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Spirou 4476 – 24 Janvier 2024

 

 

Les cavaliers de l'apocadispe n'ont peur de rien ! 

 

 

 

 

 

            Les cavaliers de l'apocadispe reviennent pour explorer un manoir dans une histoire en deux épisodes. Si l'aventure a pour certains un air de déjà vu, c'est parce que Libon reformate ici le mini-récit qui a lancé la carrière du trio.

 

            Pendant ce temps, les abonnés vont coller des autocollants Gaston sur leur frigo, sur leurs cahiers, ou sur toute surface digne d'accueillir le plus grand gaffeur du monde.

 

            Spirou, ami, partout, toujours.

 

 

 

© Delaf, Franquin - Dupuis

 

 

Histoires à suivre :

 

Cavaliers de l'apocadispe (Les) : Le manoir

Libon

Spirou & Fantasio : La mémoire du futur

Schwartz / Guerrive / Abitan / Doucet

Sangdragon

Bédu / Cerise

Tokyo Mystery Café : La disparue d’Akiba

Altelier Sentô

Trésor : L'énigme des 3 soleils

De la Provôté / Saurel

 

 

Gags (strips, 1/2, 1 et 2 planches) :

 

Antre case (L') (La pause-cartoon)

Waltch / Derache

Boule et Bill

Bastide / Cazenove

Crash Tex

Dab's / Gom

Dad  

Nob 

Des gens et inversement (La pause-cartoon)

Berth

Edito (L’)

Erre / Fabcaro / Greff

Elliot au collège

Grosjean / Riccobono

Fifiches du Proprofesseur (Les) (La pause-cartoon)

Lécroart

Game over

Midam / Adam / Patelin / BenBK

Gaston

Delaf / Benbk

Kid Paddle

Midam / Dairin / Patelin / Angèle

Méthode Raowl (La) 

Tebo 

Nelson

Bertschy

Pernille

Dav / Trichet / Esteban

Spoirou & Fantasperge (Marges)

Sti

Strip dont vous êtes la star (Le)

Libon / Salma

Tash & Trash (La pause-cartoon)

Dino

Titan Inc.

Boisteau / Martin

Willy Woob

Moog / Bernstein

 

 

Rubriques :

 

Coin des lecteurs (Le) : Les BD de ma vie

Dairin

Concours Libon (Le) : résultats

 

Interview

Libon

Jeux : Panique sur le plateau

Lerouge

Spirou et moi

Harambat

 

 

Supplément abonnés :

 

Autocollants Gaston

Delaf

 

 

En kiosques et librairies le 24 janvier 2024

3,20 €

 

Laurent Lafourcade

 

 



Publié le 26/01/2024.


Source : Boulevard BD


Pas à dire, voici un quadra bien en forme mais toujours obnubilé par son passé perdu. L'amnésique le plus célèbre du 9e Art nous revient dans ce 14e opus de la série "Mystery".

6 petites nouvelles écrites par Jean Van Hamme mais confiées à 6 dessinateurs différents, bien que tous dans un style réaliste (Ouf !).

Le résultat est parfois bluffant ...

 

 

 

Côté scénarios, 6 épisodes qui se glissent parfaitement entre les tomes de la saison 1. Amusez-vous d'ailleurs à retrouver lesquels ... et relisez-les dans la foulée.

A croire qu'au départ, Jean Van Hamme avait déjà imaginé ce petit exercice ... de préquel futur !

A moins que ce ne soit l'envie de remettre constamment sur le métier le travail déjà tissé afin de le rendre encore plus clair, plus précis, plus complet. En l'enrichissant ainsi au fur et à mesure d'anecdotes et d'éléments, Jean Van Hamme rend cette gigantesque toile d'araignée ... cette véritable cathédrale littéraire du 9e Art, plus vivante !

 

 

 

© J. Van Hamme - I. Jigounov - Dargaud 2023

 

Ainsi, nous en serons plus sur l'agent XX ... et sur les circonstances de son arrestation. Ou sur qui est réellement Lullaby, qui découvra Jones les poignets entaillés dans un bar perdu ... proche du pénitencier où était retenu XIII

Par chance, ce dernier en apprendra-t-il plus sur son passé en retrouvant d'anciens de Boulder ?

Ainsi, voici un petit tour d'horizon de quelques zones d'ombre ou périphériques à la quête d'identité de Jason Fly ... euh Steve Rowland ... euh non El Cascador ... enfin bref, vous voyez de qui je veux parler !

 

 

© J. Van Hamme - J. Callède - Dargaud 2023

 

 

Côté graphismes, chacun y va de son talent et de son trait ... bien que restant proche et respectueux du genre initial : réaliste ! Heureusement !

Mais il est amusant de constater combien ils pourraient être nombreux à reprendre éventuellement la série dans le futur !

Dans le même ordre d'idée, l'album se clôture de façon "hommage" par la reprise - réinterprétation de l'une ou l'autre planche/séquence de la série mère, voire 2 mini-préquels possibles par des scénaristes - dessinateurs autres. Nous y trouvons ainsi Jean-Pierre Pécau associé à Colin Wilson, Didier Alcante avec François Boucq, Eric Henninot, Corentin Rouge, Olivier TaDuc, Jordi Lafebre, Richard Guérineau, Enrico Marini, Olivier Grenson et pour clore ... Dominique Bertail ! Excusez du peu !

