Série : La Grande Odalisque Auteur : Vivès, Ruppert & Mulot EAN/ISBN : 9782800155739 Prix : 20.50 € Date de sortie : 07/09/2012 Nombre de pages : 124 Catégorie : Tranche de Vie Type de reliure : Album cartonné Éditeur : Dupuis Publié le 03/10/2012

Alex et Carole sont deux cambrioleuses de haut vol, séduisantes et sans complexes, capables d'aller chercher n'importe quel tableau dans n'importe quel musée. À la recherche d'un chauffeur pour répondre à une « commande », le vol de « la grande Odalisque », célèbre tableau de Ingres conservé au Louvre, elles rencontrent Sam, une championne de moto aux multiples talents...

Avec de telles signatures, on pouvait s'attendre à découvrir un pur produit « mode » et branché, or ce nouveau volume de la collection Aire Libre nous offre heureusement bien plus que ça. Vivès, Ruppert et Mulot construisent ici un album « à six mains » resituant à notre époque le mythe de la cambrioleuse féline popularisé entre autres par le manga et la série animée « Cat's eye ». Le trio d'auteurs détourne les codes du genre pour nous livrer cette drôle d'aventure dans laquelle les péripéties et l'action sont légion mais qui ne se prend jamais au sérieux. Les héroïnes font face à tout ce qui leur arrive avec un incroyable détachement, on n'y croit pas une seconde mais on s'amuse incontestablement à la lecture de cet ovni hors-norme lancé dans l'espace du 9ème art. Trafiquants d'art, marchand d'armes, gardes du corps et hommes de main en tous genres, autant de rôles qui auraient pu donner lieu à une sinistre galerie de portraits parmi de récentes sorties dans lesquelles polars et thrillers foisonnent. Ici, il s'agit juste de personnages avec lesquels les auteurs et leurs héroïnes semblent jouer et nous amuser. Tout est trop « gros » pour que l'on ait le moindre soupçon quant au réalisme des situations qui se présentent. Comparativement à cette Grande odalisque, les plus spectaculaires des James Bond semblent des modèles de sobriété. Alex, Carole et Sam réalisent leurs cambriolages avec la même candeur qu'elles mènent leurs histoires de coeur ou de c...et même si le danger n'est jamais loin, rien ne semble bien sombre ni vraiment tragique au long de ces 120 planches, dans lesquelles, cependant, on se laisse très facilement emporter pour y constater que tout fonctionne, y compris les tableaux « à la manière de » Frida Kahlo en guise d'épilogue. Aussi décalée et déroutante que décapante et rafraîchissante, cette Grande odalisque devrait, en tous cas, séduire les plus curieux tentés par l'aventure. Ils ne seront pas déçus.

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