Nouvelles relatives à la bande-dessinée ou au graphisme
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La marche inéluctable de l’Histoire.  Une génération française 5 – Vichy-capitale

Lorsque Vichy était capitale française !

Le panorama de la société française des années 40 que dresse la série invite à suivre trois jeunes gens, deux garçons et une fille, que le destin a placé de façon violente face à des choix urgents et cruciaux pour leur futur.  Alors qu’à Vichy on déplore le bellicisme des Anglais qui retarde la mise en œuvre des conditions d’armistice en vue de la victoire imminente de l’Allemagne d’Hitler, le père de Tanguy décide qu’il est temps de mettre à l’abri son fils, tout juste remis de sa blessure, et le fait muter dans les bureaux du Centre Départemental de la Mémoire. Mais ce n’est pas au goût de cet homme de terrain.

 

 

 

 

 

 

 

© Gloris, Garcia, Saint-Blancat – Soleil

 

 

22 juin 1940, forêt de Compiègne : une convention d’armistice est signée entre le représentant du gouvernement de Pétain et celui du troisième Reich mettant fin aux hostilités entre les deux pays. Celle-ci établit les conditions d’occupation par l’Allemagne de la France, divisant cette dernière en deux zones délimitée par une ligne de démarcation : une zone occupée par l’armée allemande et la zone dite  « libre », l’empire Français restant sous l’autorité du maréchal. Le gouvernement de Pétain s’installe à Vichy, ville choisie pour son offre de nombreux complexes hôteliers et son nouveau centre de communications téléphonique.

 

 

 

 

© Gloris, Garcia, Saint-Blancat – Soleil

 

 

 

03 juillet 1940, rade nord-africaine de Mers el-Kébir: une escadre de la Royal-Navy se présente face à la base navale française remettant un ultimatum au vice-amiral d'escadre Gensoul, lui donnant le choix entre le ralliement au Royaume-Uni, un désarmement des navires dans un port de la Martinique ou un sabordage. Devant le refus de ce dernier, les bâtiments britanniques ouvrent le feu mettant plusieurs navires hors-service, tuant  mille deux cents nonante sept marins français et en blessant trois cent cinquante. Pour les Britanniques, il fallait éviter que la flotte française tombe aux mains des nazis.


24 octobre 1940, gare de Montoire : de retour d’une entrevue avec le général Franco devant entrainer l’Espagne dans la guerre aux côtés des forces de l’axe, Adolf Hitler rencontre Pétain sur les quais de la gare de Montoire. Les deux hommes échangent une poignée de main. L’entrevue fit les gros titres de la presse française et fut le sujet d'un discours radiodiffusé du chef de l’État français le 30 octobre 1940 où Pétain engage personnellement et officiellement le régime de Vichy dans la collaboration.

 

 

 

 

C’est au travers de ces différents événements que l’on suit Tanguy Brettin d’Arçonet accompagné de son père dans le giron du gouvernement de Vichy. Ce dernier, grand défenseur de la politique prônée par le maréchal (Travail, famille, patrie), décide de mettre son fils à l’abri du conflit. Profitant de sa position, Tanguy s’emploie à dissimuler des armes et d’autres marchandises afin qu’elles ne tombent pas dans les mains allemandes.

 

 

 

 

© Gloris, Garcia, Saint-Blancat – Soleil

 

 

 

L’armistice signé, les luttes internes afin d’obtenir le pouvoir politique au sein du régime de Vichy vont se mettre en branle. Pierre Laval, le premier rapace, va tout tenter afin de soustraire le pouvoir à Pétain. C’est le début de la politique de collaboration avec les nazis et l’instauration des lois antisémites. Mandaté par le ministre de l’intérieur du gouvernement de Vichy, Tanguy procède à l’arrestation de Paul Reynaud, lui reprochant « sa responsabilité » de  la défaite française (Pétain craignant qu’il quitte la France afin de rejoindre De Gaulle à Londres).  Blasé, Tanguy obtient sa mutation en Syrie et participe à l’opération « Exporter » lors de la défense de Damas contre les forces françaises libres. Les combats cessent le 12 juillet 1941. Un armistice est signé entre les Alliés et les Vichystes le 14 juillet 1941, à  Saint-Jean-d’Acre (Palestine). Le scénario signé par Thierry Gloris reste fidèle à la réalité. Les représentations réalisées par Manuel Garcia sont brutes mais audacieuses. En attente de la seconde saison afin de connaitre le devenir d’un Tanguy probablement fait prisonnier.

Haubruge Alain

 

 

L'avis de Laurent Lafourcade

 

 « -Vous pensez réellement que le Maréchal Pétain pourra nous sortir de la tourmente ?
-          Qui d’autre ? Il est le seul à pouvoir épargner à la population les tourments d’une occupation militaire. Il a très certainement un plan pour endormir les boches en attendant une revanche.
-          Vous croyez les allemands si naïfs ? Jamais ils ne nous laisseront l’opportunité de nous relever.
-          Mon fils ?! Pensez-vous être plus éclairé que le vainqueur de Verdun ? »
 
Tanguy Brettin d’Arçonet n’est pas du même avis que son père. Nous sommes en 1940. Va-t-il continuer à rester un pion aux mains de ses supérieurs ou s’affranchir pour devenir maître de son destin ? Entre un père obtus et une épouse qui ne sait que faire pour qu’il s’intéresse à elle, Tanguy pense que sa vie est un naufrage, mais il a des choses à accomplir. Il doit à la fois faire face et accompagner sa génération…française.
 
A travers le destin de Tanguy, Thierry Gloris raconte l’Histoire en mêlant les destins de personnages historiques avec ceux des véritables héros et salauds du quotidien. Sans didactisme, le malin scénariste explique comment le maréchal Pétain a mené la barque de la France en 1940, pensant prendre les bonnes décisions pour éviter qu’elle ne coule. Ses relations avec Pierre Laval sont au cœur de cette « Vichy-capitale ».

