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Le deuil de la princesse.   Les héritiers d'Agïone 1

 

"-Tu es déjà morte une fois, tu n'auras pas de seconde chance !

-Je sais ! Je suis jeune et en bonne santé et, pour le reste, je sais me défendre.  Je ne vois pas ce qui pourrait m'arriver de mal !

-Moi, j'ai ma petite idée…

-Qu'est-ce que tu racontes ?

-Eh bien, c'est le roi ! Il est furieux !

-Mon père ? Furieux ?? Qu'est-ce que j'ai encore fait ?

-Ben… Il t'attend. Tu sais, pour les jeux… Tout ça, tout ça…

-Les jeux d'Oranone… J'avais complètement oublié !"

 

 

 

 

 


Nous avons tous droit à une seconde vie en cas de mort précoce, mais il existe une exception : les nouveaux-nés. Trop faibles et trop purs, ils ne ressuscitent jamais, sauf Adalise, celle que l'on nomme la Princesse Cadavre. Aujourd'hui, son père le roi est furieux. Les jeux d'Oranone ont débuté et elle n'est pas là. Elle est attendue à Cendréclat, capitale de Tyriadoc. Elle est accompagnée du jeune Gidéon. Son frère Adel n'est pas franchement ravi de l'arrivée de sa sœur. De plus, c'est aujourd'hui le dixième anniversaire de la mort de leur mère. L'épreuve du jour consiste à combattre un Maudit, un monstre créé à l'image de son trépas, quelqu'un dont la première mort a été si violente que sa renaissance en a été désastreuse. Celui qui réussira à le tuer sera couvert d'or et de gloire.

© Tpiu - Kana 2024

Après des débuts en auto-édition, Tpiu entre dans la cour des grands, chez Kana, avec Les héritiers d'Agïone. Comme chez Elsa Brants, on est dans le médiéval, mais version plus sérieuse. La princesse Adalise Dalmore est la fille du Roi Theneren et de la Reine Sylone, aujourd'hui décédée. Le Roi vit avec sa concubine Adélaïde. Adalise a cinq frères, princes héritiers. Des guerres font rage dans les royaumes de Lyöre, tout autour du pays, mais le roi a décidé de ne pas s'en mêler. De nombreux jeunes gens du peuple seraient pourtant prêts à guerroyer. Heureusement que pour calmer leurs ardeurs il y a les jeux d'Oranone. Il faut bien distraire le peuple pour éviter qu'il ne se mêle de politique. Toute ressemblance avec les jeux olympiques serait purement fortuite (lol). La deuxième partie de ce premier tome est centrée sur la mission que se donne Adalise, pour toujours au secours de l'enfance, celle des autres et la sienne.

Le graphisme de Tpiu est déjà d'une incroyable maturité. Nourrie aux plus grands mangakas, elle démontre que l'on peut s'inspirer sans jamais plagier. Les Maudits ne sont pas sans rappeler les Akumas de Katsura Hoshino dans D-Gray Man. L'univers de Tpiu mêle le médiéval à un fantastique torturé. Le thème principal de la série est le deuil et les frontières de la mort. Adalise cherche à tout prix sa mère, refusant sa disparition. Le twist final va tout remettre en question.

© Tpiu - Kana 2024

Pour accompagner le trailer du lancement de la série, avec l'aide de deux amis, l'autrice a écrit et composé une chanson. On peut l'écouter sur Souncloud : https://soundcloud.com/t8piuart/la-princesse-cadavre.

© Tpiu - Kana 2024

La mangaka Tpiu démarre une série qui s'annonce étonnante. Les deux tomes suivants devraient sortir dans le courant de l'année.

Laurent Lafourcade

Série : Les héritiers d'Agïone

Tome : 1

Genre : Shonen

Scénario & Dessins : Tpiu

Éditeur : Kana

ISBN : 9782505116400

Nombre de pages : 200

Prix : 7,70 €

 



Publié le 21/06/2024.


Source : Boulevard BD


Exode et résistance.   Guerres d'Arran 4 – La bataille des cités-états

 

"-Entre, Dalyam. L'émissaire de notre reine n'attendait plus que toi pour parler… En ces temps difficiles, les nouvelles reines de Duhann et Daëdenn se sont entendues pour conduire nos peuples à la forteresse delierre comme autrefois lors de la guerre des goules !

-Et les prisonniers ?