 

 

 

 

© J. Van Hamme - Ph. Xavier - Dargaud 2023

 

 

A noter que comme d'habitude, il en existe plusieurs versions pour des librairies particulières et avec des couvertures différentes ... dont une superbe pour la Fnac ! Son auteur ? Philippe Xavier dont certaines rumeurs (non, ce ne sont plus des rumeurs mais une certitude !) annocent qu'il prêtera à nouveau son crayon à Jean van Hamme en juin prochain pour ... A découvrir dans le journal de Spirou ...

 

 

 

 

© J. Van Hamme - A. Henriet - Dargaud 2023

 

 

Pour la petite histoire, ce titre "Traquenards et sentiments" n'est pas nouveau dans la saga XIII. Il a en effet été utilisé par la Poste belge, en collaboration avec le CBBD (Centre belge de la bande dessinée) pour un livret (15,5 x 20,5 cm) publié en février 2004. Ce dernier reprenait une petite nouvelle inédite à intercaler entre les tomes 16 et 17 (Opération Montecristo et L'Or de Maximilien). S'ajoutait un timbre spécial "XIII" de la Poste belge.

Ce livret édité à 3.750 exemplaires numérotés-signés est clairement un des collector tournant autour de la série.

Et comme c'est souvent le cas dans ce genre d'extra, une version de luxe fut également publiée, limitée elle à 825 exemplaires, toujours numérotés et signés par les auteurs !

 

 

 

© J. Van Hamme - Vance - La Poste 2004

 

 

Mais quoiqu'il en soit 2024 sera un 40e rugissant pour XIII !  Janvier, sortie de ce 14e opus de "XIII Mystery" avec un panel de luxe côté dessin.

En juin prochain, la "surprise" dans le journal de Spirou auquel sera mêlé Philippe Xavier, mais également la sortie du tome 2 de "XIII Trilogy - Jones" par TaDuc et Yann : "Rouge Alcatraz" !

Et en octobre, Yves Sente et Iouri Jigounov nous dévoileront si XIII est définitivement passé du côté obscur avec le tome 29 de la série mère : "Moscow - Spaso House" ! Une fin de ce diptyque qui s'annonce déjà pleine de révélations et de rebondissements ! Affaire à suivre !

 

 

 

© J. Van Hamme - Pécau / Wilson - Dargaud 2023

 

 

Et pour les impatients, les XIII en chair et en os, vous avez la possibilité de vous glisser dans la peau de votre héros via un jeu immersif passionnant, un "visual novel" !

A gagner ? 20 lots exceptionnels !

Le 1er ? Un original de William Vance ! Plus une intégrale N&B des tomes 1 à 19 en tirage limité ! Plus les collections complètes de XIII, XIII Mystery, une plaque émaillée, une sérigraphie signée Jigounov !

Suivez le lien :

 

https://www.dargaud.com/XIII/40ans/?fbclid=IwAR3Gne8nzdAlOvIWVh6HvTpyoLdbk94Hl7cM4380cO_A4TD_qfE74ZB-Njs

 

Tirage au sort le 13 novembre 2024 !!!

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Quand Jean Van Hamme nous parle de XIII - Dargaud 2024

 

Ceci dit, ce nouvel opus, s'il n'apporte pas LA réponse finale, vient semer quelques indices et fermer l'une ou l'autre porte. En plus du plaisir immense de découvrir les hommages et appropriations du trait par des dessinateurs fans, à n'en pas douter, de la première heure de cette saga qui ne cesse de nous tenir en haleine !

Et qui sait si cette formule ne sera pas à nouveau reproduite dans un tome futur !

 

 

 

Thierry Ligot

 

Quelques questions posées à :

- Philippe Xavier

 

 ______________________________________________________________________________________________

 

Série : XIII Mystery

Tome : 14 - Traquenards et sentiments

Scénario : Jean Van Hamme

Dessin : Iouri Jigounov, Callède, Philippe Xavier, Alain Henriet, Gontran Toussaint, Mikaël

Couleurs : Bruno Tatti

Editeur : Dargaud

Parution : 19/1/2024

Pages : 64

Format : 22,2 x 29,5 x 1,1 cm

ISBN : 9782505124108

Prix : 13,95 €



Publié le 25/01/2024.


Source : Bd-best


Mal aux entrailles.   Oneira 4 – Dans l'abîme

 

"-La monstruosité que vous avez vu s'écraser est un phantasma qui s'est nourri à outrance. J'ai eu beau enchaîner les assauts, je ne suis pas parvenue à trouver son noyau. Il s'est précipité ici pour trouver refuge dans l'ombre de Chevreul afin d'y recouvrer ses forces.

-Quel est le plan ?

-Nous allons avoir besoin de plus d'effectifs.

-Arane, tu vas au-delà de tes limites !"

