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Le business de l'or vert.   Tokyo Cannabis 1

 

"-Ma femme m'aide au magasin tout en ayant un emploi à temps partiel. Et elle s'occupe tous les jours de la maison. Mais ça fait plus d'un an que je n'ai même pas pu lui payer un nouveau vêtement. Et ma fille qui est en première année n'a même pas de smartphone. J'imagine qu'elle doit être frustrée de ne pas pouvoir être à la mode comme ses copines. Je suis en train de leur imposer une vie de frustrations et de privations. (…) Je voudrais tellement pouvoir faire quelque chose pour ma famille… !!"

 

 

 

 

 


L'université Sairyô organise une réunion des anciens élèves. Morio Chitô, 41 ans, fleuriste dans une rue commerçante peu fréquentée d'une ville de banlieue de Tokyo s'y rend. Il y retrouve Kagayama qui travaille aujourd'hui dans l'alimentation et l'épicerie fine. Tous deux sont dépités de l'état d'esprit prétentieux de leurs camarades d'études. Ils finissent la soirée, en after, chez Kagayama. Morio se plaint de ses revenus et du piètre train de vie qu'il impose à sa femme et à sa fille. Son ancien collègue de fac lui propose de l'aider dans son boulot. L'homme est en fait trafiquant de cannabis. Il propose à Morio, qui a la main verte, de faire pousser les plans. Lui se chargera de la vente. Ils se partageront les bénéfices. Dans un premier temps, Morio refuse, mais un événement dans sa vie va le contraindre à changer d'avis. Le voici un doigt dans l'engrenage. Pourra-t-il un jour en sortir ?

© 2022 by Yuto Inai / Coamix
© Inai – Kana 2024

Cet événement, c'est un accident de circulation de sa femme. Elle se retrouve à l'hôpital. Au final, à part une fracture de la clavicule ne nécessitant pas d'opération, plus de peur que de mal, mais la voiture est détruite. Les livraisons ne pourront plus être assurées. Va-t-il falloir mettre la clef sous la porte ? Morio ne veut pas des économies que lui offre sa fille Saki. Quand bien même, elles n'y suffiraient pas. La jeune fille propose même d'arrêter le lycée pour l'aider au magasin. Hors de question. Morio se tourne alors vers Kagayama. Il s'assure que ça ne craint pas et que le boulot rapporte, puis accepte le marché. Morio Chitô devient ce jour cultivateur de cannabis dans un appartement secret, au profit d'une organisation de dealers.

© 2022 by Yuto Inai / Coamix
© Inai – Kana 2024

La culture et la consommation du cannabis sont interdites par la loi. Et c'est tant mieux. Les jeunes, et les moins jeunes, étant attirés par la bravade des interdits, si celui-ci était légalisé, ce serait la porte ouverte vers la consommation de drogues encore plus dures. Pansement sur une jambe de bois, si la fumette soulage les esprits par des moments d'évasion, c'est loin d'être une panacée. Et quand au XXIème siècle, on nous parle de cannabis thérapeutique, n'est-ce pas un moyen d'écouler les stocks et d'en profiter pour organiser des cultures en ce sens ? Bon moyen de détourner la loi. Dans ce premier volume de Tokyo cannabis, pas de CBD à l'horizon, mais de "simples" pétards. La couverture montre la famille Chitô dans leur boutique. Morio tient une feuille illicite en mains, mais sa femme et sa fille ont les yeux cachés. Elles ignorent tout du trafic parce que Morio veut les protéger. Tout un symbole.

© 2022 by Yuto Inai / Coamix
© Inai – Kana 2024

Yûto Inai signe un thriller tendu et inattendu. Il ne prône en aucun cas le cannabis et met en garde contre ses dangers. Si on risque de devenir addictif, ce n'est pas à la plante, mais à la série. A la manière de My home hero, un premier tome exemplaire, d'une efficacité remarquable.

 

Laurent Lafourcade

 


Série : Tokyo Cannabis

Tome : 1

Genre : Shonen

Scénario & Dessins : Yûto Inai

Éditeur : Kana

ISBN : 9782505122135

Nombre de pages : 160

Prix : 7,70 €


 



Publié le 17/03/2024.


Source : Boulevard BD


One Shot French ShĂ´nen.   L'ombre de Moon

 

"-Bonjour, Moon… Tout sait attendre, à qui vient à point. C'est une expression connue, tu l'as ?

-Euh…

-Ecoute-moi attentivement, jeune homme ! Tu es… l'élu !"

 

 

 

 

 


Moon est un jeune homme bien combattif. Accompagné du jeune Panpan, il affronte des bêtes enragés dans une dimension qui semble parallèle. Il est dans le dernier couloir, celui de sa vie sans alternative, sans aucune sortie, sans aucun autre chemin. Il a passé des portes astrales et vaincu des champions, mais il reste faible. Ça, c'est ce que lui assène un monstre gigantesque avant qu'un loup ne lui arrache le bras droit. Un étrange cosmonaute va venir à son secours. C'est Arès, celle qu'il découvrira en se réveillant le lendemain à la Montagne Tournesols, avec un membre en moins. Pour elle, il est l'élu. Elle est là pour le guider. La route a déjà été dure. Ils sont dans le monde de l'ombre. Moon ne sait pas comment il y est entré. Parviendra-t-il à en sortir ?

© Nevan, Ferret – Delcourt Tonkam

C'est à une quête initiatique que va être confronté Moon Banning. L'homme semble perdu dans des limbes inextricables, devant combattre des démons les uns après les autres. Des démons ? Pas n'importe lesquels puisque l'on va vite comprendre qu'il est face à ses propres démons, comme des fantômes du passé, comme s'il était prisonnier du temps. Il apprendra que si la colère et la détermination permettent quelques victoires, ce ne sera pas suffisant pour affronter la Reine. Il va devoir canaliser les regrets. Il est impossible de les éliminer. Les combattre, ça va être un peu comme s'affronter soi-même. Le chemin onirique de Moon va le ramener vers sa propre réalité et à tout ce qu'il faudra admettre.

