Une reprise telle une invitation au voyage. Les forêts d’opale 10 – Le destin du jongleur
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Une reprise telle une invitation au voyage.  Les forêts d’opale 10 – Le destin du jongleur

«  - Luksand l’escamoteur ? Ton spectacle m’a plu. Je veux te proposer un travail.

-          Non.

-          Tu ne connais pas mon offre !

-          Inutile. Vous n’êtes pas le premier à vouloir utiliser mes talents d’illusionniste pour quelque affaire malhonnête. Je ne crochèterai pas de serrure ni ne déroberai de bourse pour vous !

-          C’est tout à ton honneur et il ne s’agit pas de ça. J’ai un magasin d’antiquités archéologiques à Oryampe, et ton habileté à convaincre les foules pourrait agir sur mes clients. Je paye généreusement et tu auras des commissions sur les ventes. »

 

 

 

 

 

 

 

 

 © Arleston, Fernandez - Soleil

 

 

Rodombre d’Oryampe est bien insistant. Luksand ne peut qu’accepter sa proposition. Avec la belle Altaï, assistante archéologue, il va former un duo de choc. Et quand Rodombre décide d’embarquer Luksand avec lui afin d’échanger un jeu de serpole nispanthe contre un bijou, Altaï ne compte pas rester sur le carreau.

 

Avec un scénario propre et net comme il sait les faire, Scotch Arleston offre une histoire qui se lit avec plaisir, simplicité et d’une traite. C’est déjà un pari de gagné lorsqu’on ne ferme pas un album en cours de lecture. Il place quelques originalités rendant la lecture fantastico-héroïque. Le gerris, appelé plus communément patineur ou punaise d’eau, est ici transformé en vaisseau géant des mers. Les arangs, structures mobiles, surplombent la canopée et sont destinés à l’exploitation des sèves de la forêt glacée.

Arleston joue également avec les clichés. On peut se demander si la scène où Altaï se déshabille intégralement pour dormir nue...parce qu’elle dort comme ça était vraiment nécessaire. Dans le déroulé du récit, non. Dans le cadre d’un album d’Heroic-Fantasy de chez Soleil, oui. Après tout, est-ce désagréable ? Manifestement, c’est un gimmick dont le malin scénariste se joue.

L’album pêche seulement par un final quelque peu expédié. Les auteurs semblent avoir été par le cadre obsolète des 46 planches. Plus de liberté dans la pagination serait grandement souhaitable, et moderne, chez les éditeurs de nos jours.

 

 

 

 

 

 © Arleston, Fernandez - Soleil

 

 

Après neuf albums dessinés par Philippe Pelet, Cédric Fernandez pénètre dans les Forêts d’Opale et s’en sort avec les honneurs. Le résultat est, disons-le, époustouflant. Le jeune dessinateur s’est emparé des personnages avec aise. Plus encore, sur les décors, il rabat le caquet à tous ceux qui pourraient regretter que Pelet ait quitté l’aventure. Cette reprise est une invitation au voyage.

 

Franck Perrot est le quatrième coloriste de la série, dont le troisième sur les trois derniers albums. Ayant l’habitude de travailler avec Fernandez, ils forment un duo apparemment indissociable.

 

Pénétre dans les Forêts d’Opale, et vas-y, joue, file, Opale !

 

Laurent Lafourcade

 

 

Série : Les forêts d’opale

Tome : 10 – Le destin du jongleur

Genre : Heroïc-Fantasy

Scénario : Arleston

Dessins : Fernandez

Couleurs : Perrot

Éditeur : Soleil

Nombre de pages : 48

Prix : 14,50 €

ISBN : 9782302063051



Publié le 15/01/2018.


Source : Bd-best

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