 

 

 

 

 


Arane retrouve Bastione, son compagnon d'armes, et Venus, sa fille adoptive. Le phantasma qu'il faut affronter à présent a trouvé refuge dans l'ombre de Chevreul, le chambellan de la Duchesse January. L'abbaye est attaquée. Il faut réveiller les paladins pour augmenter les troupes afin de mener la riposte. Venus compte elle-aussi bien prendre part à la bataille, mais Bastionne veut éviter qu'Arane ne prenne trop de risques. Quand l'ennemi va parler d'un enfant qu'aurait eu la traqueuse de cauchemars, un fils qu'elle aurait tué de ses propres mains, le sang de Venus ne va faire qu'un tour. L'urgent est de combattre. Après, il va falloir comprendre.

© 2023 Federica Di Meo (Arancia Studio) - Cab - KANA

Ce quatrième volume d'Oneira clôt le cycle de "L'enfant cauchemar". Les auteurs ne vont être avares ni en action, ni en révélations. Ce n'est pas pour rien qu'Arane Heos est surnommée "le Croque-Mitaine". Au sens propre sdu terme, le croque-mitaine est un monstre destiné à faire peur aux enfants. Le moins que l'on puisse dire, c'est que son rapport aux enfants va être révélé. Ce ne sont pas ses relations avec Venus, sa fille adoptive, dont il est question. Cette dernière va être surprise, tout autant que le lecteur, par la révélation finale. Mais avant, le combat fait rage. Le fidèle Bastione ne va pas laisser tomber les filles, mais il faut dire que ce sont elles qui mènent l'affrontement. Quant à Chevreul, possédé, il va pousser Arane dans ses derniers retranchements.

© 2023 Federica Di Meo (Arancia Studio) - Cab - KANA

Federica di Meo laisse éclater ses cases dans des chorégraphies de combats diaboliques. La dessinatrice nous apprend en rabat de jaquette que l'arc qui se clôt dans cet épisode n'existait pas au début du projet. Il a été rajouté pour mieux comprendre le monde d'Oneira et les rapports entre les personnages. Le scénariste Cab annonce que, dans la suite, on va découvrir la véritable histoire d'Oneira, dans un nouvel arc intitulé "L'ère des souverains". Le site https://kana-oneira.fr permet d'en apprendre plus sur l'univers. Outre une présentation détaillée des personnages principaux, on peut y lire les récits du croque-mitaine Bar Tolmay, découvrir une carte du monde interactive, et voir des vidéos de création du manga.

© 2023 Federica Di Meo (Arancia Studio) - Cab - KANA

Oneira se classe dans la série des mangas d'heroïc-fantasy de malédiction. Histoire de filiation, elle envoûte par le côté humain de personnages que l'on aurait pu croire juste combattifs. On attend impatiemment la suite pour en apprendre plus sur Arane, son fardeau, et l'univers dans lequel elle évolue.

 

Laurent Lafourcade

 


Série : Oneira

Tome : 4 – Dans l'abîme

Genre : Dark Fantasy

Scénario : Cab

Dessins : Federica Di Meo

Éditeur : Kana

Collection : Dark Kana

ISBN : 9782505087687

Nombre de pages : 224

Prix : 7,70 €

 



Publié le 24/01/2024.


Source : Boulevard BD


Ravitaillé par les corbeaux.   Thorgal 41 – Mille yeux

 

 

"-Préparez-vous au choc ! ça va toucher !

-Thorgal ! Ces oiseaux tourbillonnent autour d'une sorte d'îlot !

-Bien vu, Jolan ! Il faut tenter de nous en approcher le plus près possible !

-C'est notre dernière chance !

-Le Knörr va couler !

-Il faut plonger !"

 

 

 

 

 


Thorgal erre dans une grotte au beau milieu de serpents et de squelettes. Il découvre des idoles protectrices et une roche sacrée. Il doit détacher un fragment d'une pierre qui scintille, mais celle-ci est gardée par des vipères rouges. Pas question pour lui d'abandonner. La vie de ses compagnons en dépend. Alors qu'il démarre un feu pour faire fuir les reptiles, une ombre l'accuse de profaner le temple sacré de la déesse Skaedhi. Comment en est-il arrivé là ? Quelques jours plus tôt, l'embarcation sur laquelle il voguait en compagnie de Jolan, Boréale et Sven s'échouait sur des récifs. L'enfant des étoiles a regagné la côte à la nage. Il doit secourir ses camarades coincés sur un rocher. Mais que fait-il donc dans une grotte ?

© Vignaux, Yann, Georges – Le Lombard

Thorgal est une fois de plus bien seul pour accomplir sa mission. S'il ramène au tyran de la région un morceau de la roche aux mille yeux, appelée ainsi à cause des cristaux qu'elle renferme issus des larmes de Skaedhi, on lui donnera les moyens de ramener les siens en terre ferme. Comme souvent, Thorgal devra sauver sa famille. Il va se trouver aux prises avec une communauté étrangère. Il continuera à apprendre à ne pas s'attacher à quiconque. Cet épisode, qui peut se lire quasiment indépendamment, fait un clin d'œil à la légende d'Huginn et Muninn, deux jeunes gens, un garçon et une fille, changés en corbeau par Odin pour surveiller les Neuf Mondes.