 

 

 

 

 
Manuel Garcia est un spécialiste du Comics. Il a travaillé sur Avengers, Justice Ligue, Star Wars. Il se trouve aussi à l’aise dans la BD historique, prenant en mains les personnages historiques Pétain, Laval et même l’ignoble Hitler, lui donnant dans une évanescence un regard noir comme les ténèbres.
 
Les couleurs de Cyril Saint-Blancat donnent une unité à cette série chorale aux deux dessinateurs et une dessinatrice. Ugo Pinson en donne une deuxième en signant les couvertures des deuxièmes parties de chacune des histoires : Ici Londres, Vichy-capitale et très prochainement Radio-Paris ment.
 
Intelligente et passionnante, Une génération française est une des séries qui redonne ses lettres de noblesse à la bande-dessinée historique.
 

           

 

Laurent Lafourcade


Série : Une génération française

Titre : 5 – Vichy-capitale

Collection : Quadrants

Genre : Drame historique

Scénario : Gloris

Dessins : Garcia

Couleurs : Saint-Blancat

Couverture : Pinson

Éditeur : Soleil

Nombre de pages : 48

Prix : 14,50 €

ISBN : 9782302068520



Publié le 15/03/2018.


Source : Bd-best


14-18 en BD, les Éditions Petit à Petit nous proposent de se remémorer le déroulement de la Première Guerre mondiale

Le Guide de 14-18 en bande dessinée offre une découverte passionnante de l'histoire de la Première Guerre mondiale. En suivant le destin de Jean, Lucien et Joseph, trois frères précipités dans l'enfer de la Grande Guerre, vous serez plongés au coeur du conflit grâce à la bande dessinée.

De la mobilisation dans l'allégresse au désenchantement des premières défaites, des combats au corps à corps aux premiers gaz des tranchées, vous allez découvrir une histoire inoubliable ! Inoubliable, mais aussi débordante d'informations et d'anecdotes grâce aux documentaires richement illustrés qui complètent la bande dessinée. Ils vous emmènent dans les lieux de mémoire incontournables et sur les dernières traces encore visibles du conflit. Un guide unique pour comprendre et ne jamais oublier !

À quelques mois de la célébration du centenaire de l’armistice signé le 11 novembre 1918, les Éditions Petit à Petit nous proposent de se remémorer le déroulement de la Première Guerre mondiale. Après un premier volume consacré à la découverte de Paris en BD, ce livre entreprend une démarche historique et pédagogique auprès des lecteurs. Des premiers mois où les belligérants considéraient que le problème serait réglé rapidement, aux différents champs de bataille (la Marne, Verdun, le Chemin des Dames), l’auteur nous fait suivre le parcours de trois frères (Jean, Joseph et Lucien Rocaillon) engagés dans cette confrontation sanglante. Julien Monier illustre la vie de ces jeunes garçons partis « la fleur au fusil », rencontrant les affres des premières défaites, la dureté des combats au corps- à corps, sans oublier les mutineries de 1917.

 

 

 

 

© Chabaud, Monier - Petit à petit

 

 

 

Ces illustrations, déjà parues précédemment (La faucheuse des moissons trois tomes publiés chez Physalis), sont renforcées et soutenues par la présence de différents apports documentaires historiques disséminés au fur et à mesure de la lecture. Quinze chapitres distincts composent ce «Guide 14-18 en bande dessinée » apte à séduire un large public.

 

Frédéric Chabaud présente le côté dramatique de cette guerre ayant transformé de nombreux hommes en chair à canon. Son récit permet à chacun d’entrer dans la peau d’un de ces poilus, faisant revivre la grande boucherie et les conditions de vie épouvantables connues par ces hommes en gardant l’objectif qu’une telle situation ne se reproduise plus jamais. Alors que dans le récit, Jean Rocaillon pensait tromper la grande faucheuse, celle-ci va le rejoindre à deux reprises, la première lors de son retour au village et la seconde afin qu’il puisse rejoindre l’ensemble de ses camarades tombés aux champs d’honneur.

 

 

 

 

© Chabaud, Monier - Petit à petit

 

 

NB : plus de 70 lieux de mémoire situés en France et en Belgique sont abordés dans le guide:  le fort de Condé à Chivres-Val (02), le château de Blérancourt (02), le musée de la Mémoire 1914-1918 à Belleau (02), le mémorial du Chemin des Dames à Cerny-en-Laonnois (02), la caverne du Dragon à Oulches-la-Vallée-Foulon (02), le domaine des Ayvelles à Villers-Seumeuse (08), le musée Guerre et Paix en Ardennes à Novion-Porcien (08), le musée du 34e régiment d’ infanterie à Mont-de-Morsant (40), le mémorial de Dormans (51), le camp de la vallée Moreau à Vienne-le-Château (51), le musée du fort de la Pompelle à Puisieulx (51), le centre d'interprétation de Suippes (51), le mémorial de Verdun à Fleury-Devant-Douaumont (55), la citadelle souterraine à Verdun (55), l’ossuaire de Douaumont (55), la tranchée des baionnettes à Douaumont (55), le fort de Liouville à Apremont-la-Forêt (55), le fort de Douaumont (55), le mémorial musulman à Douaumont (55), le massif fortifié de Souville à Fleury-Devant-Douaumont (55), le cimetière américain de la Meuse à Romagne-Sous-Montfaucon (55), le musée de la Voie Sacrée à Souilly (55), le musée de l’Argonne à Varennes-en-Argonne (55), le fort de Vaux à Vaux-Devant-Damloup (55), le centre mondial de la Paix à Verdun (55), le musée de la bataille de Fromelles à Fromelles (59), la maison natale de Charles de Gaulle à Lille (59), le musée du Fort de Leveau à Feignies (59), le fort de Seclin à Seclin (59), le musée de l’ Armistice à Compiègne (60), le musée territoire 14-18 à Rethondes (60), le centre d’Histoire Guerre et Paix à Souchez (62), le musée Jean et Denise Letaille à Bullecourt (62), le musée Vivant 14-18 à Ablain-Saint-Nazaire (62), la carrière Wellington à Arras (62), le centre européen de la Paix à Souchez (62), le mémorial de Loos en Gohelle (62), la maison natale du Maréchal Foch à Tarbes (65), le musée du Maréchal Joffre à Rivesaltes (66), le fort de Mutzig à Dinshem-sur-Buche (67), le musée mémorial du linge à Orbey (68), le musée Serret à Saint Amarin (68), le musée du souvenir du combattant à Châlon-sur-Saône (71), le mémorial citoyen à Mâcon (71), le musée Clémenceau à Paris (75),  le musée de l’Armée à Paris (75), le musée de la Grande Guerre du pays de Meaux (77), le musée Somme 1916 à Albert (80), la cité souterraine de Naours (80), l’historial de la Grande Guerre à Péronne (80), le musée Franco Australien à Villers-Bretonneux (80), le Delville Wood Mémorial Sud-Africain à Longueval (80), le centre d’ accueil et d’ interprétation à Thiepval (80), le P'tit train de la Haute Somme à Amiens (80), le musée Jean Jaurès à Castres (81), la maison de Georges Clemenceau à Saint-Vincent-sur-Jard (85), le cimetière militaire français à Dinant (BE), la tour de l'Yser à Diksmuide (BE), le Mons mémorial muséum à Mons (BE), le Westfront Nieuwpoort Kustweg à Nieuwpoort (BE), le Plugstreet 14-18 Experience à Comines-Warneton (BE), le mémorial Museum Passchendaele à Zonnebeke (BE), le In Flanders Fields Museum à Ypres (BE), le musée du fort de Loncin (BE).

