« - Cassez-vous, les mouettes ! Z’avez rien d’autre à fiche que me mater ?! Font chier, celles-là… Bon, j’vais apprendre à conduire et puis c’est marre ! Reste à savoir où aller. Parce que, comme des courges, on s’est pas donné de point de ralliement si on se perdait les uns les autres ! Pour moi, y a que deux choix : Neosalem ou Fortville, c’est les deux seules villes qu’on connaît tous. Sauf qu’à Neosalem, ya des psychopathes qui veulent me capturer et me torturer au couteau !... Et qu’à Fortville…
- A Fortville, il y a des amis qui espèrent ta venue, Yvan ! »
Suite à une prophétie de Camille, l’enfant-minuit, Yvan décide de rejoindre ses amis. Mais dans quelle ville sont-ils ? Pour l’instant, seul en Bretagne dans la maison de vacances familiale, l’adolescent est assailli par une horde d’enfants maléfiques venus de la mer dans un autobus sorti des eaux. Après une nuit de terreur, il va falloir partir…
© Vehlmann, Gazzotti, Usagi - Dupuis
Avec cet épisode, on comprend mieux l’objectif de Fabien Vehlmann quant au troisième cycle de Seuls qui a commencé avec l’aventure précédente : La machine à démourir. Chacun des albums est (ou sera) axé plus particulièrement sur l’un des enfants du quintett original, en l’occurrence ici Yvan. Comme Terry dans le tome 10, Yvan se retrouve isolé du groupe. Les autres ne sont pas délaissés pour autant.
Le scénariste est-il sadique ? Le monde des enfants de Seuls est de plus en plus effrayant. En quoi les enfants décédés ont-ils à craindre de reperdre la vie ? Yvan vit un cauchemar éveillé, comme dans cette scène où il est cloué par ses habits sur une table de billard par les espèces d’enfants-zombies aux yeux rouges.
© Vehlmann, Gazzotti, Usagi - Dupuis
Le graphisme de Bruno Gazzotti est là pour rendre supportable des scènes épouvantables. Son style est du pur « école Spirou » parfait. La série lui permet de varier les décors d’un album à l’autre. Le magnifique magasin de La machine à démourir fait place à un port de pêche triste et grisâtre comme dans une fin d’après-midi morose dans le mauvais temps d’une saison où l’on a l’impression que le jour ne se lève jamais.
Vehlmann et Gazzotti en arrivent au mi-temps de la saga Seuls. Dodji et ses compagnons n’ont pas fini d’en baver, ni d’en mourir…de peur.
Laurent Lafourcade
Série : Seuls
Tome : 11 – Les cloueurs de nuit
Genre : Aventure fantastique
Scénario : Vehlmann
Dessins : Gazzotti
Couleurs : Usagi
Éditeur : Dupuis
Nombre de pages : 46
Prix : 10,95 €
ISBN : 9782800170473
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