"-Fin de l’entraînement, Akira. Un groupe s’approche de notre position. C’est un duo de chasseuses.
-Sérieux ? Tu crois qu’elles en ont après moi, elles aussi ?
-Non, je pense qu’elles se dirigent simplement vers les ruines du district de Kuzusuhara. Mais par précaution, on va s’y réfugier. Si jamais elles étaient hostiles, on ne pourrait pas leur échapper en terrain ouvert."
En plein entraînement avec Alpha, sa coach en forme de réalité augmentée, Akira voit arriver un duo de chasseuses. Amies ou ennemies ? Dans ce monde hostile, mieux vaut prendre ses précautions. Ces deux chasseuses, ce sont Elena et Sarah, une brune et une blonde. La seconde est complètement humaine, la première est une augmentée nanomachinique physique. Elles sont là pour explorer des ruines moins dangereuses que d’habitude. Moins dangereuses ? Pas si sûr. Elles sont aussitôt attaquées par huit chasseurs et un monstre. Elles vont avoir besoin du secours d’Akira pour s’en sortir.
© Kirihito Ayamura 2020
© Nahuse 2020
© 2023, Editions Dupuis, pour l’édition française
La rencontre avec Elena et Sarah va donner confiance à Akira. Pour la première fois, le jeune homme agit en sniper d’élite. S’il faut faire sa place dans la société et s’affirmer parmi les chasseurs de reliques, il lui faut montrer qu’il est plus à craindre qu’il ne craint lui-même. Il l’apprendra lorsqu’il sauvera Cheryl des griffes de son chef de gang et qu’il lui faudra prendre une décision qui va encore plus l’affirmer. Ça n’empêchera pas les malfrats de tous acabits de tenter de faire leurs lois.
© Kirihito Ayamura 2020
© Nahuse 2020
© 2023, Editions Dupuis, pour l’édition française
Rebuild the world est une série qui n’a pas traîné pour entrer dans le vif du sujet. Aussitôt apparus, les nouveaux personnages sont dans l’action. Dans le tome 2, on fait connaissance avec les augmentés nanomachimiques physiques. Mi-humains, mi-robots, ces cyborgs aux capacités physiques incroyables peuvent régénérer leurs cellules, quand il ne leur faut pas remplacer leurs parties artificielles. Niveau météorologique, on découvre un dangereux brouillard incolore qui brouille les armes à feu et autres télécommunications. Dans le tome 3, Akira rencontre Katsuragi et Darys, marchands dont le fourgon est assailli par une horde de monstres. Le mangaka Kirihito Ayamura propose de belles compositions d’action. Sans tomber dans le trash, ses personnages n’hésitent pas à tirer où il faut quand il faut. Akira n’a pas peur d’user de la gâchette.
© Kirihito Ayamura 2020
© Nahuse 2020
© 2023, Editions Dupuis, pour l’édition française
En trois tomes, Rebuild the world est devenue un nouveau Mad Max haletant, à 100 à l’heure, où la loi des impitoyables prône sur la justice.
Laurent Lafourcade
Série : Rebuild the world
Tomes : 2 & 3
Genre : Shonen Survival
Roman d’origine : Nahuse
Dessins : Kirihito Ayamura
Design des personnages : Gin
Design de l’univers : Yish
Design des machines : Cell
Éditeur : Vega Dupuis
ISBN : 9782379502125 / 9782379502132
Nombre de pages : 162 / 178
Prix : 8 €
"-Pourquoi avez-vous besoin d’une détective, Mlle Valentine ?
-Eh bien… J’ai récemment hérité d’une vieille maison. Et j’ai… Il faut que quelqu’un me dise si elle est hantée ou pas.
-Pardon… Quoi ?
-Je sais de quoi ça a l’air, mais je ne plaisante pas. Croyez-vous aux fantômes, Anna ?"
1998. Anna tient El Ricardo, un cinéma de quartier, tout en étant un genre de détective privé, sans vraiment de licence. Aujourd’hui, elle est interpellée par Lorna Valentine, plus connue dans les années 60-70, star des scream queens de séries B, ces filles qui passent leur temps à hurler dans les films tout en étant poursuivies par un tueur. Elle a ensuite eu une émission télé où elle présentait des films d’horreur sous le nom d’Evilina. Anna ne loupait jamais un épisode et a rencontré plusieurs fois son idole dans des conventions. L’ex-actrice vient d’acheter une maison où il se passe des choses bizarres : des bruits, des odeurs, des lumières qui s’éteignent, puis son chien qui disparaît. Anna accepte la mission. Ce qu’elle ne sait pas encore, c’est que la villa en question est le Manoir Lamour, l’une des maisons maudites les plus célèbres de Los Angeles, qui a connu en ses murs une sordide tragédie familiale et l’hébergement d’un foyer catholique pour jeunes filles rebelles. Anna réussira-t-elle à endiguer la malédiction ?
