Jusqu’au 26 février, la Galerie Champaka organise une exposition ayant trait à « La Bête », un album signé Zidrou & Frank Pé paru aux Éditions Dupuis, couronné du Prix Albert Uderzo 2021 du meilleur dessin.
Notre équipe était présente à l’inauguration de cette dernière, les images de cette dernière ci-dessous
Images : Aline Scoriels & Thierry Ligot
Remerciements à la Galerie Champaka
Galerie Champaka
27, rue Ernest Allard
B-1000 Bruxelles
Tel : + 32 2 514 91 52
GSM : +32 495 48 58 06
Fax : + 32 2 346 16 09
sablon@galeriechampaka.com
Horaires :
Jeudi et vendredi : 13h30 à 18h30
Samedi : 11h30 à 18h00
Possibilité de visite pour achat sur rendez-vous : 0495 48 58 06
© Frank Pé – Zidrou - Dupuis
Titre : La bête
Série : Le Marsupilami de ...
Collection : Grand Public
Éditeur : Dupuis
Scénario : Zidrou
Dessins : Frank Pé
Nombre de pages : 156
Prix : 25,95 €
ISBN : 9791034738212
Yoko Tsuno Sous le signe des gémeaux
Yoko Tsuno est de retour pour un trentième épisode. Roger Leloup est toujours au rendez-vous pour nous raconter les aventures de sa fille adoptive. C’est à une aventure vinéenne que nous sommes invités. Si le scénario promet d’être bien ficelé, graphiquement, le dessinateur devrait passer la main. Les décors sont irréprochables mais les personnages ne sont plus maîtrisés. Ça n’enlève rien au plaisir de retrouver l’une des dernières séries historiques du journal.
Les abonnés vont apprendre à connaître un poisson pas comme les autres, le barbier, grâce à la fiche nature de Romain Garouste.
Spirou, ami, partout, toujours.
© Garouste – Dupuis
Histoires à suivre :
Frnck : Exode
Jérôme K. Jérôme Bloche : Et pour le pire
Yoko Tsuno : Les gémeaux de Saturne
Récits complets :
Cédric
Cosmobob (Bacci)
Gags (strips, 1/2, 1 et 2 planches) :
Crapule (La pause-cartoon)
Dad
Des gens et inversement (La pause-cartoon)
Edito (L’)
Elliot au collège
Expérience amoureuse (L’) (Pujol & Dab’s)
Fifiches du professeur (Les) (La pause-cartoon)
Game over
Houba gags
Méthode raowl (La)Nelson
Pernille
Poulettes (Les)
Spoirou & Fantasperge (Marges de Sti)
Strip dont vous êtes la star (Le)
Tash & Trash (La pause-cartoon)
Rubriques :
Coin des lecteurs (Le) : Armelle
En direct du futur : Les sœurs Grémillet en colonie (Barbucci)
Interview : Leloup
Jeux : Les comètes de Yoko (Vandenheede)
Spirou & moi : Dino
Supplément abonnés :
Fiche Les créatures de Dame Nature : Le barbier, un poisson pas rasoir (Garouste)
En kiosques et librairies le 16 Février 2022.
2,70 €
Laurent Lafourcade
« - Ahaa ! Cette fois, je tiens le Marsupilami ! Et hop ! Double nœud ! Tu ne peux plus m’échapper, stupide animal !!! Descends, si tu l’oses ! »
Le chasseur Bring Mac Backalive ferait bien de se méfier. Si le Marsupilami est, pour lui, l’un des dangers de la jungle qu’il lui faut affronter, il y a bien plus dangereux. Piranhas, guépards et serpents de toutes sortes peuplent cet univers hostile, surtout pour qui y vient avec des humeurs belliqueuses. Parmi la faune locale, les Marsupilamis représentent une race à part. Leur queue longue de six mètres leur permet de cogner l’ennemi, mais aussi de bondir et rebondir, se protéger de la pluie, signifier son amour, jouer, jouer et encore jouer. Plus improbable, cette queue peut remplacer le fouet d’un numéro de cirque, la perche d’un télésiège ou la ficelle d’un diabolo. Bref, elle est l’instrument idéal pour s’en aller en gags.