© Nevan, Ferret – Delcourt Tonkam

Sylvain Ferret écrit une histoire d'une émotion forte. Il ne faut surtout pas se fier au feuilletage du manga qui pourrait laisser penser qu'on est dans une dark fantasy. C'est comme si Ferret nous entraînait dans une région inconnue du cerveau humain. L'ombre de Moon est l'allégorie du difficile passage de l'enfance à l'âge adulte, avec les erreurs que l'on peut commettre en se croyant indépendant, autonome, grand, invincible… pensant que l'on peut se débrouiller tout seul vers une nouvelle vie alors qu'on a encore tant à apprendre de l'enfant en soi. L'ombre de Moon traite aussi de l'acceptation du deuil et démontre que l'on se construit dans "l'ombre" de soi-même, tout autant qu'il faut apprendre à vivre avec ses erreurs du passé. Au dessin, Nevan maîtrise les codes. De l'action à l'émotion, nombreux auront été les défis à réaliser. Le mangaka français s'en sort avec brio.

© Nevan, Ferret – Delcourt Tonkam

Saint-Exupéry et son Petit Prince planent sur ce récit qui en est le descendant. Quête de soi et quête de sens, L'ombre de Moon révèle l'âme que l'on a tous au fond de nous-même.

 

Laurent Lafourcade

 


One shot : L'ombre de Moon

Genre : Onirique

Scénario : Sylvain Ferret

Dessins : Nevan

Éditeur : Delcourt Tonkam

ISBN : 9782413081678

Nombre de pages : 208

Prix : 12,99 €


 



Publié le 17/03/2024.


Source : Boulevard BD


Spirou 4483 – 13 Mars 2024

 

 

Yoko Tsuno La vie de château et le chemin de l'aventure 

 

 

 

 

 

 

 

            Yoko Tsuno est de retour. L'une des dernières héroïnes d'un âge d'or revient pour une trente-et-unième aventure sous les crayons de son seul et unique papa Roger Leloup, 90 ans au compteur. Fidèle à l'alternance aventures vinéennes/histoires terriennes, L'aigle des Highlands garde les pieds sur Terre… ou presque. Pour rendre hommage à son auteur, trois jeunes recrues du journal apportent leurs témoignages : Bob, Gaignard et Dino.

            Comme en écho, Papyrus est rappelé pour une double page de jeux et c'est la fin de la première partie de la nouvelle aventure de Spirou et Fantasio, La mémoire du futur.

 

            Pendant ce temps, les abonnés vont jouer au fameux Timeline avec des cartes à l'effigie des personnages du magazine, de Jojo à Tamara en passant par Ralph Azham et bien d'autres encore.

 

            Spirou, ami, partout, toujours.

 

 

 

© Dupuis

 

 

 

Histoires à suivre :

 

Black Squaw : Secret Six

Henriet / Yann / Usagi

Créatures : Rendez-vous avec le Bogeyman

Djief / Betbeder

Frnck : Apocalypse

Cossu / Bocquet / Guillo

Spirou & Fantasio : La mémoire du futur

Schwartz / Guerrive / Abitan / Doucet

Yoko Tsuno : L'aigle des Highlands

Leloup / Leonardo

 

 

Gags (strips, 1/2, 1 et 2 planches) :

 

Boule & Bill

Cazenove / Bastide / Pedriset

Capitaine Anchois

Floris

Des gens et inversement (La pause-cartoon)

Berth

Edito (L’)

Erre / Fabcaro / Greff

Elliot au collège

Grosjean / Riccobono

Fifiches du Proprofesseur (Les) (La pause-cartoon)

Lécroart

Fish n chips (La pause-cartoon)

Tom

Game over

Midam / Adam / Patelin / BenBK

Gaston

Delaf / Benbk

Happycalypse

Gyom / Laulau

Kid Paddle

Midam / Dairin / Patelin / Angèle

Méthode Raowl (La)

Tebo

Otaku

Maria-Paz / Nena

Pernille

Dav / Trichet / Esteban

Spoirou & Fantasperge (Marges)

Sti

Strip dont vous êtes la star (Le)

Libon / Salma

Tash & Trash (La pause-cartoon)

Dino

Titan Inc.

Martin / Boisteau

 

 

Rubriques :

 

3 infos 2 vraies 1 fausse

Bercovici / Bernstein / Le Gall

Coin des lecteurs (Le) : Les BD de ma vie

Schwartz

En direct du futur : JKJ Bloche Le doudou et la pianiste

Dodier

Interview : Yoko Tsuno en trois "bravos"

Bob / Gaignard / Dino

Jeux : Découvre l'Egypte antique avec Papyrus

Antoine / Morin

Leçon de BD (La)

Marko

 

 

Supplément abonnés :

 

Timeline Les héros du journal de Spirou

Collectif

 

 

En kiosques et librairies le 13 mars 2024

3,20 €

 

 

Laurent Lafourcade

 



Publié le 13/03/2024.


Source : Boulevard BD


Spirou 4482 – 6 Mars 2024

 

 

Black Squaw Grand final en eaux troubles ! 

 

 

 

 

 

 

 

 

            Black Squaw, l'héroïne qui a existé, signée Yann et Henriet, est de retour pour l'ultime épisode de ses aventures. L'aviatrice d'origine cherokee au service d'Al Capone doit cette fois-ci escorter un bombardier. Entre présent et flashbacks, on va tout savoir de la vie de Bessie, passée au prisme de Yann, avec ses vérités et ses romances. A ce propos, un vrai ou faux est proposé juste avant ce nouvel envol.