Haubruge Alain.

One shot : Le guide de 14-18 en bande dessinée.

Genre : Historique.

Scénario : Frédéric Chabaud.

Dessins : Julien Monier.

Éditeur : petit à petit.

Nombre de pages : 192.

Prix : 19,90 €

ISBN : 9791095670407.



Publié le 09/03/2018.


Source : Bd-best


Putain d'Usine, un album qui reste terriblement d'actualité

Ouvrier dans une usine classée Seveso, le personnage principal témoigne de son sombre quotidien de travailleur. De ce témoignage inédit, le regard et le trait d’Efix font surgir la force du propos, aussi sombre soit-il ; l’énergie collective, la résistance face au mépris, les liens d’amitiés, ... l’humain malgré tout. Les portraits de tous ces hommes usés, les vivants et les morts, construisent aussi le récit de l’échappée possible et de l’espoir toujours battant.

2018 - Un peu plus de 10 ans après sa sortie, Original Watts réédite “Putain d’Usine” une bande dessinée d’Efix, adaptation du roman éponyme de Jean-Pierre Levaray. L’ouvrage d’origine est épuisé tandis que son propos lui, reste terriblement d’actualité. C’est pour que ce témoignage subsiste qu’Original Watts propose aujourd’hui de le rééditer. Cette bande dessinée documentaire est une grande première pour OW! qui intègre un genre nouveau dans ses collections avec ce témoignage intense, dur mais aussi nécessaire, inspirant et mobilisateur.

 

 

 

© JP Levaray, Efix - Original Watts

 

 

 

En janvier 2002 paraissait la première édition de Putain d’usine. Seize ans plus tard, le livre est toujours aussi représentatif  vis-à-vis des différents thèmes qu’il aborde, présent régulièrement dans l’actualité sociale. J’y retrouve égrainé l’histoire de ma propre vie professionnelle. Entré dans cette grande multinationale américaine à l’âge de 20 ans, j’y ai vécu l’ensemble des situations abordées dans le livre. De la difficulté de s’extirper du lit à 5 h du matin pour partir dans le froid, la neige et le brouillard afin de rejoindre l’entreprise ; aux collègues que l’on voit partir dans les meilleurs cas en préretraites ou plus tragiquement fauché en pleine jeunesse soit par la maladie, les accidents, voir même leurs suicides.

 

 

 

© JP Levaray, Efix - Original Watts

 

 

 

Des changements de pause (l’après-midi et la nuit détruisant toute vie sociale et familiale) aux accidents mortels intervenants généralement au détriment d’intérimaires inexpérimentés envoyés sur des chantiers dangereux. Aussi connu, l’infernale augmentation des cadences de production, les grèves suite aux multiples plans de restructuration annoncés en conseil d’entreprise extraordinaire, certains amis travailleurs « pétants » un plomb suite à une accumulation de stress. Tout cela est repris dans ce livre écrit il y a presque deux décennies. Alors que l’on aurait pu croire que les conditions de travail se seraient améliorées, hélas il n’en est rien. Un jour, un petit monsieur venant des États-Unis a débarqué annonçant  la décision de la maison mère de fermer l’entreprise, ce malgré les nombreux efforts effectués par l’ensemble du personnel afin de prouver la viabilité de l’outil.

En moins de quinze minutes, il a plongé dans le marasme l’ensemble d’une région déjà fortement défavorisée niveau emploi. Plus de six mille personnes se sont trouvées plongées dans l’incertitude du chômage. Niveaux politiques, après les larmes « électorales » de circonstances, ces derniers se sont comportés comme des charognards autour d’un cadavre. Empochant quarante pourcents de la prime de dédommagement moral versée aux travailleurs, nos braves représentants élus par le peuple n’ont même pas pris la peine de promulguer une loi « interdisant » les licenciements boursiers aux entreprises faisant de plantureux bénéfice.

 

 

 

© JP Levaray, Efix - Original Watts

 

 

 

 

 

Oui le livre est représentatif de ce qui se passe régulièrement dans nos régions Oui la rencontre J.P Levaray  & Efix  devait s’effectuer afin de nous laisser ce témoignage illustré de façon brutale mais tellement réaliste de ces hommes combattants une cause semblant être définitivement perdue. Une réédition de 1500 exemplaires effectuée par Original Watts qu’il ne faut absolument pas louper. Lecture à partir de 16 ans et plus.

 

Haubruge Alain

 

 

One shot : Putain d’usine.

