« C’est vrai qu’au début, ce ne fut pas facile de m’habituer car la ville est très bruyante. Il y a des voitures dans tous les sens et les gens courent sans cesse d’un endroit à l’autre. Les rues sont toujours en pagaille, mais au milieu de ce chaos, j’ai réussi à trouver ma place. »
Plus qu’une histoire d’amour à New-York, ce livre est une histoire d’amour avec New-York. Des gratte-ciels étourdissants aux allées de Central Park, les klaxons des voitures nous percent les tympans mais les musiciens de rue jouent des notes de jazz. Comme un élan œcuménique, toutes les races cohabitent dans une sérénité exemplaire. Des animaux de toutes sortes vivent avec eux sans crainte et avec naturel.
On reconnaîtra les symboles de la culture jeunesse américaine que sont Elmo, le poilu tout rouge de Sesame Street, ainsi qu’un Mickey personnalisé. On croisera même Andy Warhol et on verra E.T. faire du hip-hop. Du marché aux puces, on pourra ramener une figurine de Donald ou de R2-D2.
Le Musée d’art moderne se mélange avec le Musée d’histoire naturelle pour montrer La Danse d’Henri Matisse et le squelette d’un diplodocus. Le Flatiron building, « fer à repasser » entre la 5ème avenue et Broadway, trône fièrement dans la nuit éclairée par une lune pizza.
Et lorsqu’à la fin on apprend qui est le narrateur de cette belle visite, on n’a qu’une envie, recommencer l’album à une autre « hauteur ».
Les illustrations de Miguel Pang sont dans la digne lignée du Pop Art. Les personnages aux visages oblongues déambulent dans des rues pastels et des lieux familiers au fil de la journée et au fil des saisons. Les courts textes de Miguel Tanco vont juste à l’essentiel, comme pour ne pas perturber la visite guidée.
L’Agrume est une maison d’édition portée par l’amour de l’illustration et le désir de rendre les livres vivants, à l’image de notre société en perpétuel mouvement. Explorant les genres, nous avons donné naissance à 3 collections, qui sont autant de formes d’expressions différentes et complémentaires : des bandes dessinées d’auteurs venus des quatre coins du monde, des livres pour enfants, innovants et spectaculaires et une revue de société thématique, Citrus.
Bienvenue chez moi, album à mettre devant tous les yeux et entre toutes les mains, n’a qu’un seul défaut : il est trop court ! Il se déguste comme un cupcake garni de pépites de sucre de toutes les couleurs.
Laurent Lafourcade
One shot : Bienvenue chez moi
Genre : Visite guidée
Textes : Miguel Tanco
Dessins & Couleurs: Miguel Pang
Éditeur : L’agrume
Nombre de pages : 32
Prix : 18 €
ISBN : 9791090743960
« - Oh, mais on dirait… le Dieu Singe !
- Hein ?!
- Oh ! Le Dieu Singe !
- Mais oui, c’est lui !
- Je… Je ne suis pas un Dieu Singe…
- Inutile d’essayer de nous cacher la vérité ! Nous vous avons vu à l’œuvre ! Vous avez sauvé Suwa ! Vous vous montrez enfin ! Merci pour tout ce que vous avez fait !
- Euh… Qu’est-ce que vous voulez ? Euh… Je ne savais pas que j’étais aussi connu…
- Et le chien là ! Il avait pris forme humaine! Lui aussi c’est un Dieu ! »
Mashira, le kakuen, l’homme-singe, est déstabilisé par l’image qu’ont les gens de lui. Ceux-ci l’estiment porteur de bienfaits. Or, s’il n’apporte rien aux hommes, il sera repoussé comme un vulgaire singe. Quelle triste condition. Etre rejeté, c’est épouvantable. Mais être vénéré, c’est tout autant complexe à gérer. Hayate, le reiken, son chien magique qui se transforme en homme, a peut-être plus de recul que lui sur la question. Aujourd’hui, Mashira est de retour à Mitsuke et espère bien changer la destinée de ceux de sa race.