 

            Pendant ce temps, les abonnés vont afficher un beau poster de Spirou et Fantasio comme on n'en avait pas vu depuis longtemps signé Schwartz.

 

            Spirou, ami, partout, toujours.

 

 

 

 

© Schwartz, Abitan, Guerrive - Dupuis

 

 

 

 

Histoires à suivre :

 

Black Squaw : Secret Six

Henriet / Yann / Usagi

Créatures : Rendez-vous avec le Bogeyman

Djief / Betbeder

Frnck : Apocalypse

Cossu / Bocquet / Guillo

Sangdragon

Bédu / Cerise

Spirou & Fantasio : La mémoire du futur

Schwartz / Guerrive / Abitan / Doucet

 

 

Gags (strips, 1/2, 1 et 2 planches) :

 

Boule & Bill

Cazenove / Bastide / Pedriset

Des gens et inversement (La pause-cartoon)

Berth

Edito (L’)

Erre / Fabcaro / Greff

Elliot au collège

Grosjean / Riccobono

Fifiches du Proprofesseur (Les) (La pause-cartoon)

Lécroart

Fish n chips (La pause-cartoon)

Tom

Game over

Midam / Adam / Patelin / BenBK

Gaston

Delaf / Benbk

Kid Paddle

Midam / Dairin / Benz / Angèle

Pernille

Dav / Trichet / Esteban

Petit Spirou (Le)

Janry / Cerise

Spoirou & Fantasperge (Marges)

Sti

Strip dont vous êtes la star (Le)

Libon / Salma

Tash & Trash (La pause-cartoon)

Dino

Titan Inc.

Martin / Boisteau

Willy Woob

Moog / Bernstein

 

 

Rubriques :

 

3 infos 2 vraies 1 fausse

Bercovici / Bernstein / Le Gall

Coin des lecteurs (Le) : Bienvenue dans mon atelier !

Boisteau

En direct du futur : Spirou au Louvre

Munuera

Interview : Black Squaw : vrai ou faux ?

Yann

Jeux : L'idole perdue

Lavoine

Spirou et moi

Hinder

 

 

 

 

Supplément abonnés :

 

Poster Spirou & Fantasio

Schwartz / Abitan / Guerrive

 

 

En kiosques et librairies le 6 mars 2024

3,20 €

 

 

Laurent Lafourcade

 

 

 



Publié le 10/03/2024.


Source : Boulevard BD


Un nouveau MOOK est toujours une invitation au voyage, à l'aventure, à la découverte ! Et ce numéro 19 ne fera pas exception à la règle.

Son thème ? Un endroit où ses aventures conduiront quelques fois Tintin !

De "L'oreille cassée" aux Picaros, notre reporter arpentera ses sentiers dans tous les sens et quand on parle de sentiers, c'est au sens large ... routes, sentiers, voies ferrées, cours d'eau, pistes à travers la jungle, ...

 

 

 

 

 

 

L'Amérique du Sud évidemment ! Destination ayant toujours eu une sonorité particulière dans l'oreille d'Hergé. N'était-ce pas en Argentine qu'il a, après la guerre, dans un moment de doute sur son avenir de dessinateur, envisagé d'aller s'installer ?

 

Terres de prédilection de bien des légendes, de mystères, de civilisations anciennes voire perdues, l'Amérique du Sud est un continent propice à tous les rêves d'exploration.

De paysages extraordinaires à des sites légendaires, de nombreux auteurs firent de l'Amérique latine le théâtre des aventures de leurs héros : Bob Morane, Tif et Tondu, Spirou, Corto Maltese, ... pour ne citer qu'eux !

Hergé y voyait également une terre propice au surnaturel où le mot "aventure" s'écrit avec un "A" majuscule.

 

D'ailleurs en parlant d'aventuriers, d'explorateurs, savez-vous qui a inspiré Ridgewell, l'Occidental vivant au milieu des Arumbayas dans "L'Oreille cassée" ? La réponse dans la rubrique "Face à face", page 74.

 

 

© Hergé – Tintinimaginatio 2024

 

Et des envies d'exploration, certains invités de ce numéro en ont l'ADN.

Eric Fottorino, homme de presse, grand reporter et romancier, reconnaît volontiers une certaine influence d'Hergé et de Tintin dans son choix de vie.

 

Thomas Ott, connu pour ses cartes à gratter en noir et blanc, muettes, développant un univers obscur, s'inspire fréquemment des albums les plus sombres de Tintin.

 

A noter encore, deux nouvelles rubriques : "La culture c'est l'aventure" reprenant des livres, films, ... parlant de l'Amérique latine, et "L'aventure des idées". Cette dernière confiée à la philosophe Laurence Devillairs, propose une réflexion sur l'Art dans l'œuvre d'Hergé.

 

 

 

© Hergé – Tintinimaginatio 2024

 

Côté BD, 2 invités de marque !

Le premier est justement repris dans la rubrique "La culture c'est l'aventure". Fabien Nury, l'auteur de la saga "Charlotte impératrice", dont 8 planches sont reprises ici. Il nous partage quelques confidences sur le 3e tome de sa série. L'occasion pour lui de reconnaître, ici et là, quelques parallélismes possibles avec Tintin, son univers ou certains de ses personnages. Mais également les différences dues à des époques de création différentes. Un savant dosage de fiction dans une réalité historique, mêlé parfois d'ingrédients mythologiques ou religieux, avec quelques enjeux de pouvoir, tout cela enrobant une passionnante aventure du héros ... !

 

 

 

© Hergé – Tintinimaginatio 2024

 

Le second, Didier Tronchet, est connu pour ses séries "Raymond Calbuth", "Raoul Fulgurex" ou "Jean-Claude Tergal". Lors de son entretien, nous apprenons notamment que pour lui Tintin était l'échappatoire parfait pour échapper au quotidien et à son ennui !