Genre : Société - Vie sociale.


Scénario, Dessins & Couleurs : JP Levaray – Efix


Éditeur : Original Watts.

Nombre de pages : 144 pages 1500 exemplaires.

Prix : 23 €

ISBN : 9791093063331



Publié le 08/03/2018.


Source : Bd-best


Les Louves, Flore Balthazar nous présente l’histoire vécue par une famille Louvièroise sous l’occupation

Comment vit-on lorsqu'on est une femme belge sous l'occupation allemande ? C'est ce que vont apprendre Marcelle et Yvette, deux filles de La Louvière, au cours de ces longues années de guerre. Aux côtés de leurs frères et de leurs parents, elles grandiront jusqu'à devenir peu à peu des femmes soucieuses de préserver leur monde, des Louves prêtes à se battre pour vivre et à vivre pour être elles-mêmes.

Si la Seconde Guerre mondiale a laissé d'innombrables séquelles sur les corps des soldats, elle a aussi infligé son lot de tourments au coeur des femmes à l'arrière du front. Flore Balthazar dépeint le quotidien de ces femmes dans cette fresque hautement symbolique inspirée de l'histoire de ses proches. On tremble, on respire, on s'émeut avec elles : les Louves toujours continueront de hurler.

 

 

 

 

 

© Flore Balthazar - Dupuis

 

 

 

La Louvière, premier septembre 1939. Le peuple belge apprend via la radio l’envahissement de la Pologne par les troupes de la Wehrmacht. Deux septembre 1939, la France et le Royaume-Uni adressent un ultimatum à l’Allemagne afin de retirer ses troupes de Pologne. Trois septembre 1939, Hitler rejette l’ultimatum des alliés. Avec le jeu des alliances, la France et le Royaume-Uni déclarent la guerre à l’Allemagne. La Belgique déclare sa neutralité pendant que le roi Léopold III assume personnellement le commandement des forces armées belges ; la mobilisation générale est déclarée, 650 000 hommes doivent rejoindre leurs unités.

 

 

 

 

© Flore Balthazar - Dupuis

 

 

C’est le départ de ce que l’on appelle la drôle de guerre qui se terminera le 10 mai 1940 avec l’envahissement de la Belgique, des Pays-Bas et du Luxembourg par les armées du troisième Reich. Dix-huit jours plus tard, Léopold III va signer la reddition des troupes belges sous son commandement. Désormais, la population belge va devoir vivre sous domination germanique.

 

 

 

© Flore Balthazar - Dupuis

 

 

 

Flore Balthazar nous présente l’histoire vécue par une famille Louvièroise sous l’occupation. Avec le regard porté par Marcelle et Yvette (deux jeunes filles passant de l’adolescence à l’âge adulte) sur les différents évènements quotidiens, l’auteure nous livre un témoignage précieux sur les difficultés rencontrées par nos grands-parents durant cette période noire. Une époque où les femmes vont se substituer aux taches masculines en remplaçant les hommes captifs. Elle nous délivre un devoir de mémoire ayant pour but de ne jamais oublier le prix payé par nos ancêtres afin que nous puissions vivre à l’heure actuelle dans une société où chacun est libre d’exprimer son opinion.

Pour rappel, en Belgique ce n’est qu’en 1948 que les femmes obtiendront le droit de vote étant enfin reconnues et considérées sur le même pied d’égalité par rapport aux hommes. En résumé, une BD historique à faire découvrir aux plus jeunes; remémorant de lointains souvenirs aux plus anciens d’entre nous.


Alain Haubruge



Titre : Les Louves

Scénario, dessins et couleurs :  Flore Balthazar

Histoire complète

Genre :  Historique

Éditeur : Dupuis

Collection : Aire Libre

Age du lectorat : 12+

Pages : 200 en couleurs

ISBN: 9782800167787

PVP : 18.00 €



Publié le 20/02/2018.


Source : Bd-best


Black Hammer, Origines secrètes, la nouvelle série de Jeff Lemire démarre chez Urban Comics

Avant de découvrir le tome 2 dont la sortie est prévue chez Urban Comics le 13 avril prochain, revenons sur le premier opus et ses origines secrètes.
Arrachés à leur univers de super-héros par une crise multidimensionnelle, les champions oubliés de Spiral City vivent désormais telle une famille dysfonctionnelle, prisonniers du quotidien paisible d'une petite bourgade américaine.

 

 

 

 

 

 

 

© Jeff Lemire, Dean Ormston, Dave Stewart - Urban Comics

 

 

Écrit par Jeff Lemire, auteur de comics canadien primé de nombreuses fois et non des moindres avec un prix Eisner pour la série que nous évoquons ici, Black hammer prend une place de plus en plus grande dans l'esprit des lecteurs du genre. Cette histoire est une ode de l'auteur aux super-héros, étonnement bien ficelé. Elle nous relate les tribulations de quelques justiciers qui après une retraite campagnarde suite à un dernier combat face à un ennemi redoutable, se voient une dizaine d'années plus tard, contraint de ne pas franchir certaines limites. C'est qu'il ne faut pas susciter la curiosité ou éveiller les soupçons.

 

 

 

© Jeff Lemire, Dean Ormston, Dave Stewart - Urban Comics

 

 

Dix ans qu'Abraham Slam s'occupe de sa ferme. Il est devenu vieux accompagné de sa petite fille, Gail, l'extra-terrestre Barbalien prenant l'apparence d'un fils pour lui, tout cela formant une petite famille des plus classique pour les humains qui les entourent. Les autres essayant de s'accommoder à leur façons du à leurs apparence difficilement modifiable (Colonel Weird). Cette quiétude ne durera pas, bien évidement et le retour des grandes menaces ne se fera pas attendre très longtemps.