© Batem, Désert, Labalue, Cerise - Dupuis
Pour ses soixante-dix ans, après plus d’une trentaine de grandes aventures et quelques gags, le Marsupilami revient sous forme de strips, art s’il en est des plus difficiles en bande dessinée. Le strip ne permet pas l’erreur. En trois ou quatre cases, situation, événement, chute, il faut attraper le lecteur sans coup férir. Pour l’occasion, Stéphane Colman laisse sa place à Hubert Colson, alias Désert, auteur du motard « Phil Traère ». On est parfois dans le rire, parfois dans l’émotion, parfois dans le burlesque et souvent dans la poésie. Quel plus bel hommage aurait pu être rendu à son créateur André Franquin ? Le seul défaut qui pourrait apparaître serait qu’il y a trop de cartouches inutiles commentant les actions alors qu’il suffisait de laisser le lecteur rêver en regardant les facéties du Marsupilami qui se suffisent à elles-mêmes.
© Batem, Désert, Labalue, Cerise - Dupuis
Au dessin, Batem s’est adjoint les services d’Olivier Labalue pour les story-boards, qu’il revisite pour rester en cohérence avec la série principale. Batem ne choisit pas la facilité qu’il aurait pu se permettre dans le cadre du strip, c’est-à-dire simplifier les détails dans son graphisme en général et dans les décors en particulier. Jamais il ne le fait. Jamais il ne s’économise. C’est tout à son honneur. La forêt palombienne réussit à rentrer dans de tout petits strips. C’est magique. Certains de ces gags avaient déjà été publiés en 2017 chez Black & White sous le titre Marsustrips.
© Batem, Désert, Labalue, Cerise - Dupuis
Houba gags n’est pas un album à lire d’une traite. C’est le genre de livre qui se picore. A la base, les strips sont faits pour être lus un par un, un par jour, dans la presse. C’est comme ça que l’on peut le mieux apprécier ces situations marsupilamiennes.
Laurent Lafourcade
Série : Le Marsupilami
Tome : Houba gags
Genre : Humour exotique
Scénario : Désert
Dessins : Batem & Olivier Labalue
Couleurs : Cerise
Éditeur : Dupuis
Nombre de pages : 64
Prix : 14,50 €
ISBN : 9791034764587
« - Je suis venu ici vous demander un service…
- Tous ceux que je vois sont là pour me demander un service.
- … Mais en échange, je ne veux tuer personne ni rien faire de mal ! »
Rubéus Khan, alias Robert de Vaucanson, vient voir l’Atlas. Celui dont la tête est mise à prix 50 % plus cher depuis aujourd’hui, parce qu’il a tué trente policiers à mains nues et dézingué un démon, cherche à retrouver son fils Tommy, prisonnier dans les mines de lithium. L’Atlas, elle, cherche le trésor des shamans. Lequel à le désir le plus inaccessible ? Rubéus qui n’a rien ou bien l’Atlas qui a tout ? Cette dernière aidera le canard rouge s’il accomplit pour elle une mission : trouver le passage permettant de mettre la main sur le colcanuru, une boîte permettant de passer de la dimension des vivants à celle des morts.
© Vince, Trondheim, Sfar, Walter - Delcourt
Même si le Donjon lui-même est fatalement absent de l’histoire, Sfar et Trondheim sont parvenus à conserver l’essence même de leur série. Les amateurs de jeux de rôles et de canards y trouveront leur compte. L’histoire est rapide, enlevée, efficace. Les scénaristes ont adopté la méthode Van Hamme qui consiste à tailler dans le lard pour ne raconter que l’essentiel. Il n’y a pas une longueur. Ça se lit sans interruption comme se regarde une série télé addictive. Les geeks quadra apprécieront particulièrement l’ambiance Indiana Jones, temple maudit inclus, et le petit clin d’œil à Goldorak.
© Vince, Trondheim, Sfar, Walter - Delcourt
Au dessin, Vince va également vite, très vite, parfois même trop vite. Le job est fait mais on aurait aimé un peu plus de soin dans certaines planches. On est clairement dans de la BD pop-corn, avec tout le respect qu’on doit au genre. Peut-être qu’il manque seulement une petite touche de Stan pour faire un rendu aussi parfait que dans Les Chronokids. Certaines planches ressemblent plus à du storyboard et c’est dommage.
A part ça, Delcourt soigne ses lecteurs aux petits oignons. L’album est en réalité augmentée. L’application Delcourt Soleil + vous permettra de profiter du scénario dessiné de chacune des planches. On peut y apprécier toute l’évolution du découpage et s’amuser à comparer la prévision du final.
© Vince, Trondheim, Sfar, Walter - Delcourt
On savait que Donjon était une série. On savait que Donjon était un concept hydrocéphale décliné sur papier et sur la toile. Avec Donjon Antipodes, on s’aperçoit que c’est une galaxie.