-Les anciens traités sont caducs. Les sylvains n'ont plus à accepter la présence de ces êtres qui souillent notre forêt… "

 

 

 

 

 

 

 


Le monde craque de toutes parts. Camilia, cette sorcière, s'est auto-proclamée reine des cités-états et commande une armée qui assiège la forêt de Duhann. Les elfes sylvains de la forêt de Daëdenn n'ont pas d'autre choix que de s'allier aux rebelles emprisonnés à Armuhr, mais ce n'est pas l'avis de tout l'état-major elfique. Pour l'instant, ils ont juste une responsabilité envers leurs détenus. Les nouvelles reines de Duhann et de Daëdenn s'allient pour conduire les elfes à la forteresse de lierres. L'elfe Dalyam est chargée de partir en reconnaissance pour repérer où sont postées les armées de Camilia. De son côté, le nain Torun, de retour chez lui, invite ses compatriotes à l'exil en Orient pour éviter un génocide.

© Sierra, Pastore, Jarry, Nanjan, Istin - Soleil

Le cycle des Guerres d'Arran tient toutes ses promesses en faisant référence à de très anciens tomes des mondes d'Aquilon, alors nommés Terres d'Arran. On retrouve Dalyam, l'elfe qui a pourchassé et réglé leurs comptes à trois culs-verts évadés des geôles d'Armuhr, dans une région infestée de goules et dans le premier volume d'Orcs et gobelins. Le nain forgeron de la légion de fer, Torun, rentre chez lui après neuf ans d'absence, quand il avait donné sa première leçon de forge au seigneur Redwin, dans le tome 1 de Nains.

© Sierra, Pastore, Jarry, Nanjan, Istin - Soleil

L'exode des nains n'est pas sans rappeler la cohorte de gens fuyant vers la zone libre pendant la seconde guerre mondiale. Ces guerres d'Arran apparaissent de plus en plus comme une synthèse des grands conflits du XXème siècle. Les dialogues et en particulier les cartouches narratifs de Nicolas Jarry sont finement écrits, quelques fois sur un ton, dédramatisant avec les situations, que n'aurait pas renié Frédéric Dard, l'auteur de San Antonio. Pour exemple : "Lizi avait décloqué deux chiars, déjà gaillards, qui arquaient avec leur paternel." David Courtois, valeur sûre de l'univers, a pris en charge le story-board de cet album dessiné par Alex Sierra, lui aussi pièce maîtresse, et Livia Pastore, qui n'en est pas non plus à son coup d'essai. Ajoutons à cela les couleurs de J.Nanjan qui harmonisent le concept créé par le débordant d'imagination Jean-Luc Istin et ces Guerres d'Arran ne peuvent pas décevoir.

© Sierra, Pastore, Jarry, Nanjan, Istin - Soleil

La bataille des cités-états marque un tournant dans les Guerres d'Arran. La Résistance se met en place. Bien malin qui pourra prédire l'issu du massacre.

 

Laurent Lafourcade

 


 Série : Guerres d'Arran

Tome : 4 – La bataille des cités-états

Genre : Héroïc-Fantasy 

Scénario : Nicolas Jarry

Dessins : Alex Sierra & Livia Pastore

Storyboard : Alex Sierra

Couleurs : J.Nanjan

D'après un univers créé par : Jean-Luc Istin

Éditeur : Soleil  

ISBN : 9782302096318

Nombre de pages : 60

Prix : 15,95 €


 



Publié le 21/06/2024.


Source : Boulevard BD


Engrenages sanglants.   Trois touches de noir 1 – Quelque chose de froid

 

"-Bonjour, je suis…

-Je sais qui vous êtes; la police est passée ce matin pour payer d'avance une chambre pour la semaine.

-La police ? Pourquoi la police ?

-C'est un tueur, papa ? Hein, c'est un tueur ?

-Voyons, voyons ! Ce charmant monsieur me semble bien avenant pour être un meurtrier !

-La tromperie est dans le cœur de ceux qui méditent le mal !"

 

 

 

 

 


1936, Cleveland, Ohio. Il croyait arriver dans un hôtel miteux, Ethan Hedgeway débarque plutôt à la cour des miracles. Une gueule cassée à l'accueil, un pasteur, une beauté unijambiste, un père et son fils, c'est original comme comité d'accueil au Maimed King. Si Ethan débarque là, c'est parce que la police l'y a mis au vert pour une semaine. Il a balancé le parrain de la pègre Frank Milano qui a commencé à se venger sur sa femme en la démembrant. Aujourd'hui, la police espère bien qu'en pistant Hedgeway ils feront sortir le mafieux de sa tanière de Veracruz. Pendant ce temps, un tueur en série sème la terreur dans le quartier pauvre de Kingsbury Run. De quoi raviver la fibre meurtrière d'Ethan. Mais y a-t-il de la place pour deux ?