© Vignaux, Yann, Georges – Le Lombard

Depuis que Yann a repris le scénario de la série mère d'un univers qu'il a largement contribué à développer, celle-ci est revenue sur les fondamentaux avec des histoires portant l'ADN des meilleurs récits de Van Hamme. Concernant la construction scénaristique de cet épisode-ci, que diable lui est-il arrivé ? Le scénariste perturbe la narration par des flash-backs éclaircissant la situation. Ça n'apporte strictement rien par rapport à une narration plus linéaire. Cela fait exercice de style qu'il s'est inutilement imposé. Heureusement que la relative simplicité de l'intrigue permet de ne pas se perdre.

Fred Vignaux a atteint un tel niveau de graphisme qu'il n'a plus rien à envier à Rosinski. Les scènes dans lesquelles Thorgal tente de sortir de la grotte sont immersives. Les déboires maritimes de Boréale et Jolan sont d'une tension à renvoyer au second plan le final de Jack et Rose dans Titanic.

© Vignaux, Yann, Georges – Le Lombard

Mille yeux est une aventure de Thorgal qui pourrait rentrer dans la liste des histoires mythiques. Elle en a tout le sel. Et lorsque l'on croit l'épisode terminé et que l'on tourne la dernière page, on prend conscience du génie des auteurs qui font de Thorgal une grande saga, un opéra nordique.

 

Laurent Lafourcade

 


Série : Thorgal

Tome : 41 – Mille yeux 

Genre : Heroïc Fantasy

Scénario : Yann 

Dessins : Fred Vignaux

D’après : Grzegorz Rosinski & Jean Van Hamme

Couleurs : Gaëtan Georges

Éditeur : Le Lombard

ISBN : 9782808210850

Nombre de pages : 48

Prix : 12,95 €


 



Publié le 24/01/2024.


Source : Boulevard BD


Duel au sommet.   La Sotizerie – Comme un air de campagne

 

"-Vous êtes partis où ? Tu crois que j'ai pas les baloches pour le faire ?

-Pêche-toi, mon Riton, y'a que dalle en face. Tu peux y aller !

-N'hésite pas, l'artiste !

-Et pis, t'z&is bien que ça sera des canons à tire-larigot pendant tout ton mandat !

-Allons bon !? Arrêtez vos sotizeries les gaziers. C'est en train de me lancer votre histoire !

-VOTEZ RITON ! VOTEZ RITON !!

-Allez, vendu, bande de cons !"

 

 

 

 

 

 


                Au bar des 6 roses, le Riton en a dans le slibard ! Alors qu'il remet la petite sœur, les gaziers Titi et Nanar, soutenus par tous les clients du bar, le convainquent de se présenter aux municipales. Il n'en fallait pas plus pour le chauffer. Il est partant. Le lendemain, quand il va se rendre compte de son engagement, ça va être un peu plus compliqué. Mais il n'est pas du genre à reculer le Riton. En face de lui, un qui n'est pas du Bourg, un écolo de la ville, est parachuté. Avec sa cravate 100 % ecofriendly, il compte ramasser des voix. D'après son équipe de campagne, Riton devrait ramasser les votes des chasseurs, des jeunes, des footeux, de l'Ehpad, du bar des 6 roses, des boulistes, des carpistes et des clients du marché. Mais pour en être sûr, il va falloir aller en serrer des paluches. 

© Titi, Riton, Domon – Casa BD

                Après nous avoir présenté La Sotizerie dans 365 jours au Bourg, recueil d'articles et de dessins d'humour, les auteurs signent une véritable bande dessinée avec ce Comme un air de campagne. On le sait, à la campagne, les élections municipales, ce n'est pas comme à la ville, parce que les candidats, à la campagne, on les connaît. Sauf quand ils sont parachutés et qu'on veut nous les imposer, comme au Bourg. Même si Riton a le soutien des habitants emblématiques, ce n'est pas gagné d'avance. Il va mouiller sa chemise tout autant que son verre d'apéro, et pas avec de l'eau. Il posera même avec les mioches de l'école pour une photo immortelle. Son concurrent, Gérard Biolaid, prône l'écologisme à tout va. Et s'il rivalise question boisson, c'est avec de la bière bio. Mais faut d'abord réussir à sortir les piliers du 6 roses de leur antre.

© Titi, Riton, Domon – Casa BD

                Titi, Riton et Jack Domon (le vrai nom de Nanar) sont de retour pour une immersion à peine exagérée dans le petit village de campagne du Bourg, un nom générique qui permet à un peu tout le monde en France de se l'approprier. Au beau milieu de la BD, une double page de Bourg Matin revient sur la chaude (comme la pisse ou un pétard) actualité des candidats, avec des articles de fond, sa météo, ses mots croisés et ses dictons. Cela changera-t-il la face du scrutin ? L'avenir le dira. Domon est dans de la ligne claire humoristique à la Mo/CDM. L'humour sales gosses de Titi et Riton est très fluideglacialesque. La série serait parfaite pour ce magazine.

© Titi, Riton, Domon – Casa BD

                Tapez la Sotizerie sur le net. Vous y découvrirez ce qu'il s'y passe vraiment. Et si vous n'avez pas l'électricité parce que les plombs qui sont dans le cochonnier ont sauté, lisez leurs albums avec un bon petit gorgeon à s'envoyer dans le gosier. Drôlissime.

