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Whaligoë (tome 1)
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Whaligoë Série : Whaligoë

Auteur : Virginie Augustin & Yann

EAN/ISBN : 9782203060890

Prix : 12.95 €

Date de sortie : 06/02/2013

Nombre de pages : 48

Catégorie : Fantastique

Type de reliure : Album cartonné

Éditeur : Casterman

Publié le 29/01/2013



En 1815 à Whaligoë, petite bourgade nichée au coeur de l’Écosse profonde, deux des adolescents du village bravent les interdits en s’embrassant secrètement sur le site sacré des Craighorns, conformément à un vieux rituel gaëlique, pour matérialiser leur engagement l’un envers l’autre pour l’éternité. Douze ans plus tard, en chemin vers le nord, un écrivain en panne d’inspiration, Sir Douglas Dogson, et sa maîtresse toxicomane Speranza font halte par hasard à Whaligoë. Le couple bat de l’aile et Lord Douglas caresse l’idée du suicide lorsqu’il entrevoit, dans le cimetière qui jouxte l’auberge, une jeune fille spectrale qui s’allonge sur les tombes…



Aussi stakhanoviste que protéiforme, c'est dans un registre proche de celui de son pseudo Balac que l'on retrouve Yann à Whaligoë. En effet, c'est dans une atmosphère de sombre romantisme, à la lisière du fantastique, bref aux sources du genre « gothique » que nous transporte ce premier volet d'un nouveau diptyque diablement séduisant. Dès les premières pages, il est difficile de se détacher de cette histoire très joliment amenée, pleine de mystères et de questions. A tel point que l'on peut se demander si un second volume suffira à apporter toutes les réponses aux interrogations posées. Yann rend ici un bel hommage à un genre littéraire, comme le prouve la page de remerciements (on pourra s'amuser à retrouver les noms des auteurs dont on ne dispose que du prénom et de l'initiale) ou encore la scène du cimetière de Nevermore Hill dans lequel on découvre des pierres tombales portant les noms d'Edgar Allan Poe ou des soeurs Bronte. Le propos est admirablement servi par le dessin semi-réaliste de Virginie Augustin qui excelle à créer une galerie de personnages très typés, y compris les « seconds rôles » comme l'aubergiste et le cocher. Est-ce possible que ce rustre de Branwell soit véritablement l'écrivain Ellis Bell ? Quel est le véritable rôle d'Emily ? Qui est le spectre aperçu par Dogson ? Pourquoi ce pillage de la calèche de Douglas et Speranza ? Qu'est-ce qui s'est vraiment joué dans les craighorns ? Une fois l'album refermé, on ne demande qu'à se replonger dans les brumes de Whaligoë dans l'espoir (paradoxal) d'y voir un peu plus clair. Seul petit faux pas, l'utilisation excessive de « well », « goddamn » ou autres expressions « so british » qui, si elle fait peut-être couleur locale, peut agacer à la longue. Hormis cela, Whaligoë constitue une très belle surprise qui devrait notamment ravir ceux qui avaient apprécié le « Shelley » de Casanave et Vandermeulen sorti l'an dernier. Et j'en suis !

 






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Pierre Burssens



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