© Pelaez, Labiano, Maffre - Glénat

Avant d'être un polar, Quelque chose de froid est une histoire d'ambiance. Ça commence comme finit Seven. Ça finit comme… Non, ça on ne le dira pas. L'époque n'est pas la même. Nous sommes dans l'Amérique des années 30, celle de la mafia et de la prohibition, celle du silence et du sang. Philippe Pelaez invoque Dashiell Hammett et Raymond Chandler, non seulement sur le fond mais aussi dans la forme. Le scénariste adopte une narration extrêmement écrite, où chaque mot est pensé, dévoilant ainsi des talents littéraires qu'on ne lui connaissait pas. Philippe Pelaez rend hommage au cinéma du même genre, du Faucon maltais au Grand sommeil, de Laura aux Passagers de la nuit. Dans la postface, il revient sur la genèse de Trois touches de noir, conçue comme une trilogie hommage.

© Pelaez, Labiano, Maffre - Glénat

Hugues Labiano ne dessine pas le polar. Mieux, il l'ambiance. Entre les ombres, les sentiments passent par les yeux. Les clairs-obscurs jouent les faux-fuyants. Les visages sont marqués, les regards sont empreints de la douleur du poids des passés de chacun des personnages. Au milieu de tout ça, telle Gene Tierney ou Lauren Bacall, Victoria Jordan ne se contente pas d'être la caution féminine, jouant un véritable rôle pivot par rapport à l'ambivalence de caractère d'Ethan. Labiano la pose tout en délicatesse dans ce monde de brute qui ne lui fait même pas peur. Jérôme Maffre ne colorise pas l'album. Il accentue son ton, en niveaux de gris et quelques touches de rouge, si rares et si violentes.

© Pelaez, Labiano, Maffre - Glénat

Avec Trois touches de noir, Philippe Pelaez et Hugues Labiano signent le plus bel hommage qui puisse être fait au polar noir américain.

 

Laurent Lafourcade

 


Série : Trois touches de noir

Tome : 1 – Quelque chose de froid

Genre : Polar

Scénario : Philippe Pelaez

Dessins : Hugues Labiano

Couleurs : Jérôme Maffre

Éditeur : Glénat

ISBN : 9782344038109

Nombre de pages : 64

Prix : 15,50 €

 



Publié le 21/06/2024.


Source : Boulevard BD


Spirou 4497 – 19 Juin 2024

 

 

 

Léon & Lena Ça déménage !

 

 

 

 

 

 

Les deux garnements Léon et Lena sont de retour pour un récit complet découpé en quatre planches de strips. Un nouveau voisin est en train d'emménager. Sait-il seulement où il met les pieds ? A ce propos, un quizz va vous aider à déterminer si vous êtes plutôt Léon ou Lena… quand il s'agit de persécuter les voisins. Côté récits complets, fin de partie pour Spirou et pour Le métier le plus dangereux du monde.

 

            Pendant ce temps, les abonnés profitent d'un tout mignon carnet de voyage au Mexique signé Nicolas Moog et Emilie Plateau.

 

            Spirou, ami, partout, toujours.

 

 

 

 

© Moog, Plateau - Dupuis

 

 

 

Histoires à suivre :

 

Cœurs de ferraille (Les) : Sans penser à demain

Munuera / BeKa / Sedyas

Lieutenant Bertillon : Sedna

Pomès /Barth / Drac

Métier le plus dangereux du monde (Le) : Le temps suspendu

Lai / Bocquet / Alquier

Spirou et Fantasio : La baie des cochons

Elric / Lemoine / Baril

 

 

Récit complet :

 

Léon & Lena

Cerq / Clémence / Alizon

 

 

Gags (strips, 1/2, 1 et 2 planches) :

 

Annabelle pirate rebelle

Ghorbani / Sti / Cerise

Boule & Bill

Cazenove / Bastide / Pedriset

Capitaine Anchois

Floris

Dad Flashback

Nob

Des gens et inversement (La pause-cartoon)

Berth

Edito (L’)

Erre / Fabcaro / Greff

Fifiches du Proprofesseur (Les) (La pause-cartoon)

Lécroart

Fish n chips (La pause-cartoon)

Tom

Game over

Midam / Adam / Patelin / BenBK

Kid Paddle

Midam / Adam / Benz / Angèle

Méthode Raowl (La)

Tebo

Nelson

Bertschy

Petit Spirou (Le)

Janry / Cerise

Spoirou & Fantasperge (Marges)

Sti

Strip dont vous êtes la star (Le)

Libon / Salma

Tash & Trash (La pause-cartoon)

Dino

Titan Inc.

