Quand un producteur décide de devenir exploitant, le goût du raisin peut varier. Bodegas Mendoza 1 – Première partie
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Quand un producteur décide de devenir exploitant, le goût du raisin peut varier.  Bodegas Mendoza 1 – Première partie

 

« - Quel velouté !

-          Beaucoup de fruit… Beaucoup d’alcool… Mais quel équilibre remarquable !

-          Il y a une vingtaine d’années, le vin argentin était bon… Aujourd’hui, il est excellent !

-          Il rivalise avec les plus grands vins californiens et européens et le nombre de domaines a été multiplié par cinq ! Dommage que les rapaces venus d’ailleurs aient tiré parti de la crise pour racheter une bouchée de pain d’excellentes terres qui valent aujourd’hui très cher !

-          Tu exagères ! Ils n’ont racheté que ce qu’on a bien voulu leur vendre ! Et ils ont apporté avec eux une technologie qui a permis à nos vins de se hisser au plus haut niveau mondial ! »

 

 

 

 

 

Guillermo Cuchillo dirige un vignoble argentin à Mendoza. Depuis dix ans, il élève du raisin sans le vinifier, vendant sa récolte à une grosse compagnie européenne qui fabrique un vin moyen commercialisé aux Etats-Unis sous une marque standard. Il est temps pour lui de se lancer dans le grand bain et de fabriquer son vin. La tâche ne va pas être facile, surtout que la route est semée d’embûches, qui n’arrivent pas forcément toutes seules sur le parcours.

L’homme est séparé de sa femme Carla. Ils ont un fils handicapé, Alejandro, et ne partagent pas le même point de vue sur la manière de l’élever.

Pendant ce temps, à Mendoza, l’élection de la « Reina de la vendimia », la reine des vendanges, se prépare. Mais Elena, l’une des prétendantes au titre, à mystérieusement disparue.

 

 

 

 

 

 

© Corbeyran, Ruizgé, Bleda - Glénat

 

 

Après le vin de Bordeaux et le café d’Amérique du Sud, Eric Corbeyran livre une nouvelle variation d’une aventure dans le monde impitoyable d’une exploitation. Le scénariste bordelais tire une nouvelle fois son épingle du jeu et trouve, encore et toujours, le moyen de happer le lecteur dans une histoire dont il maîtrise non seulement les tenants et les aboutissants, mais aussi la mise en forme. Sans fioriture, sans artifice, avec un classicisme que l’on pourrait prendre pour de la facilité, Corbeyran est dans le cercle fermé des scénaristes dont les albums sont gage de qualité.

 

Francisco Ruizgé fait le job. Le dessinateur espagnol présente de jolis paysages de vignobles, surmontés en arrière-plans de montagnes sud-américaines. Il maîtrise les attitudes, mais les visages sont souvent un peu sévères et les vues de profil, versant vers le trois-quart, ne sont pas toujours réussies. C’est un petit paradoxe avec la couverture dont la composition cinématographique et complexe est impeccable.

 

 

 

 

© Corbeyran, Ruizgé, Bleda - Glénat

 

 

 

Sergio Bleda, dessinateur de la série trop vite arrêtée NSA, donne avec ses couleurs des impressions de relief et de dimension qui donnent, en particulier aux décors, des surplombs évanescents.

 

Mendoza cherchait des cités cachées (remember Les mystérieuses cités d’or). Dans la ville du même nom, l’or a la couleur et le goût du vin.

 

Laurent Lafourcade

 

 

Série : Bodegas Mendoza

 

Tome : 1 – Première partie

 

Genre : Aventure viticole

 

Scénario : Corbeyran

 

Dessins : Ruizgé

 

Couleurs : Bleda

 

Nombre de pages : 48


Prix : 13,90 €

 

ISBN : 9782344020074

 



Publié le 11/09/2018.


Source : Bd-best

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