Fantomino, la poésie de la mort et des monstres de Mauricio de Sousa ressuscitée par Paulo Crumbim et Cristina Eiko
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Fantomino, la poésie de la mort et des monstres de Mauricio de Sousa ressuscitée par Paulo Crumbim et Cristina Eiko

Et s’il y avait une vie après la mort ? Si les fantômes du purgatoire attendaient leur heure au cimetière en jouant à cache-cache et en attendant qu’une cigogne les ramène à une enveloppe charnelle. Telle est l’idée développée dans Fantomino (alias Penadinho) de Paulo Crumbim et Cristina Eiko, une aventure entre le monde des monstres, celui des humains et celui des revenants bien sympathiques. La deuxième incursion (après Bidou, le petit chien) de Glénat dans le patrimoine brésilien de la BD et les héros cultes issus de l’imagination débordante de Mauricio de Sousa.

 

 

 

 

 

 

 

©Mauricio De Sousa



Résumé de l’éditeur : Fantomino le petit fantôme aime jouer à cache-cache avec ses amis dans le cimetière où ils habitent. Un soir, Lady Grue, leur figure tutélaire, leur annonce une grande nouvelle, la fantômette Petite Âme sera enfin autorisée à se réincarner au petit matin ! Fantomino est partagé entre la joie pour son amie et la déception car il n’a jamais pu lui avouer son amour… Il décide de l’emmener voir leur dernier lever de soleil et de lui déclarer sa flamme avant qu’elle ne le quitte. Mais, sur le chemin, Petite Âme est enlevée par un sorcier qui utilise l’essence des fantômes pour créer des philtres d’amour ! Fantomino et ses compagnons vont devoir partir à l’aventure pour sauver leur amie qui se retrouvera face à un choix : partir ou rester ?

 

 

 

 

© Paulo Crumbim/Cristina Eiko chez Glénat

 

Ah l’amour, l’amour toujours ! Se pourrait-il qu’il soit contrarié entre la mort et la… vie ? Toujours est-il que, cherchant plus de quatre chemins pour y arriver, Fantomino n’a jamais trouvé une manière d’avouer sa flamme fantomatique à Petite Âme. Bon, cela dit, quand on est fantôme, on a tout son temps… sauf que la condition ectoplasmique a elle aussi une fin et que quand Dame Cigogne pointe le bout de son bec, ce n’est pas pour apporter des bébés mais pour ranimer les décédés.

 

 

 

 

© Paulo Crumbim/Cristina Eiko chez Glénat

 

Fantomino doit donc jouer le tout pour le tout pour dire ce qu’il a sur le coeur (enfin, façon de parler) avant le grand départ de Petite Âme. Mais le mal est en ville et Petite Âme est convoitée par d’autres individus que le gentil petit fantôme.

 

 

 

 

© Paulo Crumbim/Cristina Eiko

 

Relooké et modernisé pour le coup, Penadinho, comme Bidou un peu plus tôt en 2017 (mais aussi dans le Death Road de David Boriau et Jose Garcia), nous emmène dans une histoire à dormir debout mais aussi dans un pan de culture, dans une manière de raconter des histoires bien différente de ce qu’on voit dans notre bande dessinée européenne. Avec des codes, des bruitages, des onomatopées propres mais aussi des conventions qui existent pour être détournées (ainsi le lecteur sera-t-il surpris de découvrir une planche devant plus aux jeux vidéo qu’à la BD) et une expressivité toute latino.

 

 

 

 

© Paulo Crumbim/Cristina Eiko

 

Bref, un univers faussement naïf débordant de créatures attachantes (si, c’est possible), pas si enfant qu’il n’y paraît mais avec de vrais rapport et raccord à l’amour et à la définition que chacun en a. Frissonnant, ça va de soi.




 

Alexis Seny

 

Titre : Fantomino

Récit complet

D’après les personnages créés par Mauricio de Sousa

Scénario, dessin et couleurs : Paulo Crumbim et Cristina Eiko

Genre: Fantastique, Horrifique, Aventure

Éditeur: Glénat

Nbre de pages: 72

Prix: 11,50€



Publié le 10/01/2018.


Source : Bd-best

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