© Brubaker, Phillips, Phillips – Delcourt
C’est le quatrième tome déjà des aventures d’Ethan Reckless sauf qu’ici, le anti-héros laisse sa place à son amie Anna. On ne le verra apparaître que dans la scène finale. La passionnée de cinéma d’horreur prend les choses en main et n’a effectivement besoin de personne. Bien embarrassée par une mère à moitié dingue, elle ne semble pas faire de différence entre le monde de fiction qu’elle affectionne et la vie réelle qu’elle aimerait plus fantastique dans tous les sens du terme. On dirait qu’elle souhaiterait devenir elle-même une scream girl. La scène d’ouverture nous l’a faite découvrir dans une bien mauvaise passe. Un long flash-back expliquera aux lecteurs comment elle en est arrivée là.
© Brubaker, Phillips, Phillips – Delcourt
Ed Brubaker et Sean Phillips, les maîtres du polar en comics, sont de retour. Le scénariste Ed Brubaker développe l’univers de Reckless en développant le personnage d’Anna. Après avoir traité de la relation amicale entre Anna et Ethan dans le tome précédent Eliminer les monstres, il introduit le personnage de la mère d’Anna, qui n’est pas sans avoir été influencé par sa propre mère. Dans les années 70 et 80, les relations entre les mères et leurs enfants, qu’ils soient filles ou garçons, prenaient un virage nouveau, à cause en partie de la démocratisation du divorce. Dans cet épisode, les auteurs revisitent le mythe de la maison hanté. Tout au long du récit, on marche sur un fil entre réalité et surnaturel. Sean Phillips est dans un graphisme comics traditionnel, avec des couvertures à la Détective. Les couleurs signées Jacob Phillips sont dans des tons légèrement désuets et criards, tout à fait époque seventies.
© Brubaker, Phillips, Phillips – Delcourt
Pour le prochain épisode, les auteurs nous promettent de nous faire découvrir ce que faisait Ethan à San Francisco pendant qu’Anna menait son enquête à L.A. Le thriller américain est en forme et est prêt à conquérir, tout comme le manga, le marché franco-belge.
Laurent Lafourcade
Série : Reckless
Tome : 4 - Ce fantôme en toi
Genre : Thriller / Polar
Scénario : Ed Brubaker
Dessins : Sean Phillips
Couleurs : Jacob Phillips
Éditeur : Delcourt
Collection : Comics
ISBN : 9782413046684
Nombre de pages : 144
Prix : 16,50 €
"-Mais c’est quoi cette journée de merde ? Viré, plaqué, volé ! En moins d’une heure ! Un record !
-Il faudrait vite aller vérifier que votre appartement n’ait pas brûlé.
-Très drôle ! Vraiment !
-C’est la loi des séries, Jonathan. Elle ne prévient pas quand elle frappe, et elle n’épargne rien. Ni personne."
La loi des séries, voilà un précepte qu’est en train de découvrir Jonathan Lassiter, trentenaire américain. En quelques minutes, l’employé d’assurances a été plaqué par sa chérie Helen et viré de son job au cabinet Maxwell. Comble de tout, voulant régler le double whisky qu’il vient de prendre dans un bar, il se rend compte qu’on lui a dérobé son portefeuille dans la rue. Heureusement, la bonne âme assise à côté de lui au comptoir va lui payer sa note. Cette bonne âme aux tempes grisonnantes, c’est Edward. Il va lui apprendre que, tombé si bas, il a deux solutions : pratiquer la politique de l’autruche, en attendant la tête dans le sable, ou bien faire le renard, c’est-à-dire chercher une solution pour entrer dans le poulailler. Il est 17h45. En 13h17, Edward va démontrer à Jonathan comment on prend son destin en mains.
