?>
 
L'inconnu
Flux RSS Flux RSS

L'inconnu Auteur : Magnus

Prix : 15,95 €

Date de sortie : 09/03/2007

Nombre de pages : 119

Catégorie : Aventure

Type de reliure : Album cartonné

Éditeur : Casterman

Publié le 04/04/2007


Avec sa tronche de dur paumé, Unknow est le prototype de l’antihéros. Des flashes-back récurrents nous montrent que son passé, tout activement viril qu’il soit, n’est pas franchement glorieux : ses nuits sont hantées par le remords de ses actions militaires. De ses exactions pour être précis : tortures, massacres de femmes et d’enfants… Aujourd’hui, retourné à la vie civile, il zone et tâche vaille que vaille de vivre tranquille, mais s’attire invariablement les ennuis comme la merde attire les mouches. Il se frottera bien malgré lui à des trafiquants d’armes à Marrakech, puis sera enrôlé par un groupuscule extrémiste de droite à Rome. Résultat ? Des cadavres, encore des cadavres…

Bizarre que la BD italienne – les Fumetti – aient tellement de mal à franchir les Alpes, alors que les Mangas, Comics et autres Hanguks bondissent par dessus les océans et s’implantent sans problème sous nos climats. A part Pratt, Manara et quelques rares autres exceptions, on dirait que les BD de la botte ne nous bottent pas.C’est pour réparer l’une de ces injustices que Casterman a ressorti de l’oubli « L’inconnu » de Magnus, alias Roberto Raviola – un album encore jamais traduit en Français, et introuvable même en Italie parce que jamais réédité.Contrairement à son personnage, Unknow (sans le « n » final), Magnus n’est pas tout à fait un inconnu. Il est l’auteur d’une impressionnante série d’albums érotiques, la plupart édités en Français par Albin Michel (Les 110 pilules, Femmes envoûtées, Milady 3000, Necron). Même si les scènes de sexe y sont tout à fait explicites, « L’inconnu » tient plutôt du polar et du récit d’aventures. Publié dans les années 70 en Italie, cet album reflète parfaitement le climat de l’époque, celle des Brigades Rouges : corruption et terrorisme à tous les étages. Il est aussi un écho du cinéma italien de ces années-là, quand le western spaghetti de Sergio Leone et de ses émules changeait le cinéma, quand les polars italiens exprimaient une violence encore jamais vue à l’écran, et qui allait se refléter en Amérique (Dirty Harry). Avec son style net et précis, Magnus ne nous épargne rien. Viols, membres arrachés, tripes à l’air… Son humanité n’a rien de réjouissant : peuplées de brutes, de salopes, de salopards, de crétins et de lâches – avec heureusement quelques belles exceptions.« L’inconnu », c’est un peu Corto Maltese version glauque.  Mais le récit est fort, nerveux, mené tambour battant et à grands coups de flingue. « Une histoire pleine de bruits et de fureur, racontée par un idiot à un fou, et qui ne signifie rien » (pour ceux qui ne le savent pas, c’est du Shakespeare les mecs, pour le vernis culturel).




Ton nom (*)
Ton e-mail
Cotation
Ton judicieux
commentaire
Recopie le code
affiché ci-contre
captcha
 
Geoffroy



©BD-Best v3.5 / 2024