Martin / Boisteau

Willy Woob

Moog / Bernstein

 

 

Rubriques :

 

Coin des lecteurs (Le) : Les BD de ma vie

Djief

En direct du futur : Jeunes héros Le petit Spirou

Janry

Jeux : Pon… Pom… Pidou !!

Vog

Quizz : Es-tu plutôt Léon ou Lena ?

 

Tuto dessiné : Un cavalier de l'apocalypse

Libon

 

 

Supplément:

 

Mini BD Les carnets de voyage de Spirou : Carnets de la Ciudad de Mexico

Moog / Plateau

 

 

 

En kiosques et librairies le 19 Juin 2024

3,20 €

 

 

Laurent Lafourcade

 

 

 

 

 



Publié le 20/06/2024.


Source : Boulevard BD


Fortnite parodie.   Top 1 1 – Team Bambi

 

"-Chef ! Chef ! On a trouvé !!!

-Vous avez déniché quoi ? Un bazooka ? Des mines ? Des grenades cisaillantes ?

-Non ! On a trouvé… un nom pour notre équipe !!!

-Mais on s'en tape d'un nom d'équipe ! C'est des flingues qu'il faut trouver !

-Mais chef, c'est hyper important le nom d'une team !

-On pourrait se faire reconnaître par les autres équipes et ils nous craindront !

-C'est ok ! C'est quoi votre nom ?

-Les Bambis !"

 

 

 

 

 


                Avec un nom d'équipe comme les Bambis, c'est sûr qu'on est parés pour faire Top 1 sur Fortnite ! Non, ne vous y trompez pas, on a bel et bien à faire à une bonne équipe de loosers pour le meilleur… et pour le rire. Tout semblait pourtant bien commencer pour Chef. Faire Top 1, voilà son objectif. Mais pour cela, il faut tout d'abord recruter une fine équipe. Trouvera-t-il les candidats pour humilier les adversaires, les ridiculiser, les mettre plus bas que terre ? Comme il le dit, faire Top 1, c'est devenir un modèle, un exemple, un guide. C'est incarner les valeurs les plus nobles qui soient comme l'altruisme, l'abnégation, le don de soi, pour un monde plus juste, un monde idéal d'amour et de paix. Le casting semblait bien commencer jusqu'à ce qu'un petit problème disons technique n'empêche la plupart des volontaires de rejoindre son équipe, hormis deux bras cassés, Big Gun et Marcel, heureusement pour eux en retard pour le casting… euh… le recrutement.

© Dutto, BenJ, Fuentes - Soleil

                Avec cette dream team, Chef n'est pas sorti de l'auberge. Marcel a une tête de demi-pastèque. Il a fait sécher son skin que sa maman lui a lavé. Big Gun est en Babygros aux oreilles de lapin et à la culotte de sumo, le torse taché de traces de nourriture, comme un bébé ayant oublié son bavoir. Chaque aventure va se terminer de la même façon. Même principe qu'Iznogoud qui ne parvient jamais à devenir calife à la place du calife : Chef et ses acolytes ne vont jamais parvenir à faire Top 1. Mieux, ils vont même terminer chaque partie façon puzzle. Saut en parachute, attaque de zombies, champignons plus que vénéneux, même quand ils vont s'adonner au street art, ça va mal finir. C'est le concept.

© Dutto, BenJ, Fuentes - Soleil

                Fortnite est un jeu coopératif en ligne qui est devenu un jackpot financier pour ses créateurs. La plateforme revendique plus de 500 millions de joueurs inscrits de part le monde. Les gameurs s'affrontent par équipes. Un bus de combat les largue sur la "map", la carte du jeu, où ils doivent chercher des armes et des objets pour combattre, se défendre et éliminer les adversaires. Une tempête vient perturber systématiquement le cours du jeu. L'équipe survivante gagne. Ici, ça se dit "Faire Top 1". Il était temps que la bande dessinée s'intéresse à ce véritable phénomène de société. Après quelques Comics commerciaux croisant Fortnite avec les univers Marvel et Batman, voici la parodie avec Top 1. On retrouve au scénario l'auteur des impeccables P'tits diables, Olivier Dutto, accompagné de BenJ, et au dessin Alex Fuentes, qui a entre autres signé chez Dupuis la série Perdus dans le futur dont le troisième tome semble perdu dans les couloirs de l'éditeur. Son graphisme particulier sort des sentiers battus, à la manière d'un Artur Laperla, d'un Jean-Claude Poirier ou d'un Fabrice Parme mais sans y ressembler pour autant.