© Stalner - Bamboo
13h17 dans la vie de Jonathan Lassiter est l’histoire d’un duo hors du commun, l’alliance improbable de la carpe et du brochet. Edward est un truand semble-t-il en retrait des affaires. Homme de la nuit, il amène Jonathan dans un grand hôtel, marbre sur le sol, larges colonnes, fauteuils en cuir, belles femmes et clients bien habillés, haut lieu de l’élégance et du bon goût. Mais, ça, c’est l’apparence. En réalité, c’est la jungle. Tout ici n’est que faux-semblants, tromperies et trahisons. Ils quitteront ce lieu néfaste après qu’Edward ait payé le champagne à l’assemblée. C’est ensuite dans un club select dont il était précédemment propriétaire qu’il amène son « élève » d’un soir pour lui faire découvrir là une autre face de la nuit, plus mafieuse, plus truande, mais tout aussi cravatée. Toutes les cartes sont à présent jouées. Jonathan va découvrir comment Edward va abattre son jeu, en se servant de lui tout en lui offrant une certaine prise de conscience.
© Stalner - Bamboo
Après Bertille et Bertille, Eric Stalner poursuit dans une veine graphique grisâtre aux éclats de rouge. L’auteur présente le polar comme une sorte de suite, dans une série où il met en scène1 des rencontres improbables entre des binômes atypiques que tout semble opposer mais d’où va émerger une certaine complicité. Si le ton des couleurs est moins justifié que dans Bertille et Bertille, avec cette fameuse et mystérieuse boule rouge, le récit est plus fort. La dimension polar sixties prend toute son ampleur dans une histoire qui fait réfléchir sur le sens de la vie. Le titre est percutant. L’intrigue est efficace. Stalner est au meilleur de sa forme.
© Stalner - Bamboo
La nuit américaine cache bien son visage. Flics ou voyous, acteurs ou spectateurs, les rôles sont distribués. La chanteuse peut entrer en scène. Tarantinesque.
Laurent Lafourcade
One shot : 13h17 dans la vie de Jonathan Lassiter
Genre : Thriller/Polar
Scénario, Dessins & Couleurs : Eric Stalner
Éditeur : Bamboo
Collection : Grand angle
ISBN : 9782818998809
Nombre de pages : 104
Prix : 19,90 €
"-Salut Emma ! Désolée de t’appeler si tôt, je te dérange pas, au moins ?
-Livia ! Non, pas de souci ! Je viens juste de terminer mon service. Comment tu vas ?
-Ça va. La pression médiatique retombe un peu, pour l’instant, du moins. Je peux me concentrer sur d’autres dossiers en attendant. Mais il y a autre chose…
-Quoi donc ?
-J’ai reçu une grande enveloppe adressée au bureau. Un courrier étrange qui n’a rien à voir avec le boulot.
-Etrange comment ?
-Ce qu’elle contient fait clairement allusion à notre excursion alpine d’il y a sept ans…
-Quoi ?!!"
Avocate au conseil fraîchement diplômée, Livia vient d’être nommée à Vérone, cité vivante d’Italie. Elle défend un homme politique accusé de viol par une stagiaire. Bien que le sort ne soit pas joué avec la détermination de la partie opposée, ses talents d’oratrice font déjà la une des journaux. Contre toute attente, c’est à un autre adversaire qu’elle va devoir faire face : son passé. Livia vient de recevoir au bureau une grande enveloppe faisant allusion à une excursion alpine qu’elle a faite il y a sept ans avec quatre amis. Elle contacte Emma, interne en psychiatrie à Lyon, qui, arrivée chez elle, s’aperçoit qu’elle a reçu la même. Pareil pour Yanis et Océane à Annecy. A l’intérieur, des dessins de créatures du folklore alpin et ces mots : « Les êtres fantastiques des chalets. De l’automne au printemps, ces étranges créatures s’installent dans les chalets d’alpages désertés pour l’hiver. Ils attendent, près d’un feu allumé, les voyageurs égarés... » Quant au cinquième membre du groupe, nul ne sait ce qu’il est devenu. Il s’appelle Alessio et était l’amoureux de Livia. Est-il à l’origine de ces mystérieuses missives ? Ou bien quelqu’un d’autre tire-t-il les ficelles ? Les jeunes gens du séjour alpin ont-ils quelque chose à se reprocher ?