 

Laurent Lafourcade

 


Série : La Sotizerie

Tome : Comme un air de campagne

Genre : Humour campagnard

Textes : Titi & Riton

Dessins : Jack Domon

Couleurs : Aintzane Landa

Éditeur : Casa BD

ISBN : 9782380583960

Nombre de pages : 56

Prix : 16,95 €

 



Publié le 24/01/2024.


Source : Boulevard BD


Nothomb adaptée.    Barbe Bleue

 

"-C'est vous qui l'aurez.

-Pardon ?

-Elle a raison. Vous êtes la plus jeune et la plus jolie.

-Vous n'êtes pas au courant ?

-Hein ?

-Une chambre de 40 m2 avec salle de bains privée dans un hôtel particulier en plein Paris, vous n'avez pas tiqué, vous ?

-Justement ! Qui ne tenterait pas sa chance ?

-Nous ne sommes pas les premières à nous présenter. Huit femmes ont déjà habité ici. Toutes ont disparu."

 

 

 

 

 


Paris, dans un hôtel particulier, une poignée de candidates, plus ou moins jeunes, attend son tour pour rencontrer Don Elemirio, le propriétaire des lieux, qui y loue une chambre. Huit femmes l'ont déjà occupée. Toutes ont disparu. Comme les autres, Saturnine Puissant, professeur assistante à l'école du Louvre, espère être retenue. L'hôte ne tergiverse pas. C'est elle qui est choisie. Il lui fait visiter les lieux. Juste est interdite d'accès la chambre noire, pièce dans laquelle il développe ses photos. Malgré les réticences d'une amie à elle, elle accepte la location. Entre Saturnine et Don Elemirio, un jeu de manipulations va s'installer. Lui, veut en faire son nouveau modèle, elle, cherche à percer le secret de ce mystérieux nobliau, passionné de photographie.

© Benyamina, Nothomb – Albin Michel

Camille Benyamina adapte le roman d'Amélie Nothomb, lui-même inspiré du Barbe Bleue de Charles Perrault. C'est étonnamment la première fois qu'un ouvrage de la célèbre écrivaine est adaptée en bande dessinée. Ses livres, très dialogués, ont pourtant un côté théâtral qui se prête bien à la mise en images. Ici, la joute verbale oppose un ogre et sa supposée proie. Benyamina évite la monotonie avec des mises en scène surprenantes. Une crème de jaunes d'œuf se transforme en bain dans lequel nagent les personnages tout en continuant leur conversation. Cette couleur or obsède Don Elemirio. Elle l'émerveille depuis l'enfance, le met en transe, comme cet excellent champagne, version fluide du précieux métal, qu'ils dégustent. L'homme est intriguant. Les premiers questionnements apparaissent chez Saturnine. Est-il responsable des disparitions ? Que cache réellement la chambre noire ?

© Benyamina, Nothomb – Albin Michel

L'histoire ne pouvait trouver meilleur titre. L'essence du conte de Perrault se trouve dans cette intrigue : un homme riche à la barbe bleutée, des épouses (en l'occurrence ici des locataires) disparues, une nouvelle conquête, une pièce interdite. La seule différence réside dans le dénouement de l'intrigue. Dans le conte, l'ogre s'en va et découvre la trahison à son retour. Ici, il en serait presque complice. Tout comme Nothomb s'est permis des libertés par rapport à Perrault, Benyamina s'en permet par rapport à Nothomb, mais elles résident essentiellement dans le choix des scènes représentées et dans les prénoms de certains personnages, judicieusement modifiés. Que les aficionados de la dame au chapeau soient rassurés : l'essence Nothomb est préservée. Soulignons le soin apporté à la maquette de l'album : un papier épais, mat opposé aux couleurs au cœur du récit, des pages de garde façon début XXème, comme dans les anciens livres de contes, comme si l'album de BD était un pont entre Perrault et Nothomb.

© Benyamina, Nothomb – Albin Michel

Camille Benyamina donne envie de lire ou relire le roman de Nothomb tout en prouvant que l'œuvre de l'autrice peut être adaptée avec brio en bande dessinée. Nul doute qu'elle vient d'ouvrir une porte dans laquelle pourront s'insérer de nombreux auteurs, encore faudra-t-il avoir le même respect et le même talent. Et si Benyamina elle-même en adaptait d'autres ?

 

Laurent Lafourcade

 


One shot : Barbe bleue

Genre : Drame psychologique

Scénario, Dessins & Couleurs : Camille Benyamina

D'après : Amélie Nothomb

Éditeur : Albin Michel

ISBN : 9782226467966

Nombre de pages : 120

Prix : 21,90 €

 



Publié le 20/01/2024.


Source : Boulevard BD


Culotte et déculottées.   Jean-Mowgli 2 – Jamais sans mon slip !  / Ping ! 1

 

"-Dis, Jean-Mowgli, j'aurais besoin de recommandations vestimentaires… Y aura Léonie à l'anniversaire de Camille, et ce serait super si elle pouvait se dire : "Ouahhhh ! Mais quel incroyable beau gosse, ce Ben !"

-Ah, cher ami, tu as frappé à la bonne porte ! Je savais bien qu'à la longue, mon style à la fois sauvage et décontracté finirait par créer une mode !"

