5 questions à Jean-Yves Delitte
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5 questions à Jean-Yves Delitte

5 questions à Jean-Yves DELITTE

Notre rubrique se consacre aujourd'hui à Jean-Yves Delitte pour la sortie du tome 2 de l'album Le Belem "Enfer en Martinique" paru chez Glenat ce mois de juin 2008.

  Comment vous est venue la passion de la BD?
 
Il y avait dans le grenier de mes parents et de mes grands-parents de véritables trésors de bande dessinée. Des éditions originales de Tintin, Blake et Mortimer, Dan Cooper, Michel Vaillant, Astérix, Alix; des éditions plus récentes de Bernard Prince, Comanche, Blueberry ; l'intégral des hebdomadaires « Tintin » et « Spirou » jusqu'au début des années '80 et un Tas d'autres bandes dessinées dont j'ai oublié le nom. Ainsi, très rapidement et très jeune, je me suis plongé au sens littéral du mot dans la bande dessinée.A l'âge où mes petits copains de classe jouaient avec des petites voitures et se travestissaient en cow-boy ou en indien, j’imaginais des aventures pour des héros de papier.

 Quelle est la genèse de la série Le Belem?
 
Le premier tome, le Temps des Naufrageurs, ne devait être qu'un « one shot ». C'était une « commande » de la Caisse d Epargne Française et de la fondation Belem qui voulaient fêter les 110 ans de ce prestigieux trois-mâts barque. Je sais cela à quelque chose de vénal que certain à l'ego déplacé rebute. Moi, j'y ai vu l'opportunité de réaliser une belle aventure soutenue par une institution bancaire qui s'investit dans la bande dessinée. La Caisse d'Epargne soutient financièrement de très nombreux salons et festivals du livre et de la bande dessinée.Le premier album a séduit et le succès en librairie est au rendez-vous, ce qui n'est pas évident dans la conjoncture actuelle. J'ai donc proposé de poursuivre l'aventure. Il y aura 4 tomes sur le Belem qui, comme pour le premier opus, racontera de façon romancée des instants importants de la vie du Belem.

 On vous sait très prolifique, dessinez-vous toujours autant de  planches qu'avant et où en êtes vous avec vos autres série?

Je tiens le rythme, une douzaine de planches par mois avec des petits excès. Entre avril et mai, j'ai dessiné une bonne trentaine de pages ! Je souris toujours quand j'entends que tel ou tel « confrère » a réussi péniblement à dessiner 4 pages en un mois ou qu'après deux années d'efforts il a enfin réussi à boucler son album !
Quant à mes séries, certaines sont bouclées, d'autres sur le point de l'être, d'autres se poursuivent, et d'autres encore, nouvelles, seront prochainement éditées. Pour être plus précis : Le « Neptune », aux Editions Glénat, connaîtra une intégrale à la fin de cette année avec un complément de pages et d'illustrations inédites afin de clôturer la série. Un bel ouvrage de plus de 200 pages dont les droits seront versés au profit du fond du cancer pour l'enfance. Le premier cycle des « Nouveaux Tsars » a été bouclé en mai 2007. Le troisième tome de « Tanâtos », aux éditions Glénat et avec Didier Convard au scénario, sortira en librairie en novembre de cette année. Finalement, à la fin de premier trimestre 2009, je sortirai, toujours aux éditions Glénat, deux albums d'une nouvelle série « Black Crow ». Les aventures d'un corsaire au temps de la guerre d'indépendance des Etats-Unis.

Avez-vous un message à délivrer via votre série "Belem"?
 
Il n'y a pas de message en particulier. Je propose avant tout de l'aventure. Certes, dans le coin d'une case, dans les dialogues, je m'autorise à délivrer des clins d'oeil amicaux, des humeurs. Pour ce second album sur le Belem, j'ai donné en conclusion un point de vue sur les catastrophes naturelles. Il faut dire que le sujet de l'album s'y prêtait.

 Y a-t-il un scénariste avec lequel vous aimeriez travailler dans un  futur proche?
 
Vaste question et question piège.
Si je réponds non, on me taxera de prétentieux. Si je cite des noms, certains se montreront offusqués. « Comment, il pense travailler avec ce clown, et moi alors ? ». Cela dit, je reçois des propositions, des scénarii. Certains sont très mauvais, d'autres intéressants, mais je ne m'y retrouve pas toujours. C'est délicat de rêver d'une collaboration. Parfois, le rêve peut devenir cauchemar ! J'ai travaillé avec Philippe Richelle sur la série les « Coulisses du Pouvoir » ; j'ai croisé Xavier Dorison et Fabine Nury pour le One Shot sur « les Brigades du Tigre » et je travaille actuellement avec Didier Convard pour la série « Tanâtos ». Toutes ces personnes m'ont apporté quelque chose. Donc, si je rêve de travailler dans un futur proche avec un scénariste, ce sera avec l'un de ceux-ci, car je sais à quoi m'attendre.

Delitte

 Jean-Yves Delitte  photo © J J Procureur

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Publié le 20/06/2008.


Source : Graphivore

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