© Gwenaël, Carrère, Ferrari, Gonzalbo - Soleil
Tension et suspens sont au cœur de ce polar signé Gwenaël et Serge Carrère. Les toulousains installent un mystère troublant, à la Agatha Christie, plein de faux-semblants et avec des personnages ambigus. Les scénaristes posent les pierres d’un diptyque troublant. Les protagonistes ne nous disent pas tout. Inquiétés par le corbeau qui semble vouloir faire remonter de mauvais souvenirs à la surface, il va leur falloir trouver la clef de l’énigme avant qu’il ne soit trop tard. Entre eux et leur maître-chanteur, c’est une course contre la montre qui démarre. Le démasqueront-ils avant qu’il ne dévoile tout ce qu’il a, paraît-il, à dire ?
© Gwenaël, Carrère, Ferrari, Gonzalbo - Soleil
Le dessin est assuré par l’italienne Elisa Ferrari. L’autrice réside à Vérone, comme Livia. Les personnages principaux sont bien campés. La couverture est énigmatique à souhait. Mais, l’album pêche par ses scènes d’action trop statiques (on ne croit pas trop à la poursuite en voitures) et quelques erreurs de positionnement ou de perspectives. C’est flagrant sur la vue en plongée sur la ville. Comme on l’a dit récemment sur un one shot, c’est la même chose pour un diptyque, pour sortir du lot de la surproduction, il faut éviter certaines erreurs identifiables au premier coup d’œil. Mais les éditeurs laissent-ils assez de temps à leurs auteurs pour cela ?
© Gwenaël, Carrère, Ferrari, Gonzalbo - Soleil
Le regard invisible reste cependant un très bon thriller grâce à son scénario malin où, pour une fois, on sait que les personnages qui pourraient nous en dire plus ne le font pas encore, les auteurs préservant ainsi le suspens pour la seconde partie.
Laurent Lafourcade
Série : Le regard invisible
Tome : 1 - La marque des souvenirs
Genre : Thriller/Polar
Scénario : Gwenaël & Serge Carrère
Dessins : Elisa Ferrari
Couleurs : Alex Gonzalbo
Éditeur : Soleil
ISBN : 9782302099661
Nombre de pages : 48
Prix : 14,95 €
Les souvenirs de vacances d'Elliot
Flippé à l'idée de faire ta rentrée ? Elliot est là. Enfin, il est déjà parti en vacances à la neige. Heureusement, Théo Grosjean est là pour donner des conseils. Quels vêtements porter pour une rentrée stylée ? Faut-il lifter ses réseaux avant la rentrée ? Les profs, on leur sourit ou pas ? Ce ne sont que quelques exemples. Toujours est-il qu'on a droit à une interview de l'auteur et à une grande histoire complète du personnage. La pépite de la semaine est cachée plus loin. C'est un merveilleux et très drôle court récit d'aventurier signé Dav.
Pendant ce temps, la rentrée est là et bien là. Les abonnés ne seront pas perdus dans leurs cahiers grâce aux étiquettes qu'ils pourront coller.
Spirou, ami, partout, toujours.
© Grosjean, Schwartz, Batem, Deglin, Midam, Nob – Dupuis
Histoires à suivre :
Kyle Travel : La fleur du souvenir |
Zonno / Russo / Pinelli |
Lieutenant Bertillon : Amotken |
Pomès / Barth / Drac |
Tuniques bleues (Les) : Du feu sur la glace |
Lambil / Kris / Leonardo |
Récits complets :
Elliot au collège : Les vacances d'Elliot |
Grosjean / Riccobono |
Alabam Paws et le trésor perdu |
Dav |
Gags (strips, 1/2, 1 et 2 planches) :
Antre case (L') (La pause-cartoon) |
Waltch / Derache |
Boule et Bill |
Bastide / Cazenove |
Brad Rock |
Jilème / David |
Crapule (La pause-cartoon) |
Deglin |
Dad |
Nob |
Des gens et inversement (La pause-cartoon) |
Berth |
Edito (L’) |
Erre / Fabcaro / Greff |
Fifiches du Proprofesseur (Les) (La pause-cartoon) |
Lécroart |
Gaston |
Delaf / Benbk |
Kid Paddle |
Midam / Dairin / Patelin / Angèle |
Léon & Lena |
Clémence / Cerq / Mistablatte |
Nelson |
Bertschy |
Pernille |
Trichet / Dav / Esteban |
Petit Spirou (Le) |
Janry / Cerise |
Rentrée à risque |
Vernay / Beka |
Spoirou & Fantasperge (Marges) |
Sti |
Strip dont vous êtes la star (Le) |
Libon / Salma |
Rubriques :
3 infos 2 vraies 1 fausse |
Bercovici / Bernstein |
Coin des lecteurs (Le) : Les BD de ma vie |
Colpron |
En direct du futur : Un célèbre disparu |
Schwartz |
Interview |
Grosjean |
Jeux : Enqête au collège |
Garouste |
Leçon de BD (La) |
Marko |
Tout ce qu'il faut savoir sur… Le bic 4 couleurs… pour briller en société |
De Maté / Lecrenier |
Supplément abonnés :
Etiquettes pour cahiers |
Grosjean / Schwartz / Batem / Deglin / Midam / Nob |
En kiosques et librairies le 6 septembre 2023
3,20 €
Laurent Lafourcade
Il est des albums qui ont un goût particulier, entre délectation et amère nostalgie.