Fuetsudo et Ichimura concluent leur série dans un huitième opus assez lent et contemplatif, mais aussi émouvant et sensible. Ken’en signifie en japonais « s’entendre comme chien et singe », équivalent local de l’expression « comme chien et chat ». Mais si ces deux derniers ont tendance à entretenir des rapports de haine-amour, Mahira et Hayate forment un duo dont les relations au départ complexes vont vers une sérénité et un respect l’un de l’autre.
Plus qu’un conte médiéval, Ken’en est une réflexion sur soi, sur autrui, sur l’estime de soi et sur l’estime de l’autre. Il montre que l’on n’est jamais seul pour accomplir son destin et qu’il ne faut pas hésiter à s’appuyer sur un compagnon de route.
A noter que pour fêter la conclusion de la saga, les éditions Bamboo, sous le label Doki-Doki, éditent la série sous forme de deux coffrets comprenant chacun quatre volumes. C’est l’occasion de profiter de la séance de rattrapage.
Laurent Lafourcade
Série : Ken’en
Tome : 8
Genre : Fantastique japonisant
Scénario : Fuetsudo
Dessins : Ichimura
Éditeur : Bamboo
Collection : Doki-Doki
Nombre de pages : 176
Parution : 27 Novembre
Prix : 7,50 €
ISBN : 9782818975749
« - Les services de renseignement nous ont confirmé que les deux individus dans la « zone » sont le professeur Jonas Parker et le journaliste Irvin Stone. Bref, un biologiste suicidaire et un fouteur de merde. Notre mission sera de survoler Manhattan afin de les localiser. Ordre de rester en périphérie de la zone. Personne n’y entre. Alors, ne jouez pas les héros. Suis-je clair ? Si vous avez des questions, c’est maintenant.
- Colonel ? Nos avions de chasse sont armés pour ça, alors si par hasard on s’écartait… On pourrait peut-être tester nos munitions ?
- Bradley Turner, vous étiez affecté dans le Pacifique, avant… Laissez-moi vous expliquer la situation. Votre ennemi, c’est onze tonnes de muscles, de nerfs et d’instinct de prédation. Il y a quatorze ans, en 1933, Kong nous a mis une branlée… »
1947, Sandy Hook, pointe nord du New Jersey. Un groupe d’aviateurs de l’US-Air-Force est réuni à Fort Hancock pour se préparer à sauver deux individus qui ont pénétré dans Manhattan. Depuis que Kong en est le maître, la zone a été évacuée. Malgré toute l’énergie déployée pour vaincre la bête, le gorille reste le maître des lieux. Fort, malin, violent, Kong a appris à se méfier de ses chasseurs. New-York est son domaine, Manhattan est sa jungle.
Virgil Price est le héros américain par excellence. Un poil macho, un brin tête brûlée, il est au premier rang des missions dans lesquelles on l’envoie. Son survol de Manhattan ne va pas se passer comme prévu. Sortira-t-il indemne de la jungle urbaine ? Spit le teckel est la mascotte de l’escadron. Saucisse de joie, une telle recrue sera-t-elle de taille à lutter contre des dinosaures ? Le journaliste Irvin Stone se pense invincible derrière son crayon. « Le poids des mots, le choc des photos », comme disait l’autre. Le poids qu’il s’apprête à avoir en face va être un peu plus lourd que celui des photos. Jonas Lazarus Parker est le Tournesol de l’aventure. Vieillard émerveillé par tout ce qu’il découvre, ses yeux d’enfants lui font prendre des risques inconsidérés. Se rendra-t-il compte des réels dangers qui l’entourent ? Ajoutons à cela des amazones et il ne manque plus qu’un Johnny Weissmuller pour sauter de lianes en lianes.
Eric Herenguel n’a plus rien a prouver. Après ses débuts chez Zenda, il se fait connaître en succédant à Laurent Vicomte dans Balade au bout du monde. Autant dire qu’il était attendu au tournant; mais il a parfaitement négocié son virage. Les succès se sont alors enchaînés avec parmi eux Edward John Trelawnay, Krän, Lune d’argent sur Providence, ainsi qu’une incursion dans le monde de Troy avec Nuit Safran. The Kong Crew s’annonce comme un blockbuster. La série réunit tous les ingrédients pour y parvenir : une histoire prête à séduire plusieurs générations, des personnages détestables ou attachants, une bonne dose de mystères et un graphisme coup de poing.