Mais n'était-ce pas le cas pour tous les lecteurs du petit reporter ? Et son sentiment de compréhension de ce qu'a dû ressentir le Yéti dans la dernière case de l'album mythique "Tintin au Tibet" !

 

 

 


© Hergé – Tintinimaginatio 2024

 

Et comme à chaque revue, des archives et croquis inédits d'Hergé, de superbes photos de GEO qui illustrent ces reportages passionnants, ...

De quoi émerveillés tous les Tintin que nous sommes.

 

 

Un 19e numéro rempli d'exotisme et de rêve d'aventure, riche en rencontres et entretiens. A lire pour s'évader vu cette météo maussade de ces derniers jours.

 

 

 

Thierry Ligot

 

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Série : Tintin c’est l’aventure

Titre : Mondes sud-américains

Tome : 19 (Fév – Avril 2024)

Éditeur : Éditions Moulinsart – Géo – Prisma Media

Parution : 28 février 2024

Nombre de pages : 144

ISBN : 978-2-8104-3918-8

Prix : 19,99 €



Publié le 10/03/2024.


Source : Bd-best


- Ne faites pas cette tête, Wayne, c'est une aventure fantastique que nous entreprenons là !

- Enfermés pendant des mois sur un navire puant, je ne vois pas de quoi, je ne vois pas de quoi me réjouir.

- Allons, c'est un immense honneur d'assister le professeur Pool sur cette expédition scientifique ... Un pair du royaume !

- Un vieux gâteux qui s'extasie devant la moindre fiente de goéland ...

- De plus, nos missions sont simples : vous, l'aspect sanitaire, moi, la sécurité du professeur.

- Parce que vous croyez qu'il va se contenter de ça ? Ce type est un tortionnaire !

 

- MAJOR BURNS, DOCTEUR WAYNE !

 

- Ça y est, les ennuis commencent.

 

 

Voilà de quoi nous avertir immédiatement et nous mettre au parfum !

Cet album ne sera pas de tout repos pour le major Jones et le docteur Wayne. Chargés d'escorter le professeur Pool dans ses expéditions au bord du "HMS Queen Victoria", ils ne risquent pas de s'ennuyer.

 

Dix étapes, dix petites aventures ou plutôt mésaventures qui les conduiront des Açores en Chine, en passant par les Indes, pour un retour fracassant à Londres ! Un périple rempli de surprises ... et rarement heureuses !

 

© Devig - Fluide Glacial - 2024

 

De la carte au trésor, qui n'en est pas une, au monstre Pangu, terrifiant serpent de mer chinois élevé pour "détruire l'envahisseur britannique", autrement dit le "Queen Victoria" au minimum, nos deux enquêteurs auront bien de la peine à garder tout leur flegme so british !

Mais que serait ces 2 gentlemen sans leur humour noir afin de résoudre énigmes et mystères ?

Fort de leur mission de protection du professeur Pool, leur chemin les fait visiter la crypte des Chevaliers de St-Jean, croiser un vaisseau fantôme, rechercher du jus de momie, explorer une île inconnue (Delos W. Lovelace ne l'aurait pas renier ... à moins que ce ne soit l'inverse !), les 3 "héros" réussissent toujours à s'en sortir (quasi) indemnes ...

D'accord, leur "morale" à chacune de leurs péripéties laisse peut-être à désirer ... mais n'est-ce pas aussi cela l'humour anglais ?

Et vu qu'il leur faut bien une "méchante", une "mauvaise" et qu'ils sont anglais, ce sera la Pie, redoutable mais jolie archéologue française sans scrupule !

 

© Devig - Fluide Glacial - 2024

 

Sur ce ton qui a fait le succès des deux premiers tomes de la série, Devig poursuit sa parodie des expéditions scientifiques du XIXe siècle. Un savant dosage de Sir Conan Doyle pour le côté détectives anglais, de Jules Verne pour l'aspect aventures, de Jonathan Swift, voire d'Henry Fielding pour cette touche d'humour cruel et cynique à la fois !

 

Ce charmant exquis mélange rend la lecture de ce 3e opus légère et désopilante.

Devig, avec son humour au second degré, son trait ligne claire bien académique, joue avec le rocambolesque de chaque situation. Il en profite pour insister sur le côté parfois farfelu des embûches auxquelles ils confrontent ses personnages.

 

© Devig - Fluide Glacial - 2024

 

Petit "bonus", chaque épisode se clôture par une note pédagogique sur le lieu ou le mystère repris !

 

Bref, une agréable lecture sans prise de tête, légèrement hilarante et loufoque ! Parfaite pour débuter ce week end !

 

 

 

Thierry Ligot

 

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Série : Major Burns

Tome : 3 - Les pittoresques expéditions du Major Burns

Scénario, dessin, couleurs : Devig

Editeur : Fluide Glacial

Public : tout public

Parution : 6 mars 2024

Page : 56

Format : 32,1 x 24,2 cm

ISBN : 979-10-38206-79-3

Prix : 15,9 €



Publié le 09/03/2024.


Source : Bd-best


22 contre-vérités sur Hergé et son œuvre.   Tintin au-delà des idées reçues

 

"A l'heure des réseaux sociaux, de l'actualité en continu et du développement de l'intelligence artificielle, on parle de plus en plus de fake news et de débunkage. Circulant parfois dans le but de nuire, les fausses informations peuvent aussi découler d'un manque de connaissances, d'un témoignage défaillant, d'une source peu sérieuse, ou encore d'une hypothèse considérée comme une certitude. Le domaine de la Tintinologie n'échappe pas à ces erreurs." (Patrice Guérin)

 

 

 

 

 


Hergé serre la main d'un Alfred Hitchcock honoré. Un enfant, accompagné de son grand-père, admire une momie précolombienne dans une vitrine de Musée. Les Dupondt semblent avoir saisi une bobine de film. Quick et Flupke, les ketjes de Bruxelles, poursuivent leur auteur pour lui demander une petite dédicace ou un simple autographe. Salvador Dali observe circonspect ce petit monde. Voici la couverture multicéphale de Stanislas pour Tintin au-delà des idées reçues, livre signé du tintinologue Patrice Guérin. En vingt-deux chapitres, l'auteur va démonter, comme l'annonce le sous-titre, vingt-deux contre-vérités sur Hergé et son œuvre. Tout au long de l'ouvrage, nous allons naviguer entre les vies privées et professionnelles de l'auteur, reconnaissant avoir parfois été soi-même pris parfois au piège par des fake news.

