L’amour de l’or et l’or de l’amour. Sonora 2 – Lola Montez
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L’amour de l’or et l’or de l’amour.  Sonora 2 – Lola Montez

    « - Le congrès des Etats-Unis d’Amérique a accepté que la Californie devienne le trente-et-unième état de l’Union.

-          Mon rôle va bientôt prendre fin, le gouvernement militaire va céder la place aux civils.

-          C’est justement pour ça que j’ai sollicité cette réunion. Je souhaite devenir le premier gouverneur de l’état.

-          Vous, gouverneur ? Mais vous n’êtes même pas américain, mon cher !!

-          Qu’à cela ne tienne, vous pouvez m’accorder la nationalité…

-          Contre quoi ?

-          Ma parole d’honneur que mes hommes ne s’opposeront pas à la cavalerie US. Vous n’êtes pas sans savoir que les placers sont en passe de devenir une sorte de république indépendante. Je suis le seul à pouvoir empêcher cela. »

 

 

 

 

 

 

© Pécau, Dellac – Delcourt

 

 

 

 

Californie, milieu du XIXème siècle. Un placer est un gisement de minerai de métal. Les mineurs les exploitant sont menacés par des canailles voulant mettre la main sur leurs carrières. Max accompagne le général de Freney qui veut conquérir la province mexicaine du Sonora, mais le véritable but de Maximilien Bonnot est de venger la mort de son frère.

            Lola Montez, courtisane d’origine irlandaise, après avoir fréquenté les salons parisiens et munichois, gagne les Etats-Unis en 1851 où elle se produit comme danseuse et actrice, puis rejoint la Californie. C’est là qu’elle croise la route de Max.

 

 

Qu’on ne se laisse pas tromper par la couverture, Sonora n’est pas un western comme les autres. Pécau réalise un cocktail comprenant une dose d’action, une louche d’histoire, une pincée sexy et une cuillerée de quête initiatique. C’est un pari risqué à relever mais qui peut s’avérer gagnant. Et c’est le cas lorsque l’on a compris le concept de Sonora.

            Jean-Pierre Pécau vient du monde du jeu de rôles. Ça se ressent dans la façon dont il conçoit son scénario, chapitré sans l’être vraiment, les choix des personnages influant sur le destin des autres, incluant une fiction calculée dans un contexte historique précis.

            Parmi les protagonistes du récit, Tortillard, enfant sans scrupules et sans pitié, tire son épingle du jeu à la manière de Carl Grimes, le fils de Rick, dans Walking Dead, l’humanité en moins.

 

            Benoît Dellac a un trait épais et crasseux. Le dessinateur fond son style dans la poussière de l’Ouest. Du cow-boy à la pute, du militaire au tueur, Dellac compose une galerie de personnages dans un style unique à mi-chemin entre Swolfs et Delitte.

 

 

 

 

© Pécau, Dellac – Delcourt

 

 

 

Mais dis-donc, Guy Delcourt, tu ne crois que ce type n’est pas capable de faire lui-même ses couvertures lui-même ? N’en a-t-il pas réalisé de forts belles pour Missi Dominici ? Aussi belle soit la couverture de Nicolas Siner, il est urgent de cesser cette mode frauduleuse. On ne vend pas des petits pois dans un emballage de cacahouètes.

 

 

Bref, Sonora fait partie des bonnes séries western du moment qui, sans marcher sur les plates-bandes des autres, apporte sa pierre à l’édifice du genre.

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Laurent Lafourcade

 
Série : Sonora

Tome : 2 – Lola Montez

Collection : Neopolis

Genre : Western

Scénario : Pécau

Dessins : Dellac

Couverture : Siner

Couleurs : Scarlett

Éditeur : Delcourt

Nombre de pages : 56

Prix : 14,95 €

ISBN : 9782756096193



Publié le 19/04/2018.


Source : Bd-best

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