en retour, puisqu’elle organisera un goûter nocturne afin d’apaiser ses insomnies.
© Nagabe / MAG Garden
Nagabe atteint un point d’émotion et d’innocence jamais atteint en manga. Sheeva se met à dessiner, comme le lui a appris Tata, les fleurs du jardin et celles des champs. Elle dessine parce que c’est amusant. La tante apparaît dans des flash-backs, mais faites bien attention aux vêtements qu’elle porte. C’est un peu celle de tout le monde, ce genre de tante que beaucoup d’entre nous ont eu, qui nous a donné tant de son temps, car ayant peut-être moins de préoccupations qu’une grand-mère encore à charge de famille. Cette tante, j’ai eu l’immense bonheur de l’avoir. Elle s’appelle Nany et a grandement contribué à être ce que je suis. La tante de Sheeva lui a donc enseigné l’art du dessin. A son tour, elle va démontrer au professeur que tout le monde peut dessiner. Tout le monde sait dessiner. Un adulte qui pense ne pas savoir le faire est juste un enfant qui à moment donné s’est arrêté.
© Nagabe / MAG Garden
Les personnages de Nagabe invitent à porter un regard profond sur les véritables valeurs de la vie. Après l’intrigue principale et les albums jeunesse, ce journal hors-série de « L’enfant et le maudit » est une troisième approche de l’univers. Espérons qu’il ne soit que le premier tome de one-shots dans l’univers.
Laurent Lafourcade
Série : L’enfant et le maudit
Tome : HS - Cher journal
Genre : Fantastique
Scénario & Dessins : Nagabe
Éditeur : Komikku
ISBN : 978237287...
Nombre de pages : 164
Prix : 7,99 €
"-Ha ha ! Il a l'air en forme, le Kevin, hein, Apollo ?
-Kevin est toujours en forme quand il y a un match. Le problème, c'est si on perd à la fin. Et, cette saison, on perd souvent à la fin."
Kevin est le ramasseur de balles du stade brestois. Il assiste à chacun des matchs de son club favori entre le terrain de jeu et les tribunes. C'est lui qui renvoie la balle lorsqu'elle arrive dans le public. Ce public, d'ailleurs, il le chauffe, il le harangue, il l'excite. Tous ensemble ! Tous ensemble ! Tous ensemble ! Allez Brest ! Allez le stade ! Sauf que Brest perd souvent. Le club s'apprête à déposer le bilan alors que cette année ils sont en finale de la coupe de France. Kevin s'investit d'une mission : trouver la somme nécessaire pour sauver son club. Première étape : écrire à son supposé cousin Sylvester Stallone pour qu'il prête l'argent. Sly répondra-t-il à temps ou bien va-t-il falloir trouver une autre solution ?
© Kris, Michalak, Laude - Delcourt
Kevin, c'est le passionné pur et dur du ballon rond. Il vit foot, il mange foot, il dort foot. Il serait même prêt à mourir foot. Martine, sa mère, pratique le même art que feu la maman de Stallone : la rumpologie, soit la prédiction de l'avenir dans la forme des fesses et le sillon interfessier. Le président du stade brestois va y donner de sa personne. Mais d'autres que les footballeurs vont mouiller le maillot : ce sont les trois gilets jaunes qui vont braquer le crédit national du pognon finistérien. Mais autre chose que les gilets est jaune, c'est la Jolie Jumper, la librairie-café ambulante de Suzie, libraire et végétarienne.
