Série : Jean-Corentin Carré, l'enfant-soldat Auteur : Bresson - Duval - Chouin EAN/ISBN : 9782888906681 Prix : 13,50 € Date de sortie : 08/10/2014 Nombre de pages : 48 Catégorie : Guerre Type de reliure : Album cartonné Éditeur : Paquet Collection : Mémoire 1914 - 1918 Publié le 18/12/2014

1914. La guerre est déclarée. Jean-Corentin Carré veut partir à la guerre, mais il est trop jeune. Alors il va mentir, et devenir un héros. Jean Corentin Carré est né le 9 janvier 1900, dans la commune du Faouët (Morbihan). Témoignant d’une certaine précocité intellectuelle, le jeune homme se montre plutôt doué pour les études. En 1912, son maître d’école le recommande au percepteur de sa ville, qui l’emploie comme commis aux écritures, une carrière d’employé de bureau, vite interrompue par la déclaration de guerre. Le père de Jean Corentin, mobilisé, part pour le front. Son fils veut le suivre, mais, à 14 ans, il est bien trop jeune et sa demande d’engagement volontaire est refusée. En avril 1915, il annonce à ses parents sa décision de quitter la France pour l’Amérique Latine. Mais s’il quitte bien le Morbihan, c’est pour se rendre à Pau. Là, il se présente au bureau de recrutement, où il déclare s’appeler Auguste Duthoy, né le 10 avril 1897 à Rumigny, dans les Ardennes. Ce lieu de naissance n’est pas anodin. La ville de Rumigny étant située dans zone envahie, il est impossible aux autorités militaires françaises de contacter sa municipalité pour demander confirmation de l’état-civil du jeune homme. Ainsi dispensé de prouver son âge et son identité, Jean Corentin Carré est incorporé. Il est alors l’un des plus jeunes soldats de France, sinon le plus jeune. Il effectue son temps d’instruction militaire à la 29e compagnie du 410e R.I., dont le dépôt est à Rennes. Son niveau d’instruction le destine tout naturellement à suivre le peloton des élèves caporaux. Toutefois, il n’est pas encore titulaire du grade lorsqu’il part pour le front, le 20 octobre 1915. C’est en Champagne qu’il découvre la guerre. Après un bref passage à Sainte-Menehould puis une période d’instruction à Sivry-sur-Ante, il prend les tranchées le 15 novembre dans le secteur du Mesnil-lès-Hurlus. Il ne pouvait rêver pires conditions pour un baptême du feu, l’enfer, les tranchées, les affrontements à la baïonnette, l’horreur. Depuis l’offensive de septembre, le secteur reste très agité. Le froid et la neige n’arrangent rien...

Prévue en trois tomes scénarisés par Pascal Bresson, l’histoire du plus jeune soldat de la Première Guerre Mondiale nous fait partir à la  découverte de  Jean Corentin Carré un jeune garçon âgé de 15 ans qui va s’engager dans l’armée française sous une fausse identité en donnant un lieu de naissance situé en zone française envahie par les Allemands. Le gamin nous fait partager les horreurs liées au front, les camarades de combats auxquels on ne peut s’attacher car la mort les fauches la minute suivante, les barbelés, la boue des tranchées, la montée au front afin de gagner quelques mètres de terrain qui seront perdus lors de la prochaine contre- offensive. On fait mention dans le premier tome de l’enseignement de l’amour de la patrie et la douloureuse perte de l’Alsace – Lorraine lors du conflit de 1870 inculquée aux jeunes enfants par les instituteurs campagnards. Les illustrations signées par le duo Stéphane Duval & Lionel Chouin  agrémentent cette histoire au moyen de nombreux flashbacks ramenant le jeune homme à ses souvenirs d’enfance.  De nombreux mots d’argot utilisés dans les tranchées font leur apparition dans les pages du récit le rendant plus adapté à la vie quotidienne des poilus. En résumé, le premier conflit mondial et ses conséquences vues au travers des yeux d’un jeune adolescent.

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