Quelques bulles dans de l’eau de mer, à bouquiner sur la plage. Vague 8. Quand il n’est pas sous la serviette, on en trouve sur le chantier. Irons 2 - Les sables de Sinkis
Flux RSSFlux RSS

         Toute l'actualité

Quelques bulles dans de l’eau de mer, à bouquiner sur la plage. Vague 8.  Quand il n’est pas sous la serviette, on en trouve sur le chantier.  Irons 2 - Les sables de Sinkis

 

 

 

 

« - Qu’est-ce que vous êtes venu faire ici au juste ?

- Comprendre pourquoi ce chantier n’a pas avancé depuis dix ans.

- Je vois. Un peu facile. Vous arrivez, vous pointez du doigt ce qui ne va pas, et vous repartez en nous faisant passer pour des incapables.

- Seulement si vous l’êtes.

- Vous voulez que je vous dise ? C’est la faute de cette fondation ! Ils nous imposent de faire bosser des locaux sur le chantier. Ces mecs sont nuls, quand ils ne disparaissent pas tout simplement au bout d’une semaine…

- ...Allez, dites-lui, Pog ! J’aurais plus de chances de construire ce pont avec des enfants de maternelle armés d’un seau et d’une pelle en plastique !

- Ce chantier est une zone de guerre. Vous le comprendrez vite, Irons ! »

 

 

 

 

 

 

 

En débarquant à Sumatra en Indonésie, Jack Irons ne pensait certainement se trouver face à une situation aussi complexe. Le spécialiste en construction de ponts a été engagé pour débloquer le chantier. Pourquoi n’avance-t-il pas ? Une guerre civile a longtemps ravagé la région et des groupuscules armés subsistent. Par ailleurs, dans un climat de terrorisme international ambiant, le fait que l’Indonésie soit le plus grand pays musulman du monde fait fuir les gens. Enfin, le chantier est dirigé par Starbridge, puissante société qu’il vaut mieux ne pas se mettre à dos. C’est pour cela que d’autres ingénieurs-conseils ont refusé d’accomplir la mission qui incombe aujourd’hui à Irons.

 

 

 

 

© Roulot, Brahy, Facio – Le Lombard

 

 

Tristan Roulot développe la personnalité de son héros. En la personne de Mary, il lui adjoint un alter-ego féminin qui apporte un peu de fraîcheur dans l’histoire. Contrairement à beaucoup de série où les auteurs oublient rapidement le métier de leurs personnages, l’architecture des ponts est vraiment au premier plan. Le lecteur n’est pas trompé sur la marchandise. C’est honnête et pertinent. Irons va devoir utiliser ses fines connaissances pour comprendre la clef de l’énigme de ce chantier maudit.

 

 

 

 

© Roulot, Brahy, Facio – Le Lombard

 

 

Luc Brahy confirme sa vitalité. Son trait frais, punchy et efficace va tout droit à l’essentiel. Irons en prend plein la tête et en distribue tout autant. Les couleurs d’Hugo Facio habillent les cases et occupent en particulier les espaces que le dessinateur a volontairement laissé vides pour plus de lisibilité.

 

 

 

 

© Roulot, Brahy, Facio – Le Lombard

 

 

La magnifique couverture du tome 1 faisait l’erreur de ne pas mettre en avant le héros de la série. La chose est réparée pour ce deuxième volume, mais le résultat est bien moins efficace. Certes, l’architecte trône en plan moyen avec son casque de chantier, en faisant son métier, un pont trônant en arrière plan, mais cela n’engage malheureusement pas à ouvrir l’album. Espérons que les lecteurs ne s’en arrêteront pas là. La série mérite qu’on s’y intéresse.

 

Les auteurs laissent Jack Irons et Mary en bien fâcheuse posture. « Les disparus d’Ujung Batu », deuxième partie de ce diptyque, donnera les clefs de l’intrigue.

 

 

 

Laurent Lafourcade

 

 

Série : Irons

 

Tome : 2 - Les sables de Sinkis

 

Collection : Troisième Vague

 

Genre : Thriller architectural

 

Scénario : Roulot

 

Dessins : Brahy

 

Couleurs : Facio

 

Éditeur : Le Lombard

 

Nombre de pages : 48

 

Prix : 12,45 €

 

ISBN : 9782803675401

 



Publié le 06/08/2019.


Source : Bd-best

        Toute l'actualité

©BD-Best v3.5 / 2024