© Guérin – Les impressions nouvelles

Chaque chapitre commence par exposer une idée reçue avant de la démonter en présentant la réalité. Chacun se conclut par des conseils de lectures qui ont aidées l'auteur à la rédaction de l'article. Commençons par un petit tour chez Georges Remi, sans accent sur le "e", c'est Reu-mi et non pas Rémi. Il était un mauvais élève en dessin. Il l'a déclaré lui-même dans le documentaire Moi, Tintin en 1974. Il le répètera à Jacques Chancel dans Radioscopie et à Numa Sadoul dans ses entretiens. Ses bulletins scolaires démontrent le contraire. Alors, fausse modestie ou souvenirs flous ? Le doute subsiste.

Hergé allait au cinéma et admirait Hitchcock. Le romancier Bob Garcia et d'autres soi-disant spécialistes attribuent des références erronées dans les œuvres du dessinateur. Pour preuve, certains films sont postérieurs aux scènes prétendument influencées. Pourtant, Hergé avoua à Benoît Peeters en 1982 avoir fort vu fort peu de films du réalisateur et en découvrir seulement maintenant à la télévision.

© Guérin – Les impressions nouvelles

A la Libération, Hergé, accusé de collaborationnisme pour avoir publié dans Le Soir, pu retrouver du travail grâce à Raymond Leblanc. C'est en réalité un certain Pierre Ugeux qui lui annonça en septembre 1945 que l'un de ses amis André Sinave avait pour projet de relancer en le modernisant Le Petit Vingtième. C'est plus tard que Hergé rencontrera Leblanc.

Patrice Guérin s'attache aussi évidemment au contenu de l'œuvre. L'île noire d'Hergé se situerait en réalité sur la Côte d'Azur. La rumeur est lancée par le journaliste de France Bleu Provence Jean-Pierre Cassely, trouvant flagrantes les ressemblances entre les images d'Hergé et les photographies de l'île d'Or. Une autre rumeur la situe en Bretagne, une troisième en Vendée. Or, durant la décennie des années 30, Hergé n'a guère voyagé en France, hormis en Forêt-Noire et dans les Pyrénées.

Selon les sources, la Castafiore aurait été inspirée par Ninie, une tante de l'auteur, aux puissantes percées vocales, ou par Florence Foster Jenkins, la richissime américaine qui louait des théâtres pour se produire sur scène et qui chantait à faire pleuvoir. Or, jamais dans les albums, Bianca ne brise du verre. En fait, la cantatrice est simplement jugée par des profanes. Guérin clôt ce chapitre en rappelant l'hypothèse d'Albert Algoud selon qui la Castafiore serait un homme.

© Guérin – Les impressions nouvelles

On s'attardera plus curieusement sur Tintin et le Thermozéro, scénario de Greg, le créateur d'Achille Talon. Faux. Il a simplement débloqué Hergé dans un scénario se prenant les pieds dans le tapis. Greg a néanmoins trouvé le concept du produit qui donnera le titre à l'histoire. Celle-ci ne verra pourtant jamais le jour.

Le livre de Patrice Guérin fourmille d'autres anecdotes plus passionnantes les unes que les autres, pour mieux se replonger par la suite dans les albums du reporter. Quand on a fini de lire Tintin, on peut recommencer à lire Tintin. On y trouvera toujours quelque chose de nouveau.

 

Laurent Lafourcade

 


One shot : Tintin au-delà des idées reçues

Genre : Analyse d'œuvre

Auteur : Patrice Guérin

Éditeur : Les impressions nouvelles

ISBN : 9782390701156

Nombre de pages : 208

 



Publié le 09/03/2024.


Source : Boulevard BD


Entretien avec

 

"Même s'il n'existait que Tintin, la bande dessinée serait justifiée comme art." (Benoît Peeters)

 

 

 

 

 

 

 


"Nous avons tous en nous quelque chose d'Hergé, de sa ligne claire, claire et éclairante, belle étoile." Cette déclaration d'Hubert Védrine, ancien ministre des Affaires étrangères, en préface, est indiscutable. Si l'œuvre du maître a marqué tant de générations, c'est qu'elle a quelque chose d'universel et de magique qui atteint tout lecteur en son for intérieur. On peut quitter Tintin. On y revient avec le même plaisir. 600 ! 600, c'est le nombre du jour. Plus de 600 ouvrages ont déjà été consacrés à Hergé et à son œuvre. Alors, pourquoi Renaud Nattiez, éminent tintinologue, en publie-t-il un de plus ? Tout simplement parce que, pour la première fois, l'avenir de Tintin est abordé. Si dans son ouvrage précédent "Faut-il brûler Tintin ?", Renaud Nattiez démontrait qu'il y avait toujours quelque chose à dire sur le sujet, il questionne ici sept fils de Tintin, sept spécialistes de l'univers, sur la pérennité de l'œuvre. Les ventes des albums sont en baisse. Alors que le dernier album achevé est paru en 1976, il y a quarante-huit ans, Tintin peut-il résister à la concurrence ? Intéresse-t-il encore les jeunes lecteurs ?