Il y a un an tout juste, lors du premier « BD Comic Strip Festival » à Bruxelles, François Corteggiani nous accordait une interview et petite séance photo. Si nous avions su que ce seraient ces dernières en public …
Les clins d’œil « hommage » ne manquent d’ailleurs pas dans ce « La Route de Los Angeles ». Christophe rend plusieurs fois hommage à son regretté complice parti bien trop tôt. C’est discret et respectueux … comme l’était François aussi bien dans sa vie privée que professionnelle.
D’ailleurs qu’y a-t-il désormais au fond de son jardin ? Nul ne pourra plus vous le dire et son ultime tasse de café matinal refroidit à côté de ses lunettes.
© Thierry Ligot - 2023
Fin des années ’50, à Los Angeles, Margareth Morrison est fatiguée de son aura. Star parmi les étoiles, sa vie est devenue un enfer. Ce n’est pas pour rien que régulièrement elle utilise des doublures pour telle ou telle prestation ! Elle aspire à retourner dans un certain anonymat. Mais cela ne veut pas dire « pauvreté » ! Disparaître, ou plutôt « mourir publiquement », oui mais en s’étant assurée de son avenir financier et avec une réputation intacte d’icône ! Son nom n’est-il pas plus connu que celui de grandes marques, à l’image d’un Elvis Presley, … ? Voici la proposition du créateur et gérant de la société After Screen, John Lee Dikop !
© Corteggiani – Alvès – Casterman 2023
Parmi ses doublures, Estelle Roma, petite starlette française inconnue, est une amie de Bob Garcia. Elle propose au journaliste people, ami de Guy Lefranc, de venir à Los Angeles la rencontrer pour quelques révélations intéressantes. Comment refuser une telle offre ? Surtout que cela serait peut-être l’occasion de rencontrer Margareth Morrison elle-même ! Une future exclusivité pour « Le Globe » !
© Corteggiani – Alvès – Casterman 2023
Pourtant une fois arrivé dans la Cité des Anges, rien ne se passe comme prévu. Estelle semble avoir disparu. De mystérieux hommes rôdent dans l’entourage de la Star … ou de sa doublure !
Inquiet et un peu dépassé par les événements, Bob appelle Lefranc à la rescousse … Au même moment, il reçoit une visite impromptue … et peu amicale ! Aurait-il lever un lièvre ? Toujours est-il qu’il se retrouve dans un sacré sac de nœuds dont tous les protagonistes sont loin d’être de gentils admirateurs ! Il faut dire que Margareth a quelques amants puissants … et donc d’éventuelles révélations de sa part pourraient les gêner !
© Corteggiani – Alvès – Casterman 2023
Une enquête dans les méandres sombres du vedettariat d’Hollywood, mêlant cinéma, politique, mafia, …
Guy Lefranc est à la fois le lièvre et l’empêcheur de tourner en rond dans cet imbroglio. Gangsters, espions, hommes de main, star fatiguée et doublure, tous les ingrédients d’un scénario rythmé comme François Corteggiani nous avait habitué dans ces albums précédents.
Une course contre la montre haletante mise parfaitement en image par Christophe Alvès, dont le travail ne fut pas évident. Bien que complice depuis des années (ils ont travaillé 10 ans ensemble sur Lefranc), transformer un scénario en storyboard puis en planches sans avoir l’œil bienveillant de son ami fut certainement une tâche prenante émotionnellement parlant.
Son trait, son découpage fait à nouveau merveille dans cette 34e aventure du reporter créé par Jacques Martin en 1952 … déjà et qui est loin d’avoir pris une ride !