© Kris, Michalak, Laude - Delcourt
Pas besoin d'être fan de foot pour apprécier Tous ensemble. Le sport n'occupe que les toutes premières et les toutes dernières pages. Le cœur de l'histoire est consacré à la quête financière pour sauver le club. Stop ! Ne partez pas ! On n'est pas non plus dans un Largo Winch. Kevin est plus proche d'un Gaston, pas gaffeur mais grand gamin. Tous ensemble est l'aventure d'un braquage et d'un sauvetage. On est dans du Gérard Oury, le Gérard Oury du Cerveau, même s'il y a une grosse allusion à La grande vadrouille. "Y'a pas d'hélice, hélas, c'est là qu'est l'os !" Kris réalise une comédie qui aurait pu faire un carton au cinéma. Le découpage est d'ailleurs très cinématographique, avec flashbacks et ellipses. Il faut parfois rester concentrer pour garder le fil. Les dialogues sont au cordeau. Au dessin, Emmanuel Michalak, aidé par Juliette Laude, pour les décors, joue dans la cour d'un Castaza.
© Kris, Michalak, Laude - Delcourt
Tout sauf une histoire sur le foot, mais que les aficionados aimeront particulièrement, Tous ensemble ! est avant tout un récit qui démontre que l'union fait la force. C'est une vraie comédie avec un C majuscule.
Laurent Lafourcade
One shot : Tous ensemble !
Genre : Comédie
Scénario : Kris
Dessins : Emmanuel Michalak
Collaboration aux décors : Juliette Laude
Couleurs : Juliette Laude
Éditeur : Delcourt
ISBN : 9782413030355
Nombre de pages : 104
Prix : 19,99 €
"-Nous avons perdu le Sud, mais il nous reste toujours le Nord…
-Je veux le contrôle absolu de la Terre ! Trouvez leur chef et éliminez-le. La résistance sera alors anéantie !
-Vos désirs sont des ordres, ô grandissime Kro’mar !
-Cette planète doit être sous notre totale domination ! Ensuite seulement, nous pourrons continuer d’étendre l’empire Zurg vers d’autres galaxies !"
Sur Terre, les animaux vécurent heureux pendant des lustres et des lustres… jusqu’à l’invasion de vaisseaux venus de la planète Zurg. Les extra-terrestres, emmenés par leur chef Kro’mar le mauvais, veulent faire de cette planète la leur. Rien ne semble pouvoir les arrêter. Malgré tout, leur premier assaut sera un échec. Napoléon, le lion indomptable au courage sans faille, et ses animaux frondeurs parviennent à les repousser. Après avoir refusé l’aide de la petite souris Daisy, les troupes de Napoléon essuient une défaite. Les envahisseurs de Zurg gagnent leur nouvelle bataille. Le lion est emprisonné. Le seul espoir de la planète réside en Daisy. La souris sera-t-elle assez forte et maline pour permettre aux animaux de reprendre le pouvoir ?
© Harper, Rodriguez - Les aventuriers de l’étrange
« On a souvent besoin d’un plus petit que soi. » Telle est la première morale de la fable de Jean de La Fontaine : Le lion et le rat. Le grand, massif et costaud Napoléon le lion va le vérifier dans cette histoire qui n’est autre qu’une revisite de cette fable du XVIIème siècle. Lorsqu’il renvoie Daisy la souris dans ses foyers après sa proposition d’aide, il n’a pas encore conscience qu’il commet une grave erreur, d’autant plus qu’il se moque d’elle. « Patience et longueur de temps font plus que force ni que rage. » Cette seconde morale, car la fable en a deux, va trouver son écho lorsque Daisy va réfléchir à la façon dont elle pourrait sauver ses congénères animaux. Napoléon, dont le nom n’est pas non plus innocent, pourra méditer ces deux préceptes.
© Harper, Rodriguez - Les aventuriers de l’étrange
Benjamin Harper et Pedro Rodriguez transposent donc la fable de La Fontaine Le lion et le rat dans un futur à la fois moyenâgeux et futuriste. Le village de Daisy fait ancien alors que la prison dans laquelle sera détenu Napoléon est bétonnée façon vingtième siècle, avec grilles, barbelés et équipement électrique. Le scénario de Harper navigue entre dialogues et cartouches commentant l’action. Il est dommage qu’il ne soit pas allé plus loin dans le côté BD, mais il aurait fallu pour cela plus de places. Vingt-neuf planches, c’est beaucoup trop court. On a à peine le temps de s’attacher aux personnages que c’est terminé. Le dessin aux accents disneyens de Rodriguez contribue à cette affection qui se détache des héros. Les extra-terrestres sont ridiculement drôles, avec ce côté méchant fou excité que l’on retrouve dans d’autres séries comme SuperPatate d’Artur Laperla chez Bang Ediciones.