© Dutto, BenJ, Fuentes - Soleil

                Drôle, l'album parlera bien évidemment plus aux joueurs de Fortnite. Les autres y trouveront un album humoristique classique au côté running gags.

 

Laurent Lafourcade

 


Série : Top 1

Tome : 1 – Team Bambi

Genre : Parodie

Scénario : Olivier Dutto & BenJ

Dessins & Couleurs : Alex Fuentes

Éditeur : Soleil

Collection : Jeunesse

ISBN : 9782302089525

Nombre de pages : 48

Prix : 11,50 €


 



Publié le 17/06/2024.


Source : Boulevard BD


Disparition d'Etienne Willem

Lundi, matin tôt, la nouvelle tombe et assombrit déjà la journée qui commence à peine.

Etienne Willem, auteur de génie, autodidacte passionné, homme de passions tout court, vient d'écrire le mot "fin" à son dernier scénario !

Il laisse orphelin ses mondes animaliers, ses Artilleuses, ses Paris des Merveilles, ...  qu'il aimait tant partager avec ses lecteurs.

Nous présentons nos plus sincères condoléances à sa compagne, ses enfants, sa famille et ses nombreux amis.

 

 

 

 

 

 

© Th. Ligot 2024

 

Nous avions eu la chance et le plaisir de le croiser à de nombreuses reprises lors de foires, de festivals, notamment à Trolls & Légendes. A chaque fois, c'était un plaisir de discuter avec l'homme au kilt et au sourire enchanteur.

Ses passions, ses envies, ses projets en cours ou achevés ... autour d'un petit whisky ... ou pas ! Que des instants, des moments qui manqueront à tous désormais.

 

 

 

 

 

Steampunk-fantasy. Les artilleuses 2 – Le portrait de l’antiquaire (bd-best.com)

 

 

Le dessinateur libramontois Etienne Willem nous a quittés - TV Lux

 

Bonne route Etienne et que là où tu es désormais, remets notre salut à ton pote François.

 



Publié le 17/06/2024.


Source : Bd-best


Un jeu de rôles et un Monster.    Donjon Bonus 3 – Dynasties et magiciens / Donjon Monsters 18 – Noces de fleurs

 

"-Qu'est-ce qui se passe ?

-C'est rien. Herbert et moi avons beaucoup d'ennemis.

-Herbert ?

-Oui, mon mari.

-C'est pas Georges ?

-Non. Et je ne suis pas Mariouchka.

-Pourquoi avoir donné de faux noms ?

-Isis et Herbert, ça ne vous dit rien ?"

 

 

 

 

 


                Après le précédent Donjon Bonus consacré à la genèse de la série polycéphale, voici, après le premier Donjon Bonus de la même veine, un nouveau jeu de rôles immersif. L'idéal est de réunir cinq protagonistes dont l'un d'eux serait le maître de jeu, comme à la grande époque du Donjons et dragons des années 80. Avant de rentrer dans le grand bain, une aventure dont vous êtes le héros, qui sent bon les vieux Folio Junior, permet d'appréhender les règles. Armez vous de dès à dix faces et de jetons et c'est parti ! Arnaud Moragues, assisté de Pierre Chabosy, mène la partie.

© Trondheim, Sfar, Moragues – Delcourt

                Si les aficionados des jeux de rôles rentreront aisément dans le concept, tout est écrit pour permettre aux débutants de se l'approprier. La première journée au Donjon se déroule donc en solitaire. A bout de souffle, la tête couverte de boutons, on quitte les marais pour arriver à la tour gigantesque qui nous servait de cap. On y est attendu pour un entretien d'embauche. Il va falloir trouver les bonnes stratégies et mener les premiers combats. Une fois sorti, place aux règles du grand jeu. Il est explicité comment un test permet de situer ses compétences en bagarre, acrobatie, acuité et charme, avant de créer un personnage sous la direction du maître du jeu accessoirement gardien du Donjon. On apprend ensuite comment se bagarrer, comment utiliser ses pouvoirs, ses compétences et ses atouts. Il est question de magie, d'avatars, de trésors, de dynasties, de lieux, de Vaucanson à Clérambard qui parlent bien aux lecteurs de la série, et de bestiaire aussi. Il y a même des règles différentes pour chaque époque du Donjon : zénith, potron-minet, crépuscule, parade, monsters ou bonus. L'imposant album se termine par un scénario d'introduction qui se déroule durant Potron-Minet, intitulé Le stress des examens. Quoi de mieux en période de révision du bac ?