© Nattiez – 1000 sabords

Le grand interrogatoire débute avec Albert Algoud, qui a signé l'un des best-seller sur le sujet : Le Haddock illustré, dictionnaire des jurons du Capitaine. Il n'a jamais écrit d'ouvrages d'analyse sur l'œuvre elle-même, mais s'est attaché aux personnages avec notamment des biographies de Bianca Castafiore et du Senhor Oliveira da Figueira. Pour lui, qu'importe si Tintin est et sera moins lu par les jeunes. Son auteur restera un grand artiste. Il voit la pérennité du personnage dans l'imaginaire des foules grâce à toutes formes de détournements artistiques.

Auteur de Tintin et le mythe du Surenfant, l'universitaire Jean-Marie Apostolidès disparu il y a juste un an avait une vision plus pessimiste, pensant que la notoriété de Tintin disparaîtra avec sa génération qui est celle de tous les spécialistes interrogés ici. Pourtant, il affirme qu'il y a encore à dire sur le sujet, citant Bertrand Méheust dont les recherches pourraient aboutir sur une nouvelle approche de Tintin, où il est question de métapsychisme et de médiumnité. C'est ensuite au tour de Pierre Assouline, auteur d'une biographie détaillée d'Hergé en 1996, de s'exprimer. Lui, voit le dessin animé et ses rediffusions comme moyen de perpétrer l'œuvre, plus que le cinéma. Assouline a connu Tchang. Il pense qu'il y a encore des choses à dire sur l'œuvre mais qu'il ne faut pas tomber dans la spéculation et les élucubrations.

© Nattiez – 1000 sabords

En milieu d'ouvrage, voici l'entretien avec Philippe Goddin. Biographe et ami d'Hergé, secrétaire général pendant dix ans de la Fondation Hergé, président de l'association Les amis de Hergé, il est certainement l'analyste le plus légitime qui soit. Avec lui, Renaud Nattiez peut se permettre d'aller encore plus loin qu'avec les autres questionnés. Continuer à faire vivre Tintin sans nouveautés est une gageure. Il n'est pas contre une vision parallèle comme a pu le faire Emile Bravo avec Spirou. Mais on marche sur des œufs. Quant aux ouvrages d'analyse, Goddin avoue avoir écrit sur Tintin et le Thermo-Zéro…en attendant "une marque d'intérêt de la part de Nick Rodwell."

Jacques Langlois prend la suite. Ayant correspondu avec Hergé, l'auteur du Petit éloge de Tintin se positionne en tant qu'observateur. Il partage avec Nattiez l'objectif de lire et de relire Tintin, avant tout pour le plaisir. Langlois s'interroge sur l'intérêt de la parution d'un nouvel album en 2054, lorsque le héros sera tombé dans le domaine public, alors que le gros des tintinophiles aura disparu.

© Nattiez – 1000 sabords

Auteur de la première monographie Le monde d'Hergé, parue fin 1983, année du décès de l'auteur, le pointilleux Benoît Peeters enchaîne, voit en l'absence de nouvel album la force du mythe. Il partage avec Aspotolidès l'émergence possible d'une exégèse originale. Paradoxalement, mais n'est-ce pas lui qui aurait raison, ayant grandi avec le reporter à houppe, Peeters ne s'estime pas légitime pour parler de son avenir.

Les rendez-vous de Renaud Nattiez se concluent avec Numa Sadoul. Il est l'auteur de deux des plus grands livres de référence sur le 9ème Art : Et Franquin créa la gaffe, et Entretiens avec Hergé, publié pour la première fois en 1975. Lui, est clairement pour la sortie d'un nouvel album, mais, à l'instar de ce que préconise Goddin, avec une vision d'auteurs qui projetteraient leur univers sans dénaturer l'original.

© Nattiez – 1000 sabords

Cette chronique n'est que le survol d'un ouvrage qui porte à réflexion. Au fil des entretiens, on s'amuse à imaginer les réponses que l'on aurait apporté soi-même aux questions pertinentes de Renaud Nattiez dont il ne manquerait dans ce livre que l'auto-entretien. Pour une rencontre avec lui, je vous invite à vous rendre sur le site et la chaîne YouTube Boulevard BD pour un grand entretien filmé et illustré avec lui. Pour en finir avec ce "Demain Tintin ?" (mais rien n'est jamais fini avec Hergé et Tintin) , Olivier Roche, rédacteur en chef de l'indispensable Houpette Libérée, signe une postface résumant le propos. Il demande explicitement à Tintinimaginatio, société des ayant-droits gérant l'œuvre, d'ouvrir ses portes aux spécialistes et aux artistes. Ce sont eux qui ont les clefs de ce que sera Tintin demain. En attendant, quand on a fini de lire Tintin, on peut recommencer à lire Tintin. On y trouvera toujours quelque chose de nouveau.

 

Laurent Lafourcade

 


One shot : Demain Tintin ?

Genre : Entretiens

Auteur : Renaud Nattiez

Éditeur : 1000 sabords

ISBN : 9782494744127

Nombre de pages : 184

Prix : 20 €

 



Publié le 09/03/2024.


Source : Boulevard BD


Il est des chroniques plus agréables que d'autres. Des chroniques qui donnent "faim". Faim de savoir, de découvertes, de plaisirs, de détente, de rire, ...

Et d'autres qui donnent soif ! Une soif de savoir aussi, mais parfois simplement soif de saveurs, de senteurs, de goûts !

Et celle-ci en fait largement partie !

Evidemment, il s'agit d'être sensible à son sujet ! Mais mea culpa, ici, je ne puis être totalement objectif !

Celles et ceux qui me connaissent un peu vous diront sans risque mon amour pour une certaine bière trappiste ... l'Orval pour ne pas la citer !

Mais pas que ... Amateur à mes heures d'un autre breuvage divin, le whisky !

 

 

Ecossais, irlandais entre autres ... mais aussi japonais !

Dès lors, comment ne pas se plonger avec délectation dans "Whisky San" ?