Laurent Lafourcade
Série : Donjon Antipodes
Tome : +10001 - Le coffre aux âmes
Genre : Aventure fantastique
Scénario : Joann Sfar & Lewis Trondheim
Dessins : Vince
Couleurs : Walter
Éditeur : Delcourt
Nombre de pages : 48
Prix : 11,95 €
ISBN : 9782413042167
« - C’est un plaisir de retravailler avec vous.
- Calme ta joie. Mais je suis content de te revoir aussi. Qu’est-ce qu’on a ?
- Une jeune fille enlevée il y a quatre heures par un homme dans une camionnette, devant cet immeuble. »
Rue du commerce, Paris XVème. Tout s’est passé très vite et brutalement. Une camionnette est garée à cheval sur le trottoir. Le conducteur embarque avec violence une jeune femme et part en trombe. Le témoin n’a pas eu le temps de réagir. La brigade Verhoeven est sur le coup. De son côté, dans un hangar glauque, le ravisseur enferme la fille qu’il a mise nue dans une cage de fer à plusieurs mètres du sol. Il ne veut qu’une chose : la voir crever. Camille Verhoeven et ses hommes de la brigade criminelle vont devoir apprendre à se méfier des apparences. Entre victimes et bourreaux, les rôles ne sont pas toujours tenus par ceux qu’on croît. Il va falloir trouver les origines du mal.
© Corboz, Bertho, Bouët, Frichet - Rue de Sèvres
Après Rosie et Irène, Pascal Bertho adapte en troisième position Alex, deuxième roman de Pierre Lemaître consacré aux enquêtes de Camille Verhoeven, commissaire chauve de 1m45. Cet épisode remet en cause bien des choses que l’on pourrait penser sur le statut de victime. L’affaire rebondit même après ce que l’on aurait pensé être le dénouement. Les collègues de Verhoeven restent au second plan. On en apprend plus sur Camille, perturbé par ses démons. Les projecteurs sont cependant essentiellement braqués sur Alex et les personnes qui gravitent autour d’elle, dont une famille particulièrement toxique : la sienne.
© Corboz, Bertho, Bouët, Frichet - Rue de Sèvres
Yannick Corboz dépeint toute l’horreur de scènes violentes particulièrement insoutenables. Son trait jeté accélère la lecture d’une histoire prenante qu’on ne peut quitter avant sa conclusion. Sébastien Bouët et Erika Frichet font une mise en couleurs oscillant entre un bleu charbonneux pour le temps présent et osent des éclats orange sanglants pour les flashbacks meurtrier. C’est d’une efficacité redoutable.
© Corboz, Bertho, Bouët, Frichet - Rue de Sèvres
En 2014, un projet de film sur Alex a vu le jour mais ne s’est pas concrétisé, bien que Pierre Lemaître lui-même ait participé au scénario de l’adaptation. En BD, il reste un épisode à réaliser, d’après le quatrième et dernier roman de la série : Sacrifices
Laurent Lafourcade
Série : Brigade Verhoeven
Titre : 3 - Alex
Genre : Polar
Scénario : Pascal Bertho
Adapté de : Pierre Lemaître
Dessins : Yannick Corboz
Couleurs : Sébastien Bouët et Erika Frichet
Éditeur : Rue de Sèvres
Nombre de pages : 72
Prix : 16 €
ISBN : 9782369812906
« - Moins une !
- Lantier, soyez prêt !
BAOUM
- Déjà midi ?!
- Je retarde encore !
- Mon porte-feuille ! On m’a volé mon portefeuille !!!
- Moi aussi ! Au voleur !!!
- Quoi ? Impossible !
- On n’a rien vu, chef !
- Ces voleurs sont des ombres ! »
Midi sonne. Au premier étage de la Tour Eiffel, le canonnier vient de faire retentir son canon. C’est l’occasion pour tout le monde de régler sa montre. Mais encore faut-il l’avoir encore. Depuis quelques jours, des vols réguliers se produisent sur le parvis même de la Tour Eiffel. Les passants se trouvent détroussés sans qu’ils ne s’en rendent compte. Montres, portefeuilles et diverses sacoches disparaissent comme par magie. Il faut être un voleur aguerri pour réussir à subtiliser tout ça sans que personne ne s’en rende compte. Au commissariat de police du quartier, les plaintes se multiplient. Un détroussé est plus embêté que les autres. On lui a volé sa sacoche avec des documents de la première importance, une sacoche marquée à la dorure de l’œil de la providence. Seraient-ce des documents du Grand Orient de France ? L’inspecteur Jules Dormoy est mandaté pour sauver la République !