Le scénariste la joue fine et ne nous verse pas de combat bourrins à outrance mais se focalise plutôt sur les personnages, leur cloisonnement dans des fonctions qui sont contre-nature pour eux. C'est ce côté qu'il nous invite à découvrir, les liens qui unissent ces super-héros. Dean Ormston, dessinateur d'autres séries telle que Judge Dredd, Fairest ou encore Sandman offre un graphisme délicieux, jouant à la perfection avec les contrastes et les ombrages. le tout accompagné des couleurs de Dave Stewart qui sublime chaque case avec maestria. Black Hammer est une série très prometteuse, s'agrémentant d'hommage, de sensibilité et d'originalité.

 

Damien Caste



Série : Black Hammer

Tome : 1

Scénario : Jeff Lemire

Dessin :  Dean Ormston

Couleurs : Dave Stewart

Genre : Science-fiction, Super-héros

Éditeur : Urban Comics

Nbre de pages : 200

Prix : 17.50 €

ISBN : 9791026811886






Publié le 06/02/2018.


Source : Bd-best


coup de coeur : Le Suaire par  Gerard Mordillat,  Jerome Prieur  &  Eric Liberge

Champagne, février 1357. Henri, évêque de Troyes, chevauche vers le lazaret de Lirey, pour tenter de convaincre sa cousine Lucie, dont il est amoureux, de renoncer à ses vœux religieux. Dans la chapelle où ils sont réunis, les moines font cet amer constat : les caisses sont vides, et les travaux de l’abbatiale, qui doit accueillir un morceau de la Vraie Croix, seront bientôt arrêtés, faute de moyens… « Nous avons fait le serment de bâtir une abbatiale qui accueillera la relique, et nous serons fidèles à notre parole, quoi qu’il en coûte », s’exclame Thomas, le prieur de la communauté. Les ressorts de la tragédie, tant amoureuse que religieuse, sont désormais en mouvement…

Pour débuter cette année 2018, les Éditions Futuropolis nous proposent le premier volume d’un triptyque consacré au suaire de Turin. Le récit, partagé en trois volumes, va entraîner les lecteurs sur plusieurs siècles, dans plusieurs pays, dans des milieux très différents. D’abord en France, dans la campagne de Troyes au XIVe siècle, ensuite en Italie, à Turin, au XIXe siècle, dans la grande bourgeoisie, et pour terminer en Espagne, dans le désert de la Sierra Nevada au XXIe siècle. Les trois personnages principaux traversent le temps et l’espace au sein d’une même histoire. L’histoire des trois protagonistes (Lucie, Thomas et Henri) est celle d’une passion amoureuse dont le suaire dit « de Turin » est à la fois l’enjeu et l’emblème. La rivalité des deux hommes pour la conquête de la jeune femme joue dans l’intimité ce qui se joue en public pour la conquête du suaire. Mais qu’est-ce que le suaire ? Une authentique relique de la passion de Jésus ou une habile forgerie moyenâgeuse peinte au tampon.

 

 

 

 

 


Le scénario de cette histoire confié à Gérard Mordillat & Jérôme Prieur (réalisateurs des documentaires Corpus Christi, l’origine du christianisme, l’Apocalypse, Jésus et l’Islam) est richement documenté et parfaitement bien ficelé. Les deux acolytes nous délivrent une histoire d’amour impossible entre les différents protagonistes.

Le premier tome se déroule en Champagne (février 1357). Dans le but de récolter des fonds pour poursuivre les travaux de l’abbatiale, un ecclésiastique (Thomas, prieur de la communauté) va créer avec l’aide contrainte d’une jeune religieuse (Lucie) un faux suaire. Son cousin (Henri), qui est également évêque de Troyes, va tenter de convaincre Lucie de renoncer à ses vœux religieux.   

 

 

 

 

Côté dessin, Eric Liberge, en charge des représentations effectuées en noir et blanc, est certainement la personne la plus apte à transmettre les émotions vécues par chacun des personnages. Grace à son approche graphique, il nous plonge dans des superbes paysages enneigés. Veillant particulièrement aux divers détails, il nous délivre des personnages particulièrement bien typés.
NB : Le suaire de Turin est un drap de lin jauni d’une longueur de 4,42 mètres sur 1,13 mètre de largeur. Il  montre l'image d'un homme présentant les traces de blessures compatibles avec un crucifiement. La première mention documentée de ce drap provient de Lirey, en Champagne, en 1357. L'autorité ecclésiastique du lieu, l'évêque de Troyes, y interdit l'ostension de l'objet. Cet évêque a mené son enquête sur le linceul et en a conclu qu'il s'agissait d'un faux. En 1988, la datation par le carbone 14 démontre sans ambiguïté l'origine médiévale du suaire, qui ne peut donc pas être considéré comme une relique authentique. Dès leur publication, ces résultats sont acceptés par le pape Jean-Paul II. L'Église catholique, propriétaire du linceul depuis 1983, ne s'est jamais prononcée officiellement sur son authenticité.



Publié le 05/01/2018.


Source : Bd-best Alain Haubruge


Sous le voile noir, la dureté d’un quotidien sur fond de maltraitance et d’absence de liberté

Pauline a disparu ! Pire, Gina apprend que sa propre cousine est partie en Syrakie pour rejoindre le Grand Khalifat, cette organisation qui « soutient les opprimés contre le diktat des mécréants. « Bla Bla de fanatiques ! » fulmine tante Alice, la soixante-huitarde de la famille…

De camarades de classe en passeurs louches, et toujours par le sésame des réseaux sociaux, Gina remonte sa piste jusqu’à Harak, en lisière des combats, où est retenue la récente convertie… Gina parviendra t’-elle à exfiltrer Pauline ? Alice, toute en subtilité et en discrétion, va-t-elle les aider où précipiter la catastrophe ?
En ce début d’année 2018, Casterman a choisi de frapper fort en publiant cette bande dessinée abordant sous forme humoristique un des sujets les plus préoccupants de ces dernières années.

 

 

 

 

 

 

 

© Dodo - Cha - Casterman

 

 

Cha & Dodo nous proposent de suivre les aventures de Gina, une jeune fille partie rejoindre en Syrakie, sa cousine Pauline disparue quelques semaines auparavant. Notre jeune héroïne va remonter la filière islamique afin de retrouver cette dernière.
C’est sans compter sur leur tante Alice qui, elle aussi, à son tour va infiltrer de façon peu banale les rangs des djihadistes. Nos deux femmes vont vivre des aventures peu conventionnelles aux côtés des combattants de l’État islamique.