 

 

 

 

 


                Jean-Mowgli est un collégien au look vestimentaire, disons, atypique. Et pour cause, il est vêtu d'un seul et unique slip. Ça, c'est parce que Jean-Mowgli vient de la jungle. Son père, un singe, l'a envoyé étudier en Europe pour qu'il lui succède à son retour en tant que roi de la jungle. Le papa veut même qu'il se fasse élire délégué de classe. Il lui a même envoyé un paon comme directeur de campagne. Réussira-t-il à l'emporter ? En a-t-il seulement envie ? Il sait qu'il n'est pas vraiment exemplaire : il triche aux contrôles, oublie ses affaires chez lui et cochonne ses copies. Heureusement qu'à la maison son pote Rhino et sa mamie gèrent…

                C'est à l'apprentissage du ping-pong que nous amènent un père et son fils dans la toute nouvelle série Ping ! Apprentissage ? Compétition plutôt. Les deux passionnés pratiquent ce sport depuis des années et leur niveau est déjà bien élevé.  Il faut dire que c'est moins dangereux que le rugby, la natation, le football ou l'équitation. Que peut-il arriver ? A part avaler une balle… De la préparation matérielle aux rencontres, le papa et son ado nous montrent comment il faut s'y prendre… ou pas. Ils ont un robot lanceur de balles pour s'entraîner. Ils pinaillent sur les dimensions et caractéristiques des tables. Ils y jouent sans relâche, affrontant toutes sortes d'adversaires.

© Bloz, Axel - Bamboo

                Le collège Charles Darwin accueille donc toujours Jean-Mowgli, pour le meilleur et pour le slip. Giovanni Jouzeau mêle humains et animaux dans ce petit monde qui marche sur les traces du méconnu mais mythique Puddingham Palace d'Isa, dont quatre albums aujourd'hui malheureusement introuvables étaient parus chez Dupuis. C'était une douce dinguerie dont Jean-Mowgli s'inscrit dans la digne filiation.

© Jouzeau - Bamboo

                Ping !, quant à elle, est presque une série autobiographique. Bloz et son fils Axel sont passionnés de tennis de table. Les complices font partager leur passion qu'ils pratiquent depuis treize ans. C'est drôle, instructif, et incroyablement et étonnamment bédégénique. Un cahier pédagogique nous en apprend plus sur les origines et les règles de ce sport en fin d’album.

© Bloz, Axel - Bamboo

                Team Ping-Pong ou Team Jungle en collège ? Les deux ! Après tout, le ping-pong peut très bien se jouer en slip.

 

Laurent Lafourcade

 


Série : Jean-Mowgli

Tome : 2 – Jamais sans mon slip ! 

Genre : Humour

Scénario, Dessins & Couleurs : Giovani Jouzeau

Éditeur : Bamboo

ISBN : 9791041101177

Nombre de pages : 48

Prix : 11,90 €


Série : Ping !

Tome :

Genre : Humour

Scénario : Bloz & Axel

Dessins & Couleurs : Bloz

Éditeur : Bamboo

ISBN : 9791041101351

Nombre de pages : 48

 



Publié le 20/01/2024.


Source : Boulevard BD


Aventures et mésaventures d'un héros de bande dessinée et de son créateur André Daix.    Dans l'ombre du Professeur Nimbus

 

"De par leur primeur et leur longévité, Les aventures du Professeur Nimbus incarnent toutes les étapes de l'histoire du Comic Strip dans la presse quotidienne française : de sa difficile percée dans les années 1930, son expansion dans la presse de l'après-guerre jusqu'aux années 1960, puis son lent déclin à partir des annéees 1970 à sa quasi-disparition à l'aube du XXIème siècle."  Antoine Sausverd

 

 

 

 

 


                1934, André Daix, un auteur français publie dans le quotidien parisien Le Journal le premier comic strips en France. Il s'agit des Aventures du Professeur Nimbus. Ce personnage fantasque et lunaire dont le nom est aujourd'hui passé dans le langage courant pour désigner une tête-en-l'air a donc été le premier personnage récurrent de strips qui ne venait pas d'outre-Atlantique. Dans les années 30, Nimbus est une star au même titre que Zig et Puce d'Alain Saint-Ogan. Si ces derniers sont dans tous les livres d'Histoire de la BD, Daix et Nimbus sont bien moins souvent cités. Les déboires entre son auteur et son agence Opera Mundi, ajoutés à l'engagement collaborationniste de Daix pendant la guerre y ont certainement grandement contribué. Dans cet ouvrage, Antoine Sausverd analyse la "carrière" du Professeur Nimbus, jusqu'à ses reprises, et enquête sur André Daix grâce à de nouveaux documents qu'il a pu dénicher.

© PLG

                Avec l'agence Opera Mundi, Paul Winkler décide d'appliquer en France dès la fin des années 20 des méthodes inspirées de la presse américaine, en proposant des contenus, articles et reportages, aux journaux. Il signe des accords pour publier des bandes américaines : Popeye, Félix le chat, Mickey, Donald sont ainsi importés. Dans une maquette proposée au quotidien Le Journal, au milieu des strips américains, figure une série française Les avatars du Professeur Stratus, par un certain André Daix. Séduite par le fait que cette création soit locale, le journal l'achète à Opera Mundi en 1934, le rédacteur en chef du journal la rebaptisant Professeur Nimbus. L'auteur signe un contrat l'engageant à fournir six strips par semaine. Il en est le dessinateur exclusif, mais le personnage appartient à l'agence.

