Les porteurs d’eau : dopage en ligne de mire et ennuis sur le porte-bagage, sale temps pour les gregarios
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Les porteurs d’eau : dopage en ligne de mire et ennuis sur le porte-bagage, sale temps pour les gregarios

Y’a pas que le foot dans la vie, et en été, il y a aussi le cyclisme. Les coureurs s’échauffent encore un peu les mollets avant le départ de la Grande Boucle mais Fred Duval et Nicolas Sure ont déjà quelques tours d’avance en compagnie d’un duo de bras cassés qui ferait tout pour avoir de bonnes jambes. De quoi occasionner un trip sur fond de dopage qui finit dans le sang. L’échappée n’était pas si belle mais est caustique.

 

 

 

 

 

 

 

© Duval/Sure chez Delcourt

 

Résumé de l’éditeur : Jérôme et Florian sont sur le point d’acheter des produits dopants lorsque la douane débarque, obligeant les deux jeunes espoirs du cyclisme à prendre la fuite, le coffre plein d’argent et de marchandise. Leur cavale va les mener de Dieppe jusqu’au Mont Ventoux. Une poursuite tragi-comique durant laquelle le petit Pignon devra également affronter le fantôme de son père, coureur professionnel mort à 37 ans d’une embolie pulmonaire.

 

 

 

 

© Duval/Sure chez Delcourt

 

 

 

 

© Duval/Sure chez Delcourt

 

La course à étapes ne devait pas en être une. Le plan était simple, un échange (pactole contre paquets de seringues) à la frontière franco-belge avec des gens qu’il vaut mieux ne voir qu’une fois. Après quoi, Jérôme Pignon et Florian Cornu (vous remarquerez qu’ils ont des vrais faux noms de coureurs cyclistes) pouvaient prendre la poudre d’escampette pour écouler leur camelote. Ils ne sont pas les premiers, pas les derniers, sauf que voilà, une opération de douane bien informée a fait tout capoter, et le tour de France a pu commencer entre petites frappes et truands, au milieu des vivants et face à un fantôme qui fait cauchemarder.

 

 

 

 

© Duval/Sure chez Delcourt

 

Avec Porteurs d’eau, il est certain que vous ne tenez pas la BD officielle du Tour 2018 dans les mains. Pas même un vrai album sur le cyclisme malgré trois premières planches qui donneraient envie de voir plus de dessins de Nicolas Sure dans ce milieu. Mais le sujet n’est pas là, Fred Duval et Nicolas Sure ont préféré le confort d’une bagnole à l’inconfort de la selle. Ce n’est pas pour autant que leurs deux héros ratés ne pédalent pas dans la semoule. La marchandise illégale qu’ils transportent est bien trop importante que pour les laisser filer et la poursuite s’engage sur les routes de France en cinq étapes et un prologue (oui c’est plus un Critérium qu’un vrai Tour) entre nos deux paumés, les forces de l’ordre et les truands du désordre. Jusqu’à l’apothéose sur les pentes du Ventoux, vers Chalet Reynard.

 

 

 

 

© Duval/Sure chez Delcourt

 

Évitant d’avoir le nez dans le guidon, les deux auteurs nous invitent à voir du pays et des paysages changeants dans ce polar soft et délirant sur les beaux vallons de France et qui force les rencontres avec une faune très diversifiées et souvent borderline. Les deux héros ne lèveront jamais les bras après avoir montré ostensiblement le sponsor qui orne leur maillot mais y gagnent finalement bien plus.

 

 

 

 

© Duval/Sure chez Delcourt

 

Nicolas Sure, dans cette succession de péripéties et de décors, oeuvre en parfait baroudeur pour donner du peps au récit.  Ménageant scènes d’action et moments de vérité où il vaut mieux être bien assis, Duval et Sure évitent le chasse-patate et saisissent le diable (celui des bords de routes cyclistes, qui d’autre ?) par les cornes pour proposer une variation plus comique que tragique sur ce fléau qu’est le dopage, ici tourné en ridicule. Pas besoin de photo-finish.

 

Alexis Seny

 

Titre : Les porteurs d’eau

Récit complet

Scénario : Fred Duval

Dessin et couleurs : Nicolas Sure

Genre : Polar

Éditeur : Delcourt

Collection : Mirage

Nbre de pages : 136

Prix : 17,95€



Publié le 19/06/2018.


Source : Bd-best

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