Un livre a laissé trainer dans toutes mains adolescentes dans l’espoir que nos jeunes désorientés trouvent des éléments de réflexion face à une décision qu’ils pourraient amèrement regretter. 

 

 

 

 

© Dodo - Cha - Casterman

 

 

   
En 2015, trois cent quinze Français sont partis faire le jihad en Irak ou en Syrie. Les chiffres dévoilés par BFM Tv sont édifiants: 140 femmes françaises ont rejoint les rangs du jihad représentant 44% des personnes ayant quitté la France. Ces recrues, souvent très jeunes, endoctrinée sur Internet ont tout quitté pour suivre un compagnon, parfois même avec leur enfant, né en France.


Le phénomène n'est pas nouveau, mais il s'est accéléré en 2015, notamment à travers les attentats. Lors de chaque attaque, des figures féminines ont émergés et ont été mises en avant dans la propagande de Daesh, suscitant très probablement de nouvelles vocations. Hasna Aït Boulahcen a aidé les terroristes du 13 novembre, ou Hayat Boumeddiene, la compagne d'Amedy Coulibaly, aujourd'hui en Syrie. Depuis 2013, cent quarante- huit  citoyens français sont morts au service de Daesh.

 

 

 

 

© Dodo - Cha - Casterman

 

 

Composé d’environ 600 personnes, les femmes représentent à peu un tiers du continent français du groupe État islamique. Ces jeunes adolescentes, pas forcément illettrées, veulent affirmer leur rupture avec notre société en devenant maîtresses de leur propre sort. Pour certaines d’entre elles, le départ vers la Syrie est également la quête du cœur, d’un idéal masculin. À leurs yeux, les djihadistes paraissent sérieux. Ces jeunes filles sont séduites par l’idée de se marier avec un combattant.


Par manque de recul et de raisonnement, elles se font une image tronquée de la réalité. C’est là que réside la manipulation de Daesh, utilisant leur propagande sur les réseaux sociaux, appelant ces jeunes à construire une nouvelle vie. Les jeunes filles ne réalisent pas les conditions de captivité et les horreurs infligées aux esclaves sexuelles. Elles ne mesurent pas la dureté d’un quotidien sur fond de maltraitance et d’absence de liberté. Constatant un fossé énorme entre la propagande affichée et la réalité, certaines sont revenues en France.

Titre : Le Voile Noir

Scénario  : Dodo  

Dessin : Cha  

Genre : Action, humour, aventure  

Éditeur: Casterman  

Nbre de pages : 48  

Prix : 9.99 €

ISBN : 9782203120846 

 

Liens utiles : https://www.youtube.com/watch?v=Ggibflu9HhI  et  https://www.youtube.com/watch?v=0gw817WfYJI

 



Publié le 25/12/2017.


Source : Bd-best


Mirages, la première monographie consacrée à Will

La galerie Maghen édite en ce dernier trimestre 2017, un impressionnant recueil en l'honneur d'une grande figure de la bande dessinée : Will. Un écrin de 408 pages consacré à l'auteur d'Isabelle et de Monsieur Choc ainsi que bien entendu, aux emblématiques personnages de Tif Et Tondu par Vincent Odin ( il travaille notamment pour la pub, la BD et l'animation. Il a travaillé sur de nombreux projets aux éditions de La Martinière Jeunesse, Demain le Monde et plusieurs titres dans les collections Oxygène et Hydrogène). V. Odin est le créateur de la collection "Biographie en images". Sur le même principe des volumes précédents, ce livre rassemble certes, des dessins connus mais présentés sous un jour nouveau.

Cette première monographie qui lui est consacré souligne les grandes périodes de son œuvre.

Reprenons sa biographie en quelques lignes :
Tout d'abord, Willy Maltaite alias Will (né en 1927 à Anthée dans la province de Namur en Belgique) entre au début des années 1940 en apprentissage chez Joseph Gillain (Jijé) qui deviendra plus tard son ami. « J’ai appris mon métier chez lui, mais il m’a tout d’abord communiqué l’ABC du dessin. Je ne savais rien du tout et il m’a montré comment voir juste. En plus, c’était un type universel, il faisait aussi bien de la gravure sur bois que de la sculpture ou de la peinture. J’ai tout fait avec lui, sans réaliser de BD, jusqu’à l’âge de 20 ans. ».

 

 

 

 

 

© Will - Maghen 2017

 

En 1946, Will réalise tout d'abord des cartoons et des illustrations publiés dans Bonnes soirées et Le Moustique. C'est l'année départ de Jijé pour les États-Unis. A cette époque, Will réalise sa première bande dessinée en 30 planches avec le titre :  "Le Mystère de Bambochal". Un tirage de 15 000 exemplaires qui fut publié à compte d’auteur. Ensuite Charles Dupuis lui confie la série Tif et Tondu, qu'il tiendra de main de maître avec Dineur, Tillieux, Rosy et Desberg jusqu'en 1990.

 

 

 

 

© Will - Maghen 2017

 

 

En 1957, en parallèle, il aide Franquin pour les décors de l’album Les Pirates du silence. Ensuite, sur des des scénarios de Goscinny il dessine Lili mannequin  et illustre des jeux dans le magazine Record sur scénario de Charlier. Un pause de deux ans et une interruption de la série Tif et Tondu lui permet de devenir directeur artistique du journal de Tintin.
L'année 1960 le voit revenir au journal de Spirou où il animera Éric et Artimon sur scénario de Vicq. Il collabore également avec Peyo sur la série Jacky et Célestin puis sur les décors de Benoît Brisefer.
Will sera également directeur de la collection Carrousel chez Dupuis entre '66 et '69.

 

 

 

 

© Will - Maghen 2017

 

 

En 1970, il crée une nouvelle série intitulée "Isabelle" et s'adjoint la participation d'Yvan Delporte, Raymond Macherot et Franquin aux textes.

