Série : 7 Clones Auteur : Louis & Stéphane De Caneva Prix : 14.95 € Date de sortie : 05/10/2011 Nombre de pages : 62 Catégorie : Science-Fiction Type de reliure : Album cartonné Éditeur : Delcourt Collection : Conquistador Publié le 10/10/2011

2093. Entrés en contact avec des Intelligences Artificielles ou extra-terrestres, les hommes sont à la veille d'un nouveau pas vers l'infini. Ils pourront enfin accéder aux portes du savoir et du cosmos... à la seule condition, fixée par les Frères des Étoiles, d'être unis et en paix derrière un seul Président. L'utopie semble à portée de main. C'est compter sans l'éveil de sept clones, programmés pour abattre ce premier leader de l'humanité.

Après l'horreur et l'historique/fantastique, c'est dans le domaine de la science-fiction que cette seconde saison du concept « 7 » plante son décor, et ce un gros mois seulement après l'album précédent. A la lecture du pitch, on pouvait se poser bien des questions sur cet album, des points d'interrogation confirmés par les premières pages plutôt déroutantes. Et puis, petit à petit, on comprend ou croit comprendre, comme on adhère progressivement au dessin de Stephane de Caneva, qui colle parfaitement à l'histoire, renforcé par un très beau travail sur les couleurs dû à Véronique Daviet. Les 7 clones mis en scène ici se détournent de bien des clichés du genre, et peu à peu, en cernant leur « humanité », en découvrant leurs échanges, on s'attache à cette improbable équipe créée artificiellement par « la main ». Un attachement renforcé par ces nombreuses scènes où on découvre les 7 sous forme d'enfants sans visage, mais vêtus de T-shirts portant une icône figurant ce qu'ils seront adultes. Des icônes que l'on retrouve également, avec celle de « la main » dans certains phylactères. Après la petite baisse de régime de « 7 personnages », Louis et De Caneva redressent la barre de la série avec cet album étonnant, parfois déconcertant mais très intéressant. On pourra se poser bien des questions sur cette humanité, peut-être unie mais qui semble surtout dominée par la pub et les médias, alors que l'habitat de ceux qui la composent ressemble à des cellules (high-tech peut-être, mais quand même...). On pensera évidemment au monde de Blade Runner, et même, pour les anciens, aux bons vieux « envahisseurs » dont les mains étaient déformées. On regrettera juste la scène du viol (suggérée) qui aurait facilement pu être évitée ou remplacée, seule « facilité » que l'on reprochera au scénariste. Finalement, ce que l'on demande (inconsciemment ?) à chaque volume de cette série, c'est d'être surpris, tant son cahier des charges laisse des possibilités aux scénaristes et dessinateurs. Et le moins que l'on puisse dire c'est qu'avec « 7 clones » on n'est pas déçu.

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