Auteur : F. Schuiten Prix : 18,00 € Date de sortie : 18/04/2012 Nombre de pages : 96 Catégorie : Aventure-Fantastique Type de reliure : Album cartonné Éditeur : Casterman Collection : Univers d'auteurs Publié le 18/05/2012

À cinquante ans passés, Léon Van Bel, machiniste-mécanicien proche de la retraite, s’accroche passionnément à son métier de cheminot, et à la machine qui l’incarne : la 12.004, somptueuse loco à vapeur de plus de vingt mètres de long, avec laquelle il a déjà fait quatre fois le tour de la terre et qu’il surnomme affectueusement « la Douce ». Mais au fond, il ne se fait guère d’illusions. Dans ce monde qui pourrait être le nôtre, les transports ferroviaires traditionnels seront très bientôt détrônés par le téléphérique, et Van Bel irrémédiablement mis au rancart, sacrifié comme sa machine aux exigences de la modernité. Pour protéger la loco du dépeçage, le vieux cheminot révolté tente, en vain, de voler la Douce. Persuadé néanmoins qu’elle a pu échapper aux ferrailleurs, et qu’il saura la retrouver, il embarque clandestinement à bord du téléphérique, en compagnie d’une jeune femme mutique dont il a déjà brièvement croisé la route, dans des circonstances dramatiques…

Pas évident de critiquer un livre ayant bénéficié d’une grande médiatisation lors de sa sortie. N’étant pas fan de F. Schuiten, je tenais absolument à effectuer cet exercice. C’est donc avec une grande décontraction que je me suis plongé dans la lecture de cette aventure quelque peu futuriste (abandon de la vapeur au profit de l’électrification du rail suivie du renoncement de celui-ci au profit du téléphérique). Personnellement, j’ai beaucoup apprécié l’illustration effectuée par l’auteur de la relation existante entre Léon et sa douce qui n’est pas sans rappeler la relation des sidérurgistes avec leur outil de travail, voir plus anciennement des mineurs avec la fosse dans laquelle ils travaillaient. La rencontre et la relation improbable entre Léon et la jeune fille est elle aussi présentée avec beaucoup de tendresse et sans aucun voyeurisme. En bref, un très bon moment de lecture à condition de pouvoir entrer dans cet univers beaucoup plus accessible par rapport à certains anciens titres de l’auteur qui signe içi un livre exceptionnel à plus d’un titre. Pour les fanas de locomotives, plusieurs liens hypertextes les guident vers des précisions concernant ces monstres vapeurs qu’étaient les locomotives de type 12. A signaler aussi que la 12004 est la seule des six exemplaires livrée à la SNCB et conservée en attendant son entrée officielle dans le futur musée des chemins de fer belge.

Plus d'info en suivant le lien ci contre : http://www.12-ladouce.com/

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