The Kong Crew n’est pas une totale nouveauté. Les deux chapitres qui composent ce titre ont été publiés respectivement en janvier 2018 et 2019 aux éditions Caurette en format Comics en noir et blanc. Herenguel y ajoute des couleurs et Ankama une édition de belle qualité.
Dans un dossier final de l’album, outre de magnifiques illustrations de l’auteur reproduites dans la Manhattan Gallery, on apprend qu’une adaptation en série animée est déjà à l’étude. Sous la houlette de Sonia Demichelis qui a pris en charge le design graphique, les bases de travail sont posées. Le contexte uchronique permettra des digressions par rapport à la BD et s’axera peut-être sur d’autres personnages.
Avec The Kong crew, Herenguel fait son Skull Island mâtiné de Rampage. Ça pulse, on ne s’ennuie pas une seconde. Vite, la suite !
Bande annonce :
Laurent Lafourcade
Série : The Kong Crew
Tome : 1 - Manhattan Jungle
Genre : Uchronie
Scénario, Dessins & Couleurs : Herenguel
Éditeur : Ankama
Nombre de pages : 54
Prix : 15,90 €
ISBN : 9791033511274
1942, New York. Beaucoup d'hommes partent vers l'Europe à bord de navires de guerre. Miss Fury est là pour veiller sur la ville sans défense. Elle doit faire face à une organisation sectaire d'espionnage industriel.
Petite piqûre de rappel, le premier Miss FURY a fait ses débuts le 06 Avril 1941 en tant que bande dessinée dominicale crée par Tarpe MILLS. Elle fut considérée à l'époque comme le premier comics féministe. Initialement appelée BLACK FURY (la FUREUR NOIRE) elle est finalement devenue Miss FURY. Son alter ego était la riche mondaine Marla DRAKE.
© Tarpe Mills – Corinna Bechko – Jonathan Lau – Graph Zeppelin
Corinna Bechko en tant que scénariste et Jonanthan LAU en tant que dessinateur, la font revivre dans le New York des années 40, plus précisément en 1942. Miss FURY doit combattre une organisation d'espionnage industriel qui lance une terreur dans la Big Apple. Un air de Gotham City plane et on s’attend à voir surgir BATMAN. Ben non.... Les méchants sont des vilains hommes et les femmes sont des héroïnes ou des pauvres victimes.
© Tarpe Mills – Corinna Bechko – Jonathan Lau – Graph Zeppelin
C'est une réalisation actuelle, talentueuse, dans la veine de la Catwoman de 2004 jouée au cinéma en 2004 par Halle Berry. Le petit plus que j'apprécie : les couvertures originales de l'époque féminine et fétichiste à souhait !!!!
Horus 66
Titre : Fugue en si mineur
Collection : Miss Fury
Genre : Comics
Scénario : Corinna Bechko
Dessins : Jonathan Lau
Éditeur : Graph Zeppelin
Nombre de pages : 126
Prix : 16,00 €
ISBN : 9791094169438
1907, le monde vinicole connaît une sérieuse mutation et sa pire décennie : récoltes abondantes, stocks importants, concurrence européenne, effondrement des prix, les "mauvais artisans " devenant légions.
Gaston, un jeune homme de 12 ans, va être le témoin oculaire de cette colère, de cette révolte des vignerons du Languedoc. Malgré l'affection débordante de sa mère, il n'arrive pas à prendre du recul et à faire son examen de conscience.
© Corbeyran – Lucien Rollin – Glénat
Mais la Grande guerre arrive. Elle l'attrape et l'englobe. Il la subit de plein fouet pendant deux ans. Il s'en sort vivant mais traumatisé et blessé. Après-guerre, il rage face aux malfrats de la vigne qui profite des nouvelles lois mal appropriées sur le vin.
© Corbeyran – Lucien Rollin – Glénat
Le chemin est encore long pour parler d'une "appellation d'origine" et du "fait vigneron". Il faudra attendre 1935 pour qu’une loi soit adoptée au Parlement. C'est la loi « Capus » qui protège les vignerons des contrefaçons et des magouilleurs.
