Alors que le Musée de la Bande Dessinée avait battu en 2014 ses records de fréquentation en accueillant 216217  visiteurs payants, tout laissait espérer que ces excellents chiffres seraient dépassés de près de 10% en 2015.

Hélas, les dramatiques attentats à Paris, l’adresse domiciliaire d’une partie des criminels, l’instauration d’un niveau de sécurité maximum à Bruxelles à partir de la semaine suivante et la communication désastreuse autour de cette décision, ont fait fuir les visiteurs étrangers, annulé la plupart des visites scolaires jusqu’à la fin de l’année et supprimé nombre d’événements privés.

Même si la situation s’est améliorée légèrement pendant la période des fêtes, le nombre d’entrées payantes est restéde plus de 35% inférieur en comparaison avec la même période de Noël en 2014.
Cependant, on notera que le succès du reste de l’année aidant, le nombre de visiteurs ayant franchi le comptoir d’accueil du CBBD dépasse malgré tout de quelques centaines celui de 2014.
En effet, en 2015, le CBBD a accueilli 216.589 visiteurs.
La décision d’ouvrir le Musée 7 jours sur 7 à partir de janvier 2015 a fait tomber la moyenne journalière du nombre de visiteurs de 693 à 597, ce qui reste un des scores les plus importants, parmi les grands musées e la capitale belge.
En ce qui concerne l’origine des visiteurs en 2015, si les Français chutent de 3% (de 43 à 40%) pour les raisons que l’on sait, ils demeurent de très loin le premier public du Musée de la BD devant les Belges (status quo à 13%) et le Royaume-Uni, en légère progression.
Dans l’ordre, au pied du podium, on trouve, l’Espagne, l’Allemagne, l’Italie, la Chine, et les USA.  
On sait à quel point l’affluence de visiteurs est une condition essentielle pour le bon fonctionnement du Centre Belge de la BD puisque –cas unique parmi les grands musées en Belgique il  s’autofinance  à  plus  de  90%.

A l’heure de tirer le bilan financier de l’exercice 2015, le Musée de la Bande Dessinée estime ses pertes globales à près de 150.000 € au 31 décembre, dont 117.000 € de recettes visiteurs. La somme restante est liée au déficit des commerces liés à ses activités.