Fabien Rodhain, Didier Alcante nous narrent avec brio et passion l'incroyable "épopée" du créateur du 1er whisky japonais : Masataka Taketsuru.

Car épopée, ce fut bien le cas. Issu d'une célèbre famille de brasseurs de saké depuis 1733, comment imaginer pour son père que son unique héritier rêve de créer le premier whisky japonais ?

 

A 6 ans, son grand-père lui raconte l'arrivée du whisky au Japon. C'était en mars 1854. Une flottille américaine sous les ordres du Commodore Matthew Perry arrive au Japon pour forcer le Shogun à ouvrir ses frontières au commerce international.

Dans leurs bagages, des cadeaux ... et parmi eux, un tonnelet de "whiskey" inconnu au pays du Soleil levant.

 

- C'était bon ?

- Bon ? Oh non, ce n'était pas simplement bon. C'était ... inattendu, délicieux, puissant, incroyable ! C'était comme si le soleil était descendu dans ma gorge !

© Rodhain - Alcante - Grande - Grand Angle 2024

 

Ainsi naît dans la tête du petit Masataka ce rêve insensé !

"Coup de chance", deux ans plus tard, lors d'une petite bagarre avec des condisciples à l'école, il prend la défense d'un gaïjin écossais, nouvellement arrivé dans son école, Craig McConnell et ... un mauvais coup lui casse le nez !

Un nez cassé et surtout la naissance d'une amitié qui lui offre sa première gorgée de whisky !

 

De son nez fracturé naît également sa faculté exceptionnelle à reconnaître, décortiquer, analyser les différentes senteurs l'entourant ! Cette bénédiction des dieux le mènera de fil en aiguille à rencontrer son mentor, futur partenaire, avant d'être concurrent, Shinjiro Torii, puis à partir en Ecosse parfaire ses connaissances sur la distillation de ce breuvage de "sauvages". Là, il y rencontrera Rita Cowan, sa future épouse !

 

Et son parcours se poursuivit au hasard de rencontres, avec cette volonté inébranlable de réussir.

Mais le défi est de taille. Réussira-t-il et jusqu'à quel point ce rêve deviendra-t-il réalité ?

 

 

© Rodhain - Alcante - Grande - Grand Angle 2024

 

 

Ode à l'abnégation d'un homme qui consacrera sa vie entière à réaliser un rêve de gamin. Celui, après avoir entendu le récit de son grand-père, de créer ce premier whisky japonais !

Entre échecs, obstacles, incompréhension de son entourage familial, moqueries, concurrence, allant jusqu'à braver tradition séculaire et autorité paternelle, Masataka s'y plongera corps et âme !

Car oui, oser produire un whisky japonais au pays du saké est pire qu'un sacrilège et mériterait à ces auteurs de se faire seppuku immédiatement !

 

 

Un scénario à 4 mains, rythmé et passionné. Alors que le second tome de leur série des "Damnés de l'or brun" sort également en librairie, le duo Rodhain / Alcante s'offre une récréation bien rafraîchissante avec ce "Whisky San".

 

Et dire que Fabien Rodhain s'y lança suite à une dégustation de whiskies à Orp-Jauche, commune du Brabant Wallon (en Belgique). Il y apprend avec stupeur qu'il existe aussi des whiskies japonais ! Le représentant, devant son étonnement, lui raconte alors l'histoire de ces 2 Japonais à l'origine de cette incroyable aventure : Masataka Taketsuru et Shinjiro Torii !

Partenaires au départ, concurrents à la fin et fondateurs des 2 premières distilleries du Soleil levant : Nikka et Suntori !

2 marques unanimement reconnues, maintes fois primées, aujourd'hui dans le monde du malt !

Au plus il l'écoute, au plus les images défilent dans son esprit ...

Reste à concrétiser l'ensemble en un tout cohérent ...

© Rodhain - Alcante - Grande - Grand Angle 2024

 

 

Projet qui mit plus de 10 ans à mûrir, tel un "pure malt", il gagna en maturité et ... en amour ... "élément indispensable" pour distiller un vrai whisky que McCall, grand-père de Craig, demanda à Masataka d'identifier lors de leur première rencontre.

 

En 2020, apprenant que Didier Alcante, grand connaisseur du Japon notamment après l'écriture de "La Bombe", a une idée similaire, il lui propose de s'associer pour le scénario. Et pour être certain de sa réponse, lui communique ses premières notes ! Malgré une surcharge de travail, un moral à zéro dû au début du confinement, ce dernier est emballé par l'idée. Nous connaissons le résultat ...

 

Encore restait-il à trouver un "crayon" pour tout traduire en images ! Ce sera à Alicia Grande de relever ce défi. Après sa série "Retour de flammes", elle hésite à poursuivre son métier de dessinatrice BD. Manquant de projets, elle est sur le point d'abandonner quand elle reçoit la proposition de Fabien. Elle lui envoie quelques planches d'essai et la magie opère ! Son style BD - manga fait mouche : une ligne claire, des traits fins avec un soupçon d'art manga ! Le parfait mariage pour un album racontant le mariage entre deux traditions aussi différentes que l'écossaise et la japonaise, le whisky et le saké !

 

Mais que serait l'association scénaristes-dessinatrice sans le travail de mise en lumière, en ambiance de Tanja Wenisch ? Une palette proche de l'aquarelle pour un dessin mi BD - mi manga !

 

 

 

© Rodhain - Alcante - Grande - Grand Angle 2024

 

Récit historique, librement adapté de faits réels, mais surtout une ode à la vie, à l'amour, à la passion ... d'un homme pour son rêve, pour sa femme Rita ! Sa foi inflexible, sa conviction intime d'être capable de réaliser l'irréalisable au pays du saké, c'est tout cela que nous offre ce one-shot romanesque.

