Aucune critique de cet album n’a paru dans aucun journal. Et pour cause, c’est un bide total… Walthéry a voulu faire plaisir à un de ses lecteurs assidus, le sieur d’Artet, et il s’est planté royalement. Atoll 66 est une intrigue classique : un trafic d’armes doublé d’une affaire de drogue entre un Monsieur Mouton, l’ami du Comte de Froidbermont (d’Artet aime le langage désuet et poétique) et une secte locale raciste. On ne comprend rien à leur charabia, mais Natacha est traitée de sale guenon et de maudite chienne blanche (si, si). L’album fait référence à tous ceux de la série, une plaie pour celui qui lit son premier Natacha. Bien sûr, il y a des nanas bien roulées : Natacha et la jolie Téha de Tiha-Tiha (quelle imagination !). On voit même Natacha en soutien-gorge. Bien sûr, il y a Walthery en parfait alter ego, le commandant Turbo (j’ai déjà vu ça) et un clin d’œil à Franquin (un flic local ressemble à Gaston et fait des gaffes ; rien de nouveau sous le soleil). d’Artet nous montre notre héroïne épuisée : celle là personne n’a jamais osé le faire. On a le droit d’être un peu déçu tant Walthéry se fait rare. Influencé par Mittéi, Peyo, il crée en 69 une hôtesse de l’air qui deviendra vite une vedette de la BD. C’est lui aussi le repreneur de Benoit Brisefer à la place de Peyo. Pour Natacha, il s’entoure de bons scénaristes : Tillieux, Mittéi, Wasterlain, Cauvin, Borgers, Jidéhem… En hommage à son père et à sa région, il a dessiné les mésaventures d’un colombophile (Le Vieux Bleu) et celles d’un personnage légendaire à Liège « Tchantchès ». Avec Mythic et Dragan de Lazare, il crée la rousse Rubine, flic de charme et de choc. En fait, une fille au tempérament de feu et de glace !!! Toutefois, Natacha n’a rien à lui envier. Atoll 66 se termine sans savoir le contenu du colis (d’Artet fait référence à l’album 3 de la série (si,si)) mais sur une Natacha fleurie invitée avec Walther dans la haute société. M’enfin, comme dirait le Gaston de Franquin, il faut le lire pour le plaisir des yeux…