© Corteggiani – Alvès – Casterman 2023
Il sera impossible de lire cette « Route de Los Angeles » sans avoir plus qu’une pensée pour son scénariste, sa famille, ses amis, collègues, … Parti sur la pointe des pieds une nuit d’anniversaire en septembre dernier, son 69e, François avait une imagination débordante et infinie. Des centaines de scénari allant de « Pif et Hercule » à « Orféa », de « Sybilline » à « La jeunesse de Blueberry », il serait utopique de vouloir résumer son talent en un seul genre … tellement il les a tous investi avec génie !
Un dossier « Hommage » clôture le livre … textes, illustrations, extraits de découpage … vrai, émouvant et sincère, l’occasion de redécouvrir à quel point François était avant tout un homme de cœur !
Merci François pour tout, pour cette ultime aventure.
© Corteggiani – Alvès – Casterman 2023
Thierry Ligot
Série : Lefranc
Titre : 34 - La Route de Los Angeles
Scénario : François Corteggiani (d’après Jacques Martin)
Dessin : Christophe Alvès
Couleurs : Bonaventure
Editeur : Casterman
Genre : aventure – espionnage
Parution : 20 septembre 2023 (sortie avant-première lors du BD Comic Strip Festival de Bruxelles des 8 au 10 septembre)
Nombre de pages : 56
Format : 22,6 x 30,3 cm
ISBN : 978-220322860-3
Prix : 12,50 €
Le Bd Comic Strip Festival 2023 se tiendra cette année sur le site Tour & Taxis situé à Bruxelles. L'entrée est gratuite et plusieurs animations y auront lieux. Vous trouverez ci-dessous le programme des animations prévue par les Éditions Casterman.
PLANNING DES DEDICACES
RENCONTRES
Alix fête ses 75 ans dans un camp romain spécialement créé pour le Festival !
Durant les 3 jours, Alix promet de :
Projection unique du mythique APOCALYPSE NOW dans son ultime montage de 2019 !
Le film sera présenté par Florent Silloray, auteur de la bande dessinée Un tournage en enfer, Au cœur d'Apocalypse Now. Une vente ainsi qu'une dédicace dans l'espace expo du Palace prendra place avant la projection de 18H à 20H.
Vendredi 8 septembre à partir de 18H.
Le Chat déambule : Prolongation de l'exposition événement jusqu'au 10 septembre 2023
Les 22 sculptures monumentales en bronze de Philippe Geluck sont présentées au coeur du Parc Royal (Bruxelles). Pour terminer l'exposition en beauté, le BD Comic Strip Festival organise un concours avec à la clé une visite privée de l'expo pendant le week-end commentée par Philippe Geluck lui-même !
RENCONTRES SCOLAIRES ENTRE 8 ET 15 ANS
Alain Haubruge pour l'équipe Bd Best
"-Imperator. Viens vite te peser ! Viens, viens, viens… Viens vite, viens vite !
-Gamin, respecte mon amour-propre, ne m’appelle pas comme ça. C’est dur de faire semblant de dormir. Dégage..."
Il est roublard, glouton, obèse. Il habite chez son maître… Enfin… Non… Son maître habite chez lui. C’est un gros chat noir, blanc et gris. Il s’appelle Imperator et compte bien ne laisser personne lui dicter une quelconque loi. Il a su se faire adopter un jour où son futur maître sortait les poubelles, grâce aux grands yeux kawaïs qu’il sait si bien faire. Il aime juste être insupportable, au grand dam des tasses et des souris d’ordinateurs prêtes à tomber des tables. Subissant les vices de son humain, qui semble aimer le regarder déféquer, il se venge en faisant de même. Pour une boîte de croquettes les négociations sont dures, mais le maître est prêt à l’embrasser même s’il sait qu’il vient de se lécher les fesses.
© 2021 People’s Literature Publishing House Co., Ltd.
© 2023 Clair de lune pour la version française
Imperator est assez taquin. Quand son maître fait du yoga, il se met à côté de lui et adopte des postures impossibles à réaliser pour des humains. C’est sûr que, à moins d’une preuve du contraire, on n’a jamais vu un bipède se lécher le derrière. C’est un art qui demande de la patience. Mais il peut arriver au félin d’être ridiculisé. Tenter de rentrer dans un bocal et s’y trouver coincé, ça vaut bien une petite photo pour les réseaux. Clébard pataud, attachant, mais ne faisant pas (psychologiquement) le poids, Oups est à la fois un partenaire de jeu, un sous-fifre et un prétexte de moquerie pour Imperator, bref, un être supplémentaire à dominer. Oups ne réfléchit pas, il gobe, au sens figuré comme au sens propre.