À partir de 1988, Will change de registre, se tournant vers un dessin où la couleur joue une importance de plus en plus grande. Et en 1991, il finit par abandonner définitivement la série Tif et Tondu. Avec Desberg au scénario, Will produit alors en couleurs directes Le jardin des désirs et La 27e lettre pour la collection Aire Libre, puis L'Appel de l'enfer pour P&T Production.

Will nous quitte en 2000 sans avoir terminé L'arbre des deux printemps, sur un scénario de Rudi Miel.
Il était un peintre à part entière jouant sensuellement avec les matières et les coloris.

 

 

 

 

© Will - Maghen 2017

 

 

Au fil des pages, nous découvrons donc ses écoles chez Jijé, ses travaux dans les pages du Spirou magazine, sa poésie avec Isabelle mais surtout ses peintures au lavis, à l'aquarelle et à l'huile qui furent premièrement exécutées dans le plus grand secret dans son atelier et plus tard exposées en France et en Belgique.

Le travail de documentation de Vincent Odin est impressionnant et une préface de Stephen Desberg vient agrémenté judicieusement l'ouvrage. Rédigée avec une typographie d'un autre âge, elle nous plonge par ce biais, directement dans l'ambiance d'époque. On en sentirait presque l'odeur du vieux papier. Mirages non seulement souligne la grande modestie de l'auteur mais sublime dans une composition délicieuse, son grand talent. Une mise en page soignée, de nombreux extraits de planches, d'illustrations raviront le lecteur et le fan assidu.

Cesser de ronronner, prendre des risques, se remettre en cause, se faire plaisir aussi... comme le disait Will, "Moi ce qui me fait vivre, c'est de m'amuser ! M'amuser à aller plus loin, et si possible continuer à progresser". Cette déclaration orne parfaitement la quatrième de couverture de cet admirable pavé de toile jaune vêtu. Un incontournable qui trouvera tout naturellement sa place dans votre bédéthèque.

 

Titre : Mirages

Auteur : Will

Réalisation : Vincent Odin

Pages : 408

Format : 22 x 29,7 cm

Édité par : Éditions Daniel Maghen

Prix : 59 €

ISBN : 978-235674-053-3

 

 



Publié le 05/12/2017.


Source : Damien Caste


Tank Girl, Art of Wakfu, Piège sur Zarkass, un festival de sorties étonnantes en octobre chez Ankama

Ankama nous offre en ce dernier trimestre 2017, un panel de sortie flamboyant. Cette fois nous nous intéressons particulièrement à celles d'octobre et en l’occurrence à trois albums et recueils qui méritent le coup d’œil.

Commençons par Tank Girl. On ne la présente plus, sauf si vous habitez sur une île déserte perdue au milieu de l'océan dépourvue de connexion wi-fi et de liaison satellite ou si elle n'est carrément pas votre genre. Tank Girl, cette nana déjantée est née sous les plumes d'Alan Martin et Jamie Hewlett. Souvenez vous du design des clips du groupe Gorrilaz, c'était l'un d'entre eux.

Résumé de l'éditeur : Égérie de la BD britannique du début des années 90, Tank Girl remonte à bord de son char blindé et repart à l'assaut du monde ! Sex, drugs and rock'n'roll ! Après une pause de vingt ans, Jamie Hewlett (Gorillaz), cocréateur de Tank Girl, reprend les armes ! Pour 21st Century Tank Girl, Jamie rejoint son binôme Alan Martin et une équipe de six dessinateurs (vétérans et nouveaux venus) pour vous délivrer une bombe ultime de stupidité. Tout le monde à terre, protégez vos parties intimes et préparez-vous à un carnage épique !

 

 

 

 

 

 

© Alan Martin, Jamie Hewlett, Philip Bond, Bret Parson, Jim Mahfood, Warwick Johnson Cadwell, Jonathan Edwards, Craig Knowles pour Ankama

 

Ce nouvel album développé sous crowfunding nous revient chez Ankama avec de tout nouveaux récits. Et il s'entoure de talents tels que Philip Bond, Bret Parson, Jim Mahfood, Warwick Johnson Cadwell, Jonathan Edwards et Craig Knowles, une dream team absolument fabuleuse pour ce come-back exceptionnel. Tous les ingrédients adorés des fans sont bien là, ils ne seront pas déçu. Chacun des auteurs y va de sa petite histoire, bourré d'humour, osé avec des personnages tout aussi haut en couleurs que Jet Girl, Barney ou encore Booga.

 

 

 

© Alan Martin, Jamie Hewlett, Philip Bond, Bret Parson, Jim Mahfood, Warwick Johnson Cadwell, Jonathan Edwards, Craig Knowles pour Ankama

 

 

Un retour vachement bien réussi qui nous mets l'eau à la bouche et nous fait espérer un retour plus prononcé de Jamie Hewlett plus précisément !

Titre : Tank Girl : 21st Century

Tome : 1

Scénario et dessin: Alan Martin, Jamie Hewlett, Philip Bond, Bret Parson, Jim Mahfood, Warwick Johnson Cadwell, Jonathan Edwards

Coloriste : Craig Knowles

Genre : Action, Aventures

Éditeur : Ankama

Prix: 13.90 €

ISBN : 9791033504795

 

 

 

 

THE ART OF WAKFU saison 3

Vous rêviez de découvrir l'envers du décors de Wakfu? Vous étiez impatient de lever le voile sur les secrets de conception de cette saison 3? Vous allez vous régaler sur ce recueil de plus de 200 pages dans un format à l'italienne enrobé d'une jaquette sublime au demeurant agréable au touché, excusez du peu !

Résumé de l'éditeur : Cet artbook bilingue français-anglais dévoile les coulisses de la saison 3 de Wakfu. Pour célébrer le retour de la série sur le petit écran, l’équipe de Wakfu s’est donnée corps et âme afin de vous faire vibrer. Les rebondissements en surprendront plus d’un et vous tiendront en haleine. L‘artbook vous révélera les dessous et les secrets de cette nouvelle saison !