© Harper, Rodriguez - Les aventuriers de l’étrange
Le lion & la souris vs. les envahisseurs de Zurg est à la base un Comics publié aux Etats-Unis. On le reconnaît par son découpage, sa pagination et le fait que les planches semblent agrandies. Ça aurait gagné d’un côté à être publié dans un format plus petit, mais ça permet d’autre part de mieux profiter des expressions des personnages, et en particulier de Daisy, car ça accentue la différence de taille entre les personnages. Outre de profiter d’une belle aventure tous publics, ce type d’adaptation permet de préserver et d’inviter à aller relire un patrimoine littéraire inestimable, celui de Jean de La Fontaine.
Laurent Lafourcade
One shot : Le lion & la souris vs. les envahisseurs de Zurg
Genre : Fable revue
Scénario : Benjamin Harper
Dessins & Couleurs : Pedro Rodriguez
Éditeur : Les aventuriers de l’étrange
ISBN : 9782490195176
Nombre de pages : 32
Prix : 14,50 €
"-Ça s'est bien passé à l'école fiston ?...
-… J'ai une composition, je vais faire mes devoirs…
-Tu donnes la papatte, Robert ? C'est pourtant simple… Ce chien doit être idiot !"
Modeste Minet ressemble à tous les petits garçons de Raminagroville, son pays natal. Mais ça, c'est à première vue. La nature a doté le petit garçon de super-pouvoirs. Cependant, sa maladresse provoque parfois des catastrophes. Personne ne connaît ses capacités hors du commun, même pas ses parents, sauf son chien Robert, qui est son cerveau-chien, et qui lui prête main forte aussi bien pour rédiger un devoir de maths que pour combattre les malfrats en tous genres. Le soir, au lieu d'attendre le passage du marchand de sable, Modeste et Robert enfilent leurs costumes. Supermatou et son chien s'envolent au sens propre du terme pour faire régner la loi et mettre les bandits sous les verrous.
© Poirier – Revival
Supermatou a fait les beaux-jours de Pif Gadget de 1975 à 1981. La série s'est arrêtée prématurément à cause du décès subit de son auteur Jean-Claude Poirier. Mythique pour de nombreux lecteurs, Supermatou, qui n'avait jamais été édité en albums, se voit enfin consacré par les éditions Revival dans une imposante intégrale en deux volumes dont le premier est paru cette année. Poirier, auteur du déjà génial Horace, cheval de l'Ouest, imagine une série de super-héros d'un autre genre où l'humour domine face à la méchanceté de méchants très très méchants comme le bébé Agagax ou l'ignoble savant Radégou. Dans la préface signée Rodolphe Massé, on apprend que Supermatou n'a pas surgi comme ça dans les pages de Pif. Onze plus tôt, Poirier dessinait les aventures de son précurseur Maximax dans Paul et Mic, fascicule édité par la Société parisienne d'édition. Au début co-écrite avec Jacques Lob, Poirier poursuivit seul la série. Cet enfant se transformait le soir en rejeton de Superman.
© Poirier – Revival
Le trait rond, on ne peut plus rond, de Poirier est d'une originalité folle. A l'instar aujourd'hui d'un Fabrice Parme, on peut regarder n'importe laquelle de ses planches et affirmer que c'est du Jean-Claude Poirier. Les personnages ont tous les gros nez typiques du franco-belge. Même la télévision arbore un tarbouif à la Lucky Luke et, plutôt que de montrer des images, parle directement aux spectateurs. Les voitures sont élastiques. Les immeubles et les maisons sont caoutchouteux. Il y a du Gotlib, du Jacovitti, du Mordillo et même du Crumb dans l'univers graphique de Poirier, mais il y a surtout du Poirier.