 

 

Par ailleurs, cette parution fut l'occasion pour BD Best d'une nouvelle capsule de "Derrière la palette ...".  Ce jeudi 29 février, nous rencontrions Fabien Rodhain à l'hôtel Warwich.

L'occasion de découvrir ce scénariste, amoureux de la terre et de ses combats, de son parcours, notamment avec Didier Alcante, son co-scénariste qui signe également avec lui "Les Damnées de l'or brun", une histoire de chocolat ...

Whisky et chocolat ... de quoi damner bien des amateurs de saveurs exquises !

 

 

 

Pour le plaisir de le revoir, lors de notre entrevue, Fabien nous rappela ces 2 publicités pour le whisky Suntory Crest réalisées par Sean Connery ... :

 

 

 

Kampaï !

 

 

Thierry Ligot

 

_________________________________________________________________________________

 

Titre : Whisky San

Scénario : Fabien Rodhain & Didier Alcante

Dessin : Alicia Grande

Couleurs : Tanja Wenisch

Editeur : Bamboo

Collection : Grand Angle

Public : tout public et surtout amateurs de whisky

Format : 12,3 x 30,0 cm

Page : 136

ISBN : 978-2-8189-8867-1

Prix : 24,9 €



Publié le 08/03/2024.


Source : Bd-best


L'histoire de Lisette Moru, résistante bretonne.   Le sourire d'Auschwitz

 

"-Sur quel sujet avez-vous prévu de travailler maintenant ?

-Je ne sais pas encore… Peut-être sur les femmes résistantes. Je me suis aperçue qu'il y avait beaucoup moins d'écrits sur leurs parcours."

 

 

 

 

 


                En Bretagne, après une conférence sur La résistance dans le Morbihan, la journaliste Stéphanie Trouillard dédicace son livre Mon oncle de l'ombre, enquête sur un maquisard breton. Elle est interpelée par un homme qui l'invite à travailler sur les femmes résistantes, héroïnes sur lesquelles il y a très peu d'écrits. Après son enterrement, il a découvert que sa tante était dans la résistance. L'idée fait son cheminement dans le cerveau de la reporter. Et si elle se penchait sur l'histoire d'une résistante du Morbihan ? En naviguant sur le site www.memoirevive.org, elle tombe sur la biographie de Marie-Louise Pierrette Moru, dite Lisette Moru, déportée à Auschwitz où on lui gravera le matricule 31825. Née le 27 juillet 1925 à Port-Louis, elle fut dénoncée à 18 ans pour avoir fleuri le monument aux morts de Kerzo. Arrêtée en décembre 1942 avec Louis Séché, elle mourra l'année suivante. Elle faisait partie du convoi des 31000 femmes déportées à Auschwitz. Stéphanie est envoûtée par sa photo. "Ce regard et ce sourire, sur une photo prise à Auschwitz, le contraste est si fort !"

© Trouillard, Coquin - Des ronds dans l’O

                Il n'en fallait pas moins pour lancer Stéphanie dans une enquête. Elle commence en allant interroger Jeannine Barré, à Port-Louis, non loin de Lorient, qui a œuvré à la mémoire de Lisette. François, le frère de Jeannine, a été déporté dans le même camp de concentration en tant que communiste. C'est en faisant des discours lors de cérémonies que Jeannine a appris que Lisette avait fait le même voyage et que ses parents habitaient non loin de chez elle. Ceux-ci lui ont appris les conditions de l'arrestation de leur fille, dénoncée par quelqu'un "d'ici". Avec les maigres indices récoltés par Jeannine, Stéphanie va pouvoir poursuivre son enquête avec des bases, en rencontrant tout d'abord la nièce de la disparue. On va ainsi remonter jusqu'à l'enfance de Lisette et l'accompagner, comme Louis, jusqu'à leur destination finale.

© Trouillard, Coquin - Des ronds dans l’O

                Après Ginette Kolinka, récit d'une rescapée d'Auschwitz-Birkenau, les éditions Des ronds dans l'O frappent une nouvelle fois très fort avec le nouvel album de la scénariste de Si je reviens un jour…, les lettres retrouvées de Louise Pikovsky. Stéphanie Trouillard, journaliste à France 24, retrace les destins de Louis Séché et Lisette Moru, résistants bretons. L'histoire est transcendée par les clichés d'identification de Lisette, souriante, sur les photographies prises à son arrivée dans le camp de la mort, comme un paradoxe, comme un oxymore, comme un moyen de dire aux bourreaux : "Vous avez capturé mon corps, vous ne vous emparerez pas de mon cœur." Ce triptyque bouleversant dessiné en couverture est montré en annexe. On voudrait pleurer, mais Lisette semble nous retenir, nous donnant une hallucinante leçon de vie et de courage. Les autres photographies montrent des portraits de Lisette et de Louis à différentes époques de leur si courte vie, et quelques photos des lieux de leur cheminement vers la mort. Poignant. Un webdocumentaire de la scénariste est visible sur : https://webdoc.france24.com/sourire-auschwitz. Renan Coquin dessine l'enquête, la quête, avec une grande sobriété, un respect certain, s'effaçant derrière l'histoire des véritables héros de la tragédie.

© Trouillard, Coquin - Des ronds dans l’O

                Il est hallucinant de voir comment les albums sur 39-45 se succèdent avec chacun leur force et leur particularité, chacun apportant un témoignage nouveau, un pan de mémoire nécessaire. Le sourire d'Auschwitz est une histoire, une image, qui s'ancre avec force dans les esprits. Hypnotique.

 

Laurent Lafourcade

 


One shot : Le sourire d'Auschwitz

Genre : Reportage

Scénario : Stéphanie Trouillard

Dessins & Couleurs : Renan Coquin

Éditeur : Des ronds dans l’O

Collection : Les témoins racontent l'Histoire

ISBN : 9782374181431

 



Publié le 06/03/2024.


Source : Boulevard BD


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