Un genre nouveau : le thriller architectural. Irons 1- Ingénieur-conseil
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Un genre nouveau : le thriller architectural.  Irons 1- Ingénieur-conseil

           « - J’ai pas toujours été taxi, vous savez ? Avant j’étais pêcheur, pendant vingt ans ! Jusqu’à ce qu’ils nous fassent ce sale pont pour rejoindre le Nouveau Brunswick. Dix ans de travaux ! ça a tué tous les homards à cause des tonnes de sable qu’ils déversaient dans la baie. (…) Moi, ça fait des années que j’essaie de vendre mon bateau, mais personne n’en veut. Alors, je fais le taxi pour les touristes comme vous… Woh !  Vous avez entendu ça !?! Comme une explosion !!!

-          Qu’est-ce que vous dites ?!

-          C’est quoi qui bouge comme ça, simonac !? La route est super weird… Ça roule pas comme d’habitude. Et maintenant, v’là qu’y a pu de lumières ! Tabouère…

-          FREINEZ !!! ARRÊTEZ-VOUS ! TOUT DE SUITE !!! »

 

 

            Unique survivant de sa famille lors de l’effondrement d’un pont, Jack Irons est maintenant adulte. A l’Île du Prince-Edouard au Canada, un taxi le mène à l’aéroport. C’est alors qu’une partie du pont géant qu’ils franchissent s’effondre devant ses yeux. L’histoire se répète… Mais l’ingénieur va tout mettre en œuvre pour trouver la cause de la destruction du pont de la confédération, car pour certains, les conséquences ne sont pas innocentes.

 

            La couverture pourrait laisser penser qu’Irons est une série de S-F. Il n’en est rien. C’est bien un genre nouveau : le thriller architectural.

 

 

 

© Roulot, Brahy, Facio – Le Lombard

 

 

 

 

 

            Le scénario de Tristan Roulot propose de suivre un nouveau personnage à la profession inédite dans la bande dessinée. Le journaliste, auteur des Goblin’s et de Hedge Fund, présente Jack Irons, ingénieur conseil en architecture. L’homme est le Docteur House du bâtiment. Il aime se faire détester. Réflexions désagréables, commentaires secs et cassants, le grand chauve n’est pas là pour se faire apprécier, il est là pour mettre ses compétences au service de l’enquête. Irons est un héros avec des failles. C’est cela qui le rend plus fort et qui démarque la série des derniers épisodes de classiques comme XIII (série de base) ou Largo Winch qui sont nettement moins bons. Irons vient leur donner un coup de pied aux fesses comme ce n’est pas permis : concurrence positive et, espérons-le, stimulante.

 

 

 

© Roulot, Brahy, Facio – Le Lombard

 

 

 

 

 

            Décidemment, Luc Brahy est le stakhanoviste du moment. On ne compte plus les nouvelles séries pour lesquelles il est au dessin. Après Alto Plano et Etoilé, ce Lucky Luke du crayon démarre Irons, dans un trait propre et sans bavure, fidèle, solide et efficace. Le dessinateur dégaine un album en deux mois. Jean-Yves Delitte n’a qu’à bien se tenir.

 

            Les couleurs du mexicain Hugo Facio pénètrent les vêtements du lecteur jusqu’à faire ressentir la glaciale humidité nord-américaine. Les tons s’étalent tout au long de l’album, partant du noir abyssal ou nocturne des drames jusqu’à la blancheur d’un jour ensoleillé éclaircissant le mystère.

 

            Irons fait une entrée fracassante dans la collection Troisième Vague, … de quoi casser un pont.

 

Laurent Lafourcade

 

 

Série : Irons

Tome : 1- Ingénieur-conseil

Collecction : Troisième Vague

Genre : Thriller architectural

Scénario : Roulot

Dessins : Brahy

Couleurs : Facio

Éditeur : Le Lombard

Nombre de pages : 56

Prix : 12,45 €

ISBN : 9782803671847



Publié le 24/04/2018.


Source : Bd-best

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