© Richez, Manini, Ratte - Bamboo
Jack Manini et Hervé Richez mettent en scène une petite voleuse à la tire. Juliette habite dans une chambre de bonne. Son parapluie calant un châssis de toit, elle file par les hauteurs. Elle s’est installé un parterre de violettes. Jules est un jeune inspecteur charmant. Il recueille tout un aéropage d’animaux dans un appartement qui n’est pas fait pour eux. L’histoire va aller plus loin qu’une simple affaire de vol à la tire. A toucher des choses interdites, on risque de se brûler. En volant des bijoux, Juliette va mettre la main sur un scandale gouvernemental : « l’affaire des fiches ». Ce véridique scandale explosa en 1904, sous la Troisième République. Ce fut une opération de fichage politique et religieux mise en place dans l'Armée française par le général Louis André, ministre de la Guerre de l’époque. Manini et Richez font se rejoindre la petite et la grande Histoire.
© Richez, Manini, Ratte - Bamboo
Pour cette aventure, qui se déroule dix mois avant celle du canonnier, David Ratte est de plus en plus à l’aise. Son trait s’assouplit, gagne énormément en fluidité. La preuve en est donnée dès la couverture, somptueuse, le genre d’images à afficher en très grand format sur les murs. Le dessinateur offre une splendide immersion dans l’époque, ne permettant pas au lecteur de lâcher l’album avant la fin, faisant croire qu’on a fait pendant une heure un voyage dans le temps. Un envoûtement.
© Richez, Manini, Ratte - Bamboo
Les éditions Bamboo offrent à la Tour Eiffel une série d’anthologie. Chaque album est indépendant. La collection n’est pas marquée. On retrouve avec plaisir quelques personnages récurrents d’un album à l’autre comme les religieuses de l’orphelinat ou dans un tout autre style la Mort. N’importe qui que l’on peut croiser est susceptible d’être sur le devant de la scène d’un prochain album. La Dame de Fer a encore de bien belles histoires à nous raconter.
Laurent Lafourcade
One shot : La petite voleuse de la Tour Eiffel
Genre : Polar de Paris
Scénario : Hervé Richez & Jack Manini
Dessins : David Ratte
Couleurs : Mateo & David Ratte
Éditeur : Bamboo
Collection : Grand angle
Nombre de pages : 64
Prix : 15,90 €
ISBN : 9782818976869
« - Bonsoir Jean, votre maison est ravissante !
- Je suis tellement heureux que vous ayez accepté mon invitation, Emilie ! Permettez-moi de vous présenter Minou, mon chat. Bien sûr, comme tous les chats, il est persuadé que cette maison lui appartient. Et que c’est moi qui suis… son humain. En fait, je suis certain qu’il considère que nous sommes sur son territoire et qu’il n’est pas content du tout.
- Ha ha ha !
- Ha ha ha ha !
- Sa maison… Son humain… Ha ha ha ha ! »
Jean invite chez lui Emilie, une prétendante. Ou plutôt, il l’invite chez son chat Minou. Et l’on ne peut pas vraiment dire que ce soit du goût du félin qui compte bien lui faire comprendre qu’elle n’est pas la bienvenue dans cette maison. Elle mérite un avertissement sévère. Mais quand Jean appelle son chat pour manger du thon sauvage, les priorités changent. Minou ne peut pas résister, mais Emilie ne perd rien pour attendre. Cette pauvre innocente va regretter son insolence. On ne pénètre pas sur le territoire d’un chat en toute impunité. Mais Minou n’arrive pas toujours à faire comprendre ses intentions.
© Desberg, Talaï - Kennes
On n’attendait pas forcément Stephen Desberg dans le domaine du gag, mais on l’attendait dans le domaine du chat. N’est-ce pas lui qui a créé Billy-the-Cat, série mythique du journal Spirou dessinée par Stéphane Colman ? Avec Sa majesté mon chat, Desberg nous fait pénétrer dans l’intimité de ces drôles de bestioles qui sont bien souvent beaucoup plus propriétaires des lieux que les humains chez qui ils sont censés habiter. Le scénariste ne verse pas dans le gag hilarant. On est dans l’humour délicat comme un félin, un humour tendresse, un humour à pattes de velours. Ces pattes se promènent dans la maison, puis dans le jardin, dans les rues, dans le quartier et sur les toits. Elles se promènent même à travers les âges pour nous expliquer comment s’est réalisée la conquête des chats sur le genre humain. Elles mèneront même jusqu’à la fugue, pour prouver l’indépendance féline.
