Réflexion sur l’espace-temps jusqu’au portail temporel… Infinity 8 tome 7 – Et rien pour finir
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Réflexion sur l’espace-temps jusqu’au portail temporel…  Infinity 8 tome 7 – Et rien pour finir

« - Hey, gamin ! Tu t’appelles Douglas, c’est ça ? Ça va pas ?

-          C’est les auuutres ! Mehdi il a passé à Camillo et là j’ai voulu prendre et Carl y dit qu’y a faute alors qu’y a même pas faute et Clem elle a dit elle a dit elle a dit….

-          Whoo ! Whoo ! Ralentis !

-          Que si, y avait faute alors on a perdu et c’est dégueuelaa-haa-haasse !

-          Ha ha ! J’ai exactement ce qu’il te faut ! Tiens ! C’est un porte-bonheur super-puissant : garde-le toujours sur toi, toute ta vie ! Un jour, ce sera très très important ! »

 

Douglas, jeune lézard humanoïde, vient de se faire offrir un pendentif porte-bonheur par un alien. Il lui servira certainement… s’il ne l’égare pas. Par deux fois, il le perdra, par deux fois, Hal, l’alien, sous un déguisement grossier, lui remet en mains propres.

 

 

 

© Trondheim, Boulet – Delcourt

 

 

 

 

Aujourd’hui, Douglas est un jeune homme, amoureux de Carine, les deux jeunes tourtereaux doivent se séparer. Observant leur planète depuis l’espace, la belle veut voir Sirius la cascade de la Méduse et les décombres d’Albon. Douglas, lui s’embarque pour trois ans de service.

La découverte d’une nécropole géante à mi-chemin entre la voie lactée et la galaxie d’Andromède va entraîner notre bon Douglas dans une aventure aux confins de l’univers. Le voyage de l’Yss Infinity n’est pas une croisière sur un long fleuve tranquille.

 

Lewis Trondheim est un scénariste prolifique et polyvalent. Il écrit pour lui, pour les autres et avec les autres. Sur Infinity 8, il est sur ce troisième mode de fonctionnement. Que ce soit avec le dessinateur de l’album concerné (Retour vers le Führer, avec Olivier Vatine) ou avec un scénariste tiers, tous les scenarii de cette série collective sont réalisés à quatre mains. La page titre de Et rien pour finir l’indique clairement : Discussion : Boulet et Lewis Trondheim ; Continuité dialoguée : Boulet. L’histoire résulte donc d’un brainstorming entre les deux auteurs, engendrant une histoire dynamique, sans temps mort et avec des personnages forts, attachants ou détestables. Ces derniers se révèlent au fil de l’histoire, n’étant pas forcément ce que l’on pensait qu’ils étaient.

 

 

 

© Trondheim, Boulet – Delcourt

 

 

 

 

 

Boulet s’est emparé des personnages de façon fort originale. Douglas subit pendant la quasi-intégralité de l’album. C’est un gringalet. Petit à petit, il prend conscience de tout ce qui se passe autour de lui. Ce n’est pas qu’il se résigne sur son destin, il comprend, mais c’est un malchanceux chronique. Son physique est tremblant et terrifié comme ses sentiments.

Hal, ce grand bonhomme au sourire si doux, au départ ange gardien et sauveur, s’avère être en fait du côté obscur de la force. Son visage, simplifié à l’extrême, presque un contresens par rapport à la charte graphique de l’album, est un atout particulier pour son évolution.

Entre les deux, Sergent n’est pas un vrai méchant. C’est un militaire dans l’âme. Un ordre est un ordre. Il ne faut pas réfléchir plus loin. C’est pourtant lui qui est graphiquement le plus intéressant, permettant à Boulet de réaliser pour lui des déplacements d’un dynamisme lyrique.

 

            Embarquez sur l’Yss Infinity pour un voyage que vous ne pourrez oublier et dont il reste encore une étape après celle-ci.

 

 

Laurent Lafourcade

 

 

Série : Infinity 8

Tome : 7 – Et rien pour finir

Genre : Science-fiction

Scénario : Trondheim

Scénario, Dessins & Couleurs : Boulet

Éditeur : Rue de Sèvres

Nombre de pages : 96

Prix : 17 €

ISBN : 9782369812722

 



Publié le 30/04/2018.


Source : Bd-best

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