© Trondheim, Sfar, Moragues – Delcourt

                Pendant ce temps, les personnages continuent à vivre leurs vies sous la houlette de leurs auteurs, au niveau 115 de Donjon Monsters. Andrée, une souris pas de toute première jeunesse, embarque sur son voilier un couple désireux de se rendre sur l'île jaune pour leurs noces de fleurs. Ils se sont présentés sous une fausse identité. Ce sont en réalité Herbert de Vaucanson et son épouse Isis. Déjouant une volée de flèches et un assaut de Vanderbecks, le trio parvient à atteindre l'île malgré le naufrage de leur embarcation. Les morts de l'île se réveillent. De belliqueux crapauds géants se pointent. Isis et Herbert vont vite se rendre compte que la véritable cible des attaques est Andrée. Qui est donc réellement cette dame ?

© Picault, Trondheim, Sfar, Walter – Delcourt

                Sfar et Trondheim placent ce Donjon Monsters juste après le précédent (Un héritage trompeur) et donc après Donjon Crépuscule et la destruction de Terra Amata. Ils invitent dans leur monde la talentueuse Aude Picault pour un voyage maritime qui va laisser des traces chez nos principaux héros. Sa douce ligne claire et ses aplats de couleurs pastel contrebalancent avec la violence, parfois incontrôlée, de certains personnages. Ça commence comme une croisière sur mer calme au soleil couchant, ça se termine dans du grand spectacle shamanique.

© Picault, Trondheim, Sfar, Walter – Delcourt

                Plus qu’une série, plus qu’une saga, le Donjon-verse n'a pas fini de se ramifier. L'édifice est solide. Ses maîtres du jeu Sfar et Trondheim nous le prouvent une fois de plus.

 

Laurent Lafourcade

 



Série : Donjon Bonus

Tome : 3 – Dynasties et magiciens

Genre : Jeu de rôles

Textes et conception : Arnaud Moragues, assisté de Pierre Chabosy

Dessins : Joann Sfar & Lewis Trondheim

Couleurs : Enki Dupaquier & Pierre Chabosy

Éditeur : Delcourt

Collection : Humour de rire

Nombre de pages : 288

Prix : 34,95 €

ISBN : 9782413077527 


Série : Donjon Monsters

Tome : 18 – Noces de fleurs

Genre : Aventure fantastique

Scénario : Joann Sfar & Lewis Trondheim

Dessins : Aude Picault

Couleurs : Walter

Éditeur : Delcourt

Collection : Humour de rire

ISBN : 9782413042174

Nombre de pages : 48

Prix : 11,95 €


 



Publié le 15/06/2024.


Source : Boulevard BD


Et pour quelques gélules de plus.    Spoon & White 6 - XXL

 

"-Dis-moi, White, je croyais que New-York était interdit aux poids lourds.

-Je me fais l'effet d'Hemingway face à un troupeau d'éléphants sur les flancs du Kilimandjaro…

-A propos de pachydermes, le commissaire aurait pu trouver deux autres poires pour sa petite commission !"

 

 

 

 

 


Mais que font les agents Spoon et White de si bon matin devant le magasin Marcy's dans un quartier commerçant de New-York ? Ils sont tout simplement envoyés là par le commissaire, et pas pour une mission de la plus haute importance, à plus proprement parler : une commission. En effet, à dix heures, est commercialisé le Grem 443, le nouveau coupe-faim des laboratoires Mochy. Deux mille échantillons seront mis en vente. Depuis le milieu de la nuit, des centaines de personnes obèses font la queue devant Marcy's, pour être certains d'en avoir. Spoon et White vont profiter de leur statut de forces de l'ordre, mais cela suffira-t-il à être servis ?

© Léturgie, Léturgie – Bamboo

Plus tard dans la journée, la journaliste Courtney Balconi interviewe en direct à la télévision Barbara Berenbaum, directrice des laboratoires Mochy qui fabriquent les gélules contenant la molécule permettant de réguler l'appétit. Pour l'instant, le labo ne possède pas l'agrément permettant de les produire en grande quantité. Dès que la situation va se débloquer, il y aura de quoi se faire un bon tas de brouzouf ! Sauf que… Sauf que le Grem 33 est fabriqué à partir de la sève d'un cactus utilisé par les indiens Shoshots depuis la nuit des temps. Jack Lanzmahn, le chaman de la tribu, également avocat, a bien l'intention de défendre les intérêts des locaux. La journaliste et nos deux flics vont se trouver mêlés à un trafic autour de ce coupe-faim qui suscite bien des convoitises.

