Une histoire de la fin de l’Âge d’Or Benoît Brisefer Intégrale 3 – 1975-1978
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Une histoire de la fin de l’Âge d’Or  Benoît Brisefer    Intégrale 3 – 1975-1978

 « - Voilà ! Il y a en ce moment au Musée une grande exposition des trésors d’art africain !

-          Oh, oui ! On l’a visitée avec l’école, y’a des trucs terribles et qui font peur ! On dit que des voleurs ont essayé de s’introduire dans le Musée, mais ils n’y sont pas parvenus. Je crois que c’est bien gardé, hein ?

-          Dans cette exposition, il y a un petit objet sans aucune valeur que j’aimerais tant avoir. Hélas ! Le conservateur ne veut absolument pas me le vendre, alors nous avons pensé à vous… »

 

Démonia est bien crédule. La vamp au fume-cigare pense que Benoît pourrait défoncer les portes, assommer les gardiens et chiper le fétiche ? Mais ce serait un vol ! Le garçonnet n’est pas aussi facilement manipulable. Zlip et Molleton, les hommes de main de Démonia, vont alors tout faire pour que Benoît s’enrhume et, qu’ainsi affaiblit, il soit à leur merci. Mais une fois l’enfant malade, il perd sa force. Comment faire pour qu’il collabore ? Nos bandits vont devoir redoubler d’ingéniosité pour convaincre Benoît de récupérer la poupée.

 

 

 

 

 

 

© Peyo, Blesteau - Dupuis

 

Le fétiche est le dernier épisode de Benoît Brisefer supervisé par Peyo. Publié à la fin des années 70, il marque la fin de l’âge d’Or de la bande dessinée franco-belge. Bien que souffrant d’une fin un peu abrupte, il conserve de la magie du génie Peyo, magie qui sera moins présente dans les histoires qui seront éditées bien des années plus tard au Lombard.

 

Blesteau co-scénarise Le fétiche avec Peyo, qui en a eu l’idée originale. La naïveté de Benoît ne l’empêche pas de faire montre de lucidité. Les méchants sont plus bêtes que dangereux. L’intrigue est divisée en trois parties : l’enrhumage, l’enfumage, la prise de conscience.

 

 

 

© Peyo, Blesteau - Dupuis

 

 

 

 

Blesteau est un pur élève de l’école de Marcinelle. Ses personnages sont des purs produits des studios Peyo. Il est généreux dans les décors, trouvant le parfait équilibre, sans surcharge. L’intérieur de chez Madame Tapotrin est le merveilleux témoin d’une époque. Cet album sera la seule aventure de Benoît Brisefer que Blesteau signa. Il se consacra ensuite à Wofi, l’une des meilleures séries animalières de l’époque (Cf. sur ce site la chronique Case à part consacrée à Wofi : https://www.bd-best.com/case-a-part-wofi-news-8029.html ), qui ne trouva malheureusement pas son public. Il créa ensuite Toupet avec Christian Godard, qui connut un beau succès.

 

 

 

 

© Peyo, Blesteau - Dupuis

 

 

 

Cette intégrale est introduite par un dossier complet de Patrick Gaumer et complétée, entre autres, par un incunable, une pépite oubliée de Peyo : Pierrot et la lampe, ou encore les délicieuses planches publicitaires avec Benco, la boisson chocolatée qui donne des forces.

 

Benoît Brisefer a encore du potentiel. On n’a plus eu de ses nouvelles depuis Sur les traces du gorille blanc, paru en 2015 à l’occasion de la sortie du film Les taxis rouges. Il serait temps que Le Lombard s’occupe d’un sérieux revival de ce petit garçon, ainsi que de celui d’un certain page et du nain qui l’accompagne.

 

 

Laurent Lafourcade

 

 

Série : Benoît Brisefer   

Tome : Intégrale 3 – 1975-1978

Genre : Aventure humoristique

Scénario & Dessins : Blesteau & Peyo

Éditeur : Le Lombard

Nombre de pages : 224

Prix : 25,50 €

ISBN : 9782803671809



Publié le 05/04/2018.


Source : Bd-best

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