© 2021 People’s Literature Publishing House Co., Ltd.
© 2023 Clair de lune pour la version française
« Utiliser un pinceau afin d’immortaliser les anecdotes de ma vie quotidienne avec mes animaux domestiques. » C’est ainsi que Bai Cha, le nom ne s’invente pas, justifie la création de sa série. Entre Imperator, son chat, et Oups, le chien carlin que le félin n’acceptera jamais vraiment, l’auteur aurait de quoi raconter. Bai Cha est un jeune créateur de Manhuas déjà multi-récompensé. Et oui, Imperator vient de Chine et peut se targuer de déjà plus de dix millions d’exemplaires vendus. Né sur les réseaux sociaux en 2014, le félin est publié en albums dès l’année suivante. C’est un best-seller. Le petit album souple au format quasi-carré est chapitré thématiquement, dont une interview avec l’éditrice de Bai Cha, mise en abime hilarante.
© 2021 People’s Literature Publishing House Co., Ltd.
© 2023 Clair de lune pour la version française
Avec un brin du Chat de Geluck, une pincée de Grumpy Cat et une louche de Mortelle Adèle, Imperator s’apprête à envahir l’Occident. L’éditeur Clair de Lune annonce deux tomes par an. Apprêtez-vous à miauler de rire.
Laurent Lafourcade
Série : Imperator Le chat que vous adorerez détester
Tome : 1
Genre : Chronique féline
Scénario, Dessins & Couleurs : Bai Cha
Éditeur : Clair de lune
ISBN : 9782353259465
Nombre de pages : 192
Prix : 15,95 €
"-Entrez donc, chère Madame ! Asseyez-vous, je vous en prie !
-Je vous remercie de me recevoir.
-Je vous ai écrit tout de suite tant votre initiative m’a plu. Que voulez-vous de moi ?
-Pour notre collection « Le livre français en Alsace », nous demandons à de grands noms d’écrire le portrait des grands hommes qui les ont inspirés. Cette collection est à destination de la jeunesse. Voudriez-vous y contribuer ?"
Marguerite Baldensperger est directrice de collection dans une maison d’édition. Si en cette année 1923 elle vient rencontrer le vieux Tigre Georges Clémenceau, c’est pour lui proposer d’écrire un livre à destination des adolescents. Il peut choisir le sujet qu’il souhaite : Lincoln, Wilson, Foch, ou pourquoi pas la « Grande Guerre ». Cela, surtout pas ! L’ancien Président du Conseil s’est promis de ne jamais parler de guerre : « Nous verrons bien après ma mort si vous le voulez bien... », dit-il à Marguerite. Il choisira d’écrire une biographie du philosophe grec Démosthène. Entre le vieil homme de 82 ans et la jeune mère de famille de 40, une relation platonique va s’installer. Six ans de rencontres et de correspondance épistolaire vont bouleverser la vie de l’un comme de l’autre.
© Mély - Des ronds dans l’O
Ils n’avaient rien pour avoir des affinités. L’une, femme à la vie rangée, l’autre, vieil ours solitaire. Elle a la vie devant elle, il a la sienne derrière lui. Et pourtant, ils ne vont quasiment plus se quitter, si ce n’est physiquement, du moins par lettres interposées. Si elle va traverser les souvenirs politiques et guerriers de vieux moustachu, il va l’aider à apprivoiser, autant que faire se peut, un deuil insurmontable, celui d’un enfant, celui dont on ne se remet jamais et dont on ne veut surtout pas se remettre. Le père-la Victoire lui déclare : « Je vous aiderai à vivre et vous m’aiderez à Mourir. Tel est notre pacte. ». Au fil du temps, elle découvre un homme attentif, courtois, tendre, mais aussi parfois colérique ou chafouin.
© Mély - Des ronds dans l’O
Par l’angle de cette relation, Benoît Mély revisite l’Histoire de France et de l’Europe de la fin du XIXème siècle et du début du XXème. Né en 1841, le vendéen Georges Clémenceau a été Maire du dix-huitième arrondissement de Paris pendant la Commune, député, sénateur, Ministre de l’Intérieur et Président du Conseil. Radical de gauche, dreyffusard, ami et contemporain de Hugo, Zola, Monet, Rodin, Sarah Berrnhardt et Louise Michel, le créateur des Brigades du Tigre fut l’un des principaux conseils du Président Raymond Poincaré pendant la Première Guerre Mondiale. Il restera politiquement indépendant. Épouse d’un professeur de littérature de la Sorbonne, Marguerite Baldensperger aura gardé les 668 lettres écrites par Clémenceau. Son fils Pierre éditera ces « Lettres à une amie » en 1970. Benoît Mély, responsable des affiches et bandes annonces chez Gaumont, signe son premier album dans un graphisme légèrement charbonneux et des tons bleu-brun doux. Il laisse ses personnages exprimer leurs sentiments dans un respect mutuel. Le scénario est fluide, précis mais jamais didactique.