© Poirier – Revival
Plus que de super-héros, la série ne serait-elle pas en fait une série sur l'enfance ? "On ne guérit pas de sa jeunesse", disait Léon-Paul Fargue. Cette réédition le prouve de façon poétique et merveilleuse. Poirier est un grand auteur qui ne mérite pas d'être oublié tellement il nous a fait rêver. Les éditions Revival le remettent tout simplement à sa place dans cette intégrale prête à enchanter les anciennes générations comme les nouvelles.
Laurent Lafourcade
Série : Supermatou
Tome : Intégrale 1
Genre : Humour superhéroïque
Scénario & Dessins : Jean-Claude Poirier
Couleurs : Bilitis Poirier et son équipe
Éditeur : Revival
ISBN : 9791096119714
Nombre de pages : 296
Prix : 39 €
La météo actuelle nous rappelle que l’hiver approche désormais à grand pas. Et avec lui, l’accentuation des signes de la misère, de la pauvreté pour de nombreuses personnes démunies, sans ressources, sans logement ! Les sans-abris, plaies difficilement « effaçables » de nos sociétés dites modernes, civilisées … ! Mais où est encore l’humanité dans ces sociétés-là ?
Il y aura bientôt 70 ans pourtant, un homme, d’une voix calme mais tremblante osait crier sa « honte » face à tant de malheurs sur les ondes de Radio France !
« Mes amis, au secours … une femme vient de mourir gelée cette nuit à 3 heures sur le trottoir du Boulevard Sébastopol serrant sur elle le papier par lequel, avant-hier, on l’avait expulsé … »
C’était l’appel de l’abbé Pierre ! Nous étions alors le 1er février 1954 !
Aussi célèbre, si pas plus, que l’Appel du 18 juin du Général De Gaulle, cet appel à la révolte contre la misère, à la lutte contre la pauvreté marquera à tout jamais les gens qui l’entendirent.
© Cuvellier – Abdel de Bruxelles – Casterman 2023
Aujourd’hui, la situation n’a pas changé pour des dizaines, voire des centaines, des milliers de personnes partout en Belgique, en France, …
Ce cri de détresse, cet homme exceptionnel qu’était cet abbé, grand résistant, député français mais avant tout homme de cœur, a eu un destin incroyable.
Abdel de Bruxelles et Vincent Cuvelier nous narrent simplement, sans tralala ou fanfare, la vie de ce moteur de chrétienté, de charité.
De son enfance au crépuscule de sa vie, un cheminement exceptionnel le guidera seul contre tous (au départ) à mener cette « vie pour les autres », cette lutte contre le mal-logement.
Car si le film « Hiver 54, l’abbé Pierre » (1989, Denis Amar avec Lambert Wilson dans le rôle principal) relatait cet épisode qui fera de lui une icône des mal-logés, peu de monde connaît réellement son parcours, ou même les grandes lignes de sa vie.
© Cuvellier – Abdel de Bruxelles – Casterman 2023
Henri Grouès, né à Lyon le 5 août 1912, sera dès son plus jeune âge baigné par un esprit de charité et de partage. En effet, issu d’une famille bourgeoise enrichie par le négoce de la soie, son père est un homme pieux. Catholique pratiquant et actif, chaque dimanche, il consacre du temps aux mendiants et sans-abris. A 12 ans, alors qu’il l’accompagne à la confrérie séculaire des hospitaliers veilleurs, il le voit coiffer des pauvres et même leur laver les pieds !
Profondément marqué par ce geste, il décide immédiatement de son avenir.
« Plus tard, je serai marin, missionnaire ou brigand … »
Tout y est, il sera les 3 à la fois … marin en voyageant partout dans le monde dispenser son message et créer ses communautés Emmaüs ; missionnaire par sa foi et sa lutte pour les plus pauvres et enfin brigand en n’hésitant jamais à sortir du rang, à forcer les portes, à bousculer les règles en vigueur !