© Léturgie, Léturgie – Bamboo

Halte à la malbouffe ! Ce nouvel épisode de Spoon et White lutte contre l'obésité. La société américaine en prend particulièrement pour son grade. Cela montre aussi la souffrance qu'ont ces victimes des fast-foods, des burgers et des fritures bien grasses. Comme d'habitude dans la série, les cases sont bourrées de clins d'œil. Le ravin de Thelma et Louise sera-t-il évité ? Ailleurs, on t'a vu, Big Yakari. Il y a même un personnage qui est plus qu'un clin d'œil : l'indien Oumpipih, digne descendant du compagnon d'aventures d'un certain Hubert de la Pâte Feuilletée. Yann et la famille Léturgie s'en donnent à cœur joie.

© Léturgie, Léturgie – Bamboo

Spoon et White est une vision des Etats-Unis à peine parodique. Il ne reste plus que deux albums de la série à rééditer, et il n'y aura malheureusement plus de nouveauté. Quel dommage, parce que, qu'est-ce que c'est bien !

 

Laurent Lafourcade

 


Série : Spoon & White

Tome : 6 - XXL

Genre : Thriller humoristique

Scénario : Jean Léturgie & Yann

Dessins : Simon Léturgie

Couleurs : Julien Loïs

Éditeur : Bamboo

ISBN : 9791041100330

Nombre de pages : 56

Prix : 12,90 €


 



Publié le 15/06/2024.


Source : Boulevard BD


Douceurs dessinées.   Bulles de tendresse

 

"-Je vais peindre quelque chose et tu devras deviner ce que c'est.

-Un arc-en-ciel.

-Comment tu as deviné ?"

 

 

 

 

 


                Un jeune caméléon peint un tableau à l'abri des yeux de son camarade. Pourtant, il a deviné ce que c'était : un arc-en-ciel. Et pour cause, le petit peintre en a pris la couleur. Un hibou a mal au cou. Pourtant, il tourne la tête à 360°. Un pigeon lui conseille de consulter un médecin… ou un exorciste. Un paresseux se réveille de deux ans de coma. Il demande encore cinq minutes pour finir son temps de repos. Une girafe accuse un lapin de porter ses vêtements sans son autorisation. Il attend des excuses, mais l'écharpe traîne quand même pas mal par terre. Un éléphant a cassé un trampoline. Il ne peut pas mieux se faire pardonner qu'en servant lui-même d'accessoire. Un chien vient de renverser une tasse de café. Il accepte l'aimable aide d'un chat qui se charge de faire tomber la deuxième. Des dauphins ont trouvé une astuce pour allumer des bougies sous la mer. Voici quelques-unes des bulles de tendresse que l'on peut lire dans cet album semblable à une boîte de bonbons doux.

 © Colmenares – Hachette

                Il n'y a pas que les animaux qui sont à l'honneur dans ce recueil. Il y a aussi un Lego, fixé sur son socle, bloqué au lit en fait. Il y a deux vis qui se font tourner la tête. Il y a des ballons de baudruche, dont l'un d'eux est sorti faire la fête : il est sculpté style chien de Jeff Koons. Une agrafeuse est prête à unir deux feuilles de papier pour leur mariage. Une guitare cherche son âme sœur parmi trois candidats potentiels qu'elle ne voit pas. Un nuage tricote un arc-en-ciel. Des crayons de couleurs souhaitent l'anniversaire à l'un de leurs compatriotes. Des planètes se prennent en selfie ou jouent à se faire peur. Des tire-bouchons s'aiment grand comme ça. Une boule de bowling prend un toboggan. Heureusement qu'une quille ramène du renfort pour ne pas qu'elle se blesse.

 © Colmenares – Hachette

                Cent-trente-cinq gags drôles, cocasses, absurdes, tendres et poétiques sont réunis dans ce recueil signé Andrès J.Colmenares. Créateur des webcomics Wawawiwa, il est suivi par cinq millions de fans dans le monde. Son graphisme et son esprit ne sont pas sans rappeler ceux de Chow Hon Lam dans la série Buddy Gator, l'alligator trop kawaï.  Colmenares invite à reconsidérer les choses de la vie. Raymond Devos aurait adoré ces saynètes semblables à des haïkus dessinés. La couverture à elle seule donne le ton de tout l'album : un cheval en costume-cravate reçoit une licorne dans son bureau pour un entretien d'embauche mais recale la candidate pour manque de crédibilité.

 © Colmenares – Hachette

                Bulles de tendresse est le type d'ouvrage à ouvrir au hasard. A ne surtout pas lire d'un trait. C'est un livre qui s'apprécie en le picorant. Drôle et doux.