© Mély - Des ronds dans l’O
Quand un Tigre ayant combattu toute sa vie rencontre une Rose blessée, ça donne un biopic émouvant. Ce crépuscule est l’aube de la carrière d’un auteur prometteur.
Laurent Lafourcade
One shot : Clémenceau Le crépuscule du Tigre
Genre : Biopic
Scénario, Dessins & Couleurs : Benoît Mély
Éditeur : Des ronds dans l’O
ISBN : 9782374181356
Nombre de pages : 128
Prix : 23 €
"-Voilà, ça fera l’affaire, tracez deux cercles, Monsieur Tubbs, il faut qu’ils se touchent… Ainsi. Vous autres, creusez la rigole ! Tu vois, petit, farine et sel comme pour Ulysse lorsqu’il convoqua ses ancêtres… Monsieur Tubbs, lorsque les cercles seront fermés, débouchez votre bouteille de sang.
-La cage est prête, capitaine.
-Parfait… Commençons."
Île des fantômes, en pleine nuit, accompagné d’une poignée d’hommes et du petit Rodolphe, le mousse, le Baron Mort Lente, capitaine pirate, s’apprête à pratiquer un rite Vaudou. En sacrifiant le gamin, il compte attirer les zombies, parmi lesquels se trouve Angus, mort-vivant et frère de Cormac. Il cherche à le capturer. Quant à lui, Cormac doit être initié aux rites vaudous afin d’apprendre à maîtriser son pouvoir. S’il n’en est pas complètement convaincu, c’est l’avis du rabbin qui l’invite à partir pour les Blue Mountains, dans les villages secrets des nègres marron. Se décidera-t-il à y aller au risque de voir son équipage le remplacer pendant son absence ? Le face-à-face entre le Baron et Cormac aura-t-il lieu ? Que cherche à récupérer le Baron ? Rien moins que le trésor de Christophe Colomb.
© Pécau, Perovic, Sayago - Delcourt
Certains morts marchent et parlent. Certains même tuent. Il faut savoir les entendre. Baron Samedi, Maman Brigitte, Baron Cimetière, Baron Kriminel, Guédé Fouillé, Papa Gede, Guédé Ti-Malice, Guédé Plumage, les guédés sont tout autour de l’irlandais Cormac. Apa Guédé, Guédé Ti-Malice, Guédé Plumage, Brave Guédé, Ti Guédé, lorsque le Baron Mort Lente les invoque, l’abordage en corps à corps du navire espagnol devient inégal. Mais il ne devra pas oublier qu’il faut toujours payer les morts.
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Jean-Pierre Pécau et Darko Perovic poursuivent l’adaptation en bandes-dessinées du jeu de rôle co-écrit par Pécau et Pierre Rosenthal, publié chez Black Book. Ils immergent le lecteur dans l’histoire comme s’il était un acteur du jeu. L’angle pris par le scénario est malignement immersif. Prendrait-on les mêmes décisions que Cormac ? Que ferions-nous dans le costume du Baron ? Avec ce deuxième épisode, on entre de plain-pied dans le grand spectacle avec le piège destiné aux zombies. Le point d’orgue est l’abordage. On ne peut s’empêcher de penser au chevalier François de Haddoque (vérifier l’orthographe) lorsque l’Hidalgo espagnol se rend dans la Sainte-Barbe de son navire.
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Le trésor de Christophe Colomb tombera-t-il dans les mains de pirates, de zombies ou d’irlandais ? Toutes voiles dehors, le sabre au clair, il ne va pas falloir tergiverser.
Laurent Lafourcade
Série : Capitaine Vaudou
Tome : 2 - Le trésor de Christophe Colomb
Genre : Pirate
Scénario : Jean-Pierre Pécau
Dessins : Darko Perovic
Couleurs : Nuria Sayago
Couverture : Ugo Pinson
Éditeur : Delcourt
ISBN : 9782413030300
Nombre de pages : 56
Prix : 14,95 €
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