© Cuvellier – Abdel de Bruxelles – Casterman 2023
Une narration claire, limpide pour cette vie épique, romanesque pourrait-on dire. Illustrée dans un dessin naturel, voire enfantin d’Abdel de Bruxelles, nous suivons le parcours bouleversant d’un homme touchant, doué d’un pouvoir de conviction et de persuasion incroyable !
Affiche du film « L’abbé Pierre, une vie de combats »
Longtemps la personnalité préférée des Français, l’abbé Pierre est aujourd’hui mis à l’honneur au travers cet album. Cet hommage se double par la sortie également sur grand écran du biopic « L’abbé Pierre, une vie de combats » de Frédéric Tellier, avec Benjamin Lavernhe (acteur à la Comédie-Française) dans le rôle principal et de Emmanuelle Bercot dans celui de Lucie Coutaz, la femme de l’ombre qui le secondera, le suivra à partir de la 2e guerre mondiale dans toutes ses « folies », ses projets, ses défis !
« Entre, mange, dors, reprends espoir, ici on t’aime ! »
Petit bonus de charité, pour chaque exemplaire de l’album vendu, 1 € sera reversé à la Fondation Abbé Pierre ! Un petit geste pour une grande action.
Thierry Ligot
_________________________________________________________________
Titre : L’abbé Pierre, une vie pour les autres
Scénario : Vincent Cuvellier
Dessin : Abdel de Bruxelles
Editeur : Casterman
Sortie : 15/11/2023
Format : grand
Pages : 72
ISBN : 978-2-203-20420-1
Prix : 16,5 €
Le temps des vacances, pour peu qu’elles soient sous une météo peu avenante, offre parfois l’occasion de se replonger dans l’une ou l’autre lecture de l’année (surtout lorsqu’on a du retard dans ces lectures !).
C’est ainsi que j’ai lu le 5e tome de « La Venin » aux éditions Rue de Sèvres.
Western palpitant, intrigue poussée, parfois alambiquée mais captivante, le final allait-il m’apporter les solutions et réponses aux questions laissées en suspens à la fin de l’album précédent ?
Pour rappel, Emily, bien qu’ayant découvert que sa mère était vivante, était décidée à mener sa vengeance à son terme. Toujours poursuivie par les détectives de la Pinkerton, elle avait néanmoins encore réussi à leur échapper in extrémis.
Après des adieux déchirants à son amour mort accidentellement : l’architecte Stanley Withman, elle se prépare à tout mettre en œuvre pour atteindre sa dernière cible. Car en effet, dans un dernier souffle, Stanley lui a appris que désormais William Ward s’appelait William McKinley, le Président des Etats-Unis lui-même !
« Les anges viennent,
En longues files,
D’un pas tranquille,
Dans leurs uniformes de neiges, … »
(Emily Dickinson)
C’est accompagnée de ses amies qu’elle prend ainsi la direction de Washington !
Une dernière ligne droite bien sinueuse avec ses embûches, retournements et imprévus. N’hésitant pas à créer une rupture avec la quête première, le lecteur pourrait se sentir « perdu » à certains moments. Mais n’est-ce pas l’idéal pour éviter un final trop linéaire et prévisible ?
Les flash back scénaristiques continuent d’éclairer idéalement les zones d’ombre dans cette intrigue parfaitement maîtrisées. Cependant leur nombre nuit parfois au rythme de l’action.
© Laurent & Stephan Astier – Rue de Sèvres - 2023
Autre surprise de cet ultime tome, la réapparition de plusieurs protagonistes des 4 premiers albums. En leur offrant également à chacun un épilogue propre, Laurent Astier parachève sa fresque … au risque d’alourdir peut-être l’ensemble ou de le rendre moins digeste.
Mais le tout est-il encore réellement réaliste, plausible ? Certaines péripéties et hasards semblent trop improbables pour ne pas dire incohérents !