© Corbeyran – Lucien Rollin – Glénat
Un cahier didactique de sept pages, bien documenté, apporte un complément sur les révoltes vigneronnes du sud de la France. Cette collection VINIFERA continue à nous faire plaisir, nous apportant au fur et à mesure des parutions une consolidation sur l'histoire globale du vin depuis l'Antiquité jusqu’à nos jours.
Horus 66
Titre : Les révoltes vigneronnes
Collection : Vinifera
Genre : Oenologie
Scénario : Corbeyran
Dessins : Lucien Rollin
Éditeur : Glénat
Nombre de pages : 56
Prix : 15,50 €
ISBN : 9782344024881
Carthago opus 10, voilà cet opus clôt le troisième cycle de cette série d'anticipation à tendance fantastique. Il faut encore souligner que cette bande dessinée est Française ...
J'ai trouvé des lenteurs mais heureusement que le parallélisme avec les Aborigénes d'Australie (interprétant et traduisant ce qu'il se passe dans la profondeur des océans) sauve ce tome.
© Bec - Bufi - Humanoïdes Associés 2019
Résumé : Les ressources naturelles sont cherchées toujours plus loin, toujours plus profond. Au risque de libérer des monstres qu'on croyait depuis longtemps disparus... Lors d'un forage dans une caverne sous-marine, des scaphandriers sont attaqués par un megalodon. Ancêtre préhistorique du requin, il est le plus féroce prédateur des mers que n'ait jamais connu notre planète. Employée par le richissime collectionneur Feiersinger, l'océanographe Kim Melville découvre que des spécimens ont survécu dans des grottes sous-marines alors qu'ils sont censés avoir disparu depuis 5 millions d'années ! Une découverte qui pourrait remettre en question l'équilibre écologique de la planète et la survie même de l'humanité.
© Bec - Bufi - Humanoïdes Associés 2019
Il y a encore des clins à nos films cultes tels que ABYSS de James Cameron et DES DENTS DE LA MER de Steven Spielberg.
Les Mégalodons, présents tout au long de la saga, et prédateurs en haut de la chaîne alimentaire disparaissent... Que se passe t'il . Ben l'ultime bêtise humaine se réalise dans les dernières pages...
© Bec - Bufi - Humanoïdes Associés 2019
Là, je reste sur une belle faim. Et je me dis que ce n'est pas la fin de l'histoire et qu'il fallait cet avis de "calme plat" avant la tempête du prochain opus avec un beau saut dans le temps.
Chroniqué par Horus 66
Série: Carthago
Tome: 10 - L'Abîme regarde en toi
Scénario: Christophe Bec
Genre: Science-Fiction, Aventures
Nbre de pages: 64
Prix: 14,50€
EAN : 9782731696059
Numéro spécial 100 pages ! : Noël à New-York
S’il ne fallait se procurer qu’un seul numéro de Spirou dans l’année, ce serait celui-là. La double-page de couverture traditionnelle est signée Blain, avec classe, ambiance et Big Apple.
Depuis la nuit des temps, le Spécial Noël est un concentré de pépites. Will, Hausmann et tant d’autres se sont frottés aux histoires de Noël. Qu’ils soient rassurés depuis les étoiles où ils nous observent, la nouvelle garde a bien repris le flambeau. Huit récits complets, avec des auteurs maison comme Libon et ses indispensables Cavaliers de l’Apocadispe, mais aussi des invités comme Dav qui nous gratifie d’un Noël à Central Park avec un graphisme animalier formidable. Il faut une vraie série de Dav dans Spirou !!!!
Côté histoires à suivre, deux séries démarrent cette semaine : un retour, celui de Frnck, qui après les cannibales va avoir fort à faire avec les dinosaures, et une nouveauté Olive, par un duo féminin, Véro Cazot et l'étoile qui monte Lucy Mazel, l’histoire d’une ado un peu paumée dans la vie qui s’est créé un monde imaginaire qui la rend heureuse.
Enfin, chose exceptionnelle et pas des moindres, Spirou propose à ses abonnés, et uniquement à eux, de gagner un voyage à New-York !
Spirou, ami, partout, toujours, même de l’autre côté de l’Atlantique.