© PLG

Avec son unique cheveu, qui inspirera sans doute sa mèche à Titeuf, le bonhomme à lunettes, costume et nœud papillon à poids, est l'archétype du savant tête en l'air. Rapidement, Opera Mundi placera la série dans d'autres quotidiens. Il sera même adapté au théâtre en 1937. Chantre du strip muet, les gags du Professeur Nimbus naviguent entre un humour classique et un non sense poétique. Bourgeois roi du système D, il est aussi un aventurier. Au milieu du livre, on peut lire dix-huit gags. Il y a du drôle, mais il y a aussi du pas féministe du tout qui ferait à juste titre scandale aujourd'hui.

© PLG

                Antoine Sausverd revient en détails sur la vie et la carrière d'André Paul Delachanal, alias André Daix, qui fit aussi de la bande dessinée en planches comme Les exploits de Taupinet, Pierrot l'espiègle ou encore Les aventures des Fratellini. Le succès de Nimbus lui apporte un confort financier, mais le torchon brûle entre Opera Mundi et lui, pour une revalorisation pécuniaire et des retards de paiement. Partisan actif du parti franciste, collaborationniste, au service de la propagande allemande, il sera contraint à l'exil à la libération. Opera Mundi récupèrera les droits du personnage qu'ils avaient perdus. Winkler peut organiser la reprise, dont celle par un certain Robert Velter, qui créa un groom bien connu sous le pseudonyme de Rob-Vel. La carrière de Nimbus durera jusqu'en 1991, avant un rapide rebond courant 1993. Le livre se clôt par le retour en France en 1974 de Daix après vingt-cinq ans d'exode pas très glorieux au Portugal.

© PLG

                En dépit des idées politiques de son créateur, Le Professeur Nimbus est objectivement une série majeure du XXème siècle, faisant partie de l'Histoire du Neuvième Art, ne serait-ce que parce qu'elle fut la première série de strips français. Sa carrière témoigne d'une époque. Celle de son auteur, André Daix, est ici détaillée, sans concession, grâce au travail minutieux d'Antoine Sausverd. Ayant déjà écrit sur Benjamin Rabier et Gustave Doré, il est également le créateur du site Töpfferiana.fr qui s’intéresse aux histoires en images et autres littératures graphiques du XIXe siècle, depuis Rodolphe Töpffer jusqu’au début du XXe siècle. Mais ça, c'est une autre histoire…

 

Laurent Lafourcade

 


One shot : Dans l'ombre du Professeur Nimbus

Genre : Ouvrage d'étude

Auteur : Antoine Sausverd

Éditeur : PLG

Collection : Mémoire vive

ISBN : 9782917837528

Nombre de pages : 192

Prix : 15 €

 



Publié le 20/01/2024.


Source : Boulevard BD


Le belge africain.   L’aventure HS 3 – Daniel Desorgher – L'Afrique dans la peau

 

"Il y a fort à parier que les aventures de Jimmy Tousseul sont dues à l'amour de Daniel Desorgher pour ce pays fabuleux qu'il a connu dans sa jeunesse (le Congo) et qu'il aura l'occasion de revoir une fois, bien des années après."

 

 

 

 

 

 


1988. André Taymans se rend au Studio Peyo pour présenter ses planches à son scénariste de l'époque Jean-Claude de la Royère. Peyo donnait son avis et corrigeait ses erreurs de débutant. Quand le maître était absent, c'est son bras droit qui le faisait. Ce n'était autre que Daniel Desorgher. C'est la même année que ce dernier démarra dans les pages de Spirou la série qui allait faire son succès : Jimmy Tousseul. André Taymans, Christian Mathoul et Pascale Maon racontent le destin du plus africain de tous les dessinateurs belges.

© Desorgher, Taymans - Editions du Tiroir

Fils de militaire, Daniel Desorgher a passé son enfance, ses douze premières années exactement, au Congo belge. Son père était commandant dans la Force publique de l'armée nationale congolaise. Avec ses trois sœurs et ses parents, il ne rentrait en Belgique que tous les trois ans, les moyens de transports n'étant pas ce qu'ils sont aujourd'hui. En Afrique, seuls arrivaient les journaux de Mickey et de Tintin. Si les écoles séparaient, les noirs des blancs, ça ne les empêchait pas de jouer ensemble à l'extérieur. Son enfance sera sa principale source d'inspiration pour ce qui fera son succès sur scénario de Stephen Desberg. En attendant, il apprendra son métier à l'institut Saint-Luc à Bruxelles, avec notamment Eddy Paape. Il collaborera avec Dino Attanasio, puis Dany, avant de travailler pour Peyo.

