Ocelot, course-poursuite féline sur les toits de Paris
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Ocelot, course-poursuite féline sur les toits de Paris

Une fois n’est pas coutume, l’incontournable Jean-David Morvan se glisse dans la peau d’un scénariste animalier et retrouve Séverine Tréfouël (au scénario également) ainsi qu’Agnès Fouquart pour le premier 48 pages de la jeune dessinatrice. Et pour le coup, sacré défi: emmener le lecteur dans la ville lumière de nuit et dans les traces d’un étrange et bizarre chat qui ne semble pas être d’ici! 

Ocelot - Morvan - Tréfouël - Fouquart - Tour Eiffel

« Miiiaaao ». Un cri dans la nuit? Rien d’alarmant, la nuit tous les chats sont gris et miaulent sur les toits de Paris. Oui mais bon, là, au clair de lune avec une vue extraordinaire sur la Tour Eiffel, c’est à un ocelot qu’on a affaire. Et pas n’importe lequel, un téméraire, un super-chat prêt à tout pour sauver une féline demoiselle (une « Ragnog ») en détresse face à des chiens pour le moins remontés. Enfin; en théorie, c’était ça qui devait se passer… une tôle glissante… et patatra, voilà notre héros des jungles en situation très délicate.

Pas de doute, ce drôle de chat-là est plus un manche qu’autre chose. Et pour cause, Doudou, c’est un chat sud-américain à sa mémère, BCBG comme il faut et coureur de concours luxueux (comme quoi on peut être magnifique et tout aussi nunuche), enlevé à l’aéroport de Roissy par de sinistres (mais un peu bêtes) voleurs. Pour mieux servir les intérêts d’un marchand de bête.

Ocelot - Morvan - Tréfouël - Fouquart - Aéroport Roissy

Du coup, le Doudou de Gür Gandine, il est un peu perdu! Mais c’est sans compter ses nouveaux amis, chats des villes et chats de gouttière, qui vont l’aider à se frayer un chemin dans ce Paris hostile à qui n’y est pas habitué. Pour mieux retrouver sa maîtresse sans qui ce gros minou n’est bon à rien? Rien n’est gagné dans ce Paris de tous les dangers.

Après un paquet d’histoires courtes dans différents ouvrages collectifs (comme Les Chroniques de Sillage), voilà enfin venue la chance d’Agnès Fouquart. Et, dès la première planche, le style de la jeune trentenaire est aussi efficace que prometteur. Avec en plus un décor de luxe: Paris. Représentée des millions de fois, la Ville-Lumière n’en a, semble-t-il, pas fini de nourrir l’imagination et l’art de créateurs de tout bord. Et pour donner un nouvel éclairage et un nouvel angle à tous ces monuments mythiques (du Louvre à Notre-Dame), quoi de plus excitant que d’y installer, en héros, des chats aux caractères bien trempé.

Ocelot - Morvan - Tréfouël - Fouquart - attaque de chiens

Et 25 ans après Billy The Cat, cet « Ocelot »-là fonctionne plutôt bien sur un scénario enchaînant les rebondissements et non dénué d’humour. Autant dans les mots que dans la vivacité dont est capable Agnès Fouquart (grand talent à surveiller!). Alors, ok, Paris sera toujours Paris (comme s’égosille Zaz), mais vu par des félins urbains, c’est pas mal non plus!

 

Titre: Ocelot – Le chat qui n’en était pas un

Scénario: Jean-David Morvan & Séverine Tréfouël

Dessin: Agnès Fouquart

One Shot

Genre: Humour, Aventure

Éditeur: Delcourt

Nbre de pages: 48

Prix: 12,50€

Date de sortie: 19/08/2015

 

Critique d'Alexis Seny sur Branchés Culture

 



Publié le 15/09/2015.


Source : Bd-best

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