© Desberg, Talaï - Kennes
Anna Talaï signe son premier album. La dessinatrice a un trait tout en délicatesse, sauf pour les yeux de Minou montrant son mauvais caractère. On est dans une ambiance graphique dans la famille de celle de Nicole Lambert et de ses Triplés, mais Minou est beaucoup plus acide que les doux garnements. Comme dans Tom et Jerry et de nombreux cartoons des années 50, on reste à hauteur animale. Les visages humains ne sont jamais montrés. Le chat est le patron, ou croit l’être, jusqu’au bout des griffes.
© Desberg, Talaï - Kennes
On connaissait Garfield, Sushi, Azraël, Grippy, Raoul et autres chats célèbres de BD. Avec Minou, vous allez vraiment regarder celui chez qui vous habitez d’un œil nouveau.
Laurent Lafourcade
Série : Sa Majesté mon chat
Tome : 1
Genre : Humour félin
Scénario : Stephen Desberg
Dessins & Couleurs : Anna Talaï
Éditeur : Kennes
Nombre de pages : 40
Prix : 12 €
ISBN : 9782380753523
« - Les animaux, Sire !!
- Ben quoi, les animaux.. ?
- Ils… Ils…
- Ils.. ?
- Ils parlent !
- C’est une plaisanterie ? Je le sais bien, que les animaux parlent. Enfin, certains d’entre eux. Pas tous, mais certains… Tenez, mon Chambellan, par exemple…
- Non, ils parlent, ils crient, ils protestent, ils exigent… Ils refusent, votre Majesté !! »
Il estoit une fois un royaume. Dans ce royaume, un château. Dans ce château, un… Non, deux trônes. Sur ces trônes, un prince et son mari; face à eux, la cour, un matou chambellan et un messager. Ce dernier, affolé, annonce au Prince qu’à la ferme du père Riflon, depuis quelques jours, les animaux se sont révoltés et ont pris en otage le fermier et la fermière. Ils ont rameuté les animaux des fermes aux alentours. Ils ne veulent plus servir de nourriture. Le Prince est furieux et veux faire donner la garde. Robilar, le chat chambellan, se propose d’aller régler diplomatiquement ce problème d’intendance.
© Chauvel, Guinebaud, Lou – Delcourt
Après un premier tome destructurant Le chat botté, un deuxième raillant les contes de princesses, David Chauvel revisite La ferme des animaux de George Orwell. Plus qu’une fable animalière, La ferme des animaux est une arène politique, une dystopie dans laquelle les bestioles ne sont que le reflet des hommes. Paru en 1945, le roman de l’écrivain britannique dénonce le stalinisme. Quatre version BDessinées sont sorties en fin d’année dernière. Fort Animo en est une cinquième, plus originale, plus détachée, moins conventionnelle et plus subversive. Chauvel s’est approprié l’essence de cette Ferme comme un grand chef assaisonne un plat pour le faire sien. Pour poursuivre dans la métaphore, le scénariste est un chef quatre étoiles. Robilar est digne d’être rangé entre Garulfo et De capes et de crocs. Les dialogues sont coupés au cordeau et bourrés de références. On entend même le loup, le renard et la belette chanter.
© Chauvel, Guinebaud, Lou – Delcourt
Au dessin, Sylvain Guinebaud fait des prouesses. Ses animaux sont tous plus expressifs les uns que les autres. Fils graphique naturel de Bruno Maïorana et de Claire Wendling, Guinebaud, qui publie depuis 2000, mérite d’être sur le devant de la sène. Il est aussi à l’aise dans les moments de dialogue que dans les scènes d’action aux multiples personnages. Quant aux humains, le dessinateur retransmet à merveille leur crétinerie. Aux couleurs, Lou est impeccable dans les ambiances feu de guerre et les moments entre chiens et loups.
© Chauvel, Guinebaud, Lou – Delcourt
Robilar ou le Maistre Chat est un triptyque. Chaque tome peut se lire quasiment indépendamment. La série n’a qu’un seul défaut. Celui d’être terminée. A moins que ce ne soit un atout pour qu’elle devienne culte.
« Tous les mammifères naissent libres et égaux en droits (même les lapins) » Enfin, les lapins, non, peut-être pas quand même...