Histoires à suivre :
Dans les yeux de Lya : Sur les traces du coupable
Frnck : Dinosaures
Olive : Une lune bleue dans la tête
Spirou chez les Soviets
Récits complets :
Alliance (Munuera)
Cavaliers de l’apocadispe (Les) : représentent l’esprit de New York
Espace de quelques secondes, peut-être… (L’) (Jacques Louis)
Frigo de Rockfeller (Le) (Campi & Zabus)
Génie dans la lampe (Le) (Chamblain & Nalin)
Monte-en-l’air de Noël (Les) (Dab’s)
Noël à Central Park (Un) (Dav)
Ollie Day (Piette & De Radiguès)
Gags (strips, 1/2, 1 et 2 planches) :
Capitaine Anchois
Cramés !
Dad
Des gens et inversement (Berth) (La pause-cartoon)
Edito (L’)
Fifiches du proprofesseur (Les) (La pause-cartoon)
Game over
Petit Parrain Noël (La pause-cartoon)
Merry New-York ! (Alfred)
Minions (Les)
Nelson
Tash et Trash (La pause-cartoon)
Tutos de Psychotine (Les) (Pujol & Cunha)
Wishlist (Ced & Stivo)
Rubriques :
Coin des lecteurs (Le) : Feroumont
Conte : Un toit pour Noël (Feroumont & Damas)
En direct du futur : Les cadeaux des abonnés
Gagnez un voyage à New-York en jouant à Jeurêka avec Spirou & Fantasio
Interview : Bocquet (Frnck)
Interview : Cazot & Mazel (Olive)
Jeux : Noël sur Broadway (Antoine & Morin)
Jeux Nouba à Broadway (Caritte)
Leçon de BD (La) : Nix
Oncle Pop (L’) : Noël made in USA
Spirou et moi : Rony Hotin
Test : Christmas gifts for NYC
En kiosques et librairies le 4 Décembre 2019.
2,90 €
Laurent Lafourcade
J'ai eu une très belle surprise en lisant ce comic book.
Quatorze ans ... quatorze longue années, nous avons enfin notre édition Française.
Dans un monde futuriste qui n'est pas loin. Nous sommes dans la seconde moitié de notre vingt et unième siècle au Japon dans une techno mégalopole dégradée , usée par une Terre mourante.
© Diggle - Yu - Stewart - Glénat 2019
Résumé : Amour, Trahison, honneur et guerre sans merci dans les coulisses du néo-Tokyo de 2063.Tokyo, 2063. La ville a évolué en une gigantesque mégalopole techno-punk. Renjiro est le conseiller et stratège du plus grand criminel japonais : le seigneur de guerre yakuza Hideaki. Sous sa direction, le clan du Dragon Noir a pris le contrôle des quartiers malfamés de Honshu en éliminant avec force et cruauté tous leurs opposants. Mais Hideaki a d'autres ambitions que de régner sur la pègre, il projette de renverser le gouvernement lui-même.
© Diggle - Yu - Stewart - Glénat 2019
Sa soif de pouvoir est telle qu'il imagine pouvoir défaire la junte ultra-nationaliste et surarmée qui protège le pouvoir en place. Rien ne semble pouvoir l'arrêter. Pris entre deux feux, Renjiro va devenir le pion d'une guerre sans merci lorsque Hideaki lui demande de s'infiltrer chez l'ennemi. Entre son honneur de guerrier et la puissance du groupe d'élite militaire, il comprend que sa rédemption va dépendre de sa capacité à jouer double-jeu... Pourra-t-il mettre ses principes de côtés jusqu'au bout et faire émerger le statu quo ?Andy Diggle et Leinil Francis Yu, deux méga-stars de la planète « super-héros », nous plongent dans un univers futuriste riche et inattendu, évoquant le néo-Tokyo de Akira. Un cocktail explosif d'action, de thriller et de SF porté par des héros puissants et charismatiques.
Nous abordons le code du guerrier Japonais avec RENJIRO. Ce dernier est mis à rude épreuve.
Doit'il rester intègre ou jouer à double face avec HIDEAKI ou rester fidèle à la junte militaire ?
HIDEAKI est méchant à souhait. Il a soif de pouvoir et prêt à éliminer tous les obstacles qui se présentent devant lui..
Un des deux auteurs, Lenil YU est né pour dessiner des cyber-technologies : tels que des robots, des cyborgs, des objets futuristes mais tellement près de nous...