© Desorgher, Taymans - Editions du Tiroir

En 1972, voilà donc Daniel Desorgher embauché sur Schtroumpf vert et vert Schtroumpf, succédant ainsi à Wasterlain. Il dessinera aussi pour les séries Poussy et Johan et Pirlouit. Plus tard, il rencontrera Stephen Desberg qui voulait raconter une histoire en Afrique. Leurs chemins étaient faits pour se croiser. Jimmy Tousseul, c'est douze albums chez Dupuis, puis un revival de trois chez Glénat, permettant aux lecteurs de découvrir l'Afrique dans les années 60, à la recherche des parents de Jimmy. Desorgher essaiera de rebondir sans succès. Son dernier projet Choco-Congo, sur un scenario d'André Taymans, sera interrompu après vingt-quatre planches pour raisons de santé. L'histoire se passait en 1956 et racontait le destin d'un dessinateur belge envoyé au Congo afin de réaliser des illustrations pour du chocolat, entre magouilles politiques et manigances familiales.

© Desorgher, Taymans - Editions du Tiroir

Ce numéro hors-série de L'Aventure résume la carrière d'un spécialiste de la ligne claire, Daniel Desorgher, photos d'époque à l'appui, montre quelques illustrations de Jimmy Tousseul, sa série phare, et, surtout, présente en l'état et avec émotion les vingt-quatre planches réalisées de Choco-Congo. Cet ouvrage rend hommage à un contributeur majeur de la BD franco-belge des années 80-90.

 

Laurent Lafourcade

 


Série : L’aventure

Tome : HS 3 – Daniel Desorgher – L'Afrique dans la peau

Genre : Biographie

Dossier : Christian Mathoul & Pascale Maon

Coordination : André Taymans

Éditeur : Editions du Tiroir

ISBN : 9782931251003

Nombre de pages : 46

Prix : 16 €

 



Publié le 20/01/2024.


Source : Boulevard BD


Le retour des insondables.   Faut pas prendre les cons pour des gens 4

 

"-C'est combien un sandwich ?

-Standard ou premium ?

-Quelle est la différence ?

-Premium, il y a du pain."

 

 

 

 

 


Une dame est au commissariat afin de porter plainte pour violences conjugales. Tant qu'il ne l'a pas tuée, les policiers ne peuvent malheureusement rien faire. Par bonheur, il y a au poste de police des experts qui travaillent sur la problématique. Un peu de spiritisme et le tour est joué. Faut pas prendre les cons pour des gens ! On en croise tous les jours, à tous les coins de rue. Emmanuel Reuzé et ses camarades de jeu en recensent un bon paquet dans ce quatrième volume de la série éponyme chez Fluide Glacial, l'éditeur qui a retrouvé depuis quelques mois la force du rire de sa belle époque.

© Reuzé, Bernstein, Haudiquet – Fluide glacial

On trouve de tout comme tuto sur le net. Par exemple, saviez-vous que vous pouvez apprendre à vous opérer tout seul de l'appendicite ? C'est ce qu'explique ce jeune homme, tripes à l'air, à sa mère. Les médecins finiront le travail, mais il a fait le gros du boulot. A l'école du petit Léo, qui fait aujourd'hui son premier jour de classe, le directeur est polyvalent. Il est aussi instituteur, surveillant, cuisinier, homme de ménage. Que va penser l'inspecteur quand il le contrôlera ? Pas de souci, l'auto-évaluation s'est très bien passée. Quant au prix de l'homme de demain, il revient à Emile Tranchant, SDF qui ne contribue pas aux activités humaines qui détruisent la planète. Et pour cause, il ne conduit pas, ne pollue pas, ne consomme pas d'électricité, ne gaspille pas d'eau, bref, c'est un exemple pour la société.

© Reuzé, Bernstein, Haudiquet – Fluide glacial

Comment trouver encore des conneries à écrire et dessiner après trois albums hilarants ? Grâce à Dieu, la connerie, comme l'espace, est infinie. C'est un domaine insondable. C'est pour ça qu'Emmanuel Reuzé et ses co-scénaristes Jorge Bernstein et Vincent Haudiquet ont encore du grain à moudre, et que c'est toujours aussi drôle qu'au début. Reuzé se place en observateur du monde. Fan de la comédie italienne des années 60/70, il s'inspire de cette forme de satire sociale acide et piquant qu'il y avait dans les films de Dino Risi ou Ettore Scola. Il transpose un humour animalier à la Gary Larson à la société humaine, lequel faisait la démarche inverse. Reuzé travaille en brainstorming avec ses co-scénaristes pour dégager la substantifique moëlle de notre bêtise, car nous sommes tous un petit peu con sur les bords, reproduisant parfois des comportements sociaux injustes automatiquement, sans que l'on s'en rende vraiment compte.

© Reuzé, Bernstein, Haudiquet – Fluide glacial

"Quand on est con, on est con. Qu'on ait vingt ans, qu'on soit grand-père, Quand on est con, on est con.", chantait Brassens en 1961 dans Le temps ne fait rien à l'affaire. Plus de soixante ans après, ils sont toujours là, pour notre plus grand plaisir… ou pas. Emmanuel Reuzé les a repérés. Hilarant.

 

Laurent Lafourcade

 


Série : Faut pas prendre les cons pour des gens

Tome : 4

Genre : Humour

Scénario : Emmanuel Reuzé, Jorge Bernstein & Vincent Haudiquet

Dessins & Couleurs : Emmanuel Reuzé

Éditeur : Fluide glacial

ISBN : 9791038204584

Nombre de pages : 56

Prix : 13,90 €

 



Publié le 20/01/2024.


Source : Boulevard BD


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