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Série : Mattéo Auteur : Gibrat Prix : 165 € Date de sortie : 09/03/2011 Nombre de pages : 80 Catégorie : Aventure Type de reliure : Album cartonné Éditeur : Futuropolis Publié le 09/03/2011 |
1917. Toujours déserteur, revenu clandestinement d'Espagne où il s'était réfugié, Mattéo passe à Collioure embrasser sa mère. Nous sommes le 1er août, jour anniversaire de la mort de son père. Le soir même, il revoit Juliette, qu'il tente en vain d'emmener avec lui. Tendre soirée désespérante sur la plage.
Le lendemain, Mattéo, accompagné de Gervasio, l'ami de son père, embarquent pour Petrograd. Après trois mois de mer, les deux amis, en mission d'exploration pour le compte des anarchistes espagnols, sont au cœur même de la révolution qui s'embrase. C'est chez Amanda, la sœur de Gervasio, qu'ils se rendent. Mais en fait, elle et son mari sont en train de déménager « à la cloche de bois », pour fuir les diables rouges ! C'est donc Dimitri, leur fils, un anarchiste libertaire et sa bande, qui leur souhaitent une bienvenue braillarde et soviétique, à coups généreux de vodka. Très vite, ils se voient confier des missions. Mattéo, celle d'immortaliser la révolution de l'espoir grâce à l'appareil photo offert par la section anarchiste espagnole ; Gervasio celle de cuistot au comité du quartier.
Mattéo sillonne la ville : « à Petrograd, on ne mourrait pas que de froid, ça dérouillait », et ses convictions politiques, ses idées humanistes, ses espoirs en prennent un sale coup. Il fait des portraits de « pauvres types qui puent la misère », supposés être contre la révolution, et donc coupables, mais il trouve qu'ils ne ressemblent guère à l'image qu'il se faisait de « la noblesse russe pétant dans la soie depuis Pierre Le Grand ». Il est écœuré. C'est pour lui, le début des doutes, des interrogations complexes, des compromissions inévitables..
Gibrat nous livre la suite tant attendue de Mattéo avec ici un tirage de tête. Bref passage en Espagne avant de rejoindre la révolution en Russie en compagnie de Gervasio, ami de son père, Mattéo, toujours déserteur, n'arrive pas à oublier son amour laissé à collioure malgré le fait qu'il rencontre Léa à pétrograde. Il revient voir sa mère le jour anniversaire ...de la mort de son père et revoit Juliette en espérant qu'elle le suivra. Les dessins de Gibrat sont toujours excellents... mais plus encore, c'est un aquarelliste surdoué !
Je vais donc utiliser une phrase de l'album: "j'ai adoré, c'est d'une tristesse absolue, mais j'ai adoré...". A lire et se procurer absolument !
Série : Mattéo Auteur : Gibrat Jean Pierre Prix : 16,00 € Date de sortie : 21/10/2010 Nombre de pages : 80 Catégorie : Aventure historique Type de reliure : Album cartonné Éditeur : Futuropolis Lien spécifique : http://www.futuropolis.fr/fiche_titre... Publié le 27/10/2010 |
1917. Toujours déserteur, revenu clandestinement d'Espagne où il s'était réfugié, Mattéo passe à Collioure embrasser sa mère. Nous sommes le 1er août, jour anniversaire de la mort de son père. Le soir même, il revoit Juliette, qu'il tente en vain d'emmener avec lui. Tendre soirée désespérante sur la plage.
Le lendemain, Mattéo, accompagné de Gervasio, l'ami de son père, embarquent pour Petrograd. Après trois mois de mer, les deux amis, en mission d'exploration pour le compte des anarchistes espagnols, sont au cœur même de la révolution qui s'embrase. C'est chez Amanda, la sœur de Gervasio, qu'ils se rendent. Mais en fait, elle et son mari sont en train de déménager « à la cloche de bois », pour fuir les diables rouges ! C'est donc Dimitri, leur fils, un anarchiste libertaire et sa bande, qui leur souhaitent une bienvenue braillarde et soviétique, à coups généreux de vodka. Très vite, ils se voient confier des missions. Mattéo, celle d'immortaliser la révolution de l'espoir grâce à l'appareil photo offert par la section anarchiste espagnole ; Gervasio celle de cuistot au comité du quartier.
