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Vérités toxiques. - Dantes (tome 8)
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Vérités toxiques. Série : Dantes

Auteur : Boisserie - Guillaume - juszezak

Prix : 11,99 €

Date de sortie : 05/09/2014

Nombre de pages : 48

Catégorie : Thriller

Type de reliure : Album cartonné

Éditeur : Dargaud

Publié le 31/08/2014


Après avoir été blanchi de toute implication dans le scandale financier de la banque BGC, Dantès reprend ses affaires en main. Les activités d’une des entreprises qu'il dirige, spécialisée dans le traitement des déchets et du recyclage énergétique, attirent son attention. Il est d'autant plus inquiet que, étant président du groupe, il serait immédiatement accusé si une affaire éclatait. Un autre scandale en perspective ? Il tient à découvrir la vérité et se rend, en compagnie d'Isaac, en Côte d'Ivoire où la filiale suspecte développe ses activités. Alors qu'il s'apprête à découvrir la vérité, Dantès est poignardé. Sa vie ne tient plus qu'à un fil...



Ce tome clôture la seconde saison de Dantès. Pierre Boisserie, Philippe Guillaume et Erik Juszezak ont choisi de faire évolué leur héros dans le cadre du scandale ayant  affecté la Cote D’Ivoire en 2006 plus connu sous le nom des déchets toxiques du Probo Koala. En faisant incursion dans la criminalité en col blanc menée par certaines multinationales, nos complices démontrent une fois de plus que la réalité dépasse toute fiction imaginable, mettant à jour des combines impliquant à la fois des responsables politiques et des hommes d'affaires véreux prêts à tout pour s'enrichir. 

Pour les personnes victime de cette histoire, l’affaire est horrible et se termine en tragédie. Tout a commencé le 20 août 2006: le matin, au réveil, les habitants d’Abidjan, en Côte d’Ivoire, ont constaté que des déchets toxiques nauséabonds avaient été déversés en plusieurs lieux de leur ville. Des dizaines de milliers de personnes ont souffert de nausées, de maux de tête, de difficultés respiratoires, d’irritation des yeux et de sensations de brûlure. Ces gens ne savaient pas ce qui se passait ; ils étaient terrifiés. Les centres de santé et les hôpitaux ont vite été submergés. On a fait appel à des organismes internationaux pour aider un personnel médical débordé. Plus de 100 000 personnes ont été  soignées, selon les registres officiels, mais ceux-ci sont incomplets et le total des personnes touchées est certainement supérieur. Les autorités dénombrent 15 décès. Moyennant des soins médicaux et avec le temps, les symptômes se sont apaisés, mais la peur reste vive au sein de la population. Plusieurs années se sont écoulées et l’on ne sait toujours pas exactement ce que contenaient les déchets. Ils avaient été exportés illégalement depuis l’Europe, acheminés illégalement jusqu’à Abidjan, et déversés illégalement dans cette ville. De nombreux textes législatifs aux niveaux national et international ont été ignorés. Une enquête menée pendant trois ans par Amnesty International et Greenpeace a mis au jour la raison centrale de la tragédie qui s’est déroulée à Abidjan: en l’absence d’un dispositif efficace d’application des lois, une entreprise a cherché à augmenter ses bénéfices sans tenir compte des coûts humains et environnementaux. Cette entreprise a pour nom Trafigura. C’est Trafigura qui a produit les déchets toxiques à bord du Probo Koala. La compagnie savait que ces déchets seraient dangereux. Elle savait qu’il lui faudrait procéder avec soin pour les traiter, mais elle a refusé de payer la somme nécessaire pour les éliminer dans de bonnes conditions  alors que cette possibilité existait aux Pays-Bas. Trafigura savait – ou aurait dû savoir – que les déchets ne pouvaient pas sortir d’Europe et que l’entreprise qu’elle avait chargé de les éliminer était incapable de le faire correctement. Trafigura savait que le déversement des déchets serait effectué dans une décharge municipale. Enfin, Trafigura a fourni des informations fausses ou trompeuses au sujet des déchets aux autorités publiques et aux entreprises de traitement des déchets dans plusieurs pays. Bien que Trafigura ait été condamnée devant un tribunal néerlandais pour exportation illégale de déchets depuis les Pays-Bas, la société n’a jamais été inculpée pour les avoir déversés en Côte d’Ivoire. L’enquête menée par Amnesty International et Greenpeace conclut que les déclarations de Trafigura manquent de crédibilité. Il en ressort par ailleurs que de nombreux États ont contribué à cette tragédie en n’imposant pas le respect du droit international en matière de droits humains, du droit de l’environnement et du droit de la mer. A l’heure actuelle, ces États n’ont toujours pas pris les mesures appropriées pour empêcher que cette criminalité d’entreprise se reproduise, pour réparer les souffrances des victimes ou pour contraindre les responsables de ces faits à rendre compte de leurs actes. 

 





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Manon H



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