© Diggle - Yu - Stewart - Glénat 2019
Il nous plonge dans un univers fantastique de la veine d'AKIRA. Je reste abasourdi sur la précision de ces dessins sur l'artillerie de la junte militaire.
Bravo.
Chronique par Horus 66
Titre : Silent Dragon
Tome : 2
Scénario : Andy Diggle
Dessins : Leinil Francis Yu
Couleurs : Dave Stewart
Genre : Science-Fiction
Nbr de pages : 160
Editeur : Glénat
Prix : 18.50 €
ISBN : 9782344025475
« - Tu es encore capable de courir comme ça tout le temps ?
- Je suis capable de courir comme ça avec l’homme que j’aime…
- Tu m’aimes ?
- J’aimerai celui qui me donneras la maison paisible qu’il m’a promise…
- Tu ne m’as jamais dit que notre amour, ce serait de courir en tirant la langue comme des chiens.
- Je t’ai promis une maison dans les forêts de mon pays. Tu crois que je n’en ai pas plus envie que toi ? Je t’y mènerai.
- Tu en as dit, des mots. Mon père n’en a dit que trois : sans moi, rien ! Mais lui, il tient à ce qu’il promet ! Il a promis cette chasse, on l’a !... »
Une chasse à l’homme dans la campagne, un couple en fuite, des traqueurs sévères et déterminés, Le chant du monde est entonné à mille voix et résonne dans les collines. Sur les bords de la Durance, l’aventure commence comme un western. La tragédie s’installe. Le couple se sépare pour mieux fuir ses poursuivants. Gina va se cacher chez des gens de confiance tandis que son homme, Cheveux rouges, fuit dans la nature après avoir tiré sur l’un de ses chasseurs.
Antonio, l’homme du fleuve, habite sur une île. C’est un poète, écolo avant l’heure qui vit d’amour et d’eau fraîche. Afin de partir sur les traces de son fils, le besson Cheveux rouges, le vieux Matelot va faire appel à lui, lui qui connaît mieux que personne les sentiers perdus et les chemins secrets du Haut Pays. Leur quête va les mener jusqu’en pays Rebeillard, jusqu’à chez Toussaint, le vieux bossu, marchand d’almanachs, oncle du besson, et qui en sait des choses sur les gens du pays. Il les soigne, il en sait, et bien plus encore...
La postface de Jacques Mény, président des Amis de Jean Giono, raconte toutes les vies de l'histoire, de sa genèse à cette adaptation. Le chant du monde est paru pour la première fois en 1934 aux éditions Gallimard. Son adaptation en bande dessinée paraît chez le même éditeur quatre-vingt cinq ans plus tard. Lyrique, visionnaire, voire subversif pour l’époque, cette histoire furieusement d’actualité fait la part belle aux femmes et les montre fortes et déterminées, restant en retrait mais étant maîtresses de leurs choix. Giono rêvait d’écrire le roman dans lequel « on entendrait chanter le monde » et « percevoir le halètement des beaux habitants de l’univers ». Il l’a fait. Albert Camus l’a adapté au cinéma en 1965 avec Charles Vanel, Hardy Krüger, André Lawrence et Catherine Deneuve. Giono avait commencé à adapter son roman en scénario pour le septième art en 1942 mais abandonna le projet. Giono-Camus-Ferrandez autour d’une œuvre, il y a pire comme trio d’artistes pour se retrouver à chanter la même complainte.
Alors que certains dessinateurs pratiquent une technique de la BD ultra-classique ou que d’autres prennent chacune de leurs planches pour une œuvre à exposer dans un musée, Jacques Ferrandez donne une nouvelle dimension à son art, et ce depuis Carnets d’Orient. Il insère l’une des techniques dans l’autre. Ainsi, de nombreuses planches ou doubles planches présentent un décor dans lequel sont intégrées des cases. On ne lit pas un album qui se passe en Provence. On y va. On y est. Réellement. Physiquement. Tout du moins, on a la certitude d’y être allé une fois l’album terminé. Ferrandez transforme le lecteur en voyageur et montre toute la puissance du medium bande dessinée pour l’évasion. Il est aidé en cela par les mots de Giono, écrivain exégète du roman provençal, et se pose en médiateur pour traduire ses phrases en images avec respect et talent.