 

 

 

 

© Ankama

 

Voilà en quelques sortes tout est dit ou presque. Cet élégant pavé vous en mettra plein les yeux et vous propose études et détails de personnages, anecdotes, traits de caractères, le développement, en résumé, tout ce que vous devez savoir en étant un fan pur et dur sur cette troisième saison qui à mis tout de même pas loin de cinq années à se concevoir.

Ce bijou graphique est agrémenté d'une préface de TOT et d'un avant-propos de Fabrice Nzinzi. Du pur bonheur pour les amateurs de Wakfu.

Titre : The Art of Wakfu saison 3

Auteurs : Collectif

Éditeur : Ankama

Collection : Krosmoz

Prix : 25,90 €

ISBN : 9791033504740

 

 

 

 

 

PIEGE SUR ZARKASS, l'intégrale

Figure française emblématique du roman de SF française, Stefan Wul s'est imposé avec ses récits en très peu de temps. L'éditeur à eu la bonne idée de transposer en BD et s'entourer des talents de Didier Cassegrain (dessinateur) et Yann (scénariste). Ces derniers ont su adapter intelligemment toute l'essence de Piège sur Zarkass avec brio. Le scénariste nous gratifie comme à l'accoutumée de ses joutes verbales et de son arc narratif incomparable. Le graphisme de Cassegrain ne déroge pas à la règle et nous émerveille par son style unique. Dans cet intégrale sont donc condensé les trois albums paru avec un cahier supplémentaire contenant interview, illustration et études de personnages. On ne se moque donc pas du lectorat. Un achat indispensable qui trouvera une place de choix dans votre bédéthèque !

Résumé de l'éditeur : Comptoir terrien de la planète Zarkass. De mystérieux engins volants de forme triangulaire perturbent l’harmonie instaurée entre la population indigène et la colonie humaine implantée. Qui pilote ces Triangles et quel est le but de leurs manœuvres dans l’espace aérien du protectorat ?

 

 

 

 

© Cassegrain - Yann pour Akama

 

 

Escortées par un équipage d’autochtones, deux agents aussi dissemblables qu'incompatibles se voient dépêchées sur place : Louis, officier scientifique délicate et raffinée ; et son guide Marcel, coéquipière aussi rude que râblée.

Leur couverture : étudier faune, flore et coutumes Zarkassiennes. Leur mission officieuse : accéder à la zone où l’un des vaisseaux aliens semble s’être crashé... Mais dans la jungle luxuriante et menaçante de Zarkass, les deux jeunes femmes ne tardent pas à soupçonner que chacune dissimule les véritables motifs de sa présence...


Titre : Piège sur Zarkass, l'intégrale

Auteurs : Yann et Cassegrain

Éditeur : Ankama

Prix : 19.90 €

ISBN : 9791033504764



Publié le 26/10/2017.


Source : Michel D.


All Star Batman, La tête du Dark Knight mise à prix et un Double Face avec plus d'un tour dans son sac

Fans et amateurs de Batman, Préparez-vous à encaisser du lourd avec le retour de votre héro favoris sous la houlette de Scott Snyder, John Romita et Declan Shalvey. Voici une nouvelle version qui décoiffe et envoie du métal. Avec un premier tome d'une nouvelle série qui nous promet encore plus de dynamisme, d'action et de violence, cette nouvelle équipe à prit le pari de moderniser l'homme chauve-souris.

Résumé de l'éditeur : Batman est chargé de transporter Double-Face hors de Gotham City mais le criminel a plus d'un atout dans sa manche.
En mettant un prix sur la tête du justicier, il lance à leurs trousses tous les assassins et chasseurs de primes du pays, sans compter les citoyens ordinaires ! Menottés l'un à l'autre, Batman et Double-Face n'ont plus qu'un objectif : survivre à ce « road trip » en enfer !

 


 

 

 

 

© Scott, Romita & Declan - Urban Comics - DC Comics

 

DC Rebirth est une collection qui propose un nouveau point d'entrée pour découvrir les super-héros, comme l'annonce l'éditeur avec un héritage retrouvé de DC Comics. Ce premier opus mets donc en scène Batman chargé de convoyer Harvey Dent pourchassé de toutes part par une horde de super-vilains. Double Face dispose de moyens terribles pour mettre à mal le Dark Knigth.  Le côté sombre des personnages est ici poussé à son paroxysme. Le basculement d'une partie non négligeable de protagonistes dans les côtés les plus sombres de l'âme humaine se déroulent ici avec une déconcertante facilité.

 

 

 

 

© Scott, Romita & Declan - Urban Comics - DC Comics

 

 

A noter aussi certains passages croustillants via des dialogues tels que Batman s'adressant au super-héro de noir et jaune vêtu : "Duke essaie d'être un peu plus rock and roll, que diable..." permettant ainsi au lecteur de découvrir ce dernier face à une quête de lui-même. Ce All Star ne laisse pas de temps mort, il ne fait pas dans la dentelle. Il apporte cependant des éclaircissements sur les rapports antérieurs entre Wayne et Harvey.

 

 

 

 

© Scott, Romita & Declan - Urban Comics - DC Comics

 

Le graphisme est clair et très lisible tout comme le découpage et la mise en scène. Les scènes d'actions sont un délice visuel. Scott Snyder à donné à son scénario un subtil mélange de cascades et baston, de gadgets nombreux et de flashback. La recette fonctionne très bien et l'humour n'est pas en reste.
Un premier tome très prometteur pour une série qui devrait en toute logique avoir un bel avenir devant elle.

Damien Caste



Titre : All Star Batman

Tome : 1

Collection : DC Rebirth

Scénario : Scott Snyder

Dessin : Romita Jr John & Shalvey Declan

Genre : Aventure

Éditeur : Urban Comics

Nbre de pages : 200

Prix : 17,50 €

ISBN : 9791026811831



Publié le 19/10/2017.


Source : Bd-best


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