Mattéo sillonne la ville : « à Petrograd, on ne mourrait pas que de froid, ça dérouillait », et ses convictions politiques, ses idées humanistes, ses espoirs en prennent un sale coup. Il fait des portraits de « pauvres types qui puent la misère », supposés être contre la révolution, et donc coupables, mais il trouve qu'ils ne ressemblent guère à l'image qu'il se faisait de « la noblesse russe pétant dans la soie depuis Pierre Le Grand ». Il est écœuré. C'est pour lui, le début des doutes, des interrogations complexes, des compromissions inévitables...
Deuxième époque de cette aventure prévue en cinq tomes entraînant les lecteurs d'août 1914 à la seconde guerre mondiale. On retrouve un Mattéo suivant son ami Gervasio à Petrograd lors de la révolution Russe et tiraillé par son amour des femmes entre Juliette, la jeune femme qu'il aime, Léa la jeune révolutionnaire russe et Amélie la jeune infirmière.
Gibrat signe un deuxième tome particulièrement réussi servi par un graphisme superbe et par une écriture tout aussi exceptionnelle.
Une note de 9/10 dûe à l'horrible sticker apposé sur la couverture de l'album et qu'il est impossible d'enlever sans abîmer celle-ci.
Série : Mattéo Auteur : Gibrat Prix : 16 € Date de sortie : 09/10/2008 Nombre de pages : 64 pages couleurs Catégorie : Tranche de Vie Type de reliure : Album cartonné Éditeur : Futuropolis Lien spécifique : http://www.futuropolis.fr/fiche_titre... Publié le 09/10/2008 |
Près de Collioure, tout appartient aux de Brignac : « les vignes, les maisons, les gens, enfin leur travail ». Mattéo et son ami Paulin « en savaient quelque chose, ils y bossaient, et dur encore ! Le pressoir n’était pas que dans les chaix ». Quant à Juliette, l’amour de Mattéo, recueillie par les de Brignac à l’âge de trois ans, elle est considérée par « eux » comme un membre de la famille. Mattéo, qui « n’avait pas envie d’être charitable » pensait qu’elle « faisait juste partie des meubles ».
En août 1914, quand éclate la guerre, cette « saleté de chien d’aveugle qui nous tirait dans la merde et bouffait nos gosses », le destin de Mattéo bascule. Fils d’un anarchiste espagnol, disparu à jamais en mer, Mattéo, parce qu’il est étranger, échappe à la mobilisation générale.
Première contradiction : alors que son ami Paulin et les garçons de son âge partent à la guerre en braillant, le jeune homme, élevé par sa mère au biberon du pacifisme, ressent confusément la honte de rester à l’arrière, avec les femmes et les vieux.
Paradoxe encore, plus insupportable celui-ci, Mattéo côtoie quotidiennement Juliette, quand celle-ci tremble pour Guillaume de Brignac, engagé dans l’aviation.
Absurdité toujours : quand, taraudé par le remords de n’être pas au front aux côtés de son ami, et meurtri par la belle indifférence de sa Juliette, Mattéo se décide enfin à rejoindre les tranchées, Paulin, lui, est définitivement renvoyé dans ses foyers…
Tous aux abris, voilà le nouveau Gibrat. Je plaisante bien sûr car cette BD était attendue ardemment par les amateurs de BD car JPG est devenu une référence depuis son « sursis ».On se dit en voyant le contexte et l’amourette au début du tome, que l’auteur allait faire du « Gibrat ». Mais, en sortant nos jumelles, on s’aperçoit que le dessin est plus direct, plus crayonné, avec aussi une recherche pour des nouveaux visages. Il évolue en somme comme Mattéo au fil de l’album. Normal, à force de recevoir des coups, des obus, des claques, on n’en sort pas indemne moralement. Je me suis dit à la fin de ma lecture, voilà bien une histoire que je vais retenir longtemps, elle ne disparaitra pas de ma mémoire en un coup de fusée éclairante. Car ce récit est poignant, terriblement humain et fatalement touchant. Une rafale de métaphores fleurit aussi les dialogues qui sonnent comme une douce mélodie pour les lecteurs au garde à vous devant tant de talent.
Nous voilà donc parti pour la révolution russe pour le tome 2, un sursis pour notre Mattéo ?
Un -1 néanmoins pour le prix, 16 Euro pour une BD, ça commence à faire beaucoup.
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