Dès l’un de ses premiers albums Arrière pays, Ferrandez donnait le ton de sa carrière. Avec Carnets d’Orient, fresque algérienne, sa saga chef-d’œuvre, il a traversé la méditerranée tout en restant dans des ambiances chaudes du Sud. Malgré quelques exceptions (Commissaire Raffini, L’outremangeur,…), Ferrandez revient toujours à ses premières amours et à ce qui fait sa spécificité. Il paraît même qu’il ré-ouvrirait ses Carnets d’Orient.
En attendant, voici quelques mots de l’auteur sur son œuvre :
Laurent Lafourcade
One shot : Le chant du monde
Genre : Aventure
Scénario, Dessins & Couleurs : Ferrandez
D’après : Jean Giono
Éditeur : Gallimard
Collection : Fétiche
Nombre de pages : 160
Prix : 22 €
ISBN : 9782075109628
« - Maman, pourquoi je suis obligé d’aller aux courses ?
- Parce que tu n’as plus de chaussures, Tom.
- Ouais, mais moi j’étais bien à la maison. J’avais plein de trucs à faire… Fallait que j’embête l’alien, que j’embête l’alien, que j’embête l’alien… Et que je l’embête encore.
- Eh bien, pas de regret alors, t’aurais pas pu.
- Et pourquoi ?
- Parce que ta sœur est là et que tu aurais été seul à la maison.
- Ah oui, t’as raison, aucun regret. Au moins, je peux m’occuper d’elle ici… Tiens, l’alien, mange ta ceinture de sécurité !
- Et toi, microbe, mange les vieilles miettes entre les fauteuils ! »
On se demande bien pourquoi maman est désespérée d’aller faire les courses avec ses deux enfants. Elle aurait pu profiter d’un moment de répit. Mais non. Il a fallut les emmener…
Les relations entre frères et sœurs, c’est une histoire aussi vieille qu’Adam et Eve… ou presque… Caïn et Abel. On sait comment ça s’est terminé. Tom et Nina n’iront pas jusque là. Ils se détestent, c’est vrai, mais ils s’adorent tout autant.
« Toi le frère que je n'ai jamais eu
Sais-tu si tu avais vécu
Ce que nous aurions fait ensemble... »
Il est sûr qu’en écrivant cette chanson Maxime Le Forestier ne connaissait pas Nina. Il n’aurait certainement alors pas rêvé d’avoir un frère… comme Tom.
« Que le temps nous apprenne
A nous aimer
En frère
Puisqu'on ne sera toujours
Que la moitié d'un tout... »
Cet extrait de la comédie musicale « Les 10 commandements » résonne comme un but dans l’esprit des parents des p’tits diables. Leurs enfants vont-ils un jour être deux moitiés fusionnelles ? L’espoir fait vivre.
« Petit frère n'a qu'un souhait devenir grand
C'est pourquoi il s'obstine à jouer les sauvages dès l'âge de dix ans... »
Le groupe IAM, lui, a forcément lu les albums de Dutto. Cette chanson aurait pu être interprété par Nina elle-même. Tom joue les sauvages; ça fait vingt-huit albums qu’on le sait.
Bref, toujours avec autant d’énergie, d’humour et de haine, Les p’tits diables sont de démoniaques amours dont on ne se lasse jamais au grand jamais de leurs chamailleries. Mais n’oublions pas que Dutto donne aussi toujours un côté didactique à ses albums. Ici, on apprendra avec intérêt comment parfumer ses chaussettes.
Dans la BD populaire jeunesse, on ne parle quasiment jamais des coloristes. Et pourtant, ils font un important travail de création. Benoit Bekaert, dit BenBK, fait une démonstration accélérée de son travail dans cette vidéo :
Avec Les p’tits diables, que le « Frère Power » soit avec toi, mais prends garde au « Sister Return » !
Laurent Lafourcade
Série : Les p’tits diables
Tome : 28 - Frère Power
Genre : Humour fraternel
Scénario & Dessins : Dutto
Couleurs : Bekaert
Éditeur : Soleil
Nombre de pages : 48
Prix : 10,50 €
ISBN : 9782302077775
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