Et que dire de la scène finale, chez la dernière de ses cibles, le Président des Etats-Unis en personne … le gros stéréotype ! A moins que ce ne soit le coup logique dans un monde où la poudre rivalisait encore avec le code pénal mais où la société, ses complots, machinations et scandales à étouffer utilisaient trop fréquemment les mêmes moyens pour arriver à leur but que ceux de l’Ouest sauvage ! Mêlant adroitement éléments fictionnels et événements historiques, Laurent Astier intègre son récit dans une trame « plausible ».
A chacun de voir … Ce sera notre seul reproche d’un western au départ « classique » et qui au fur et à mesure jouera sur la manipulation des personnages pour en complexifier son fil conducteur.
© Laurent & Stephan Astier – Rue de Sèvres - 2023
Néanmoins, Laurent Astier clôture ainsi en beauté sa série. Maintenant le suspense jusqu’au bout avec quelques « surprises » en conclusion, le plaisir est donc entier. Le fil rouge de la vengeance d’une héroïne, alors qu’en général, ce rôle est joué par un homme et même si le lecteur peut se douter de la fin, présente l’avantage de sortir des sentiers battus d’un thème déjà largement exploité dans le 9e art.
Fresque épique d’une vengeance sur fond de féminisme, cette série prouve que le western est bien de retour dans nos rayons de librairie … et que celui-ci peut aussi se décliner en version féminine ! De l’Ouest sauvage à l’Est « civilisé », la nature humaine reste ce qu’elle est … juste le costume qui change !
© Laurent & Stephan Astier – Rue de Sèvres - 2023
Il n’est plus utile de préciser que le dessin reste à la hauteur des 4 premiers opus : agréable, réaliste et nerveux, superbement mis en valeur par le travail de son frère Stéphane !
Le découpage des planches assure au dynamisme de l’action le rythme nécessaire pour garder l’attention du lecteur.
En conclusion, j’ai aimé me plonger dans cette mini-série (qui a également comme « plus » qu’elle ose se clôturer sans tirer en longueur inutile !). Une bonne idée peut-être de cadeaux pour les fêtes … si l’éditeur décidait d’en sortir un intégral ou un coffret augmenté !
© Laurent & Stephan Astier – Rue de Sèvres – Bulle Le Mans - 2023
Et pour les fans de la série, Rue de Sèvres en collaboration avec la librairie Bulle, du Mans nous propose un tirage de luxe, numéroté et signé en 800 exemplaires, enrichi d’un frontispice et d’un superbe cahier graphique de 8 pages … sans oublier 8 pages BD inédites et un ex-libris !
Thierry Ligot
_______________________________________________________________
Edition « Bulle Le Mans »
"-Arminius ! Va chercher Helda !
-Quoi ?! Mais j'en ai assez d'être votre petit messager, moi ! Je veux
me battre comme les grands !
-Arminius ! Vite !
-C'est pas juste à la fin !"
Eté 9 avant notre ère. Est de la Germanie. Les troupes de Tibère affrontent les germains. Les combats sont sanglants. Le général Drusus vient d'être amputé d'une jambe, mais le mal a gagné tout le corps. Le jeune, le très jeune Arminius, est le fils de Sigimer, chef des allés chérusques des romains, est acharné au combat. Il veut que la guerre se poursuive. Les chérusques aident les latins contre les peuples de l'Elbe hostiles à tout ce qui n'est pas germain. En contrepartie, les romains combattent avec Sigimer contre les clans rebelles qui lui sont hostiles. Alix vient d'arriver sur place. Il y retrouve son fils Titus, officier aux côtés de Tibère. Le sénateur ne va pas tarder à être enlevé. Entre combats internationaux et luttes intestines, cette escale sur la route de l'Atlantide avec le disque d'Osiris ne va pas être de tout repos.