Laurent Lafourcade
Série : Robilar ou le Maistre Chat
Tome : 3 - Fort Animo
Genre : Aventure humoristique moyenâgeuse
Scénario : David Chauvel
Dessins : Sylvain Guinebaud
Couleurs : Lou
Éditeur : Delcourt
Collection : Conquistador
Nombre de pages : 64
Prix : 15,50 €
ISBN : 9782413037897
"Entre hommage, bio, admiration, Rivère et Wurm nous offrent leur Opéra de papier d'un Géant gentil"
À la lecture d’une biographie consacrée à Hergé, Philippe Wurm a eu l’envie de retracer la carrière d’Edgar P. Jacobs. Au départ, il comptait travailler seul, ensuite il a contacté Rivière, ce dernier connaissant Jacobs. Le duo s’est entendu, nous livrant cet album à absolument ajouté à votre bibliothèque BD.
Voici donc une nouvelle capsule "Derrière le masque" consacrée à Philippe Wurm pour cet album dédié à "Edgar P. Jacobs - Le rêveur d’apocalypses"
© Rivière – Wurm - Glenat
Propos recueillis par Thierry Ligot
Images : Axelle Coenen
Titre : Edgar P. Jacobs - Le rêveur d’apocalypses
Genre : BD documentaire
Éditeur : Glenat
Scénariste : François Rivière
Dessinateur : Philippe Wurm
Nombre de pages : 144
Prix : 22,50 €
ISBN : 9782344003916
« Tu as sûrement déjà entendu parler des escapes games ! Ces « jeux d’évasion » grandeur nature permettent à tout le monde de se glisser dans la peau d’explorateurs à la recherche d’un trésor, de braqueurs de banque, de détectives enquêtant sur de mystérieuses disparitions… Le principe est simple : ton équipier et toi êtes enfermés dans une salle et votre but est de réussir à en sortir en fouillant, résolvant des énigmes, actionnant des mécanismes… Le tout en moins de 60 minutes. »
1940 : le réseau du Lynx recherche un nouveau compagnon. François, Eusèbe et Lisa, les enfants de la résistance, ont bien besoin d’un coup de main. En pleine occupation, près de Pontain l’Ecluse, les habitants vivent au rythme des bottes allemandes depuis l’armistice du 22 juin 1940. Ce nouvel enfant de la résistance, c’est toi, ami lecteur. Tu vas recevoir les instructions pour ta première mission. Tous unis contre la dictature des nazis, il n’y a pas une seconde à perdre. Tu vas tout découvrir dans la maison qui abrite clandestinement l’opérateur radio Eurêka.
© Pieur, Vives, Ers, Dugomier – Le Lombard
Les enfants de la résistance reviennent en mode Escape Game. Dans L’évasion de l’aviateur anglais, ils s’associent au lecteur afin de résoudre des énigmes. Chacune d’entre elles permet d’avancer dans l’intrigue. Il faudra donc résoudre un message en Morse, effectuer des manipulations sur un émetteur, choisir un bâtiment où cacher l’aviateur, faire appel à un passeur et communiquer avec lui. Mais il faut être prudent, l’armée allemande est aux aguets.
© Pieur, Vives, Ers, Dugomier – Le Lombard
Rémi Prieur et Mélanie Vives prennent les rênes de la destinée des personnages de Benoît Ers et Vincent Dugomier. Ils nous immergent dans l’ambiance de l’occupation, avec tous les dangers que cela représente. Observation, coopération et communication vont être les atouts nécessaires pour résoudre seul ou en famille les énigmes spécialement mitonnées et dont certaines sont du type même de ce qu’étaient les messages secrets de l’époque. En cas d’impasse, des indices sont proposés. Entre les jeux, des encarts « Le sais-tu ? » permettent d’en apprendre plus sur l’époque : la ligne de démarcation, la Royal Air Force, les avions de reconnaissance,…
© Pieur, Vives, Ers, Dugomier – Le Lombard
BD, romans, site-internet, exposition, podcast, escape-game, Les enfants de la résistance n’est pas une série, c’est un univers.
Laurent Lafourcade
Série : Les enfants de la résistance
Tome : Hors-série - L’escape game : L’évasion de l’aviateur anglais
Genre : Histoire
Scénario : Rémi Prieur & Mélanie Vives
Dessins & Couleurs : Benoît Ers
D’après le série créée par : Vincent Dugomier & Benoît Ers
Éditeur : Le Lombard
Nombre de pages : 56
Prix : 10,95 €
ISBN : 9782808200028
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