 

Laurent Lafourcade

 


One shot : Bulles de tendresse

Genre : Humour

Scénario, Dessins & Couleurs : Andrès J. Colmenares

Éditeur : Hachette

ISBN : 9782017252535

Nombre de pages : 144

Prix : 14,99 €


 



Publié le 15/06/2024.


Source : Boulevard BD


Le plein, svp !   Une histoire vécue par Louison Bobard 1 - Ronds rouges !

 

"-Mais je n'y connais rien en automobile, vous le savez bien, patron !

-Ecoutez mon vieux, nous sommes tous compatissants… depuis la perte de votre yorkshire…

-Mon bouledogue !

-Vous viviez seul avec lui n'est-ce pas ?

-Depuis 6 ans.

-Nous pensons que vous n'êtes plus en mesure de rédiger la page canine. Je comprends que ça puisse vous être insurmontable…

-Pas autant que de faire la rubrique mécanique."

 

 

 

 

 


                Pour Yves Portat-Remington, la perte de son chien est une dure épreuve. Il vivait seul avec lui et les soirées sont à présent bien longues devant les émissions de l'ORTF, sans personne à câliner, sans personne à sortir, même quand c'est sous la pluie. Chroniqueur à la page canine du journal quotidien du soir Le Regard, le patron décide de le transférer à la rubrique mécanique. Trop d'affect pour poursuivre chez les chiens. Le problème est qu'il n'y connaît pas grand-chose. Pas grave, il sera aidé par Louison Bobard, spécialiste dans ce domaine comme dans tous les sports. Ils ne se marcheront pas sur les pieds au bureau. Elle est tout le temps sur le terrain. Aujourd'hui, elle est en plein Paris-Roubaix. Il va aller l'y retrouver.

© Bazile, Magne - Editions du Tiroir

                Nous sommes en avril 1967. Le Général de Gaulle est au pouvoir. Le néérlandais Jan Janssen vient de remporter "l'enfer du Nord", d'un boyau. Yves et Louison (Yves pensait que c'était un garçon) apprennent à se connaître. Si leur 4x4 n'est pas loin de tomber en panne d'essence, Louison préfère éviter la station BP et attendre la prochaine station Calteix…parce qu'elle collectionne les porte-clefs qu'ils donnent en cadeau, à l'effigie des vedettes yéyé : Claude François, Johnny Hallyday, Sheila et les autres. Il ne lui manque plus que Gainsbourg. En s'arrêtant à l'une d'entre elles, Louison et Yves s'interrogent sur les mystérieux colis non demandés que reçoit le pompiste. Et que sont ces ronds rouges qui sont sur des autocollants et qui apparaissent sur des affiches laconiques en quatre par trois ?

© Bazile, Magne - Editions du Tiroir

                Ronds rouges ! n'est pas à proprement parler un polar. Il y a un mystère bien sûr, mais pas réellement une problématique. L'histoire est un récit d'époque et d'ambiance. Ça tombe bien, c'est ce que Bruno Bazile sait faire de mieux. Après avoir raconté son enfance dans Hoëdic !, il nous amène en 1967, l'année du Québec libre. Ce premier tome de Louison Bobard a pour principal but de présenter les personnages. Louison a la verve et le dynamisme de Seccotine. Elle roule elle aussi en Vespa, au moins sur la quatrième de couverture. Yves est plus dans l'émotion. Ça ne se faisait pas, surtout pour les garçons, à cette époque. Pour ce qui est de l'intrigue, ce n'est qu'en plein milieu d'album qu'elle se pose. Elle ravira en particulier les amateurs de vieilles cylindrées, parce qu'elle sent bon les flaques d'essence et l'odeur de cambouis.

© Bazile, Magne - Editions du Tiroir

                Bruno Bazile est l'un des dignes descendants de Maurice Tillieux. Cet album le prouve une fois de plus. Il est le transcripteur d'une époque et d'une ambiance qui ne peut laisser indifférent, en particulier les nostalgiques d'une époque que certains n'ont peut-être même pas vécue. Avec Louison Bobard, en prenant un angle pertinent, Bazile s'écarte des scénarios classiques du genre pour aller plus à la rencontre des événements du quotidien de ce temps-là. Il y a du frais dans le tiroir !

 

Laurent Lafourcade

 


Série : Une histoire vécue par Louison Bobard

Tome : 1 - Ronds rouges !

Genre : Journalisme

Scénario & Dessins : Bruno Bazile

Couleurs : Yves Magne

Éditeur : Editions du Tiroir

Collection : L'aventure

ISBN : 9782931251126

Nombre de pages : 48

Prix : 15 €

 



Publié le 15/06/2024.


Source : Boulevard BD


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