© Démarez – Mangin - Chagnaud - Casterman
© Démarez – Mangin - Chagnaud - Casterman
Ce n'est pas un disque mais un autre objet circulaire qu'Alix va devoir protéger une cinquantaine d'années plus tôt : Le bouclier d'Achille. L'histoire commence sur l'île d'Ithaque. Suivant les indications d'un parchemin, ce fourbe d'Arbacès met à jour avec un complice des tablettes d'argile indiquant l'emplacement de la tombe du héros troyen Achille. L'ennemi juré d'Alix tue son camarade pour être seul détenteur du trésor. En allant chercher de l'aide pour transporter les tablettes sur son navire, il n'imaginait pas qu'un berger, qui avait tout vu, s'emparerait de trois tablettes parmi les vingtaines du trésor. Arbacès veut mettre la main sur les armes d'Achille afin d'être reconnu chef et de soulever la Grèce contre Rome. C'est sans compter qu'Alix se trouverait une fois de plus en travers de sa route.
© Jailloux – Seiter -Martin - Casterman
Vendredi 20 octobre 2023, BD Best rencontre enfin Marc Jailloux à l'occasion de la sortie du 42e tome d'Alix "Le Bouclier d'Achille". Probablement le plus "martinien" des albums d'Alix classique depuis bien longtemps ... Et ce même si les albums précédents sont clairement dans l'esprit de leur créateur, Jacques Martin. Une capsule de "Derrière la palette ... " tournée à la galerie Marc by H & B à Bruxelles.
Le duo Mangin/Démarez n'a plus rien à prouver. Alix Senator, déjà quatorze albums au compteur, est devenu l'une des séries majeures du catalogue Casterman et de l'univers Martin. Chaque titre est publié en édition classique et en édition premium dos toilé avec un cahier historique, ici consacré à la Germanie, le meilleur ennemi de Rome. On y apprend que le jeune Arminius qui donne son titre à l'album a réellement existé. Il deviendra l'un des chefs les plus puissants entre le Rhin et l'Elbe.
© Démarez – Mangin - Chagnaud - Casterman
Habitué de Lefranc pour lequel il a déjà signé cinq albums, Roger Seiter écrit son premier Alix. Il confirme Arbacès dans son rôle d'Olrik, ennemi éternel, perdant chronique et trompe-la-mort.
Marc Jailloux, absent depuis quatre ans, est de retour au dessin, avec un trait à la Martin période L'enfant grec. Impeccable. Pour tous ceux qui ont lu Alix dans leur jeunesse, on a de nouveau quatorze ans en lisant cet album. C'est passionnant, c'est merveilleux.
© Jailloux – Seiter -Martin - Casterman
2023 marque les soixante-quinze ans d'Alix. Au Muséoparc d'Alésia, l'exposition Alix : De ville en ville, Entre Orient et Méditerranée, a ouvert ses portes depuis le 3 mai. Elle retrace les périples d'Alix, au travers des albums de l'univers grâce à des panneaux didactiques et des animations pour les petits et les grands. Dépêchez-vous, cette exposition temporaire ferme ses portes le 30 novembre. Mais rassurez-vous si le délai est trop court. Sur le même lieu, il y aura toujours l'exposition permanente Sur les pas d'Alix.
© Démarez – Mangin - Chagnaud - Casterman
Laurent Lafourcade (Chronique)
Thierry Ligot (Interview - diaporama)
Alain Haubruge (Mise en ligne)
Série : Alix Senator
Tome : 14 – Le serment d'Arminius
Genre : Aventure historique
Scénario : Valérie Mangin
Dessins : Thierry Démarez
Couleurs : Jean-Jacques Chagnaud
D’après : Jacques Martin
Éditeur : Casterman
ISBN : 9782203228207
Nombre de pages : 48
Prix : 14,50 €
Série : Alix
Tome : 42 – Le bouclier d'Achille
Genre : Histoire – Aventure
Scénario : Roger Seiter
Dessin : Marc Jailloux
Couleurs : Florence Fantini
D'après : Jacques Martin
Éditeur : Casterman
ISBN : 9782203232785
Nombre de pages : 48
Prix : 12,50 €
![]() |
©BD-Best v3.5 / 2023 | ![]() |
![]() |